DIMANCHE 6 DÉCEMBRE (St Nicolas).
Il y a le texte d'Isaïe, qui semble, si on suit la typographie, être en trois parties.
Il y a le consolez (deux fois) donc important, qui va avec le double de sa peine. Et pour moi, le consoler, c'est retrouver son honneur, son identité perdue avec l'exil.
Puis il y a ce que crie cette voix dans le désert. Est-ce celle du Baptiste? Ce qu'elle demande c'est de préparer une toute pour le Seigneur qui vient, comme on le faisait quand un Empereur visitait une ville. Et pour cette route, il y a du travail à faire. Et la conversion c'est aussi cela. C'est faire du dedans qui est caillouteux, rempli de suie, de pierres (les montagnes). Et quand cela sera fait, "alors tout être de chair, verra que Dieu a parlé". Pas facile cette phrase. Ou alors si elle est prophétique il s'agit de comprendre que Dieu parlera par un corps de chair, qui est Jésus.
Et ce que doit faire le prophète: apporter la bonne nouvelle (et c'est ce que fait Marc dans le début de son texte). Annonce de la force de Dieu, et du troupeau qui retrouve sa pâture.
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Mc 1, 1-6
1 Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.
Je sais que logiquement il faut mettre en parallèle cette affirmation de celle que l'on trouvera dans la bouche du centurion au moment de la mort.
Mais déjà là, on pourrait rester juste devant cette phrase. Il s'agit d'une bonne nouvelle, qui parle de celui qui est Jésus (Dieu Sauve), Christ (c'est-à-dire Oint, Messie) Fils de Dieu. Donc divin. Quelle est cette bonne nouvelle, qui est celui dont on donne les titres? Et ça bascule sur l'entrée dans le temps, le temps du baptiste.
Temps 1: le dessin de Dieu exprimé dans le passé qui se réalise dans le présent: l'envoi
2 Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.
3 Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Ceci permet de comprendre, dans le dessin de Dieu, le rôle du Baptiste. Il est celui qui prépare le chemin de celui qui doit venir, de Dieu qui s'incarne. L'image qui me vient c'est celle du Hérault d'armes, dont le rôle est bien de préparer l'arrivée du roi. Donc jean paraît. Il est celui qui baptisait dans le désert.
Temps 2, jean paraît dans le désert.
4 Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
5 Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Pour moi, importance des temps. C'est à l'imparfait. Il baptisait, il proclamait un baptême de conversion (là on dit pardon) mais chez Luc, ce serait rémission des péchés. Et toujours à l'imparfait, la réaction de la Judée et des habitants de Jérusalem, qui manifestement entendent l'appel de Jean et qui se font baptiser.
Temps 3, Qui est Jean et quel est son rôle: le hérault.
6 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
7 Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
Et maintenant le projecteur est directement sur Jean (toujours à l'imparfait). Il y a du Elie dans cet homme, mais aussi du Samson .. Il est un peu un Nazir.Et là, le projecteur se déplace de Jean sur celui qui doit venir, donc on ne sait pas le nom. Or celui-là, n'est pas un habitant de Jérusalem, il semble être un disciple (venir derrière Jean), mais c'est Jean qui doit être son disciple. Et cet homme là, proposera un autre baptême, celui dans l'Esprit Saint. Et l'Esprit Saint c'est autre chose que l'eau qui ne pénètre pas. Lui il rentre dans l'homme et en fait un fils du très haut.
Où est-il celui qui doit venir? Qui est-il celui qui doit venir. Et ce sont les versets qui suivent. Là on reste dans l'attente. Un peu sur sa faim…
On peut appeler cela le temps du désir. Et c'est peut-être cela le temps de l'Avent.
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Et dans la suite du texte, Jésus (le vrai héros) qui vient de Galilée, reçoit le baptême: les cieux se déchirent et il reçoit la véritable onction, et son identité Fils bien aimé. Puis il est poussé au désert et la vie publique commence au présent.
