dimanche 1 mars 2020

SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1°MARS: ÉVANGILES




LUNDI 24 FÉVRIER: Mc 9, 14-29: Guérison de l'enfant épileptique.

Texte qui me pose toujours des problèmes, car jésus exorcise cet enfant malade, il chasse un démon qu'il appelle muet et sourd (et pas l'inverse); et il y a bien l'idée que la maladie est œuvre du malin, mais dans quel but pour un enfant. Il y a la souffrance des parents, souffrance que les mets dans un mode à part. La souffrance de leur enfant est la leur. Le mal est contagieux. Là il empêche la parole et chez l'enfant et peut-être aussi chez ses parents. Il rend sourd à ce qui se passe. De tels démons on en a surement en nous. Combat par la prière et le jeune, que Dieu manifeste sa puissance sur ce monde qui est le monde où ça fait mal, le monde du mal, le monde où il n'y a plus de parole, le monde où l'on devient sourd. Bref, je ne sais pas trop à quel saint me vouer, parce que possession et maladie, ce sont deux mondes différents pour moi, or Jésus lui les accole.

Si je reprends encore ce texte, c'est que le démon muet, peut-être qu'il s'est manifesté à un moment chez l'enfant qui a perdu la parole (non pas qui n'avait pas accès à la parole). Un traumatisme, ça peut faire ça. Avec ensuite ce comportement mortifère qui va avec. Il ne parle plus, il ne veut (il ne peut plus vivre). Le démon sourd, c'est peut-être ce démon qui refuse d'obéir aux disciples, qui est plus fort qu'eux. 

Ou cet enfant est aussi une image du peuple, qui n'a plus la parole (qui l'a perdue), qui certes crie, mais avec son corps, pas avec des mots, et que personne ne peut guérir, sauf Jésus.

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D'emblée je suis frappé par l'importance des verbes au niveau du langage, demander, discuter, répondre, prendre la parole.. Et finalement le geste final, de prendre par la main (comme pour la fille de Jaïre).  

14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaientavec eux. 
15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer

Descente de la montagne, après la transfiguration et il me semble annonce de la passion, mais là Pierre ne dit rien. Toujours un peu l'impression que c'est comme lorsque Moïse descend de la montagne, regagne le bas, le monde d'en bas, où il y a de l'idôlatrie. Là il y a les disciples, une grande foule et les scribes qui discutent. En général les scribes ce n'est pas une discussion très sympathique. Au nom de qui, pourquoi ça ne marche pas, donc ils sont comme les démons qui mettent le doute, qui enlèvent la parole, qui rendent muets..

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En fait on a presque trois parties. Une première qui est le dialogue avec le père, qui pousse celui-ci à sortir du dû, pour arriver à une demande.

Un deuxième avec le démon muet et sourd. Qui se traduit par la sortie du démon et la guérison de l'enfant. 

Un troisième, dans le privé.. Pourquoi, toi tu y arrives et pas nous.. 

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Première partie, disciples, père, enfant.. 

16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » 
17 Quelqu’un dans la foule lui répondit :« Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; 
18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

Et le jeu autour de la parole commence et c'est important, parce que le démon chassé, rend muet.  Jésus leur (les disciples) et c'est quelqu'un qui répond. La réponse vient d'ailleurs. Et c'est bien "muet" qui est dit. Est ce que c'est tout le temps, ou juste pendant les crises?

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »

Là, on commence à être dans une parole d'autorité. Jésus d'adresse à la foule, autant qu'au père. L'enfant étant peut-être le grand absent de cette scène. Il s'adresse peut-être aussi aux disciples. Qui est incroyant? Là on a un reproche et finalement Jésus est très proche de Moïse que se met en colère. 

 20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.

La question qu'on peut se poser, c'est qui voit Jésus? L'enfant? En tous les cas, ce n'est plus ce démon qui dit "je sais qui tu es, ne me tourmente pas", là c'est un combat qui se passe. On a les symptômes. En écumant, évoque pour moi, la partie animale. Cet enfant n'est plus un enfant. Il devient incontrôlable.

 21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. 
22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »

Jésus ne s'occupe pas de l'enfant, mais du père, et je pense que c'est important, parce que le père doit vivre un enfer de voir son fils comme ça. On a un dialogue, qui montre que Jésus écoute, et cela permet au père de formuler sa demande. On quitte l'attitude précédente, tes disciples ne sont pas capables, ils sont nuls, à une demande. Ce n'est plus un dû, c'est prends nous en compassion (moi, mon fils et sa mère).

