lundi 16 mars 2020

SEMAINE DU 9 AU 15 MARS: ÉVANGILES.



LUNDI 9 MARS: Lc 6,36-38

36 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 
37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

Intéressant le "et". Ça commence par du positif: être miséricordieux comme.. Et de fait le reste est lié à la miséricorde. Ne pas juger, ne pas condamner. Et la finale que fait réfléchir sur le donnez et on vous donnera.

MARDI 10 MARS: Mt 23, 1-12: à Jérusalem.

Au chapitre 22, on a les controverses avec le sadducéens et avec les pharisiens. Ce qui suit est assez cohérent, mais ça ne va pas faire des amis..

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, 
et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.


La foule et ses disciples, j'aime bien le "ses". Il devait donc y avoir des disciples des pharisiens et peut-être que Jésus les met en garde. Mais il ne remet pas en cause ce qui est enseigné, mais le fait que ces personnes, d'une certaine manière ne se sentent pas concernées par leur enseignement, comme si elles étaient coupées en deux. Et ç, c'est plus ou moins l'œuvre du diabolo. Ils n'aident pas, donc celui qui demande n'est pas le prochain.

 Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;
 ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 
et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

Là, arrive la critique, qui envoie tout à fait à Mt 5 et 6. On vous a dit, moi je vous dis. En Mt 5, c'était la soif d'être bien vu. Là c'est un peu différent, mais ça revient au même. C'est la soif de la considération, la soif de la reconnaissance. Et là, Jésus est clair. SI Rabbi, c'est maitre (et peut-être pas seulement que pour la connaissance des écritures). 

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. 
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 
10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

Finalement pas si facile. Ne pas se faire donner ce titre. Est ce que Jésus endosse cela, mais surtout si vous êtes tous frères, il n'y en a pas un qui est supérieur aux autres.

Pour le titre de Père, oui, le seul de qui est tiré la paternité, c'est bien Dieu. 

Et le titre de Maître (et en soi, c'est un titre énorme, car le maitre c'est celui qui possède, qui dirige, qui donne des ordres, qui est le propriétaire. C'est aussi toute la relation entre le disciple (celui qui se met au service de quelqu'un pour devenir peu à peu comme lui, ou trouver son propre chemin, mais qui reconnaît autorité à celui qu'il a choisi de suivre ou qui l'a appelé.

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 
12 Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 Il s'agit et du futur (l'église), mais aussi du présent, car Jésus est bien le plus grand et il va se faire le serviteur.

MERCREDI 11 MARS: Mt 20, 17-28 sur la route de Jérusalem. 

17 En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : 
18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
19 et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » 

Voici l'annonce du programme électoral.. pas vraiment réjouissant, mais comme c'est la troisième fois, on dirait, puisque Madame Zébédée parle su royaume que quelque part c'est compris;

20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. 
21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » 

Elle lui reconnaît quand même un sacré pouvoir. Ordonne.. Il me semble que cet verbe, il ordonne et ce fut, c'est reconnaître sa divinité. Peut-être que du coup, si Jésus s'adresse aux deux et non pas à leur mère, c'est que eux, qui n'ont pas osé demandé, qui sont censés être les fils du tonnerre, qui ont dont du pouvoir (semble-t-il), ne veulent pas le perdre ce pouvoir après. Sauf que l'après pour eux, c'est peut-être, il va redevenir vivant et c'est là que le royaume sera instauré, et nous voulons dans ce nouvel ordre, être les deux "vizirs".

22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » 
23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » 

Boire à ma coupe.. On a toujours parlé du témoignage qu'ils rendraient après, puisque l'un des deux a été mis à mort à Jérusalem, mais est-ce qu'il s'agit juste du témoignage par la mort; ces deux là, ils vont assister (plus ou moins) avec Pierre, à ce qui va se passer à Gethsémani. Et là, il y a bien eu une coupe à boire. Et peut-être que Jésus espérait encore à ce moment là que les trois seraient en train de prier avec lui, et pas de dormir.

Siéger, ça c'est autre chose et Jésus ne décide jamais à la place du Père. Il est le fils. 

24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.

Querelle interne. Et cela ça existe toujours. S'indigner, parce que ces deux là (et en plus ils ont envoyé madame mère et on ne refuse pas la demande faite par une femme d'un certain âge), ils veulent rafler la mise.

 25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; 
27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. 
28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

On retrouve presque les béatitudes. Devenir vraiment grand, et pour cela se faire le serviteur, et non seulement le serviteur, mais l'esclave;  Pas simple du tout. Est ce que cela renvoie à une direction collégiale, où on écoute l'avis de tous, où on peur se ranger à un avis qui n'est pas le sien? Je suppose que oui. 

Mais le verset 28, renvoie au serviteur d'Isaïe. Et ce matin, pour moi, ce que Jésus dit et affirme, c'est qu'il est le Serviteur de son Père. Certes dans l'évangile de Jean, il lave les pieds, mais c'est un exemple. Jésus est tout à l'écoute de son Père, il est dans l'obéissance et c'est cela que les disciples devront apprendre, petit à petit, mais avec la présence de l'autre Paraclet, l'Esprit Saint.