Faut-il insister sur la conversion qui peut renvoyer comme dans Ninive à la peur de la destruction ou au désir de voir, d'entendre, de connaître celui qui donne le baptême dans l' Esprit, qui est le Sauveur? Il faut les deux, il faut bien si on en croit Isaïe qu'il faut préparer une route (et cela c'est de l'actif, qui est de notre côté, de notre pouvoir), mais aussi du désir; et c'est ce désir qui peut croître durant ces semaines.
LUNDI 7 DÉCEMBRE. Lc 5, 17-26
Isaie: Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ;
Au chapitre 5, on a la pêche miraculeuse, suivie de l'appel des premiers apôtres, la guérison d'un lépreux, les foules, Jésus qui va dans des endroits déserts pour prier, et la foule.. Et voilà la guérison du paralytique.
17 Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons.
On ne sait pas où Jésus enseigne, on sait qu'il y a du monde, Judée, Galilée, et à ce moment là, on sait que Jésus est un guérisseur, que la puissance du Seigneur (Esprit Saint est à l'ouvre, mais curieusement Jésus semble un peu un instrument, comme s'il était agi). Et Luc va montrer que c'est autre chose qui se passe.
18 Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus.
19 Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus.
Et on arrive donc à l'histoire. Un homme paralysé, porté par des amis, qui ne peuvent entrer (la foule c'est gênant, et elle ne fait aucun effort). Alors ils trouvent un moyen, pour que le malade soit placé en plein milieu .
20 Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. »
Je pense qu'il y a quand même la foi des porteurs et aussi du malade. Seulement là, Jésus dit quelque chose d'étonnant. Tes péchés sont pardonnés. Il s'adresse donc au malade. Jésus surprend tout le monde; C'est autre chose qu'une guérison, car cela montre aussi un autre aspect de la puissance du Dieu; on peut dire que Jésus révèle le Père qui pardonne, et qui donne la paix.
21 Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?»
Les savants ont bien compris que cela est autre, et que celui qui parle ainsi, n'est pas un guérisseur alors qui est-il? le plus simple est d'en faire un mauvais, un blasphémateur. Mais on dirait qu'il leur faut du temps pour arriver à ce verdict, sauf que Jésus n'a pas dit " Je"' mais qu'il a employé un passif. Sauf que…
22 Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ?
Et il se passe quelque chose, ils sont comme démasqués. Au lieu d'être heureux de ce que cette brebis soit revenue dans le giron de Dieu, vous refusez la miséricorde. Et vous dites que je blasphème. Il répond à des pensées non explicitement formulées et cela aussi, ça interroge.
23 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ?
24 Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner,
les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »
Et là, Jésus parle de lui en disant "le Fils de l'Homme", celui qui est dans les écritures, et il parle donc de lui, et de son pouvoir à lui. Ce 'n'est pas du passif, il n'est pas comme une marionnette qui serait agie, non il agit pas lui-même et il guérit, avec une parole de résurrection, lève-toi, puis prends toi-même ce truc qui ne sert plus à rien et reprend ta vie.
25 À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu.
Et cela se passe ainsi et l'homme rend gloire à Dieu, lui qui a été doublement guéri.
26 Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »
Et on passe au tous.. Il y a de la stupeur (de la crainte), et de la louange et une affirmation; nous avons vu des choses extraordinaires;
Un scribe raconte.
On nous a dit qu'il y a une sorte d'illuminé, un qui se prend pour le messie, mais qui refuse de le dire qui est arrivé en Galilée , qui fait des guérisons, qui enseigne, qui est même capable de guérir des lépreux et des possédés et qui du coup suscite l'admiration des foules. Je sais juste qu'il est de Nazareth, que les habitants de ce village ont essayé de le tuer, ce qui montre qu'il n'est pas aimé dans ce coin là et que depuis il s'est établi à Capharnaüm.
Alors nous, les pharisiens, nous n'aimons pas trop ces hommes qui se prennent pour des envoyés. Ils risquent de nous faire avoir des ennuis avec les romains, et puis, malgré tout on ne sait pas d'où il sort. S'il était de la tribu de David, ça serait plus simple, mais Nazareth.. Alors nous avons décidé d'écouter ses enseignements, et plusieurs sont même venus de Jérusalem pour cela.
