samedi 22 août 2020

SEMAINE DU 17 AU 23 AOÛT. ÉVANGILES


 

LUNDI 17 AOÛT. Mt 19, 16-22

 

16 En ce temps-là, voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoirla vie éternelle ? »

 

17 Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul ! Situ veux entrer dans la vie, observe les commandements. » 

 

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais en mémoire une autre phrase: bon maître que dois-je faire pour avoir la vie éternelle. Cela se trouve dans Marc et dans Luc: Bon maître..Et la réaction de Jésus portait sur l'adjectif accolé à ce qu'il est. Là, c'est un peu différent Mais si c'est le bon de la Genèse, là, je remarque que Jésus renvoie d'abord aux écritures. Et il se centre sur la relation avec Dieu. Comme s'il disait, il ny a que cela qui compte. Aime-le, et pour cela observe les commandements. 

 

18 Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « ‘Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.

19 Honore ton père et ta mère.’ Et aussi : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ » 

20 Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-ilencore ? » 

 

Là, on a un peu ce qu'on trouve quand le maître de la Loi interroge Jésus sur le plus grand des commandements, mais pour le mettre à l'épreuve, ce besoin d'ergoter. Il est vrai que des commandements et prescriptions il y en a beaucoup.  Jésus se cantonne lors à ce qui concerne la relation à l'autre. Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, et ne pas voler la femme du voisin (ou ne pas se détourner du dieu unique, pour en adorer un autre). Et il résume cela avec lv 19.

 

Et arrive cette drôle de question du manque. De fait la question renvoie à l'avoir, à la possession, et presque au dû. Si je fais cela, est ce que cela me donne le droit d''avoir la vie éternelle. Mais que met-il derrière cette demande? La réponse de Jésus c'est quand même "vis comme cela, et tu entreras dans la vie" pas la vie éternelle, la vie qui est celle des vivants, qui ne s'occupent pas seulement de leur nombril. 

 

21 Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » 

 

Là, arrive autre chose, qui va déplacer.

 Va, 

vends, 

donne au pauvres, et cela sera comme le sésame (le trésor dans le ciel, cela t'ouvrira la ciel), et l'appel 

viens et suis-moi. 

 

22 À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 

Il pensait avoir tout bon, être félicité pour être un jeune homme qui est un peu comme le psalmiste du psaume 119, et on lui propose autre chose qui le destabilise. 

Cet événement va permettre à Pierre de poser des questions et d'obtenir des réponses de Jésus pour la communauté. Mais là, on peut imaginer cet homme jeune, qui sent un appel et qui est freiné. Ce qui ne veut pas dire, parce que Jésus ne dit pas tout de suite, et que tout le monde n'est pas Elisée qui brule la charrue et tue les bœufs, qu'il ne le fera un peu plus tard.

 

 

MARDI 18 AOÛT. Mt 19, 23-30

 

23 En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux. 

24 Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. » 

 

Drôle de comparaison. On dit aussi sobre comme un chameau. Il y a peut-être des "nantis", qui sont capables d'être sobres. 

Mais dans la bible, la richesse est souvent signe de bénédiction, et là Jésus dit: pas si sur. Comment la richesse a t elle été acquise? Et qu'en faites vous? Et cela renvoie aux prophètes. 

 

25 Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? » 

26 Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. » 

 

Si les riches qui sont censés être bénis ne rentrent pas dans le royaume, alors c'est la question du salut qui peut se poser. Et la réponse de Jésus est là, l'homme ne peut se sauver tout seul. Seul Dieu en agissant dans l'homme, le change et permet le passage dans le royaume. 

 

27 Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » 

 

Etonnant la question de la part. Pierre se place sous l'angle de la rémunération. Dans l'évangile de Jean, Jésus oui dira, "si je ne te lave pas les pieds, tu n'auras pas de part avec moi". La réponse est là, c'est bien la relation avec Jésus dans le Père et par l'Esprit. C'est ça, le royaume des aujourd'hui, pas après.

 

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. 

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle. 

