dimanche 17 mai 2020

SEMAINE DU 11 AU 17 MAI: ÉVANGILES.



LUNDI 11 MAI: Jn 14, 21-26

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » 

Étonnant  ce recevoir et garder. Les commandements dans cet évangile, en dehors de celui du lavement des pieds, il n'y en a pas vraiment.  Cela se situe au niveau de la foi, du croire en lui, de le reconnaître comme présence de ce Dieu qu'il appelle son Père. Mais il y a la notion d'écouter, qui fait aussi de lui le nouveau Moïse, et celui qui écoute et met en pratique (et là c'est proche des synoptiques), celui-là sera aimé du Très Haut (et ne connaîtra pas la mort). Et cela se termine par le "se manifester". Se manifester, c'est se rendre présent. Il est donc possible que ce texte s'adresse aussi à la génération des croyants qui est là, et qui se pose des questions.

22 Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » 

Jude semble faire la distinction entre le petit groupe (qui semble avoir du mal à comprendre que la fin est là, et que cela concerne le futur) et l'attente du même petit groupe, à savoir une manifestation glorieuse, donc surement pas la croix.

23 Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. 
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. 

Peut-être mettre sous forme de tableau.

« Si quelqu’un m’aime,
 il gardera ma parole 
mon Père l’aimera, 
nous viendrons vers lui et, 
chez lui, nous nous ferons une demeure
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles.

( Or, la paroleque vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé)



25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;

26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

Et ça termine par l'annonce du Paraclet. Le Pape quand il en parle, le décrit comme celui qui maintient debout, qui aide à rester debout, et je l'ai vraiment vu comme une bouée. Il insiste (le Pape) sur le fait que c'est un Don.


MARDI 12 MAI: Jn 14, 27-31

27 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. 

On est toujours dans ce temps du "juste avant", et les disciples (ce que dit Jean ici) ne doivent pas être très paisibles. Et  là le cadeau qui vient parce que justement ça ne va pas. Un peu comme un réconfort, une sorte d'anticipation. je vous donne quelque chose qui va vous aider à tenir..Et la Paix, ce n'est pas rien.

28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. 

Et dans cette logique du "ça ne va pas", ça ne peut pas aller, puisque jésus parle peut-être pudiquement de son départ (on dit bien d'un mort qu'il est parti) et essaye de montrer que ce ne doit pas être tristesse mais joie, donc retournement complet. Et c'est loin d'être facile.

29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. 

 Il donne la paix, et il explique que les choses prendront sens, et qu'au lieu d'être chute, elles seront vie.

30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, 
31 a mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

Introduction ici de l'adversaire, et de ce qui donnera la victoire: obéir à ce que le père a commandé.. Il manque le petit morceau: levons nous, partons d'ici.


MERCREDI 13 MAI: Jn 15, 1-8

Le Pape ce matin insistait sur ce que moi j'appelle la mutualité. Le sarment a besoin de la sève qui est donnée par le cep qui est dans la terre (et peut-être faudrait-il parler de la terre, parce que sans terre, il ne se passe rien), mais le cep lui a besoin du sarment (en bon état) pour porter du fruit, pour témoigner. Qu'il il a ce demeurer. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. 
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. 

 Importance de la parole qui a valeur de feu. Et cela compte pour moi, car je jense de plus en plus que Jésus est venu pour porter le feu sur la terre, le feu de l'Esprit, qui embrase tout, mais aussi qui purifie.

Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

Et voilà le demeurer qui arrive. Quel beau verbe.

 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. 

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.

C'est surement important de demander la vie pour le monde, avec trouver des médicaments pour lutter contre la mort liée au corona virus, ce virus en forme de couronne..

 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

La Gloire du Père, c'est de porter du fruit et être disciples. Un peu comme si Jésus disait, tout ce que je fais, c'est pour Lui, parce que c'est son désir. Le feu de l'Esprit, le feu de l'Amoir;


JEUDI 14 MAI. Jn 15, 9-17   Saint Matthias.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 

 Référence au Père, qui reste le premier; ce qui peut permettre de comprendre le " le Père est plus grand que moi". 

A nouveau, le verbe demeurer. C'est peut-être comme s'il disait, moi, en permanence je suis dans cette spirale , tourbillon d'amour/energie, qui circule entre Lui et Moi. Et venez partager cette joie. Essayez de demeurer dans cette position là. 

10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.

Et là, il me semble qu'on quitte un peu ce que je ressens comme du contemplatif pour passer à de l'actif; car garder ses (son commandement) c'est ce qui est dit juste ensuite: aimez vous les uns les autres, je dirai prenez soin les uns des autres, agissez envers les autres comme envers des frères. Et si vous aimez comme moi, j'aime, vous serez dans cet anneau d'amour qui est le lieu où moi je me trouve.
 11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » 

 La aussi, d'un point de vue contemplatif, cela se comprend parfaitement. Cette union qui existe, et à laquelle nous sommes appelés, procure cette joie d'exister, cette joie d'être, cette Joie. (que ma Joie demeure, dit le choral de Bach).

