samedi 21 mars 2020

SEMAINE DU 16 AU 22 MARS: ÉVANGILES.



LUNDI 16 MARS, Lc 4, 24-30

Un commentaire d'aujourd'hui dit qu'il ne s'agit pas d'un escarpement mais d'une montagne, et que cela symboliserait Jérusalem (et le hors de la ville se comprend mieux). Et cela reprend presque une des tentations.. Si tu es le Fils de Dieu, Jette toi.. Là Jésus se contente de passer son chemin. Il ne fait rien de magique ou d'extraordinaire, il ne se venge pas.. Il s'en va.

24 Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. 

Je n'ai jamais compris pourquoi, alors que tous s'extasient, Jésus les prend à rebrousse poil.. Enfin c'est comme ça. 

25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; 
26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. 

Ce qui est peut-être important, c'est qu'il s'agit de famine, de faim. Or curieusement on a l'impression qu'à Nazareth, personne n'a faim de Jésus. Alors comme Elie, Jésus ira ailleurs pour rassasier..

27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » 

 La lèpre est liée à l'impureté. La aussi, personne ne se reconnaît avec cette maladie là. Alors Jésus va aussi partir pour guérir ceux qui en feront la demande, qui se reconnaîtront pécheurs. 

28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. 

29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. 

30 . Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.


C'est un peu comme si Jésus, leur mettait le nez dans ce qui ne va pas et au lieu de se convertir, ils se mettent en colère, comme si le combat entre Jésus et le Malin, justs après les tentations, prenait corps. Et il y a du meurtre. Un peu comme avec Caïn, il n'y a pas de mots, il y a des gestes. Ils le poussent.. Mais pas de lapidation ici, jeter dans le vide, un peu comme une ordure.




MARDI 17 MARS: MT 18, 21-35

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » 
22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. 

Avec jésus c'est toujours l'abondance.. Parce que ça fait quand même beaucoup; 490 fois. Et la parabole, que j'ai mis du temps à comprendre. Il y a le don et il y a le donateur. Et ça, c'est si facile de l'oublier Lui. On a obtenu ce qu'on voulait, et finalement ça ne change pas..

23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 
24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 
25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 
26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 

Il y a toujours ce début étonnant pour moi. Il y  a un roi, qui veut je dirai "solder" ses comptes avec ses serviteurs, ce qui est étonnant. Cela veut dire qu'il leur a fait confiance et que là, on met tout à plat. Et là, il se passe quelque chose, comme un événement. C'est un peu comme si on apprenait que le maître était là, et qu'on en profitait pour lui dénoncer quelqu'un qui a envers lui une dette faramineuse. Avec toujours la même question, comment est-ce possible? Est-ce un joueur invétéré ou est ce qu'il représente l'humanité. Au moins l'humanité prend une posture correcte: prosterné. Maintenant comment peut-être faire une telle promesse? En jouant encore un coup? 

27Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 

Il le laissa partir… Il le laisse libre. 
Il lui remet sa dette.  Est ce que remettre c'est faire comme si plus rien ou c'est commencer à rembourser? Logiquement c'est tu ne me dois rien. 

28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”
29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 
30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 

On  a là, le comportement opposé à celui du roi. Ce qui montre bien hélas la différence entre nous les humains et le Très Haut, qui pardonne (mais ce Très Haut là, est quand même très différent du Dieu de l'Exode).

31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 
33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 

34Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 

 Là, on peut dire: bien fait..

35C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Ce qui veut dire que le Père, est capable de pardonner du fond de son cœur, et c'est certainement cela le plus difficile. Et même de le croire de Dieu. Combien de fois, le passé ou des actes passés, qui ont été reconnus comme mauvais, reviennent encore. Pas si simple finalement de croire que Dieu peut oublier, parce que nous, nous ne sommes pas capables de le faire.

MERCREDI 18 MARS: Mt 5, 17-19

Et c'est reparti pour Matthieu. Si seulement je pouvais comprendre la finalité du choix de ces textes. Pour les dimanches, on s'y retrouve, mais là. Aujourd'hui, la loi. La loi donnée à Moïse, par comme le dit le Pape, un Dieu qui reste proche (c'était toute son homélie).