 

Si on reprend la question du jeune homme, on a la réponse. Pour avoir la vie éternelle, il s'agit que quitter à cause ou pour le nom de jésus. Le centuple, je ne sais pas si c'est ça l'important, mais cette vie autre, oui, surtout si elle est déjà donnée dans le présent.

 

30 Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. »

 

Je sais que j'ai travaillé sur cette phrase que l'on va retrouver plus loin. Il y a la question des richesses, (voir la lettre de Jacques, ceux qui sont bien habillés et qui sont les premiers), qui sont les premiers sur la terre, mais qui avec une autre justice perdront leur place;

 

MERCREDI 19 AOÛT. MT 20, 1-16

 

Je me disais que ce maître là, il est un peu comme le semeur qui sort pour semer et qui sème dans tous les terrains. Là il fait sa ronde, et quand c'est le soir, je trouve que cela fait un peu penser à Adam. Ce n'est pas "où es-tu", mais "qu'est ce que vous faites là, à cette heure là". 

 

Et me revenait aussi la phrase pour les couples Cana: comparaison= poison. Ceux qui sont en attente, bien sûr, on peut penser qu'ils ont glandé toute la journée, mais on peut aussi penser qu'ils ont été de patrons en patrons sans rient trouver; et là quelqu'un leur fait confiance.

 

 1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. 

Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. 

 

Il ne délègue pas ce maître, il est actif; Il sort de bon matin, et on ne sait pas où il va. Il embauche et se met d'accord pour un salaire, donc il y a un contrat. Ce n'est qu'ensuite que le travail demandé concerne la vigne (mon bien-aimé possédait une vigne.. la vigne c'est israêl).

 

Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.

 Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” 

 

Là, il va sur la place du village et il dit simplement, je vous donnerai ce qui est juste. 

 

Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.

 

Verset mal coupé. Il sort en plein midi, et à 3 heures. Et il embauche, sans que l'on connaisse la somme: ce qui est juste. Ce qui est certain, c'est que les nouveaux arrivés, doivent bien parler à ceux qui sont arrivés avant eux.

 

 Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?

Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”

 

On a donc 5 sorties. Il aurait pu en rester là, mais non, il est à la recherche. C'est beau cela. Il cherche encore et encore. Ce n'est peut-être pas tant le travail à la vigne que de donner un dignité (un honneur) à ces hommes qui doivent nourrir leur famille et qui vont une fois de plus rentrer sans rien

 

 

 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”

 

 Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.

10 Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. 

 

Ce qui est conforme au contrat. Seulement il y a leur approche de ce qui est juste. Ce qui est aussi intéressant c'est que là ce n'est pas le maître qui verse le salaire, mais l'intendant, qui lui ne fait qu'obéir. 

 

11 En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 

12 “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” 

 

Le maître doit être tout proche de l'intendant, puisque c'est à lui que ceux de la première heure s'adressent. En soi, ils ne sont pas lésés. On sait que ceux embauchés après ont entendu: je vous donnerai ce qui est "juste".

Et c'est là que se joue le questionnement..

 

13 Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? 

14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : 

15 n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” 

 

 la question du regard.. regard qui peut devenir mauvais, quand on s'estime lésé..

 

19,16 C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

a rapprocher deMt 18, 30: 

18, 30 Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers

 

C'est la même phrase mais inversée. C'est ce qui est censé de passer un jour..  Sortir du " ce n'est pas juste". Et ça  Jésus a dit quelque chose: "ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu". Apprendre à ne pas juger et se réjouir de ce que Dieu vienne chez les hommes quelle que soit l'heure;

 

JEUDI 20 AOÛT: Mt 22, 1-12

 

On est dans le temps (très court chez Matthieu) dans la ville de Jérusalem. Jésus y est entré triomphalement, expulsion de vendeurs, figuier desséché polémique sur J-Baptiste, parabole des vignerons homicides, donc début du chapitre 22. 

 

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveauà parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : 

 

Première parabole ou première histoire.

 

« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. 

Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. 

 

On a finalement beaucoup de comparaisons. Là c'est un roi, un roi qui célèbre des noces, celles de son fils. On peut imaginer que ce n'est pas rien de telles noces.

