dimanche 9 février 2020

SEMAINE DU 3 AU 8 FÉVRIER: ÉVANGILES



LUNDI 3 FÉVRIER. Mc 5, 1-20

Il y a eu la tempête et de fait Jésus quitte la Galilée pour aller chez les "païens", qui élèvent des porcs, et chez lesquels manifestement l'esprit du mal est présent.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens. 
Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;

C'est quand même curieux. Logiquement, sachant qui est Jésus, il aurait du se planquer cet esprit mauvais, se mettre à l'abri. C'est un peu de la provocation. On va bien voir qui est le plus fort.  

il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne;
en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. 
Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.

Pour moi, il est évident que cet homme est dissocié, suite à un événement ou à des événements traumatiques. Il y a ce retournement sur soi de l'agressivité qui est souvent le seul moyen de moins souffrir. Il y a la violence, il y a une telle souffrance..

 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui 
et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! » 
Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! » 

Comme on le fait remarquer souvent, c'est un exorcisme à l'envers. Il y a quelque chose ou quelqu'un qui demande à Jésus de ne pas le tourmenter. Adjurer est très fort, en principe quand on adjure quelqu'un c'est qu'on est à la dernière extrémité. 

Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. » 
10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. 

La question soulevée, quel est ton nom? Si on prend l'hypothèse de mon fils, qui irait bien avec l'humanité de Jésus, à savoir que Jésus s'adresse à l'homme et non à la partie malade, tordue, on se rend compte que là, la partie dissociée prend le dessus, et parle à la place du sujet. La ou les parties dissociées. Mais là, elles sont considérées comme ces parties qui veulent continuer à vivre, n'importe où, et que l'on n'arrive pas à expulser. Ou alors, c'est une manière de dire, "ne pas les chasser en dehors du pays", qu'elles veulent rester là où elles sont, parce que là où est le malheur, là, elles auront de la place.

11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. 
12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » 
13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer. 

Pour moi, ce que je vois là, c'est quelque chose de suicidaire. Quelque chose dans le tout ou rien, dans la destruction. Pourquoi détruire les porcs?

14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 

15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. 
16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.

On peut imaginer la tête des gardiens.. Qu'est ce qui va leur arriver à eux? Quel est cet homme sorti de nulle part, qui guérit celui qu'on ne pouvait calmer, et qui prive les propriétaires de leur gagne pain? 

 17 Alors ils se mirent à supplierJésus de quitter leur territoire. 

Logique. On ne veut pas de toi, tu es un magicien, va au diable..

18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliaitde pouvoir être avec lui.
19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » 

20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

On a quelque chose de très différent de ce qui se passe dans les guérisons en Galilée. Va te montrer au prêtre, ne dis rien. Là au contraire, c'est je fais de toi mon témoin et cela me fait un peu penser à la samaritaine. Il est là, pour préparer le chemin.


Qui supplie Jésus (deux fois ce verbe).  Parce que c'est toujours Jésus qui est supplié.

     Les démons le supplient de ne pas les expulser de ce pays. Donc ils se sentent chez eux, ils ont leurs habitudes. S'ils vont chez les galiléens, ça va mal aller pour eux, puisqu'expulser les démons les pharisiens le font aussi. Supplier, c'est reconnaître à l'autre une autorité.

     Les habitants le supplient de partir. Trop dangereux et ne tient pas compte des aspects financiers. C'est Jésus qu'on expulse.

     Le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui/ Rentre et annonce/le paralytique de Capharnaüm. 


MARDI 4 FÉVRIER. Mc 5, 21-43

Dans ce texte, il y a l'importance de la foule et l'importance de la foi. La foule qui écrase, la foule qui empêche de l'approcher, la foule qui se moque aussi de lui..

La foi de la femme qui brave la foule, qui brave tout. Ta foi t'a sauvée. Elle a bravé tout..
La foi demandée à Jaïre: ne crains pas, crois seulement..

21 En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foules’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. 
22 Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds 
23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
24 Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – 
26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… 
27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. 
28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » 
29 À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. 

30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » 
31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » 

32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. 
33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 
34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

35 Comme il parlait encore, des gensarrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » 
36 Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » 

37 Il ne laissa personnel’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gensqui pleurent et poussent de grands cris. 
39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » 
40 Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. 

41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 
42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. 
43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

MERCREDI 5 FÉVRIER. Mc 6, 1-6

Très différent des autres textes. Chez Luc, c'est quasiment le début de la vie publique avec la menace de mort. 

En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.

On dirait que les disciples ne sont pas très très chauds, comme s'ils savaient. 

Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 

c'est qui cet homme? Qu'est ce qui lui est arrivé pour qu'il change à ce point là, pour qu'il se mette à enseigner. Et ça donne: il se prend pour qui?  Et cela c'est toujours un risque. Quand on connaît quelqu'un, il se prend pour qui. Il se la pète…

N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. 

Pourquoi être choqué? Est ce qu'il y a aussi de la jalousie? Pourquoi lui, pourquoi pas mon fils? Il n'est pas mieux que les autres..

Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » 

Il sera méprisé dans son pays.. Méprisé peut renvoyer déjà à is 53, mais le sens n'apparaît que plus tard.

Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. 

Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

Là, il n'y a pas ce rejet que l'on trouve chez Luc. Il y a cette constatation: pour que des miracles (et ici on dirait que c'est différent des guérisons, qui sont peut-être banales), la foi est nécessaire, c'est à dire que ça fonctionne des deux côtés (ou au pire la foi de la famille, de ceux qui demandent). Mais c'est comme s'il y avait un déferlement de forces du mal, lui qui a vaincu le lac en colère, un peu avant, et que l'indifférence, le refus, ce sont des forces du mal, qui s'opposent à la vie, donc aux miracles.