 23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » 
24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria :« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » 

Là, si l'on veut, on a le premier miracle ou la première conversion.. L'enfant peut guérir, on n'est plus dans la rivalité, dans le du, et là demande est pour lui. Lui aussi se reconnaît malade et peut-être pris par un esprit qui empêche de croire. Là quelque chose se passe pour lui. 

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Deuxième partie = l'exorcisme.

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant :« Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » 

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
 27 Mais Jésus, lui saisissantla main, le releva, et il se mit debout. 

Manifestement le démon doit être furieux et essaye de tuer l'enfant, comme à, plus personne ne l'aura, ni lui, ni les parents. A croire qu"'il y a quelque chose qui se passe même au niveau su souffle, un peu comme pour la fille de Jaïre. Et peut-être que c'est bien une résurrection qui est là. Jésus le relève et le met debout. Et c'est aussi ce qui se passera pour lui. Il sera à terre, dans la terre et il se relèvera et sera debout..

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Troisième partie: les disciples, mais cette fois dans l'intimité.

28 Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » 
29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

Comment chasser ce mal qui est en nous, ce démon qui ne se laisse pas faire, qui veut posséder et l'enfant et la famille. La réponse prier, mais prier comment? Prier pour devenir un peu plus lumineux? Bref je reste sur une interrogation.


MARDI 25 FÉVRIER: Mc 9, 30-37

La phrase qui s'est imposée à moi: "s'étant assis". Il n'y a pas de reproches, il s'assied là, il les attend, il est juste là, calme, présent..

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 
31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 
32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. 

On est relativement peu de temps avant la montée à Jérusalem. Jésus semble vouloir privilégier ce temps là, pour "instruire" les disciples et donc ne pas faire de miracles, ne pas de laisser happer par la foule. Donc là, il se fait discret. Et les disciples entendent, mais vula réaction de Jésus avec Pierre, peu de temps avant, ils ne posent pas de questions. Peut-être pensent-ils qu'il est un peu fou.. Mais ils comprennent que quelque chose va se passer et qu'ils vont se retrouver sans lui.

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » 
34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 

Important ce mot "discuter". Il me semble qu'il est dans l'épisode des pains en nombre insuffisant, on le trouve quand Jésus revient pour l'enfant possédé, et à nouveau ici. S'ils se taisent, c'est intéressant. Nous on le sait (narration), mais Jésus n'est pas censé le savoir. Or il le sait.. Il sait qu'ils se demandent qui va le remplacer.. On a aussi l'impression qu'ils sont comme de petits enfants pris en faute, et du coup, prendre un petit enfant est important.

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 

La phrase sentence, à garder: être le dernier et le serviteur. 
(Peut-être que l'évangile de Jean, illustre cela avec le lavement des pieds).

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : 
37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Là, il me semble que ça n'illustre pas du tout, ce qui a été dit avant. Mettre l'enfant au milieu et l'embrasser; c'est montrer que ce petit morveux a de l'importance. Et ensuite il s'agit bien d'accueillir en son nom, ce petit qui est dépendant. Et ce petit dépendant c'est à la fois Jésus, mais aussi le Père. Et bien j'ai du mal.. J'ai déjà du mal à voir Jésus dans mes frères et sœurs, mais voir aussi la présence de Dieu. J'ai vraiment un sacré chemin à faire pour que mes yeux s'ouvrent. Il y a beaucoup d'écailles encore qui doivent tomber. Où alors, dans celui là, qui semble nul, le pauvre qui crie, dit le psaume, Dieu est présent, comme il est présent en chaque humain. Accueillir c'est faire du bien à jésus mais aussi permettre à Dieu de rayonner davantage.


  

CARÊME 2020.

MERCREDI 25 FÉVRIER: Mt 6;1-6, 16-18.

Petite phrase du psaume 145 qui sera peut-être ma phrase de ce premier jour:
PSAUME : 145
1 Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! +
2 Je veux louer le Seigneur tant que je vis, 
*chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.



En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

D'après ce texte, qui fait partie su Sermon sur la montagne, pour devenir juste (ajusté à), il y a trois chemins; l'aumône, la prière, et le jeûne. C'est la première phrase.. On fait quoi pour devenir des justes? La foi ou les actes ou les deux et dans quel ordre. Et ce qui est bien c'est que Jésus passe des actes à la foi (prière) et à autre chose qui est la jeune (pour demander que Dieu se manifeste sur la terre, pour que son règne vienne). Enfin je crois;

Quand tu fais..