A dire vrai, il parle bien, même très bien. Il y a vraiment en lui quelque chose des prophètes. Il est différent de Jean le Baptiste, car il y a de l'amour en lui, et ça je ne peux le nier.
Un jour qu'il enseignait dans une maison, il s'est passé un événement étonnant, ça je dois bien le reconnaître. Un homme porté sur un brancard, un paralysé, est arrivé pour être guéri. Seulement, ses amis n'ont pas réussi à le déposer aux pieds de ce Jésus, parce que la foule était dense et que personne n'avait envie de se lever et de se bouger pour laisser passer. Je dirai presque que nous étions un peu paralysés, on était bien avec lui, on n'avait pas envie de bouger, ni qu'il arrête de parler.. … Nous avons pensé qu'ils renonceraient, mais non, car d'un coup, le paralysé s'est trouvé aux pieds de Jésus, en plein milieu descendu par des amis qui avaient déplacé les branchages de la toiture. Nous avons été plus que stupéfaits par leur obstination. Ils devaient vraiment l'aimer ce paralysé pour faire cela.
Donc il y avait Jésus, il y avait cet homme sur son brancard, il y avait nous, il y avait des gens de Capharnaüm et des disciples, puisqu'il a des disciples, des pêcheurs du cru.
Et voilà que Jésus prend le temps de tous les regarder, un peu comme s'il les remerciaient d'avoir fait tout ça pour leur ami et donc de leur foi, puis, il s'adresse au paralysé et lui dit: "Homme tes péchés te sont remis".
Alors là, mon sang n'a fait qu'un tour. Bien sûr que s'il est paralysé, c'est qu'il est puni, qu'il a fait un ou des péchés contre ses frères ou qu'il n'a pas respecté la Loi, mais personne ne pardonne les péchés. Nous nous sommes regardés, scandalisés les uns et les autres; et puis cet homme et surtout ceux qui avaient pris la peine de faire le trajet pour venir ici, ce n'est pas ça qu'ils voulaient.
Seulement l'homme lui, qui jusque là était comme inexistant, terne, semblait avoir changé. Sauf que ce n'est pas facile à expliquer, mais que quelque chose s'était passé par cette simple phrase. Mais nous, nous étions très en colère, car personne ne pardonne les péchés sauf le très Haut, Béni soit-il.
Jésus nous a regardé, et il semblait triste. Il a eu une phrase étonnante, il nous a dit que pour le Fils de l'homme, c'était la même chose de dire: tes péchés te sont pardonnés ou lève toi. Le fils de l'homme, vous vous rendez compte… Pour qui se prend il? Mais peut-être qu'il est le Fils de l'homme, je ne sais pas.
Il s'est adressé au malade qui buvait ses paroles en lui disant de se lever, de prendre son brancard et de rentrer chez lui, et c'est ce qui est arrivé. Il s'est levé, il a attrapé son brancard et avec ses amis il est sorti pour rentrer dans sa maison. Mais il ne s'est pas contenté d'obéir, il chantait, il exultait, il rendait gloire à Dieu, et toute la foule faisait de même, et tous rendaient gloire à Dieu et s'extasiaient devant ce qui venait d'arriver.
Je dois dire que je suis perplexe.. Qui est –il celui là qui a reçu se pouvoir? Serait-il comme il le dit "le Fils de l'Homme", celui qui vient sur les nuées pour juger le monde? Je ne sais pas, mais je suis retourné. Dieu aurait-il entendu nos prières et y aurait-il répondu. Le temps répondra, mais aujourd'hui, je rends gloire à Dieu et mes amis qui veulent le mettre à mort, je ne veux plus rester avec eux. Je crois qu'ils n'ont rien compris, peut-être parce qu'il n'y avait rien à comprendre, mais juste à se réjouir de ce qui venait de se passer.
MARDI 8 DÉCEMBRE: IMMACULÉE CONCEPTION. Lc 1, 26-38
A Nazareth il y a deux lieux pour cette annonce. Une dans du souterrain (les catholiques), avec un lieu ou le verbe a pris chair, et un autre, une source et je dois dire que cela chante mieux en moi. Une source pour celle qui devient la source de la vie du monde; Peut-être déjà une annonce de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine: les vrais adorateurs et Marie est La vraie adoratrice.
