dimanche 13 septembre 2020

SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE. ÉVANGILES.


 

LUNDI 7 SEPTEMBRE. Lc  6,6-11. Sabbat/ guérison/ homme à la main "pourrite". 

 

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. 

Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.

 

Le début du chapitre 6, rapportait l'épisode des épis "froissés" le jour du sabbat et la conclusion de Jésus: le fils de l'homme est le maître du sabbat. Là, on reste avec ce désir de mort chez les pharisiens: celui-là il ne respecte pas la loi. Je me suis toujours demandée, si cet homme n'avait pas été "requis" pour voir ce que Jésus ferait. Non seulement il a une main qui ne lui permet pas de bénir, de travailler, mais il est là, pour faire "tomber" jésus. Enfin c'est une interprétation, un peu comme la femme adultère dans jn 8.

 

 Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. 

 

El là, les choses se nouent. L'homme qui se terre plus ou moins, Jésus l'appelle. Se lever, se mettre debout, sortir de son statut d'infirme. En plein milieu. Et il paraît certain que les verbes montrent qu'il se passe quelque chose pour l'homme (courbé). Se dresser, se tenir debout. Il est dans l'attente, lui qui n'attendait rien, lui qui vivait dans la honte.

 

Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.

 

Une question, qui reste sans réponse… Comment répondre non? Comment dire, pour respecter la loi du Sabbat, il ne faut pas faire le bien, il ne faut pas sauver une vie..  Un peu comme pour la femme adultère, que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre.

 

Et là, la guérison (qui avait déjà commencé) parce que la vie (se lever, se tenir debout) était déjà là, peut se concrétiser avec le geste. Or étendre la main, est impossible pour une main repliée sur elle –même. La main revient à la vie, elle redevient normale. 

 

On ne sait pas ce que fait l'homme. Mais Jésus n'a pas touché. Il a juste parlé. Force de la parole. 

 

11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

 

Il y a la question du regard de Jésus. J'ai en tête la phrase: Jésus promenant sur eux, un regard navré de colère dit…   Après vérification ça se trouve chez Marc, Mc 3. Les deux textes se ressemblent vraiment beaucoup. Et à ce navré de colère, répond le "ils furent remplis de fureur". Et le désir d'éliminer continue. Le miracle a endurci leur cœur. Ils ont eu le cœur desséché, et leur seul but c'est de trouver comment prendre Jésus vraiment en défaut, parce que là, ils n'y ont pas réussi. 

 

 

La suite du chapitre, qui ne sera pas lu demain, puisque c'est nativité de la Vierge, est comme la réponse de Jésus aux pharisiens. Ils essayent de trouver que faire à jésus pour l'empêcher de parler et Jésus lui après avoir passé la nuit en prière, va faire aussi quelque chose: il va faire "communauté": choisir les apôtres qui feront que même si les pharisiens font du mal , la parole sera elle vivante grâce à ces hommes. Et peut-être que Jésus, à ce moment là, ne sait pas ce qui adviendra à Judas. 

 

Et ce sera ensuite les béatitudes lucaniennes. 

 

 

Au fil de la plume (ou du clavier). l

 

En général, moi je ne vais pas à la synagogue pour le shabbat. Depuis que j'ai eu cette crise où j'ai eu bien peur de mourir, et qui a pris ma main, je n'aime pas me montrer. Ma main, je la cache et moi aussi je me cache, parce que je sais bien ce qu'ils pensent de moi, les bien-pensants; que j'ai fait quelque chose de mal et que le très haut m'a puni. Sans ma main droite je ne peux pas faire grand chose… Je suis dépendant des uns et des autres et des pharisiens qui me font l'aumône, alors je n'ai pas pu refuser quand ils m'ont dit de venir pour prier et écouter les textes. 