Dans la parabole précédente, c'était un propriétaire d'un domaine, qui a planté une vigne et qui l'a mise en location et qui vient chercher (ou faire chercher) ce qui lui est dû.

 

Les noces du Fils. Noces entre le fils et l'humanité (ou le peuple élu)? Les invités ne veulent pas venir…

 

Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” 

Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;

 

 Evoque isaïe; festin de viandes grasses et savoureuses. Mais aussi venez sans payer.. A nouveau pas d'écoute. 

Ce qui est étonnant s'il s'agit d'un roi. 

 

 les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 

 

 Ce qui peut faire penser aux prophètes, et donc à ceux qui ont comme Jérémie été maltraités ou mis à mort (Zacharie ou Isaïe).

 

Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.

 

 Ce qui renvoie à la finale de la parabole de Luc, du roi qui part en voyage pour se faire introniser et qui donne des mines à trois de ses serviteurs. Si on reprend l'histoire d'Israël, quand le peuple ou le roi, n'écoute pas, il y a colère du roi et destruction. Et en théorie le peuple se repend, se tourne vers le Seigneur et rebelotte. Mais là, autre chose se met en place, ce qui veut dire que désormais, ça ne fonctionnera plus de la même manière. Le refus d'écouter et d'obéir, va vers du nouveau: aller chercher d'autres invités.

 

 

 

 

Deuxième histoire ou deuxième parabole: le nouveau critère..

 

Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. 

Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” 

 

 Ouverture du festin, donc de l'alliance (les noces du fils) aux autres (les non juifs, les païens)..

 

10 Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. 

 

Et les serviteurs invitent, on les voit bien: venez, entrez, le roi vous invite, il y a à boire et à manger; et la salle se remplit, peu importe qui est là. Cela s'adresse à tous, les mauvais comme les bons. Ce n'est plus le critère. Il y a un nouveau critère  que l'on va découvrir.

 

11 Le roi entra pour examiner lesconvives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. 

 

Le vêtement de noce. Si le vêtement traduit ce qu'est la personne, il est je pense question de salut. Le vêtement c'est le signe que l'on accepte d'être sauvé, que l'on peut partager le repas de celui qui a donné sa vie. Or là il y a un homme qui à mon avis n'a pas voulu porter le vêtement offert à l'entrée. 

 

12 Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. 

 

Comme dans des paraboles antérieures, quand le roi s'adresse à un autre, il lui dit mon ami, ce qui est étonnant. Il lui pose une question, et l'autre ne répond pas. Importance d'un Dieu qui donne la parole. Garder le silence; il est rempli d'un silence pas bon, ce silence il l'étouffe, il n'est pas mis en mots. Il est mortifère. Car avec le "mon ami", tout est possible. Et c'est le possible qui est refusé.

 

13 Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” 

14 Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

 

Et là, tombe ce qui est peut-être compris comme un châtiment: être mis à la porte. Pieds et mains liés, c'est ne rien pouvoir faire et espérer que ceux du dehors vont vous libérer, ceux qui pleurent et qui crient (les premiers certainement. M. Balmary  insiste je crois sur ce lieu où la colère pourrait s'exprimer et peut-être avec elle des mots et du changement.

 

Si je résume pour moi, un refus, qui conduit d'abord à une destruction, mais qui ouvre un champ d'appel beaucoup plus vaste, puisque le le critère n'est pas bon ou mauvais, purs ou impurs, mais le vêtement des noces, qui traduit la conversion. Et la sollicitude du roi, qui semble s'inquiéter, qui attend une réponse et qui vu l'absence de mot, met dehors celui qui est rempli par ce silence de rogne qui est peut-être celui des prêtres et des anciens.



VENDREDI 21 AOÛT: Mt 22, 24-30

 

Il manque les démêles avec les pharisiens: l'impôt , avec les sadducéens: la loi du lévirat.

 

34 En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, 

35 et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : 

 

On a de fait deux temps: un temps où les pharisiens (qui pourraient être contents de la réponse de Jésus aux sadducéens) se réunissent et mettent entre eux "un plan" pour faire tomber Jésus, (se réunirent). Puis l'un d'eux se dévoue et par à l'attaque: mettre à l'épreuve.