On peut aussi remarquer que Marie parle fort peu, alors que l'Ange lui est assez prolixte et heureusement pour nous.
26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
Dans ces deux versets on a le cadre: une jeune fille dont on connaît le nom, la ville, et la place sociale: fiancée à un homme Joseph de la lignée de David. Et un ange qui va en quelque sorte faire tomber ces quilles bien posées, pour en faire un autre assemblage.
28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
Comment a-t-elle réagi notre jeune fille à cette présence. Bien sûr on peut imaginer beaucoup de choses, que ça parle en elle (c'est ce qui est le mieux), mais si elle voit, il y a de quoi être bouleversé (comme Jésus le sera parfois plus tard). Je dirai même apeurée. Et pourtant quelle belle salutation qui révèle quelque chose de la place de Dieu. Dieu n'est pas loin, il n'est pas dans le Temple, Il est là, avec elle. Le tout puissant avec la jeune fille.
Mais là, elle ne dit rien, alors que l'Ange lui parle beaucoup..
30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Et arrive une réponse pour le moins surprenante. Il y a "Dieu t'a regardée et il t'a choisie, comme un roi choisi son épouse – on peut penser ici au livre d'Esther, mais aussi à la rencontre entre Rebecca et Isaac- parmi toutes les femmes". Tu es celle qu'il a choisie, tu as ta place auprès de lui.
Et le discours s'enrichit, se développe. Il se déplace sur celui qui doit venir, sur ce fils qui va être conçu, enfanté et nommé. Jésus Dieu Sauve;
Et voici les attributs (qui ne sont pas ceux donnés par Isaïe, prince de la paix, conseiller merveilleux, non il sera appelé Fils et il aura le trône de David, donc il sera Roi de ce pays. Roi et Messie. Il aura ce règne merveilleux qui n'a pas été celui de David dont malgré tout la lignée s'est interrompue.
34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »
Qu'est ce que Marie a retenu? Parfois quand une nouvelle vous tombe dessus, on bloque un peu. Et manifestement ce qu'elle a retenu c'est le début, pas forcément ce qui concerne ce fils. C'est bien la question du "comment est ce que cela sera rendu possible" la question de l'engendrement.
35 L’ange lui répondit: « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Je ne sais pas si Marie a compris, mais ce n'est pas de l'ordre du comprendre. Elle a entendu elle a eu une réponse à son questionnement, et c'est à la fois l'esprit oiseau, souffle qui vient sur et en elle, comme une onction, et la puissance qui prend sous son ombre et qui renvoie aussi à un psaume: crier de joie à l'ombre des ailes du très Haut.
Et c'est magnifiquement trinitaire.
36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.
37 Car rien n’est impossible à Dieu. »
Et pour que ceci soit peut-être plus facile à "avaler" pour la douce Marie, elle a un signe, qui montre que le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est bien à l'œuvre. Il fait toutes choses nouvelles, il rend féconde celle qui était stérile, il va faire ce qu'il a annoncé: engendrer son fils.
38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
La première phrase était: comment cela va t il se faire…
La seconde est: voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne..
Et le départ de l'ange, qui me fait toujours penser à la guérison de la belle-mère de Pierre: et la fièvre la quitta et elle servait
Besoin de revenir sur ce texte. Il me semble que Marie, effectivement doit être plus que surprise par ce qu'elle entend, et peut-être n'entendre que le début: je veux dire les versets 30 et 31. Car quand on entend quelque chose de cet ordre, pardon de dire cela, mais c'est assez traumatique et ce n'est pas sur qu'on entende le reste (sur le fils ). Et vient la question du comment. Mais qui dit qu'elle est surprise et qu'elle est déjà dans l'acceptation. Puis on a la finale: cette phrase magnifique, où elle ne dit pas "je suis la servante du Seigneur", mais Voici. Elle se dessaisit d'elle-même, elle devient l'argile dans la main du potier et c'est là que l'incarnation peut se réaliser et que l'Ange peut la quitter. Importance de ce Voici.