 

Ce qu'ils ne m'avaient pas dit, c'est que Jésus, le nouveau prophète serait là. Alors j'ai compris qu'ils se servaient de moi pour lui tendre un piège. On n'a pas le droit de travailler ce jour là, et pour eux la guérison est un travail. Je pense que c'est faux, cette manière de voir, mais eux, ils sont comme ça. Mais du coup, je me suis installé tout au fond, comme pour disparaître, ne pas être vu. 

 

Et Jésus était là. Il enseignait. Il parlait justement du livre du deutéronome. Et quand il a fini de parler, son regard a balayé l'assemblée, s'est arrêté sur moi. Il m'a demandé de me lever, et me mettre au milieu. Alors malgré ma main bien cachée dans la manche de mon manteau, il a vu. Et quelque chose en moi s'est mis à espérer. Et moi qui était tassé sur moi-même, je me suis redressé, je me suis dressé fièrement (et il y avait longtemps que ça ne m'était pas arrivé), et je suis allé auprès de lui au centre. 

 

Je me demandais ce qu'il allait dire, me dire. Mais il ne s'est pas adressé à moi, il a demandé aux autres, si c'était permis de faire le bien le jour du sabbat, de sauver une vie. Alors personne n'a répondu, moi j'avais envie de hurler: tu as le droit de me guérir, tu as le droit de me sauver, parce que moi je ne vis plus. 

 

Le silence était pesant. Je sentais bien qu'il était malheureux, qu'il aurait voulu que ceux qui se disent des pratiquants sortent de leur paralysie mentale. Il s'est tourné alors vers moi, il m'a dit de tendre ma main. Mon Dieu, qu'est ce que j'aimerai la tendre cette main. J'ai déplié mon bras, et ma main a repris sa souplesse, elle est redevenue vivante, elle qui était morte. 

 

Il n'a rien ajouté. Il est parti sans se retourner, sans me regarder. Moi je suis resté sur place. Et tout d'un coup, je me suis senti des ailes. Je suis sorti aussi, j'ai couru après lui, je l'ai invité chez moi, et lui et certains de ceux qui vivent avec lui, sont venus et ma maison s'est remplie de rire, et ma maison est redevenue vivante et ma femme a retrouvé elle aussi le sourire.

La vie qui est en lui, il nous l'a donnée. Que Dieu soit béni.


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MARDI 8 SEPTEMBRE: NATIVITÉ DE LA VIERGE. 

 

On verra quelle lecture on aura. La longue, et là je plains toujours le prêtre qui lit tous ces noms, avec le malheureux qui porte le nom d'Azor (pour moi une chanson avec un chien, un peu comme Mirza dans une chanson de R. Lamoureux). Ou la courte avec le récit du côté de Joseph. J'ai écrit pas mal de textes là-dessus, parce que c'est un texte qui revient somme toute assez souvent. Je suis toujours perplexe avec la référence à Isaïe. Is 7, 14 mais aussi Is 8, 8.

 

Isaie 7: 14 C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous).

15 De crème et de miel il se nourrira, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.

16 Avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, la terre dont les deux rois te font trembler sera laissée à l’abandon.

 

 

Si on prend le chapitre 8, c'est le pays entier qui est appelé Emmanuel, un autre nom pour Israël. Dans cette optique l'enfant engendré est le nouvel israël, l'Israël attendu, 

 

Au verset 4, on a "car avant que l'enfant sache dire papa et maman, on aura porté les le roi d'Assour, les richesses de Damas et le butin de Samarie.

 

Au verset 8, ses ailes déployées couvriront ton pays, ô Emmanuel, c-a-d  Dieu-avec-nous. 

 

Et le verset 9 dit que les projets ne fonctionneront pas, parce que Dieu est avec son peuple. 

 

Le dernier verset, prophétique, annonce la Galilée… 23 Pas la moindre lueur pour celui qui sera dans l’angoisse. Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain, et la Galilée des nations.