 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 
Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

Quand tu pries..

Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

Quand tu jeûnes… .

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 
17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; 
18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

C'est sympa un père qui voit dans le secret et qui rend..

JEUDI 26 FÉVRIER:  Lc 9, 22-25

22 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 

Pour les disciples.
Un peu différent de Marc où jésus disait cela après la guérison de l'enfant épileptique. Il y a une sorte de subjonctif. Il faut que.. Et finalement cela renvoie à un projet qui doit se réaliser. Il faut qu'il souffre, il faut qu'il soit rejeté (disqualifié), et il faut qu'il qu'il ressuscite (pour que le projet de Salut du Père soit accompli . Il faut qu'il ressuscite. Ce n'est pas un futur, c'est quand même une affirmation. Là, personne ne se pose de questions et n'ose pas en poser. 


            Pour la foule (ou pour nous).
23 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

Il n'y a pas celui qui veut être mon disciple, mais le "marcher à sa suite" est équivalent. Alors ne pas se centrer sur soi, pas le centre du monde, prendre sa croix (pour moi chaque jour reconnaître son péché), donc reconnaitre que Jésus est celui qui fait sortir de ce monde là, et tous les jours le suivre. 


24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » 
25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

Ensuite, petites phrases de commentaires, l'important c'est de gagner la vie, et non pas de se perdre. 

VENDREDI 28 FÉVRIER: Mt 9, 14-15

Les textes: lecture et évangiles sont sur le jeûne. Il y a le jeûne qui ne change rien aux habitudes et qui n'est pas conversion (je prends ce mot faute de mieux). En tous les cas, ce qui est explicite dans le texte d'Isaïe, c'est que le jeûne est censé faire pression sur Dieu. David Jeûne pour obtenir la guérison de son fils.. Jésus pour les disciples de Jean, n'est pas un bon Rabbi.. Enfin c'est ce qu'il me semble. 

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 
15Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.

Pourquoi jeûner? Mais là, c'est vraiment un reproche. De quel droit es-tu différent de nos maîtres? 

La réponse de Jésus, il est l'époux, a dû les surprendre. Qui est-il celui-là. 

SI le jeûne sert à rendre Dieu favorable, alors oui, quand Jésus sera mort, quand ils ne comprendront plus rien, ils jeûneront, pour que le maitre leur soit rendu, sauf que ce n'est pas comme cela que cela s'est passé. Il s'agit peut-être plus d'une prophétie. Et jeûner peut alors être demander le retour de Jésus, donc aussi la fin des temps.


SAMEDI 29 FÉVRIER. Lc 5, 27-32


27 En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » 
28 Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. 

Extraordinaire de sobriété. Jésus sort, remarque et appelle. Et l'autre laisse tout en plan (un peu comme les pécheurs du lac, ) et le suit. Magnifique. On connaît son nom: Lévi. 

29 Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. 

Et là, c'est la fiesta, en l'honneur de Jésus. Cela fait un peu penser à la parabole des invités à la noce, où on va chercher par les rues et par les places, des invités pour remplir la salle, mais ce ne sont pas forcément des "gens bien", triés sur le volet. Non ce sont des gens qui sont comme ils sont. Et tout le monde est "attablé".

30 Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » 

Et voilà, ceux qui n'ont pas voulu venir pour ne pas être contaminé, pour ne pas se salir, qui récriminent" comme les israélites dans le désert, récriminaient contre Moïse. Là, c'est une attaque des disciples, ils ne s'attaquent pas à Jésus, qui pourtant va répondre.

31Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. 
32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 En fait, est ce que Jésus n'est pas en train de leur dire, que ce sont eux les malades? Qu'ils se croient en bonne santé, mais qu'ils se trompent. Que les autres, ceux qui ont reconnus qu'ils avaient besoin de changer quelque chose, ceux qui sont à table et qui se réjouissent, qui font la fête, ils sont déjà devenus justes. Mais là, c'est un appel: regardez vous, regardez -les. Certes on peut regarder traditionnellement, oui Jésus a fait un miracle, et une fois de plus, c'est le recours au légalisme qui est là. On juge, on ne se réjouit pas. Mais j'aimerai aujourd'hui que la partie qui se croit juste en moi, accepte cet appel. Reconnaisse que le jugement c'est facile, trop facile, et la conversion elle passe par le "se regarder soi-même" avant de regarder les autres.

