samedi 26 septembre 2020

SEMAINE DU 21 AU 27 SEPTEMBRE. ÉVANGILES.

 

LUNDI 21 SEPTEMBRE. APPEL DE MATTHIEU. Mt 9, 9-13

 

Finalement cet appel on le lit plus d'une fois dans l'année: soit lecture suivie des évangiles, donc dans l'ordre, Marc, Matthieu Luc, et la fête de Septembre avec le texte de Matthieu.

 

Quand on lit les oraisons, je me dis que les étiquettes c'est quand même terrible. Matthieu, tout apôtre qu'il soit, reste et restera le publicain (le collabo), comme Pierre sera le renégat de Judas le traitre.

 

En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. 

 

Sobriété matthéenne. Il sort, il voit, il appelle. Et l'homme se lève et le suit. On connaît juste son nom. 

 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. 

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »

 

 

Puis le repas qui est centré sur Jésus, à table à la maison (de qui). Dans les autres évangiles, c'est celle de Matthieu, là, on ne sait pas. Mais comme souvent ça mange et ceux qui viennent n'ont pas reçu d'invitation, mais ce sont des pécheurs, des sans gêne, qui s'installent. Et on peut penser que Jésus, cela lui plait. Il en a appelé un et en voici d'autres.

Tout pourrait baigner dans la paix, si les pharisiens ne s'en prenaient pas aux disciples et la question est une question qui disqualifie… Regardez un peu qui vous suivez? Pourquoi ne pas nous suivre nous? Les pécheurs vont vous contaminer, il faut les fuir. 

 

 12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

 

Et Jésus répond à la place des disciples, et il les renvoie dans leurs buts. Il doit certainement citer à mi mots d'abord un proverbe, puis une phrase des prophètes Os 6, 6.  Or cette phrase est prononcée air Dieu, alors pour qui se prend il celui là. Quant à la finale, elle est bien de Luc. Appeler les pécheurs, Jésus s'affirme comme celui qui vient sauver ceux qui en ont besoin.

 

 

 

 

Matthieu 9, 9

Mc 2, 13

Lc 5, 27

09 Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

1

 

 

 

 

0 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

 

 

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »

 

 

 

 

 

 

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.

 

 

13 Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. 

En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

 

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

 

 

 

 

 

5 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.

 

16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

 

 

 

 



17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.

 

 

 

 

 Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

 

27 Après cela, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. »

28 Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait.

 

 

29 Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux.

 

 

 

30  Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »

 

 

 

 

 

 


31 Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.

 

 

 

 

 

32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 

 

 

 

 

MARDI 22 SEPTEMBRE. Lc 8, 19-21

 

19 En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. 

 

On ne sait pas pourquoi ils sont là.. Il y a la foule qui fait obstacle, ou qui le protège. On peut les imaginer dehors qui disent: prévenez- le qu'on est là et qu'on veut lui parler..

20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » 

 

On avait la foule, maintenant on a un "on". Ils sont dehors; ils veulent te voir. 
Quelle serait la logique d'un bon fils.. Faites-les entrer, (en fait cela évoque un peu le paralytique qui rentre par le toit). On leur fait un couloir, mais il y a surement de l'autoritaire venant de la famille, pas la foi. On ne sait pas s'ils restent dehors ou pas finalement, mais ils ont surement pu se rapprocher. Dans Marc, on sait qu'ils veulent le ramener plus ou moins de force chez lui..

 

21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

 

Et là la rupture du moins avec les cousins.. Devenir frère de cœur ou mère de cœur avec Jésus, faire partie de sa famille, c'est possible. Quand Jésus dit "écouter la parole de dieu e tla mettre en pratique" c'est bien évident que sa mère, l'a toujours fait. Pour les autres c'est moins évident, mais ce qui est beau, c'est Jésus ne dit pas; ceux qui m'écoutent, mais ceux qui écoutent la parole de mon Père. Je pense que pour Marie, qui a entendu, cela a pu être aussi très gratifiant.