 

36 « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » 

 

Et la question, piège si on tient compte de 613. Mais dans l'exode ou de deutéronome, c'est plus simple. Et Jésus reprends le deutéronome. 

 

37 Jésus lui répondit : « ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.’ 

38 Voilà le grand, le premier commandement. 

 

Réponse à la question. Mais ensuite comme tout rabbin, il n"en reste pas à la question posée, il élargit le débat.

 

39 Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ 

 

Réponse du Lévitique, mais qui peut concerner le docteur, qui n'aime pas Jésus. Dans Luc, cela va vers la parabole du bon samaritain.

 

40 De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »

 

 Et la conclusion de Jésus, de ces deux commandements, toute la loi (et donc les 613) en découle mais aussi tout ce que les prophètes ont pu dire, annoncer, montrer du doigt.

 

 

SAMEDI 22 AOÛT: Mt 23, 1-12

 

Si on lit ces versets, on ne peut pas dire que Jésus va se faire beaucoup d'amis parmi les scribes et les pharisiens. Mais ce qu'il dit là, qui s'adresse à la foule et aux disciples, est loin d'être neutres. Il y a toujours des personnes qui ont une autorité. Maintenant qu'en font-elles?

 

Mais en pensant ce texte ce matin; vous n'avez qu'un seul Maître le Christ, je me demandais ce que les disciples avaient entendu. Et moi, je pensais à Oint. Et celui qui a reçu totalement l'onction à savoir l'Esprit Saint, qu'il ne gardera pas pour Lui, c'est ainsi qu'il est Maître. Je me disais aussi que le jour de la pentecôte si ce sont des langues (des petits morceaux de ce feu ) qui sont données, c'est qu'il est impossible à un humain de recevoir la totalité de de feu/ Gloire/ Sainteté… Et que chacun peut avoir un morceau différent.

 

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, 

et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 

Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.

Il y  a eu au chapitre 22, la parabole des deux fils. Celui qui di oui et que ne fait pas. Cela reprend un peu la même chose.

 

Le doncest important. Leur autorité, ils ne l'ont ni volée, nu usurpée. Ils sont là pour enseigner, faire respecter et peut-être même aimer la Loi, mais cela va au-delà de la Loi. Il s'agit de la Parole.  Et là, arrive l'attaque frontale: faites ce qu'ils disent, car ils transmettent bien, mais ne les prenez pas pour exemples, parce qu'ils se sentent de fait au-dessus de la Loi. 

 

Et Jésus explique. 

 

 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. 

 

Il y  les fardeaux, je suppose le faire, comme la dime et tout le bazar, mais ça les pharisiens le font eux-mêmes. Donc ce soit être autre chose. Cela fait penser à la phrase: prenez mon joug. Jésus aide, les savants se contentent de poser le fardeau sur les épaules et ne s'en souvient guère.

 

 

Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; 

ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 

et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

 

Là, ce qui est amusant, c'est que ce qui se passe avec les vêtements, traduit ce qui se passe en eux. Se gonfler pour ne pas passer inaperçu. Cela avait déjà été noté dans le discours sur la montagne: ne pas faire sonner la trompette quand on fait l'aumône, ne pas de mettre à la croisée de chemins quand on prie, etc. Et le titre de Rabbi qui est celui qui est souvent donné à Jésus. Ce qui veut dire, qui lui, il n'y tient pas trop. 

 

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. 

Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

 

-Pas le titre de Rabbi, car vous êtes enseignés en permanence, ce qui fait de vous des frères, et il n'y en a pas, un qui est plus fort qu'un autre et qui pourrait revendiquer ce titre. 

 

-Pas le titre de Père, (il me semble que dans le second livre des rois, quand on s'adresse au général lépreux, on lui donne le nom de Père), que l'on donne souvent au souverain qui comme un père doit protéger et nourrir ses enfants (sa nation). Jésus semble dire qu'aucun homme ne peut subvenir aux besoins humains, sauf le très Haut. Celui qui donne à manger aux oiseaux, qui revêt le lys de sa parure.. Mais là aussi, c'est ce même père qui fait des frères des disciples. 