MERCREDI 9 DÉCEMBRE. Mt 11, 28-30
Comme le fait le Père Hasso dans son enseignement d'aujourd'hui https://www.youtube.com/watch?v=mx_UHyBsyXc il est important de reprendre ces versets dans leur contexte. Il y a ce constat d'échec, les villes prennent les miracles, mais ne changent rien. Il y a ensuite presque sans transition le "je te bénis père d'avoir caché cela aux sages et savants" et la confiance de Jésus en son Père, qui a révélé cela aux petits. Et c'est bien aux petits qu'il s'adresse alors, à ceux qui peinent sous le poids du fardeau.
28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Je dois dire que je vois là, l'image de l'animal qui tourne autour d'une meule. De quel fardeau s'agit-il? Si on pense à ce qui suit ou à ce qui constitue le discours sur la montagne, qui est un peu non pas une nouvelle Loi, mais une autre déclinaison de la loi, ce n'est pas toujours facile. Et pourtant c'est cela qui est attendu. Moi je dirai presque, quittez ce fardeau du passé, prenez ce que je vous donne, tournez vous vers moi et vers vos frères et ça deviendra facile, vous pourrez faire et être dans le cœur du Père, dans le repos. Procurer le repos. C'est ça la promesse. Quitter l'inquiétude, le doute, le tourment. Le laisser agir.
29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Et là il explique; si vous devenez mes disciples, vous les petits qui avez le cœur ouvert, pas encombré, je porterai avec vous, et vous trouverez le repos, pas pour votre corps, mais pour votre âme, pour le plus intime de vous. Cessez de vous troubler, dira-t il un jour dans un autre évangile.
30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Et l'affirmation, oui, il y a un joug, il y a un lien entre Lui et nous, entre Lui et moi, mais le fardeau sera porté à deux, et les commandements paraitront légers, si on le laisse porter.
JEUDI 10 DÉCEMBRE. Mt 11, 11-15. Centration sur Jean Baptiste.
On revient en arrière dans le même chapitre… heureusement qu'il y a le texte d'Isaïe;
11 En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.
Est ce qu'il y a à chercher aussi la terre, personne ne s'est levéde plus grand que J mais le plus petit dans le royaume (mais est ce le terrestre ou le céleste), est plus grand que lui.
Juste avant on a la séquence avec les disciples de Jean qui montrent dans quel doute, ce homme se trouve dans sa prison. Le "se lever", personne n'a été aussi grand, aussi important que le précurseur. Mais il reste le précurseur. Celui est devient disciple de Jésus, est plus grand que lui, ou aussi grand que lui dans le royaume de Jésus qui n'est peut-être pas le royaume annoncé par Jean.
Ce qui s'associe en moi avec "se lever" c'est Dieu lève sur les cieux que ta gloire domine la terre, et peut-être Dieu se lève, ses ennemis se dispersent. Se lever est très fort. Jean est décrit ici presque comme un Dieu, il se lève parmi les enfants des hommes. On pourrait le considérer comme un Dieu, mais dans cet autre royaume qui est le royaume de Jésus, c'est la tout petit, le tout donné, le tout modelé qui est le plus grand.
12 Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer.
Des violents cherchent à s'en emparer.. J'ai l'image d'un château fort. Ceux qui veulent s'en emparer, c'est pour détruire; C'est le mal qui est là. On peut dire que Jean comme Jésus sont en butte au mal, et que les violents veulent les faire taire. Et c'est ce qui va se passer prochainement pour Jean, qui est pourtant figure (mais moi j'ai du mal avec cela, même si c'est une manière chez Matthieu de citer l'écriture), du prophète Elie (qui est un prophète violent). On peut dire que oui, le Mal est là, et que le mal cherche à détruire tous ceux qui s'opposent à eux, donc le royaume.
Je ne crois pas que les violents sont ceux qui veulent entrer dans le royaume à la force du poignet, qui se font violence.
