samedi 15 août 2020

SEMAINE DU 1O AU 16 AOÛT: ÉVANGILES.


 

LUNDI 1O AOÛT: St LAURENT. Jn 12, 24-26

 

Il y a eu la résurrection de Lazare, chap 11. Au chapitre 12, on a le repas donné chez ce dernier et l'onction à Béthanie. Et là, on est 6 jours avant la Pâque. Puis entrée à Jérusalem (triomphale?). On peut penser que c'est 4 jours avant la Pâques que se passe cet épisode. Il y a des grecs (juifs de la diaspora)? qui veulent voir cet homme. Ils rencontrent Philippe (qui porte un prénom grec) qui va le dire à André, et tous les deux ils vont voir Jésus. Et là c'est la réponse de Jésus, qui ensuite sera "bouleversé". Cette phrase s'adresse non pas à tous les disciples, mais à ces deux là, qui sont dans les premiers appelés. Et c'est bien une annonce de la passion, comme il y en a eu dans les synoptiques, mais différente bien sûr.

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 

 

Le grain de blé, doit tomber en terre, pour perdre sa structure première, se transformer, donner un germe, puis une tige et ensuite des épis. Pour cela il faut que la terre soit bonne. 

Dans le grenier, le grain reste tel quel, surtout s'il n'est pas moulu pour en faire de la farine. Trois destins: être semé et si la terre est bonne, porter du fruit. Etre moulu de devenir nourriture. Faire croire que l'on est à l'abri, et se replier sur soi-même. 

 

Donc annonce de ce qui va se passer, et c'est peut-être ce que les disciples devraient dire aux demandeurs.. Ce n'est pas la peine, il va partir et devenir Autre. Là vous pourrez le rencontrer, mais il faut qu'il passe par là.

 

25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.

 

Il y a aimer sa vie qui s'oppose à perdre..

Il y a se détacher qui s'oppose à garder, pour la vie éternelle.

Se centrer sur soi, ou se centrer sur Jésus. Voilà certainement ce qui est proposé en filigrane

 

On a un peu la même chose dans les synoptiques. Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il marche derrière moi… Sauver sa vie ne sert à rien..

 

 26 Si quelqu'un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l’honorera. »

 

 Là, il s'agit de servir (et on aura la réponse au chapitre 13). Mais il y a une ouverture: c'est ouvert à tous; et il se passera quelque chose. Le serviteur ira habiter avec le maître, et il sera honoré par le Père. Si pour certains la Gloire dans Jean est souvent l'Esprit, ici on peut penser que celui qui passe du côté du Fils reçoit l'Esprit.

 

 

MARDI 11 AOÛT: Mt 18, 1-5 10 12-14 (Ste Claire).

 

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » 

 

La question concerne le l'au-delà. Pas ici bas, mais Jésus explique le lien entre les deux. Si vous voulez avoir une place de "grand" mais est ce que cela a un sens, voilà.. 

 

Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, 

et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 

Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.

 Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. 

 

Je me suis toujours demandé ce qu'avait vécu de petit enfant. Quel âge pouvait-il avoir? Parce que d'un côté il y a Jésus et de l'autre, il est le point de mire; Peut-être qu'il se demande s'il a fait quelque chose de mal.. Et là, c'est lui, celui qui en théorie n'a pas de place, qui devient celui à qui il faut ressembler. Et pour Jésus, il s'agit de changer, donc une conversion. Changer pour devenir, devenir comme les enfants. 

 

10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. 

 

Or on dit bien que les enfants du temps de Jésus, étaient méprisés. Je suppose que c'est une attitude globale, pas dans les familles ou du moins pas dans toute. Mais là, il y a peut-être déjà un passage sur "petit". Certes il y a les enfants, mais tous ceux que l'on méprise sans trop sans rendre compte, parce qu'ils sont comme ceci ou comme cela. Ceux que vous considérez comme nuls, leurs anges voient la face de Dieu. J'ai lu quelque chose sur les anges, qui seraient en fait en deux classes, ceux qui voient la face de Dieu et les autres. Donc dire cela, veut dire qu'ils ont des anges de qualité supérieure et qu'il ne faut pas si tromper. Ouvrir son regard sur ce qui se passe ailleurs. Ici ils sont moches, méprisés, mais là bas, leur ange lui est un grand, et il est admiré par les autres esprits.

 

12 Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? 

13 Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. 

14 Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

 

Et là, la parabole.. Un qui est retrouvé, qui était perdu, un petit comme l'a été peut-être Lévi, ou Zachée, qui change, qui rentre à la maison. Et c'est la joie. Et là la volonté du Père; que pas un de ces petits ne soit perdu (par vous). Et là, c'est une sacrée responsabilité. 