 

 

 Si on fait un parallèle entre les deux textes, il y a bien un enfant qui porte un nom, qui naitra et qui sera comme un signe: les invasions n'auront pas lieu, ou il ne fait pas s'en soucier, Dieu sera là. Mais l'un est fils d'une vierge, l'autre d'une prophétesse. L'un s'appelle Emmanuel, l'autre "Cours-au-butin-Vite-au-pillage" et le roi d'Assyrie aura pillé le pays.) Mais ensuite, il est dit que ce même roi, viendra piller le pays, et là le nom du pays est bien Emmanuel. Ce qui veut dire que la première prophétie est pour le futur. 

Je pense alors que la vierge, c'est Israël qui va par une conversion changer de nom et qui deviendra Emmanuel, Dieu avec nous. Et quand cela se produira, alors il y aura comme des épousailles, celles de Dieu avec sa terre. Le fruit pouvant être alors Jésus.

 

Mt 1, 1-26

 

Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham 

 

Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,  3

Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,                                                                                                                           3

 Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone,  3

Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendraJessé, 3 

 

Pour moi, ça fait 12. Mais qui a engendré Abraham…

 

 Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, 

Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,                   5

Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,

Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, 

10 Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, 

 

Là ça fait bien 14.

 

11 Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.

12 Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, 

13 Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, 

14 Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,

15 Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, 

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

            Pour moi, ça ferait 13.

 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

 

Comme toujours, il y a cette brièveté matthéenne. On a les parents: Marie accordée à Joseph. On ne sait rien d'eux. Mais seulement qu'avant que le mariage ne soit célébré,, Marie attend un enfant dont l'origine est l'Esprit Saint. 

 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.

 

Toujours aussi brièvement, on a la réaction de Joseph. On apprend qu'il est un homme juste (ce qui est surement un compliment), un homme qui connaît la Loi, qui l'aime et qui est façonné par elle, et que ne veut pas que la jeune femme soit lapidée. On peut supposer qu'il n'y a pas encore eu de certificat de mariage.

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

 

Là c'est un peu plus développé. L'ange du Seigneur, donc le Seigneur, qui donne un ordre. Prends cette femme, l'enfant est engendré par la force du Très Haut. Et c'est toi qui le nommeras. Jésus: Dieu sauve, car il sauvera le peuple de ses péchés (et non de ses ennuis. 

 

22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur, prononcée par le prophète :

23 ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

 

Si je me réfère au livre d'Isaïe, cela peut s'entendre comme: il sera le nouveau Jacob, le père du nouveau peuple qui reconnaît qu'il est le peuple choisi par Dieu, qu'il est présence de Dieu. Jésus la présence de Dieu en permanence, pas seulement dans le temple. Et je pense aussi qu'il ne s'agit pas du collectif, Dieu est avec son peuple, mais aussi avec chacun des membres de ce peuple et plus largement avec l'humain.

 

 

MERCREDI 9 SEPTEMBRE: Lc 6, 20-26. Les Béatitudes

 

Jésus a donc passé la nuit sur la montagne, appelé les douze. Il descend dans la plaine et c'est là qu'il enseigne. C'est très différent de Matthieu où l'enseignement se passe sur la montagne. 

 

20 En ce temps-là, Jésus, levant les yeuxsur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.

 21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 

22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.

 

Je crois que au-delà des mots, ce que j'aime c'est juste:" levant les yeux sur ses disciples". Il est avec eux. Il ne lève pas les yeux vers le ciel. Il est avec eux, il leur parle, et il nous parle. Il parle à ceux qui ont quitté beaucoup pour lui. Et c'est la description d'un chemin qui somme toute est celui de la croix, même si j'aimerai trouver une autre expression. Il y a un présent, un actuel, et la vision d'un futur. Mais la dernière phrase, renvoie sur prophète. Ils sont donc comme les prophètes ceux que Jésus a choisi comme apôtres. 