17 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 

Accomplir. Mais en même temps, jésus rassure les disciples. Il ne va pas casser, enlever, mais accomplir. En même temps: on a bien la petite phrase: on t'a dit ô homme ce qui est bon, et ce que l'éternel attend de toi..".  Qui accomplit si ce n'est le juste (celui qui n'est pas l'impie)? 

18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. 

On a  le Amen. Donc quelque chose qui est affirmé là, avec autorité. Sauf que le tout se réalise, quelque chose s'est bien réalisé lors de la Pâque de Jésus; mais effectivement la loi continue à perdurer. Quelle loi suivons-nous? Je crois aussi qu'enlever un iota peut complétement dénaturer le sens d'un mot.
19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

On a eu un Amen et maintenant on a un donc, qui paraît curieux. Maintenant qu'est ce qu'on appelle commandement alors que Moïse, parle beaucoup de préceptes qui n'ont pas la même force et qui sont bien souvent de la jurisprudence..

A qui Jésus parle-t-il à ce moment là? Aux scribes qui enseignent comme lui, et qui observent. 

Mais à moi, qu'est  ce que ça me parle aujourd'hui. Peut-être quelque chose comme ne pas sélectionner ce qui m'arrange ou ne m'arrange pas. Suivre ce que demande l'église, que ça me plaise ou non, et ce n'est pas facile.

JEUDI 19 MARS. ST JOSEPH. Mt 1, 16-24

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

Intéressant ce résume; d'abord l'engendrement se fait par une femme, et non par un homme (Jacob engendra Joseph) et Marie engendra Jésus. Et Jésus c'est dit d'emblée que l'on appelle le Christ. Mais qu'est ce que le rédacteur, met-il derrière ce que l'on appelle, parce que du coup, c'est comme si Christ prenait le pas sur le nom.

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 
19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

Là, on revient en arrière, donc on raconte l'histoire de Jésus-Christ. Et bon, l'histoire on la connaît. Importance de ce Joseph qui est un homme juste.

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 
21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

Intervention de l'ange du Seigneur.. Avec le "ne crains pas". Et là, comme on enlève des versets on n'a pas droit au commentaire avec la prophétie d'Isaïe sur Emmanuel.

24a Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.

Brave Joseph.

VENDREDI 20 MARS: Mc 12, 28b-34

On est à Jérusalem et les questions pleuvent pour mettre Jésus en défaut. En même temps cela fait très salle de classe, ce scribe que en quelque sorte lève le doigt pour poser une question, mais si on lit les synoptiques, on a déjà des réponses/ Que faut-il faire pour avoir la vie éternelle, et la réponse était les commandements et le prochain et l'histoire du samaritain. 

28b En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »
29 Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. 
30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ 

31 Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » 

Comme le fait remarquer un commentateur, l'important c'est peut-être le "ecoute" qui renvoie au deutéronome, mais à écouter. Il me semble avoir entendu que celui qui a la nuque raide, en fait il est tourné vers pour écouter, seulement il n'est pas dans la bonne direction. Il est attentif à autre chose. Il est tourné vers un autre Dieu, il est tourné vers lui-meme. Et la conversion, là, c'est bien changer de direction, revenir vers et aller vers;

32 Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. 
33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » 

Là, il est vraiment bon élève.. Il fait le lien avec une phrase des psaumes. Un cœur brisé broyé tu n'as pas de mépris. Et ces phrases où Dieu dit haïr les sacrifices et les holocaustes, parce que le droit du plus faible n'est pas respecté.

34 Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

Il a dû être bien content le scribe… Une bonne note. 

Je pense que le et, c'est à partir de ce moment là, les questionnements pervers cessent.