 

 

 

MERCREDI 12 AOÛT.  Mt 18, 15-20

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui faire des reproches, seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 

 

Là j'ai un problème, car j'ai bien en tête (en mémoire) le "ton frère a péché contre toi," et non pas comme dans la traduction actuelle, si ton frère a péché. Parce que ce n'est pas du tout pareil. Il y a la notion de péché contre, ce qui veut dire, il m'a pris de l'argent, il m'a pris ma femme, il raconte des choses mauvaises, ça c'est contre moi. C'est moi qui suis concerné et c'est donc à moi de lui faire des reproches. Et même ça c'est intéressant, faire des reproches. Et c'est espérer que ce discours là, va permettre un changement et un regret, et donc le frère change et le "tu as gagné ton frère", c'est à la fois, tu lui as permis de changer, tu lui as ouvert les yeux, et tu as gagné ton frère contre le mauvais qui voulait le prendre.

 

Maintenant si c'est "si ton frère a commis un péché", et si toi le seul tu t'en rends compte, réagis, fais quelque chose, ne le laisse pas s'enfoncer dans le péché.  

 

 16 S’il ne t’écoute pas, prends-en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. 

 

Les deux ou trois témoins, cela peut aussi faire penser que toi tu as pensé que c'était péché, mais peut-être que les autres ne pensent pas comme toi, donc c'est important de prendre l'avis des frères. L'idée c'est de régler le problème dans les meilleures conditions possibles.

 

17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. 

 

La finale est quand même assez raide, et je sais que cela se pratique dans certaines églises évangéliques, et que cela s'est pratiqué, c'est quand même l'excommunication. Le considérer comme un païen ou un publicain, c'est avoir un jugement, c'est considérer vraiment comme pécheur.

 

18 Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 

 

Pouvoir de la communauté, et lien entre ce qui se passe ici et ce qui se passe ailleurs.

 

19 Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 

20 En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

Que vient faire le pareillement? Importance de la communauté. Ensemble vous décidez, ensemble vous implorez, et ensemble, parce que je suis au milieu de vous, vous obtiendrez. 

 

 

 

 

JEUDI 13 AOÛT: MT 18, 21-35, 19, 1

 

Si on se réfère au texte d'hier, où il est quand même question d'exclure celui qui reste dans son péché, (mais encore il faudrait savoir ce que cela veut dire, si c'est référence au lévitique et ne pas mélanger faute et péché), là on passe dans un autre registre. Pardonner ou remettre la dette. Dans le chapitre 6 de Matthieu, la demande du verset 12, c'est " Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.". 

 

Qui dit dette, dit emprunteur.  Dans ce texte on passe du péché du frère et encore si on joue sur les mots, c'est le frère qui commet une faute, ce qui n'est pas pareil. Donc trois mots: faute, dette, péché. 

 

Le Seigneur te pardonne de toutes tes offenses et te guérit de toute maladie.Ps 103, 3

 

 

Un commentaire intéressant sur la demande: sois patient envers moi. 

 

La demande de Pierre, ce serait: mon frère m'énerve, me gonfle… Je ne le supporte plus. Combien de fois est ce que je dois rester impassible, ne pas réagir, ne pas montrer, supporter.SI c'est jusqu'à 7 fois, c'est déjà beaucoup. Et jésus va beaucoup plus loin. Comme 7 doit renvoyer à la plénitude, cela revient à dire, tu lui pardonnes (tu ne réagis pas, tu ne te mets pas en colère, tu ne le juges pas non plus). Pas facile à faire ou à entendre, et là je pense à Thérèse de Lisieux et à la sœur qu'elle n'aimait pas.. 

 

Et ensuite à mon avis la parabole racontée aurait bien sa place ailleurs.. Car finalement le débiteur ne s'en veut pas de cette dette énorme, un peu comme le fils prodigue, il veut sauver sa peau et celle de sa famille. Il dit bien qu'il va rembourser, mais c'est impossible, vu la somme. Alors peut-être que cet homme représente un peu l'humanité, qui par moment se rend compte qu'elle est en dette par rapport à Dieu (c'est un peu ce qu'on a pu penser avec l'épidémie du Covid, d'un dieu qui se manifeste, qui rappelle que l'homme est en dette vis à vis de lui). Et qui de fait ne demande pas pardon de ce comportement qui a conduit à cette dette, mais qui a peur de la mort ou d'une certaine mort. Et là, on a un Dieu qui se laisse toucher. Alors la dette est remise, et la vie peut continuer. Sauf qu'elle n'aurait pas du continuer de la même manière.. 

 

Et c'est là où ça gâte. Parce que ma dette a été levée, alors je dois lever aussi la dette de l'autre. Ne pas oublier que derrière le don, il y a un donateur. Paul parle de billet de la dette qui est cloué sur le bois de la croix. 

 

Et là justice est faite, mais celui qui devait les 100 pièces d'argent ne sort pas pour autant de sa prison, lui et sa famille.. Et ça le roi aurait du ou pu le faire. 

 

 

 

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » 

22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. 

Pauvre Pierre, une fois de plus il est désarçonné. Mais cela veut dire aussi que Jésus lui, pardonne les fautes, encore et encore et c'est quand même très rassurant. Il n'est même pas question de demander pardon. Parfois on ne se rend pas compte qu'on dérange, qu'on blesse. Mais essayer de… jésus le fait.

 

Première histoire. Le Roi à la fin des temps. Présent/ Futur. 

 

23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 

24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 

25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 

26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 

27 Saisi de compassion,le maître de ce serviteur le laissa partiret lui remit sa dette

 

Régler ses comptes avec ses serviteurs. On ne sait pas très bien qui est ce "on" qui lui amène un serviteur qui doit une somme aussi faramineuse. La sanction tombe: prison pour lui et sa famille. Réaction du serviteur, prends patience, je te rembourserai. Ce  qui en soi semble impossible et qui montre la compassion du Roi. Qui est ce roi, capable de faire cela? Ce qui peut vouloir dire que si à un moment, l'humanité dit, je sais que je suis en dette vis à vis de toi, je vais changer, je vais te rembourser, alors le Roi entend et suspend le jugement. Tout est bien qui finit bien. Prends patience… Je vais y arriver.. (enfin ça…).

 

Deuxième histoire. Présent.

 

 28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”

29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 

30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 


31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 

 

On pourrait presque parler de tentation… Il sort, il trouve un compagnon et comme il a besoin d'argent pour rembourser le maître, alors il devient sourd à la demande de l'autre, et le fait jeter en prison. L'appât est devenu trop fort. Il n'a pas résisté. Et il me semble que parfois dans la vie spirituelle quand on a réçu un don, il peut se passer juste apèrs une attaque. Et c'est là où il faut résister en ce centrant non sur le don, mais sur le donateur.

 

La réaction des compagnons "attristés" est intéressante. Je veux dire, ils sont attristés parce que cet homme (l'humanité) n'a rien compris et qu'elle ne change pas de comportement. Mais cela ne peut pas passer inaperçu. Et c'est important aussi. Ce n'est pas du "pas vu, pas pris". On ne répond pas au bien par du mal. Tout n'est pas bien et ça ne finira pas bien.

 

 

Troisième histoire. La morale si l'on peut dire. Présent.

 

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 

33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 

 

Il devait se dire: pas vu, pas pris, mais c'était sans compter sur les autres. Il le fit appeler (c'est la même phrase que pour l'intendant voleur: il le fit appeler…). 


Importance de la compassion, de la pitié; tu as fait l'expérience de mon amour, alors à ton tour tu devais faire pareil, d'autant que ta dette avait été annulée. Il pouvait repartir à zéro. Sauf que la compulsion ça existe. J'ai toujours pensé que pour devoir une somme pareille, l'homme devait être un joueur et qu'il avait besoin d'argent pour recommencer à jouer.

 

34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

 

Il y a un autre endroit où l'on parle de bourreau pour celui qui doit quelque chose. En chemin accorde toi avec ton adversaire de peur que qu'il ne te livre au juge et le juge au bourreau. 

 

35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 

 

 Et là, ça bascule de la dette, au pardon. Si moi qui ai reçu le pardon du Père, je ne pardonne pas, alors au moment du jugement, j'aurais des comptes à rendre et des choses à payer..

 

Mais il y a quand même Jésus qui a payé une certaine dette à la place de l'humanité..

 

19, 1Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.

 

 

VENDREDI 14 AOÛT. Mt 19, 3-12

 

Manque la phrase de guérison des deux premiers versets... 

 

 3En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? »

 

Mettre à l'épreuve, tendre un piège: disqualifier. Car cette question, logiquement a sa réponse à la fois dans le lévitique et dans le livre d'Esdras. S'il ne répond pas comme un familier des écritures qui a l'habitude des joutes oratoires, il risque de se faire lapider, comme la femme… 

 

 Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, 

et dit : ‘À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.’ 

Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

 

Intéressant: n'avez vous pas lu le livre des commencements, le livre des engendrements? Voilà ce qui était prévu.. Il n'y a pas de séparation, de rupture, de renvoi et ce n'est pas ce qui s'est passé dans le couple primitif ou mythique. Ils sont restés ensemble dans le malheur. Ce qui est intéressant, c'est le mouvement: c'est l'homme qui quitte, pour s'attacher à et qui devient une chair avec elle.  

 

Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » 

 

Il faut bien avoir le dernier mot… Alors on passe à Moïse.. Ce que je n'avais jamais vu, c'est qu'on ne répudie pas comme ça, l'acte de divorce est rédigé avant. Et pas l'inverse. Mais cela peut  être fait en douce et met la femme devant l'acte accompli. 

 

Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. 

 

 Jésus reprend sa première affirmation. Genèse avant le lévitique.. Et il donne "sa Loi". 

 

Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » 

 

S'il est adultère, il est condamnable. Renvoyer sa femme, est péché. Il va coucher avec une autre, donc il trompe sa femme… 

 

10 Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. » 

 

Réaction un peu infantile: si on ne peut pas renvoyer sa femme, soit quand on s'en est lassée, soit quand on trouve une autre, si on est coincé, alors à quoi ça sert de se marier..

 

11 Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. 

12 Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

 

Jésus rétorque, que ceux qui ne se marient pas, sont de trois types.

1- ceux qui en sont incapables (à cause de la naissance: ils n'ont pas grandi). Ils n'ont pas grandi? Dans leur corps et dans leur tête. Cela existe dans la population. Ils ne peuvent pas, ils sont restés des enfants.

2- Avoir été mutilé par les hommes. On peut penser à une mutilation castration, mais je pense que chez ls juifs c'était interdit. Il doit s'agir d'autre chose, mais ce sont les autres, les hommes, qui en sont responsables.. Absence de désir? 

 

3- Et ceux qui font un choix, rester disponible pour le Royaume. Ce qui est semble-t-il le cas de Jésus. Disponibilité.

 

Une autre traduction: Louis Segond:

Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère;

il y en a qui le sont devenus par les hommes

et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.

 

 

 

SAMEDI 15 AOÛT. ASSOMPTION. Lc 1, 39-56

 

L'office des lectures propose l'épitre aux éphésiens.  Frères : 

1.16 Je ne cesse pas de rendre grâce, quand je fais mémoire de vous dans mes prières :
1.17 que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.

 

L'esprit de Sagesse, comme cadeau, j'aime.


1.18 Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles,

 

Ouvrir les yeux de mon cœur, pour voir au-delà: imaginer déjà la gloire (là si on remplace pas ES, c'est peut-être plus simple), que l'on partage avec les frères. 


1.19 et quelle puissance incomparable il déploie pour nous, les croyants : c’est l’énergie, la force, la vigueur
1.20 qu’il a mise en œuvre dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux.

 

Alors là, j'en reste un peu sur le cul. On dirait que redonner la vie à son Fils et le faire monter de la terre vers le lieu de la présence et l'asseoir à sa droite, , ça lui a couté beaucoup de travail. Peut-être que Paul veut faire comprendre que Dieu par l'Esprit travaille au Salut et des fidèles et des humains, mais je ne me représente pas du tout Dieu comme cela, d'autant que pour moi, Jésus n'est pas ressuscité de manière passive, mais que la résurrection est en Lui et qu'elle est dès que le souffle a été rendu.

 

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39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

 40 Elle entra dans la maison de Zacharie et saluaÉlisabeth.

 

Autrefois: en grande hâte. Elle vient d'apprendre cette grossesse qui est le signe qu'elle a reçu, son signe, celui qui confirme ce qui vient de lui arriver. Alors je peux comprendre cette hâte, qui peut être double, la confirmation mais aussi aider cette cousine âgée, d'autant que nous savons nous qu'Elisabeth n'en parle à personne, que cela reste une sorte de secret.

 

 41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. 

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

 

Il y a une parole de salutation, peut-être Shalom qui met quelque chose en route. Jésus le Verbe qui déjà en existant en Marie, met quelque chose en branle chez Elisabeth? Elle qui se cache, est remplie d'Esprit Saint, comme les apôtres le jour de la Pentecôte. Et elle se met à parler d'une voix forte, et elle devient prophète. Elle dit ce qu'elle ne sait pas, à savoir que Marie non seulement attend un enfant, mais que cet enfant est le Seigneur. 

 

Que se passe t il entre Jésus, parole mais fœtus et Jean l'autre, qui je le suppose soit pour la première fois, donne signe de vie, soit se retourne comme pour engager sa descente, sa sortie. Mais il y a du corporel et c'est important.