JEUDI 6 FÉVRIER: Mc 6, 7-13

En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, 

Ce qui me frappe, c'est l'autorité sur les esprits impurs, parce que cela montre bien le combat, combat toujours présent, toujours actuel. 

etil leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. 
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » 

 Pour le début je comprends bien. Mais mettre des sandales s'oppose à quoi? Être pied nu? Et pourquoi ne pas prendre de tunique de rechange? Parce que le temps sera court, et que vous rentrerez vite de mission? Parce que vous avez encore à apprendre, à faire le point. Aujourd'hui on parlerait de debriefing.. Mais c'est étonnant quand même. Ou alors c'est pour faire comprendre qu'on missionne dans ses "vêtements", tel qu'on est; on n'a pas besoin de se faire beau, il y a une urgence.

10 Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ.
11 Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » 

On retrouve le secouez la poussière, et la poussière (criera) sera un témoignage. Pour eux ou contre eux? 

12 Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
 13 Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

Là, on a le programme des apôtres: conversion, changer de vie, expulser plus fort sue chasser, et les onctions. Mais s'ils sont partis sans rien, et Jésus ne fait pas d'onctions d'huile, où ont-ils trouvé cette huile et pourquoi font-ils ainsi.. 



VENDREDI 7 FÉVRIER: Mc 6, 14-29

14 En ce temps-là,  comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » 
15 Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » 

Reprise du questionnement sur qui est Jésus. Jean, Elie, le prophète ou un prophète des temps anciens. Il n'empêche que cette idée de la résurrection reste curieuse, un peu comme le dalaï lama. Mais Jean vient d'être tué et ce serait comme si son esprit se serait emparé de jésus. La différence ce sont les miracles que Jean ne faisait pas.

16 Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » 

Conclusion: manque de bol, je ne serai jamais débarrassé de ce type . C'est sans fin. 

17 Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. 
18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
19 Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas 
20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. 

Là, le classique de l'histoire. Jean qui comme tout prophète dit c'est mal, un roi qui le fait emprisonner, mais  l'impression c'est que la faute est sur Hérodiade, comme la faute est sur Jezabel du temps du roi Acab (et donc du prophète Elie). 

21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. 
22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » 
23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » 
24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
 25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » 

 Sacrée manipulatrice la Hérodiade.. Elle a bien monté son truc et la fille est aussi sous sa coupe. Bon je sais, c'est un mauvais jeu de mot, puisque la tête de jeanava être coupée.

26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. 
27 Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. 
28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. 

Fin de l'histoire. Jean a perdu sa tête, mais son esprit est venu dans le corps de Jésus..

29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

Jean sans tête dans le tombeau. Jésus ..


SAMEDI 8 FÉVRIER. Mc 6, 30-34 Prélude à la première multiplication des pains.

30 En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. 

Cela fait tout à fait les bons élèves, qui n'en reviennent pas d'avoir été "aussi bons". Ils ont fait ce que Jésus leur a demandé, et ça a marché. Et ça a augmenté leur foi en lui. Enfin c'est ce que j'imagine. Mais ils sont épuisés les apôtres. Ils ne sont pas comme le maitre..

31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. 

Ce qui est intéressant, c'est que là Jésus s'occupe d'eaux. Il laisse tomber ceux qui viennent de l'extérieur pour se faire guérir. Peut-être que ce "on n'avait pas le temps de manger" sert de prélude à la multiplication des pains.

32 Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. 
33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. 

Pauvre Jésus, qui voulait être au calme avec son petit groupe. Quand on est trop bon, on n'a pas un instant pour soi. En fait de lieu désert, c'est un lieu rempli..

34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

Là, il ne demande rien aux apôtres, qui peuvent normalement se reposer, mais lui, il se laisse "manger" par ceux qui sont là. Et il leur donner à manger autrement dans la suite du texte, que nous ne lirons pas…



DIMANCHE 9 FÉVRIER: Mt 5, 13-16 Discours après les Béatitudes.

13 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. 

Pour moi, il y a deux sels, le sel marin qui vient par évaporation, mais le sel de la terre, les mines de sel, avec des pierres que l'on sort de la terre, ces pierres un peu roses, et qui peuvent être données aussi à lécher aux animaux. Pour moi, c'est plus cette image-la. Je vois la pierre qui a perdu sa saveur et qui est jetée dehors. Le piétiné renvoie à ce que Jésus dira un peu plus loin sur ne pas donner des perles aux pourceaux, Mt 7, 6 « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne jetez pas vos perles devant les porcs, de crainte qu'ils ne les piétinent,puis se retournent contre vous pour vous déchirer.

Ceci dit, je ne peux pas me considérer comme le sel de la terre.. Ce n'est pas que je sois fade, j'espère que non, mais c'est tellement petit ce que je fais, que le sel de la terre, je ne le crois pas. Jésus est le sel de la terre, pas pour conserver, même si c'est un rôle du sel, mais pour donner à la vie, toute sa saveur, lui permettre de se déployer, et par l'esprit saint de devenir un peu comme lui; mais c'est lui.


14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 
15 Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. 

Un peu pareil. Par ta lumière, nous voyons la lumière, ps 36. 

16 De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

 j'aime la finale; si par l'E.S on fait un tout petit peu briller la présence, alors cela permet aux autres de reconnaître que Dieu Est.

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