JEUDI 12 MARS: Lc 16, 19-31 Lazare.

Paraboles de la miséricorde au chapitre 15 et là l'intendant qui se fait des amis avec l'argent de son maître et la sentence: pas servir deux maîtres à la fois. La réaction des pharisiens et donc la parabole qui est racontée pour eux.

19 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 
20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.
21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. 

On est dans l'oralité (l'un a tout, l'autre rien), et le paraître; l'un est bien vêtu et sous le vêtement la peau est en bonne état, l'autre a des haillons et la peau est malade. En théorie si on se base sur Job, cet homme est pêcheur, puisqu'il n'a pas les faveurs du Très Haut. 

22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.

Et là, ça s'inverse. Le pauvre est conduit par des anges vers Abraham. Et c'est comme si pour lui, il n'y a pas de mise en terre, comme s'il était conduit corps et âme dans l'au-delà. Lui, a choisi de servir le vrai Maître..Par contre le riche lui a un enterrement, il est mis en terre et il ne se trouve pas du tout, là où il aurait dû aller, lui qui a servi le Dieu Argent;

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 
25 – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 
26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”

Je l'ai toujours trouvé gonflé cet homme qui même dans la souffrance donne des ordres par personne interposée; mais là, on a cet abîme. Est ce que cet abîme entre le Nord et le Sud, pourra sur notre terre être comblé. Celui là, dans cet autre monde, ne le peut pas. Séparation complète, même si les bons voulaient faire miséricorde, cela leur est interdit.

 27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 
28 En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 
29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 
30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 

 Il ne se laisse pas faire, et nouvelle demande: puisque Lazare ne peut rien faire pour lui, qu'au moins il aille prévenir les frères qu'ils doivent se convertir, et que vivre comme ils vivent, ne les met pas à l'abri après la mort.

31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

Et la réponse d'Abraham, qui pour moi engage le futur, car Jésus est bien ressuscité d'entre les morts et cela n'a pas convaincu. Par contre écouter la loi et les prophètes, c'est cela qui sauve et ce que Jésus dit aux pharisiens, c'est que cela ils connaissent, mais ils ne font pas.

VENDREDI 13 MARS: Mt 21,33-43: les vignerons homicides.

Intéressant la manière dont Jésus s'adapte ou suscite l'attention de ceux qui l'écoute. Là, cela me donne l'impression que c'est lui qui les a convoqué. Enfin c'est ce que Matthieu raconte. Il y bien une relation, il y a le "écoutez" et cela c'est quand même la fonction des grands-prêtres. Ecouter..

33 En ce temps-là,  Jésus disait aux grands prêtres et aux anciensdu peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. 

Que je chante à mon bien-aimé le chant de mon ami pour sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile.
2. 
Il la bêcha, il l'épierra, il y planta du raisin vermeil. Au milieu il bâtit une tour, il y creusa même un pressoir. Il attendait de beaux raisins : elle donna des raisins sauvages.
3. 
Et maintenant, habitants de Jérusalem et gens de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne.


Bien sûr c'est différent. Le propriétaire, loue sa vigne aux vignerons. Et un peu comme le fils prodige il part. Il fait confiance; dans l'évangile de Luc, c'est différent, il part pour obtenir l'investiture. Mais cet homme, il a tout fait bien, il fait confiance. Important le thème de départ. 

Puis il louacette vigne à des vignerons, et partit en voyage. 

J'ai toujours aimé le début, parce que c'est Isaïe. 

34 Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. 

En fait, on ne sait pas trop quand arrive le temps des fruits. Mais cela veut dire qu'il y a eu des fruits déjà dans le passé. Il envoie des serviteurs. Et ce n'est pas leur vigne, mais sa vigne.

35Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième.  

Là, on a eu trois serviteurs, dont deux ne reviennent pas.

36 De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. 

On peut supposer qu'il y en a au moins un qui vient. Maintenant si c'est un texte un peu Midrash, alors le roi qui est dans le ciel, est mis au courant par ceux qui ont été mis à mort, car il y a une vie après la mort, pour ceux qui sont les serviteurs. 

37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” 
38 Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” 

Il me semble que le fils dans la Bible, est bien comme l'équivalent du père/ Tuer le fils, c'est tuer le Père.
39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigneet le tuèrent. 

Fin de l'histoire si l'on peut dire. Et toujours le hors de la ville.. hors de la vigne.

40 Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » 
41Onlui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » 

Réponse parfaitement logique. Avec le ces misérables il les fera périr misérablement. Sous entendu peut-être pas une mort facile. Ils doivent payer ce qu'ils ont fait. Et la vigne sera louée à d'autres).

42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ 
43Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevépour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » 

Comme le fait remarquer un commentaire, Jésus ne dit pas qu'ils ont bien répondu. Il essaye de les faire aller plus loin. Il ne parle pas de punition, il parle de lui, changer leur regard sur lui. S'ils ne le font pas, alors oui quelque chose va advenir, mais ce n'est plus la vigne (le territoire), mais le royaume de Dieu (ce qui devait être la fonction d'Israël: faire connaître le Dieu Juste à toutes les nations. De quelle nation parle-t-il?