 

 44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi

 

.45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » e 

 

Une béatitude, et ici les paroles transmises par l'Ange sont attribuées et reconnues comme venant du Seigneur, ce que Zacharie n'a pas fait. 

 

Si on pense que Zacharie a perdu la parole, ici, la parole a beaucoup de place.

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, 

47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

 

en Dieu..Dieu mon sauveur, Dieu Sauve. Joshua.

 

 48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 

 

Est ce que cela répond à ce qu'à dit Elisabeth/ heureuse es-tu… Bienheureuse je serai pour les âges à venir.

 

49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. 

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. 

 

 Puis louange pour ce que fait le Seigneur, pour ceux qui le reconnaissent.

En théorie, cela reprend un peu le cantique d'Anne, mère de Samuel, qui sort de sa stérilité, qui devient une femme reocnnue. Peut-être peut-on déjà lire là dedans ce que Jésus annoncera sur la montagne. Bienheureux.. 

 

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,  

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » 

 

Ce verset reprend un peu de Zacharie, avec amour, Abraham, mais aussi le cantique attribué à Siméon: Jésus qui sera la gloire du peuple israël. La mission de Jésus est là: relever  et ainsi permettre à la descendance d' Abraham de réaliser la promesse faite jadis par Dieu, qui est la descendance. Una autre descendance.

 

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

 

DIMANCHE 16 AOÛT Mt 15, 31-28 . 

 

Cette histoire de miettes est quand même encadrée par deux multiplications des pains en Mt 14 et en Mt 15. Ce qui différencie, c'est ce qui reste. 12 corbeilles sans un cas, 7 dans l'autre. 

 

21 En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. 

 

 Se retirer, faire retraite, prendre du temps pour enseigner seulement les proches. Pourquoi pas? Seulement ça ne marche pas. C'est aussi le territoire où Elie a fait un miracle pour la veuve de Sarepta, ce que Jésus dans l'évangile de Luc, rappelle aux habitants de Nazareth. Des miracles pour les païens, il y en a déjà eu.

 

22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » 

23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » 

24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »

 

 

temps 1: une femme non  juive arrive, crie (entend le cri de ma prière), avec la belle formule: Aie pitié de moi; Fils de David, (invocation, à celui qui est le descendant de celui qui a été choisi pour gouverner Israël). Puis la demande, en fait discrête: je te prie pour ma fille. Mais elle n'explicite pas la guérison qu'elle voudrait avoir.

Temps 2: non réponse de Jésus. Sourde oreille. 

Temps 3: la demande des disciples: renvoie la (et non pas accorde lui ce qu'elle veut), elle nous casse les oreilles. Ce qui fait un peu penser à l'aveugle de Jéricho. 

Temps 4: Jésus s'adresse à la femme, avec une formule de renvoi: je ne suis pas là pour toi, mais pour ceux de mon peuple.

 

25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » 

là, c'est elle qui fait la sourde oreille. Il m'a parlé, alors elle ne lâche pas le morceau. La formulation est quand même une phrase de psaume, et reconnaissance du pouvoir qui est en Jésus. Et c'est toujours d'elle qu'elle parle. Viens à "mon" secours. Je ne sais pas qui faire, alors viens à mon aide; on peut bien supposer qu'elle a fait appel

 à des prêtres des chez elle.

 

26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

 

En d'autre termes, il la traite de voleuse. Je pensais aux chiens qui sautent sur la table pour s'emparer de ce qui est dessus. Il parle de lui en disant cela: je ne dois pas prendre le pain qui est prévu pour mon peuple et le dilapider en le donnant à des infidèles. A nouveau fin de non recevoir. 

 

27 Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 

 

Et c'est là, où elle est plus forte que Jésus. Elle sait qu'elle n'a pas droit au pain de la table, mais que ce qui tombe sur le sol, cela elle peut le prendre, car elle ne vole rien à personne que que ce serait perdu de toutes les manières. Et c'est là où quelque chose se passe dans Jésus. Où il change. 

 

28 Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

 

Est ce que dans cet évangile, le mot femme est déjà employé? Ici il semble avoir un sens positif. Je t'écoute, femme. Va, ce que tu as demandé, tu l'as obtenu. Il n'y a pas de paroles de guérison. Rien. Là encore il faut faire confiance. Nous savons nous que la fille est guérie à ce moment là, mais la femme, elle a dû faire un certain trajet pour constater cette guérison, un peu comme la veuve de Sarepta , qui fait d'abord la galette et qui constate ensuite que l'huile ne s'est pas épuisée et la farine non plus.

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