 

 24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

 

Il n'est pas exclu que dans ceux qui sont avec Jésus, et qui se disent disciples il y a des pharisiens, parce qu'on dirait que ce discours s'adresse directement à eux. Vous cous dites mes disciples, mais vous n'avez pas compris, que mon chemin à moi il va vers l'abaissement, parce que c'est comme cela que mon père peut s'incarner et vivre en vous et que vous pouvez montrer qu'il est vivant. Pas la loi, non pas le faire mais l'être.

 

 

JEUDI 10 SEPTEMBRE: Lc 6, 27-38

 

27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : 

 

 

Aimez vos ennemis,                                                             faites du bien à ceux qui vous haïssent. 

28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,             priez pour ceux qui vous calomnient.

29 À celui qui te frappe sur une joue,                                               présente l’autre joue.

 À celui qui te prend ton manteau,                                                    ne refuse pas ta tunique.

30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien,        ne le réclame pas. 

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous,               faites-le aussi pour eux. 

 

 

C'est différent de Matthieu 5-7? C'est concis et c'est au positif. La phrase introductive: elle ne commence pas pae "ne vérité", mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez.. Ecouter Jésus, et là, il en dit des choses. 

 

Faire du bien à ceux qui vous haïssent (qui souhaitent plus ou moins votre mort).Répondre à la mort par la vie. 

 

Souhaiter du bien à ceux qui vous maudissent, et maudire est très fort. 

 

Prier pour ceux qui vous calomnient (cela reprend les Béatitudes; ceux qui disent faussement du mal de vous).

 

Tendre la joue… Bon, on a tellement écrit la-dessus. Mais je pense que ça va avec le manteau. Je ne pense pas que ce soit laisse toi faire, mais prend une autre initiative. Sois quelque part le maitre; 

 

Laisser prendre son bien c'est plus complexe, parce qu'on n'est pas seul. Mais il y a débord, donne à celui qui te demande. Le temps suivant 'prendre le bien' serait un peu conséquence de ne pas avoir répondu à la demande. 

 

Faire pour les autres, ce que je voudrais qu'ils fassent pour moi. Et là, pour moi, ce n'est pas simple.. 

 

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheursaiment ceux qui les aiment.

 33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 

34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

 

Là, on a une sorte de rappel à l'ordre.. Il y a des choses que tout le monde fait, vous faites autrement. Et là, il y a peut-être le donner sa vir.

 

35 Au contraire, 

aimez vos ennemis, 

faites du bien et 

prêtez sans rien espérer en retour. 

 

Reprise de début, de manière plus concise.

 

Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Hautcar lui,il est bon pour les ingrats et les méchants. 

 

Être les fils du très haut.. Qui est bon pour tout le monde, ceux qui ne disent pas merci et ceux qui font du mal.

 

36 Soyez miséricordieux comme votre Pèreest miséricordieux. 

 

37 Ne jugez pas,                            et vous ne serez pas jugés ; 

ne condamnez pas,                        et vous ne serez pas condamnés. 

Pardonnez,                                      et vous serez pardonnés.

 38 Donnez,                                     et l’on vous donnera : 

 

C’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; 

 

Car la mesure dont vous vous servez pour les autres          , servira de mesure aussi pour vous. »

 

 

Là je n'ai pas trop le temps, mais c'est un texte magnifique, qui m'atteint en profondeur par sa simplicité.

 

Je pense que c'est là que l'on peut (ou que je voudrai) faire ce qu'on appelle un examen de conscience.

 

 

VENDREDI 11 SEPTEMBRE: Lc 6, 39-42

 

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? 

 

Est ce que c'est une parabole? Est ce qu'il ne s'agit pas d'une critique des pharisiens? 

 

40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. 

 

Intéressant. Est ce que cela vise aussi l'enseignement des pharisiens, où l'élève ne peut jamais être comme. Mais il ne s'agit pas de prendre la place. Etre comme.

 

41 Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? 

42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

On verra bien ce qu'on entendra la dessus aujourd'hui; Mais le hypocrite que Jésus emploie si souvent pour les pharisiens, me fait quand même penser qu'il s'adresse aussi à eux, qui lui reprochent tellement de choses et qui deviennent incapables de voir.. Grâce pour moi: non pas du savoir, mais du connaître.

 

 

SAMEDI 12 SEPTEMBRE. Lc 6, 43-49

 

43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. 

44 Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. 

 

J'ai toujours du mal avec ce qui doit être une parabole. Certains bons arbres finissent par produire de mauvais fruits. Des arbres malades traités, peuvent donner de bons fruits. Mais là, il s'agit, d'autre chose, de ne pas se laisser berner par l'apparence; voir au-dela. Les épines ne donnent pas le fruit de la sagesse les ronces ne produisent pas de grappes de raisin. Et parmi ceux qui écoutent Jésus, il y a ceux qui piquent, ceux qui griffent, et qui se font passer pour des sages ou pour la vigne (Israêl). . Et là, Jésus parle de la cohérence qui doit exister entre ce que l'on est, entre ce que l'on montre et entre ce que l'on fait.

 

45 L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.

C'est une autre manière de parler de cette cohérence entre le dedans et le dehors. 

 

46 Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? 

 

Là, je me dis, est ce que c'est le doublement qui est important. Dans la Bible quand le nom est répété deux fois, c'est qu'il va se passer quelque chose. Ou est-ce pour dire, est ce que vous pensez que je suis sourd, que je ne vous entends pas? Ou ce que l'on dit classiquement, vous m'implorez pour que je vous exauce, mais de fait vous ne m'écoutez pas vous, alors pourquoi est ce que je vous écouterai moi?  Ou alors, c'est toujours ce qui se passe entre Jésus et les pharisiens. Vous me donnez du Seigneur, mais vous ne faites pas ce que je dis (ou enseigne). 

 

47 Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. 

 

"Comme un arbre planté dans le jardin de mon Die, le juste fleurira.."

 

48 Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. 

49 Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

 

Là c'est l'image de la maison, mais maison au sens large, je veux dire, la descendance. Et quand je lis cette parabole, je pense au Temple de Jérusalem et à ses fondations et les pierres et je me dis que certes le temple a été détruit et pas reconstruit, certes sa chute a semblé totale, mais les fondations sont demeurées.. Et le roc, c'est aussi la parole. Mais parfois il fait creuser mais aussi se laisser creuser pour la trouver cette parole fondatrice. 

 

On retrouve aussi le combat. Pour résister aux forces qui détruisent, il faut prendre le temps de creuser, de forer, de trouver le bon sol, de ne pas se précipiter.. De demander à l'Esprit d'être comme la baguette du sourcier qui permet de trouver la source, de trouver l'eau. 

 

 

DIMANCHE 13 SEPTEMBRE. Mt 18, 21-35

 

Impression de déjà vu, il n'y a pas si longtemps. Ce devait être la lecture continue de Matthieu en évangile de semaine, je pense en Août. 

 

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettrades fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »

 

Finalement j'aime bien le futur.. Ce n'est pas:  si mon frère commet ou a commis, mais c'est le au cas où… Et avec la question,  est ce que je dois pardonner systématiquement, et aller jusqu'à 7 fois? Donc Pierre anticipe le futur, et comme avec Jésus on ne sait jamais, il voit large. Pardonner 7 fois, c'est beaucoup, surtout si c'est dans la même journée. 

 

 22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

 

Pauvre Pierre, pas 7 fois mais     490 fois. On va dire pour reprendre la formulation de J2us, 70 fois plus que ce que tu avais prévu et si le 7 renvoie à la plénitude, cela veut dire, toujours et tout le temps. Maintenant il y a péché et péché, faute et faute, offense et offense. 