SAMEDI 21 MARS: Lc 18, 9-14

Mystères de l'informatique: texte perdu (ou mangé). Le Pape a comparé ces deux hommes à tous ces deux, dont parlent les évangiles: les deux fils (Lc 15), le riche et Lazare,  etc. j'ai bien aimé. L'important me semble-t-il c'est de se décentrer quand on parle à Dieu (prie), ne pas regarder son nombril, même si c'est pour dire merci, mais attendre le regard du très haut, ne pas s'aveugler sur soi; et du coup, cela introduit l'évangile de ce dimanche, évangile peut-être à remettre dans la vision du baptême. Ouverture des yeux, ouverture du cœur.

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : 

10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). 
11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. 
12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ 

13 Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ 

14 Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »


DIMANCHE 22 MARS: Jn 9. L'AVEUGLE-NÉ


1En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. 2Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » 3Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. 4Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler. 5Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » 

La rencontre, la compassion non dite, mais qui va se manifester. Et l'affirmation: je suis la lumière du monde. Et même attitude à la fin de l'épisode:Jésus ira vers l'homme qui a été mis dehors.

6Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, 7et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. 

L'acte de guérison, qui nécessite la participation. Même si c'est une manière de faire(prendre de la salive et toucher), il faut l'adhésion et cela est important, car cela respecte la liberté de l'homme, qui n'avait rien demandé. En fait il mendiait, que mendiait-il? une pièce. Et là c'est bien autre chose qui va lui être donné. J'aime la séquence: il y alla, il se lava et quand il revint, il voyait. 

8Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » 9Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. » 10Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? » 11Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » 12Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » 

Si ce sont les voisins, on peut penser qu'il est rentré chez lui. Il n'est pas retourné au temple pour rendre grâce, non il est rentré à la maison. Et c'est l'étonnement, avec une question de vision: est ce que c'est bien lui? Il y a la question de l'incrédulité, parce que les voisins devaient quand même le connaître depuis toujours. Et cette attitude, elle peut nous concerner. Et lui, il reste encore dans la cécité: il ne sait pas qui l'a guéri. Non il ne sait pas où se trouve Jésus (le lieu). Il a disparu ou il ne s'est pas encore manifesté et cela évoque un peu Emmaüs.

13On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. 14Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. 15À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » 16Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. 

Les pharisiens font autorité ici. Et tout se centre sur le jour du Sabbat (comme pour le paralysé). Et la question de la division entre eux. 

17Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. »

Première affirmation du jeune voyant: c'est un prophète (un envoyé, comme lui-même a été envoyé à la piscine de Siloé: l'envoyé).


18 Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents 19et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? » 20Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle. 21Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. » 22Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ. 23Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »

C'est presque une scène de tribunal. On appelle d'autres témoins. Les parents qui ne se mouillent pas, mais qui affirment que c'est leur fils et qu'il est aveugle. Ce n'est pas une supercherie.

24Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » 25Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. » 26Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » 27Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? » 

le procès reprend avec l'aveugle. Maintenant ce dernier dit qu'il est son disciple.. Il n'est plus prophète, mais quelqu'un de précis, qui met en marche.

28Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. 29Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » 30L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. 31Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. 32Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.33Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » 34Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. 

La pièce à conviction (si je puis dire) est jetée dehors. Et pourtant c'est lui qui est lumineux. Combat ténèbres/lumière.

Fin du procès, qui est peut-être proche de ce qui se passera pour Jésus. 

35Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » 36Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » 37Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » 38Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui. 39Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

Au début du chapitre, Jésus a vu l'homme, et lui a permis de devenir un voyant. Là il entend qu'on l'a jeté dehors, et à nouveau il va faire quelque chose. Il va le voir: c'est lui qui cherche. Et là se fait la reconnaissance.  Pour lui, il n'est pas la lumière du monde, il est le fils de l'homme.  Et là, une autre ouverture se fait l'aveugle est complétement guéri. Il voit autrement, avec les yeux du cœur. La phrase qui suit, évoque l'endurcissement du cœur.

40Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? » 41Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

ce qui m'étonne là, c'est finalement la présence pharisiens qui ne sont pas hostiles et qui se disent que Jésus parle vrai. C'est la question de la division du début du texte. Et ils posent une bonne question, que nous devons sans arrêt nous poser. Est ce que nous sommes aveugles nous aussi? Qu'est ce que mon cœur me dit? Est ce qu'il est ouvert ou fermé.


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