-Pas le titre de Maitre; et là c'est maître au sens de celui qui possède. Le Maître de la vigne, le Maître de la moisson, il faudrait reprendre les " le royaume des cieux est semblable à.. Un homme, un maître, un roi etc." 

 

Et là, on reprend le leitmotive de ces chapitres: le premier qui sera le dernier, le dernier qui sera le premier. C'est un peu différent. 

 

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 

12Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 

On pourra faire cela parce que Jésus l'a fait le premier. Lui qui était le plus grand, s'est fait serviteur (jn 13) . Lui qui s'est abaissé, (Kénose) a été élevé. Le serviteur n'est pas plus grand que le maître. 

 

DIMANCHE 23 AOÛT. MT 16, 13-20

 

La semaine dernière, c'était la syro-phénicienne, suivi de la seconde multiplication des pains. Le chapitre 15, démarre par la question: donne un signe.. Le signe de Jonas. Puis Jésus va sur l'autre rive, et fait comprendre à ses disciples qu'ils doivent se méfier des pharisiens. Puis arrivée en terre ferme. Et c'est le texte d'aujourd'hui qui sera suivi des annonces de la passion et de la réaction de Pierre. Au chapitre 17, ce sera la transfiguration. 

 

 

Beaucoup de questions, beaucoup de mots autour de la parole qui s'échange et qui parfois échappe (la réponse de Pierre);

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au diredes gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

 

Il ne demande pas, qui suis-je pour les gens, mais bien qui est le Fils de l'homme, ce qui est quand même curieux. Qu'est ce que les gens mettaient derrière ce "fils de l'homme"? Certainement quelqu'un qui aurait des caractéristiques d'un prophète, récent ou ancien, mais de quelqu'un qui s'oppose au pouvoir en place et qui rappelle la place de Dieu et qui "tonne" contre les injustices. Or Jésus, même s'il se nomme ainsi, n'est pas comme cela Pas avec cette manière là. En fait, celui –là, celui qui serait reconnu comme le fils de l'homme, serait bien celui aussi qui fait des "signes" extraordinaires demandé par les pharisiens. 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 

 

Et là, malgré tout c'est une autre question. Pour vous, (pour toi) qui suis-je. Est ce que vous pensez vous aussi que je sois comme un prophète?

 

16 Alors Simon-Pierre prit la paroleet dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

Et là, effectivement Pierre va beaucoup plus loin. Tu es à la fois le Messie (celui qui est oint pour une mission spécifique, et qui est rempli de l'onction –esprit saint- du Père), mais aussi le Fils, du Dieu qui est le Dieu et qui vit et qui donne la vie. C'est certainement une de ces réponses, qui dépassent, qui arrivent parfois. On dit quelque chose à quoi on ne s'attendait pas et peut-être que Jésus ne s'y attendait pas lui-même, ce qui explique da réaction.

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

 

L'un après l'autre prennent la parole et chez Jésus, c'est je crois une sorte d'extase, avec la béatitude: heureux es-tu, cet ce n'est pas un humain de chair et de sang qui a soufflé cette réponse, non c'est mon Père et cela vient d'en haut.

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 

 

 Et là arrive quelque chose, important pour cet évangile, mais qui a dû dépasser Pierre complètement, car de fait il fait de Pierre son héritier: 

-Je bâtirai sur toi, mon église. Comme si cela confortait Jésus dans une intuition. 

-La puissance de la mort (le péché et le mal vaincus par ma mort), ne pourront pas la faire basculer dans la finitude; C'est une promesse d'éternité. Un peu comme celle donnée par Dieu à Abraham, Moïse..

-Je te donnerai les clés du royaume des cieux. Il y a transmission.

-Tout ce que tu tu auras lié… Lien entre terre et ciel, ce qui est aussi ce que fait Jésus. 

 

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

 

Et là, retour à la réalité.. Que les gens croient ce qu'ils veulent, vous vous savez qui je suis, mais ce n'est pas le moment. Ensuite la transfiguration prend bien sa place.

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