 

. Ces versets, viennent après l'explication de la parabole du semeur. Et Jésus ensuite entame un périple, tempête apaisée, le possédé de Gérasa, la guérison du la femme qui perd du sang, la remise en vie de la fille de Jaïre. 

 

 

 

MERCREDI 23 SEPTEMBRE. LC 9, 1-6

 

En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ;

il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades

Pouvoir et autorité sur tous les démons; tous les démons sans exception, et pareil pour les guérisons. C'est un sacré cadeau, une sacrée puissance. Pourquoi Luc insiste t il tant sur les guérisons, comme si les guérisons proclamaient le règne de Dieu. Proclamer… Le verbe est fort.

Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. 

 

Là, c'est un peu comme s'il leur disait, ce n'est pas votre force, c'est la mienne; vous êtes des pauvres en chemin, et on ne fait pas provision de puissance non plus.

 

Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. 

 

Etre accueilli, rester, ne pas aller ailleurs, même si vous n'y êtes pas super bien. 

 

Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. » 

 

Comme s'il leur disait, pas la peine d'insister, ne perdez pas votre temps avec eux, allez ailleurs, et ne gardez rien sur vous de ce rejet. Peut-être que l'image est bonne. Si je suis rejetée, au lieu de garder en moi l'amertume du rejet, je le laisse à l'autre. C'est toi qui m'a rejeté, je l'accepte et je vais mon chemin.

 

Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

 

Obéissance; partir, aller annoncer guérir.

 

Quand la parole n'est pas acceptée, accueillie, pas la peine de s'acharner. Sauf qu'il y a eu un début de relation. Et là, Jésus dit à sa manière, cette relation qui n'est pas bonne, puisque vous avez été mis dehors, ne la gardez pas sous forme d'amertume, renvoyez là, laissez leur cette poussière, et ne soyez pas encombrés par le regret, le remords. Allez votre chemin. Peut-être qu'un autre jour, ils accepteront de sortir de leur prison et d'être guéris.


 

JEUDI 23 SEPTEMBRE: Lc 9, 7-9

 

En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. 

 

Il ne savait que penser. Peut-être que parfois ça nous arrive aussi de ne savoir que penser de x ou de y et c'est assez déstabilisant. La comparaison avec Jean qui serait réincarné, peut signifier que les ennuis ne sont pas finis pour Hérode, que tout sera à recommencer. 

 

D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » 

 

On retrouve là, ce que dit le peuple: Jean, Elie, un prophète; et c'est cela l'important. Un prophète, pas un messie, pas une menace de prise de royauté. 

 

Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.

 

Curiosité d' Hérode.  Chercher à le voir. Un autre cherchera à le voir, ce sera Zachée, mais cela débouchera sur une conversion et un grand repas..

 

 

VENDREDI 25 SEPTEMBRE. Lc 9, 18-22

 

18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. 

Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » 

19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » 

 

Etonnant la scène. Il est à l'écart (de la foule) sans doute, parce que les disciples sont là. Et il sort de prière et pose une question sur ce que pensent les foules (pas la foule, mais les foules).

 

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » 

 

Puis temps deux, vous.. Et Pierre ne répond pas prophète, mais Messie (le roi) l'envoyé de Dieu, le roi d'Israël.

 

21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de ne le dire à personne, 

22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

 

Puis on imagine le ton de Jésus, qui commence par défendre de parler, puis une affirmation qui va à contre courant de l'affirmation de Pierre, comment un messie peut-il finir de cette manière là, souffrir, rejet, mort. Et comme chez le prophète osée (je crois) le troisième jour il redevient vivant. Osée 6, 2

 

 

SAMEDI 26 SEPTEMBRE. Lc 9, 43B-45

 

Encore un saut considérable. Finalement dans un "temps" très bref on a les annonces de la passion; la première a été lue hier, après la reconnaissance de la qualité de messie de Jésus, c'est suivi par la transfiguration et la guérison de l'enfant épileptique. Là, l'annonce s'adresse aux disciples.. Donc plus large.