 

Et la parabole déplace le problème. L'idée c'est toi tu passes ton temps sans trop t'en rendre compte à péché contre le ciel, et ton père te pardonne. Il efface ta faute si tu le lui demandes. Mais la contrepartie, c'est que tu fasses pareil. Il est question là d'argent, de dette, ce qui renvoie au notre-père, tel qu'il est chez Matthieu: remets-nous nos dettes, comme nous remettons à ceux qui nous doivent..

 

 

Première partie.. 

 

 23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 

24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 

 

On est en théorie au début des règlements de compte.. est- ce que l'homme se cachait, (un peu comme Adam dans son jardin), parce que la phrase ( du moins pour moi), quand on lui amène quelqu'un qui, évoque une arrivée un peu manu militari… Il se planque le mec. On l'emmène de force, et il joue le tout pour le tout, puisqu'il ne peut pas rembourser. Et si je fais la comparaison avec Adam, c'est que cet homme, vu la dette, peut représenter l'humanité. 

 

25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 

26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 

 

Là, on est dans le classique. On met tout le monde en prison.. Ce qui en soi est injuste, mais c'est ce qui se faisait. La réaction est aussi classique: implorer, mais avec une fausse promesse. Comment rembourser une telle somme?

 

27 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 

 

Et c'est peut-être le centre de la parabole si on l'écrivait en versets qui se répondent.

 

Deuxième partie. Le symétrique qui ne l'est pas.

 

28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”

 

Ce qui est peut-être important, c'est la violence qui évoque Caîn. On passe d'Adam à Caîn.. Il se jette sur lui pour l'étrangler, ce qui n'est pas très efficace, mais qui a pour but d'impressionner. Le maître ne s'est pas comporté comme cela.. 

29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 

 

Même phrase que celle prononcée, plus haut. 

 

30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 

 

Troisième partie.

 

31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. 

 

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.

 33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” 

 

S'il avait fait ça sans témoins, il n'aurait pas eu de problèmes, mais voilà, les autres ont vu et ils sont attristés, et ils réclament justice. Et c'est ce que fait le maitre. Je t'ai fait confiance, je ne t'ai pas mis en prison, tu aurais dû m'imiter. Ne pas oublier ce que tu as vécu et reçu. Avoir pitié…

 

34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

 

Conclusion.

 

35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

Comme on le fait remarquer souvent, c'est loin d'être facile. Mais il y a le "traitera". Et le " Pardonnez du fond du cœur".  En fait si c'est: il vous demandera des comptes, il vous demandera de rembourser, et si vous n'avez vous, pas été compréhensif , envers le frère ou les frères, il y aura une justice. Cela s'entend. Je crois que cela peut s'entendre par rapport à la vengeance. Ne pas se venger.. C'est déjà le plus important. Et comme cela a été dit ailleurs, ne jamais oublier que derrière le don, il y a le donateur. 


UN AJOUT..


Je n'avais pas regardé les textes. La première lecture du livre de la sagesse,  insiste sur deux choses; ne pas être rancunier (donc ne pas se venger un jour, ne pas garder en mémoire), et sur la colère. Mais là c'est si tu n'es ni rancunier, ni coléreux alors le très Haut te pardonnera tes fautes. Renoncer à la haine.  C'est un très beau texte, sauf que là il n'y a pas l'expérience de la miséricorde divine qui sert de moteur comme dans la parabole de Jésus. 

« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis » (Si 27, 30 – 28, 7)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Rancune et colère, voilà des choses abominables
où le pécheur est passé maître.
    Celui qui se venge
éprouvera la vengeance du Seigneur ;
celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés.
    Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis.
    Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme,
comment peut-il demander à Dieu la guérison ?
    S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable,
comment peut-il supplier pour ses péchés à lui ?
    Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ;
qui donc lui pardonnera ses péchés ?
    Pense à ton sort final et renonce à toute haine,
pense à ton déclin et à ta mort,
et demeure fidèle aux commandements.
    Pense aux commandements
et ne garde pas de rancune envers le prochain,
pense à l’Alliance du Très-Haut
et sois indulgent pour qui ne sait pas.

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