13 Tous les Prophètes, ainsi que la Loi,ont prophétisé jusqu’à Jean.
Et tous annoncent le venue d'un Sauveur. C'est cela qu'ils annoncent.
14 Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir.
Donc on est pour Jésus, à la fin de quelque chose.
Pourquoi la phrase est elle au présent? Jean est peut-être Elie, mais Jésus est celui qui est annoncé et qui doit venir comme messie.
15 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Que celui qui a des oreilles entendent ce que je n'ai pas dit, mais qui est dans le texte d'Isaîe sur le Serviteur. Jean est le prophète, Jésus est le Serviteur..
VENDREDI 11 DECEMBRE. Mt 11, 16-19 (la suite donc).
Pour comprendre, je dois revenir en arrière.
Jusqu'au verset 6 Jésus s'adresse aux disciples de Jean. Jean est en prison et pas loin de sa mort. .
Au verset 7-9, jésus s'adresse aux foules: qu'êtes vous allé voir dans le désert? Vous êtes allé voir un prophète et je vous le dis, plus qu'un prophète. Il est celui qui est mon envoyé (mais ça il ne le dit pas explicitement).
Aux versets 10-16 c'est l'éloge de Jean, mais le plus petit dans le royaume est plus grand que lui. Et la finale: celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende .
Puis, c'est le texte d'aujourd'hui, où Jésus s'adresse toujours aux foules. Il répond à une question non formulée. En fait c'est en termes d'aujourd'hui; à quoi me faites vous penser? Et à qui s'adresse t il? Aux pharisiens? Et peut-être qu'en parlant ainsi de Jean, il espère leur avoir ouvert les yeux? Puisque Jean n'est pas loin de sa mort.
16 En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules: « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant :
17 “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.”
C'est étonnant cette manière de parler sans aucune incitation venant de l'extérieur.
Mais c'est un peu comme une parabole puisqu'il explicite.
Les pharisiens ont-ils apprécié de se faire traiter de gamins? Pas sûr.
18 Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !”
19 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un amides publicains et des pécheurs".
On dit aussi de Jésus qu'il a fait une alliance avec le mauvais.. Donc tous les deux dans le même sac.
Mais là, Jésus explicite de fait la parabole.
.”
19 Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait.
Mais les petits, eux, ont su reconnaître la sagesse de Dieu. Il faut qu'il y ait Jean et son baptême de conversion, il faut qu'il y ait Jésus qui est l'ami des petits pour que le royaume advienne.
SAMEDI 12 DÉCEMBRE. Mt 17, 12-13. Après la transfiguration.
10 Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »
11 Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place.
Si on fait référence au texte de Malachie, "Elie viendra ramenez le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leur père" on peut penser que Jean, c'est quelque chose comme cela qu'il a prêché. La conversion c'est aussi cela. Mais a t il remis toute chose à sa place? Si on considère que ses reproches à Hérode, vont dans ce sens, alors oui, sauf qu'en soi, il n'a pas remis grand chose à sa place, puisqu'il est emprisonné. Pour Jésus, la fonction de Jean le Baptiste c'est de remettre toute chose à sa place, d'ouvrir les yeux et les oreilles.
12 Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »
13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste
Puis Jésus affirme qu'Elie est déjà venu, que c'est déjà du passé. Et qu'on l'a fait taire et que ce sera pareil pour le fils de l'homme. Maintenant qui s'est emparé du baptiste? Mis à part Hérode, on ne sait pas trop. Y a t il eu des disputes entre les disciples de Jean et les disciples des pharisiens? Mystère. Mais cela fait écho chez les trois, et pour une fois, ils comprennent quelque chose. D'autant que la phrase qui clôt en quelque sorte la transfiguration avec l'interdiction d'en parler tant que le Fils de l'Homme ne sera pas ressuscité d'entre les morts n'est pas comprise (si on se réfère aux autres évangiles). Mais il y a bien la notion de la souffrance et de la non reconnaissance. Jean comme Jésus, annoncent, parlent, mais ne soit pas reconnus pour ce qu'ils sont, mais comme des empêcheurs de tourner en rond, qu'il faut éliminer d'une manière ou d'une autre.
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