45 En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. 
46 Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

Fin de l'histoire pour le moment.. Ne pas porter la main sur lui, parce que son heure n'est pas venue.

SAMEDI 14 MARS: Lc 15, 1-3, 11-31

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
 3  Alors Jésus leur dit cette parabole : 

Intéressant ceux qui viennent à Jésus. J'aime beaucoup cette phrase/ Venir à.. Et du coup, il y a toujours les autres qui râlent, parce qu'il leur fait de l'ombre, beaucoup d'ombre, mais quoi de mieux que la calomnie finalement. Regardez celui là qui se dit l'envoyé, et qui mange avec des pécheurs, alors que Moïse dit bien qu'll ne faut pas. Et je trouve que la réaction de Jésus est belle. La miséricorde, elle est déjà là, il ne leur dit rien, il ne les critique pas, il essaye de leur faire comprendre quelque chose, que leur regard sur le Très Haut change et que leur cœur change. En fait les deux autres paraboles de ce chapitre s'adressaient déjà à eux.

11« Un homme avait deux fils. 

On ne sait rien sur cet homme. Peut-être que sa richesse c'est d'avoir deux fils. Et on se penche sur le deuxième, qui dans la bible est bien souvent celui qui a la préférence, même s'il n'est pas au top, ce qui a quand même été le cas de Jacob..

12 Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. 

Et là, c'est donc celui-là, celui qui a peut-être la préférence qui demande. C'est impératif, donne-moi. Sauf qu'on ne sait pas ce qui motive cela. La mort de la mère? 

13 Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. 

On a un peu l'impression qu'il veut fuir, faire sa vie et il va donc dans un pays lointain, (un pays où certainement le Béni n'est pas reconnu) comme ça, il est et loin de son père et loin de l'autre père. Et il vit sa vie, ou il la dévore.. 

14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 
15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. 
16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 

Et c'est un peu la cigale et la fourmi. La famine (le manque qui se fait sentir), le métier indigne de lui, il va dans les champs (l'Eden était aussi entouré de champs avec des animaux dont le serpent), mais là, le serpent n'agit pas. 

17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! 
18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. 
19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” 

On ne peut pas dire qu'il se sente coupable, il invente un joli scénario et il est sûr que ça va marcher, et il part.

20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 
21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”

Comme le faisait remarquer un commentateur, il n'a pas le temps de dire toute sa tirade. Arrive le "mais" qui curieusement ne s'adresse pas au fils, mais aux serviteurs et qui pour moi évoque une phrase d'un des "petits prophètes", il s'agit de remplacer la robe sale su prêtre Zorobabel par une robe neuve et un turban.

 22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, 23allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.

Si on reprend la scène….

Le fils arrive. 
Le père l'aperçoit et prend l'initiative: il court, il se jette à con cou, il le couvre de baisers.
Le fils parle… J'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appeler ton fils, et le "traite moi comme l'un de tes ouvriers" tombe à l'eau. Le fils reste le fils..
Le père s'adresse aux serviteurs: le revêtir de neuf, en faire un être renouvelé. Et festoyer, comme un repas de noces. Avec une explication: cet habit révèle bien quelque chose: il était mort, il est revenu à la vie.
Il était perdu (comme la brebis), il est retrouvé.


 25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. 
27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”

Et voilà le deuxième qui est pourtant le premier qui entre en scène et qui ne comprend rien. Et le "il est en bonne santé (il n'a même pas attrapé la vérole)", ne peut qu'augmenter la colère qui gronde. 




 28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. 
29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 
30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” 

31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 
32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

La, on a 
Le fils qui parle aux serviteurs.
Le Père qui supplie le fils d'entrer;
Le Fils qui lui en veut d'avoir dépenser des sous pour celui qui a tout dilapidé;
Le Père qui lui montre que sa position à lui, le "être avec", il l'a mal comprise.. Tout ce qui est à moi est à toi.
Et qui reprend la même phrase qu'il a dit aux serviteurs. Mort/ vie. Perdu/ retrouvé.

DIMANCHE 15 MARS: Jn 4, 5-42 le train ne favorise pas la réflexion. Mais si jésus est seul, qui raconte.. Je pense écrire à la place du narrateur un jour prochain.

En ce temps-là, Jésus arriva à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. 
6L à se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. 

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
 – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. 

La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. 
10 Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » 
11 Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? 
12 Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »

 13 Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;
14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » 
15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. » 
16 Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » 
17 La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : 
18 des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » 

19 La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !... 

20 Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » 

21 Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. 
22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 
23 Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. 
24 Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » 

25 La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » 
26 Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

 27 À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? » 
28 La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : 
29 « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? » 

30 Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui. 

31 Entre-temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. » 
32 Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » 

33 Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » 
34 Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. 
35 Ne dites-vous pas : “Encore quatre mois et ce sera la moisson” ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, 
36 le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. 
37 Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.” 

38 Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. » 

39 Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » 

40 Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. 
41 Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, 

42 et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »



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