DIMANCHE 1°MARS: Mt 4, 1-11

En lisant ce texte, j'ai essayé de regarder Jésus, pas trop de me concentrer sur les tentations en tant que telles. Il ne doit pas être dans un état terrible. Que s'est-il passé durant ce temps (même si ce n'est pas 40 jours et 40 nuits). Moïse quand il monte au sommet de l'Horeb, est en présence de Dieu. Est ce que durant ce temps, Jésus se rend compte de ce qui l'attend, de sa mission, et est-ce qu'au bout du compte, il n'est pas dans un certain découragement.. Alors là, les tentations lui tombent dessus, et je peux même imaginer que le pain il l'a senti, et il l'a vu, parce que le pain c'est comme cela qu'on le fait cuire et c'est aussi le pain de l'exode. Plus tard, il donnera du pain en abondance. Mais là, c'est la parole de son Père qui le nourrit, comme dans le désert avec Moïse; mais pour les autres tentations, j'ai du mal à me représenter. Peut-être que le Temple, c'est le lieu de la Présence, et y conduire Jésus, c'est presque lui dire, tu vas remplacer la religion, tu vas en proposer une nouvelle, tu vas être le plus fort. Ou alors, c'est que Jésus, à ce moment là, n'arrive plus à prier. Que c'est sec en lui.. Que cela préfigure déjà Gethsémani. Et la très haute montagne, Moïse sur le mont Nébo, qui ne peut pas entrer. Jésus lui.. Que sert à l'homme de conquérir le monde s'il vient à perdre son âme. 

Ou les tentations classiques: oralité, analité (pouvoir), phallique plus fort que la mort. 


En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. 
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. 

C'est juste après le baptême. La dernière phrase: celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie (tout mon amour, toute ma complaisance). Il y a pour moi l'image d'un don qui dépasse tout ce qui est imaginable, que la joie de Dieu, puisse reposer en un homme. Et là, on peut bien imaginer la rage du diable, qui lui aurait certainement voulu aussi avoir cela pour lui. Alors il va faire tout ce qu'il peut pour le réduire à rien celui-là. 

En même temps, il y a comme pour héros, les épreuves qui arrivent justement quand il est au bout du rouleau. Adam a cédé à la première, que va faire Jésus; il doit être "mort" de faim .

Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » 

Il y a de Si que j'aime bien finalement, parce qu'on a un peu l'impression que le mauvais ne sait pas trop trop, qui est celui-là qui veut faire chuter. Il reconnaît une autorité à Jésus. Ordonne..  La faim comblée, le pain qui apparaît en plein désert. (Cela adviendra bien, mais plus tard). 


Mais Jésus répondit : « Il est écrit : ‘l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.’ »

Jésus reprend à son compte une phrase de Moïse, donc il montre qui il est. 
Mais il montre autre chose, lui, les commandements donnés, il les garde et les accomplit.

Deutéronome 8, 2-3
02 Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ?
03 Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur.

La Bible de Jérusalem dit humilité et non pauvreté.


 Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple

La ville sainte, d'une certaine manière c'est David. Est ce que la tentation n'est pas d'être un nouveau David? 
 et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : ‘Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre.’ » 
Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : ‘Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.’ » 

David par le recensement met Dieu à l'épreuve. Jésus lui, ne le fait pas; Donc au delà la tentation (être plus fort que la mort, être sûr que des anges vont venir le protéger), c'est bien le mettre à l'épreuve qui est l'important. Jésus est bien le nouveau David, le berger, le roi-messie.

Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.
 Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » 
10 Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : ‘C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte.’ » 

La question du culte. Et là, c'est l'idolâtrie qui est derrière. Ne pas être comme ces rois d'autrefois qui ne se fiaient pas en Dieu. Et la c'est aussi la mission prophétique qui est en cause. C'est le travail du prophète de crier cela haut et fort.

11Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

Il y a eu là, un exorcisme. Arrière satan. Et cette force là, c'est encore un de ses attributs; 

Alors au total on a Jésus exorciste: arrière Satan. 
On a Jésus, qui refuse un miracle pour sa convenance personnelle. Il s'humilie devant Dieu, il est dans la dépendance totale. Les pains.
On a Jésus qui lui ne met pas Dieu à l'épreuve; mieux que David. Il ne sautera du pinacle du temps. 
On a Jésus, qui refuse de composer avec un autre que le Dieu d'Israël. Mieux que tous les rois. Et qui est le Prophète. 





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