12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 

Aimez comme lui, bon je pense qu'il y a à la fois la qualité d'un amour qu'un humain sauf s'il est rempli d'Esprit Saint, en peut donner, et aussi le comme, qui renvoie au don. 


14 Vous êtes mes amissi vous faites ce que je vous commande. 

 Il y a quand même ce petit si, car faire ce qu'il commande, demeurer dans une autre qualité d'amour et aimer l'autre, pas facile et c'est cela qui pourtant fait passez de la mort à la vie, qui pousse à un saut quantitatif. Au moins il n'est pas question de péché, il est question d'être.

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 

 Ce qui est curieux, c'est que là, ce n'est plus de faire comme lui qui rend ami, mais c'est la transmission.. Vous êtes de ma famille parce que tout ce qui m'a été donné, je vous l'ai donné.

16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

Initiative qui vient de lui, avec un désir porter du fruit (et le fruit, il est là pour être mangé). La raison du fruit, quand c'est le raisin, c'est  d'être écrasé et donner le jus de la vigne. Un fruit qui demeure, c'est un peu gage d'éternité. Et c'est cette union avec lui, mais aussi le don de ce que l'on est qui permet de demander au Père et d'être sûr que cela adviendra. 

17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »


VENDREDI 15 MAI: Jn 15, 12-17  

Impression de déjà vu et pour cause, évangile d'hier pour Matthias.
Le Pape a insisté sur la gratuité du don..


12En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 

13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 

14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 

15Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. 

16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

 Il y a cette idée "d'établi".. Quelqu'un qui est établi pour avoir une certaine fonction. Et là, le but c'est de porter du fruit, et de ce fruit demeure. Il y a quelque chose de la permanence. Ce n'est pas une fois c'est du toujours. C'est être établi dans la stabilité, dans la durée de la relation avec Jésus, mais dans cet évangile, quel est l fruit. Porter du fruit, être comme. Le fruit Jésus ou le fruit de Jésus, c'est la vie. Pas simple du tout. On pourrait dire, être témoin et proclamer (1° épitre de Jean), mais il me semble que cela va au-delà, que Jésus est très exigeant, et je je suis loin de porter quoique ce soit. 

17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »



SAMEDI 16 MAI: Jn 15, 18-21

Le mot haine est très fort. Il renvoie aussi à une autre phrase de Jésus, pour être son disciple, il faut se haïr soi-même, , ce qui est remplacé par se renoncer à soi-même, mais n'empêche que.. Et je pense qu'à certains moments, on peut se voir avec tout ce poids du péché, qui fait que l'on s'en veut à mort et que l'on désire qu'une seule chose, c'est ne plus être comme, c'est pouvoir changer et à ce moment là, se tourner vers … Celui qui donne la vie. Je me suis aussi demandé pourquoi Jésus dit il que le monde a de la haine envers lui. Il me semble que cela évoque le combat ténèbre/ lumière, mais aussi tout ce qui se joue entre les "bien-pensants" et Jésus et je pense que pour ces derniers il est un usurpateur, il fait semblant, il ne peut pas être ce qu'il dit, il est un menteur.. Peut-être est-ce parce qu'il met à mal pas mal de mode de vie, mais pour haïr, pour avoir du meurtre en soi, il faut que cela touche à un niveau très profond, que quelque part on ait peur de celui là qui vient pour révéler et changer. Le pape a parlé de l'esprit du monde, la mondanité, comme il dit souvent. Il parle d'éphémère, de changeant, de paraître.

18 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. 
19 Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Intéressant l'explication de Jésus; le monde a de la haine contre vous, parce que vous avez changé, à cause de moi. Avant vous aviez un certain type de fonctionnement, maintenant vous êtes différents (enfin à ce moment là, c'est loin d'être sûr, donc ça dépasse le cadre des disciples au moment de la mise à mort).  Il y a eu un choix. Mais ce choix, il vient de Jésus; je vous ai choisi, vous m'avez suivi et vous êtes des "petits moi", donc différents et tout ce qui ne se conforme pas aux règles, le monde n'aime pas trop..

20 Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. 

Là, c'est vraiment du futur.. La persécution normale (voir la 8° béatitude de Mattieu), mais aussi la promesse, si on a gardé ma parole, on gardera la votre.

21 Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

Et c'est sorte de leit-motive, si on vous persécutes, vous qui croyez en moi, c'est parce que eux, ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé, ou ils ont une image de celui qui m'a envoyé qui ne permet pas de reconnaître que celui-là est Amour.


DIMANCHE 17 MAI: Jn 14, 15-21

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. 

Toujours étonnant ce "si". Mais je pense que c'est une réalité humaine. Quand on aime quelqu'un, on essaye de lui faire plaisir, et donc on essaye de le garder vivant en soi, en agissant comme il le demande.

16 Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. 
17 l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. 

Annonce de l'Esprit Saint.. Défenseur, contre qui..

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. 
19 D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. 

Le monde/ les disciples;
20 En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis enmon Père, que vous êtes enmoi, et moi en vous. 

Il y a trois fois le "en". En mon Père. En Moi. Moi en vous.
21 Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime, sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Reprise de la première phrase, mais c'est du futur. Il y a se manifester. Aimer et de manifester. Ça va ensemble. 

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