 

43b En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :

 

Admiration… Un sentiment à avoir en soi envers et contre tout.

 

44 « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

 

Il commence à leur dire de ne pas se fermer à ce qui va se passer, à ce qu'il va dire, et qui va à contre-courant de l'admiration des foules. Celui qui aujourd'hui est comme adulé, va être livré  aux mains des hommes; je me demande si ce n'est pas une allusion voilée au serviteur d'Isaïe 53.  Est ce que, être livré veut dire déjà, être mis à mort, pas sur, mais possible.

 

45 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

 

Parole voilée, pas le temps. Et écouter certes, mais à défaut de poser des questions, cette phrase ils la gardent en eux. Temps de garder temps de parler. C'était le beau texte de Quohélet d'hier.


 

DIMANCHE 27 SEPTEMBRE: Mt 21, 28-32

 

A Jérusalem après les rameaux. Une discussion sur le "par quelle autorité fais tu cela"? Et réplique de Jésus sur Jean le baptiseur. Puis ce petit texte, où Jésus prend la place de l'enseignant. Quel est votre avis? Puis suit la parabole des vignerons homicides.

 

Il me semble que ce texte est finalement très violent. Vous n'avez pas entendu le message de Jean et pourtant vous avez vu ce qui s'est passé: ceux qui s'étaient égarés sont revenus à la vigne et travaillent pour le royaume et son avènement, mais comme ce sont des gens que vous méprisez, vous refusez de faire comme eux.

 

Et le texte suivant, celui des vignerons homicides, finalement dit, après Jean, il y a moi, moi qui désire que vous donniez le fruit de la vigne qui n'est d'ailleurs pas à vous, mais à mon père et vous allez me tuer, plutôt que de reconnaître que vous avez besoin de moi.. 

 

28 En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? 

Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” 

29 Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.

 30 Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. 

 

Cela c'est la question. Le s'étant repenti montre le travail qui s'est fait en lui. Je n'avais pas lu comme il faut. Le Père s'adresse à un des deux, qui dit non et qui y va. Et c'est à ce moment là qu'il se tourne vers l'autre, comme si quelque chose avait été réussi à cette branche là de la famille. Le second, la branche qui "sait", elle dit oui, mais il n'y va. Il y a la liberté de chacun, mais aussi l'exemple. Le second aurait pu y aller, parce que justement le frère y est allé. Celui qui paraît soumis, de fait ne l'est pas.

 

31 Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » 

 

Et là, ils auraient dû réfléchir et Jésus leur donne l'explication. Ceux que vous méprisez, les publicains qui sont de mèche avec les romains, et les prostituées, (mais là ce sont tous ceux qui flirtent avec une autre religion, ou qui n'écoutent plus la parole), ceux là, ont cru à la parole de Jean et se sont convertis, comme le premier qui se repend de n'avoir pas pris le bonne route.

Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. 

 

32 Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

 

Et le reproche est là, Jean est venu parler de justice, de s'ajuster à. Eux ils ont changé, vous vous n'avez pas écouté. Et vous auriez pu voir et vous dire que ce qui se passait là était bien le signe de Dieu visitait son peuple.

 

La morale est facile ici. Vous avez entendu Jean, et vous n'avez pas cru. Puis vous avez vu ce qui se passait (Jean a sûrement réussi là où vous les pharisiens avez échoué)  et cela n'a rien changé en vous. Cela aurait dû vous étonner, mais vous êtes restés sur vos positions. Même pas repentis pour croire à sa parole.

 

Aujourd'hui, il y a des Jean Baptiste, mais il y a surtout l'Esprit Saint, qui permet des conversions de publicains et de prostituées. Voir ce qui se passe, voir ceux qui sont rempli de sa présence, devrait nous aider à ne pas nous croire meilleurs, et à nous repentir de ne pas nous laisser changer par ce que nous voyons et entendons.

Aucun commentaire: