samedi 5 décembre 2020

Première semaine de l'Avent. 28 novembre-5 décembre.

Première semaine de l'Avent. 


Désir de faire du différent, et de regarder un peu plus les textes d'isaïe qui accompagnent les évangiles, avec l'impression que ces évangiles mettent en valeur des prophéties. 

En même temps, des réflexions sur ce temps proposé. Car ce n'est pas simple. Il n' s'agit pas de faire des courbettes devant un bébé. Non c'est autre chose. On peut parler d'une rencontre qui s'accomplit. Mais du coup c'est un autre regard. C'est aussi se rendre compte de la Puissance de Dieu, qui accepte de se dépendre de la puissance. Mais ça c'est tout un chemin.

A propos des bougies.


On en apprend des choses sur Facebook. Je ne connaissais pas la signification des bougies de l'avent. A dire vrai, la couronne et les bougies, c'est encore un truc en plus.. 

 

La signification des 4 bougies (sauf que c'est quelque chose qui m'est vraiment extérieur, que je trouve joli mais sans plus). 

Première semaine, le Pardon et Adam et Eve.. 

La deuxième la Foi avec Abraham (oui, lui c'est un grand marcheur), 

la troisième la Joie avec David (je suppose à cause des psaumes, mais on ne peut pas dire que sa vie fut un chant de joie) et 

enfin la Paix avec les prophètes.

 

Je suppose que Avent renvoie à attente, sauf que là, on sait que la naissance va avoir lieu à une date donnée, ce qui n'était pas du tout le cas, quand moi j'attendais mes enfants. Donc les dés sont un peu pipés. Et on attend quoi. On attend un signe que Dieu le Dieu du peuple Israël va se révéler différemment, autrement, qu'il aura un nom lui qui a un nom imprononçable, et qu'il va venir prendre corps et parole sur cette terre. Il me semble qu'on pourrait dire plus que se focaliser sur cet enfant. 

 

Non ce n'est pas attente, c'est avènement. Fête du jour où D en prenant chair a visité son peuple, est venu et aussi reviendra. Enfin je suppose.

 

Les états unis, finalement ne parlent plus de l'aspect religieux, mais de l'aspect "esprit de Noël", ce qui est très différent, même si c'est sous-tendu par la foi dans l'impossible, dans le retour à l'esprit de foi de l'enfance, qui permet de voir ce que les adultes ne voient plus, et avec le tout est bien qui finit bien.. Où est passé Dieu là dedans surtout quand on voit la richesse des décorations. Ce qui semble aussi important, c'est la communauté des petites villes.. Mais Dieu n'y est pas, même si on se serre les coudes et si on est tous gentils les uns envers les autres. 

 

Temps de l'avent, temps pas si simple. 

 

DIMANCHE 29 NOVEMBRE. Mc 13, 33-37 Année B. Début de l'avent. 

 

Le texte d'Isaïe pour commencer, mais à part le verset " Ah si tu déchirais les cieux", ce n'est pas un texte facile, car de fait Dieu se détourne encore de son peuple, même si ce dernier essaye de faire des efforts. On a l'impression que ça vient trop tard, que la coupe est pleine, et que c'est l'abandon qui est vécu là. 

 

Peut-être que c'est quand on reconnaît que l'on n'est plus bon à rien que Dieu alors se manifeste, encore fait-il savoir ouvrir les yeux et lire les signes souvent très ténus de son action. 

 

Je crois que le temps de l'avent c'est le temps du mystère de l'incarnation, d'un Dieu qui pour qu'il puisse être vu et reconnu et entendu prend le risque de devenir homme parmi les hommes. 

 

Bien sur on peut se centrer sur la nativité, mais je trouve cela un peu mièvre, vu ce qu'on en a fait. Bien entendu on peut (on pourra ) faire la fête, pour célébrer ce jour précis du temps, mais c'est le projet du Très Haut qui est important; et qui fait aussi que quelque chose se passe dans ce divin qui dans l'écriture se définit quand même par un Dieu Unique, qui travaille avec sa sagesse et son esprit, mais dont on ne peut prononcer le nom, et devant lequel on ne doit pas se présenter les mains vides.. 

 

En fait le texte d'aujourd'hui, est la version de Marc de l'évangile lu samedi dans la version lucanienne.

 

Je crois que j'aimerai que l'année liturgique soit en trois temps. L'incarnation, plus que la centration sur la nativité. Jésus qu'on le veuille ou non est né. Je peux faire semblant de croire qu'il va naître aujourd'hui, mais l'important c'est bien de célébrer la présence de Dieu dans le Fils et par l'Esprit. 

 

Le deuxième temps serait le mystère de la rédemption donc le salut, avec la vie, la mort et la résurrection c'est à dire plus ou moins le carême et le temps pascal jusqu'à l'ascension. 

 

Et le troisième serait le mystère du don, avec le don de l'Esprit à la Pentecôte. 

 

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Mc 13, 33-37. 

 

Vu la place de cette péricope dans l'évangile de Marc (évangile que je suis bien contente de retrouver pour cette année B), à savoir la passion, on est dans une autre dimension. Celle de la fin d'une relation qui va devenir autre, mais dans l'absence. Et là Jésus insiste sur l'éveil (ce qui peut aussi avoir un aspect autre: il y a des éveils qui font de nous des êtres différents parce que nous avons vu quelque chose de l'ordre de l'infini, quelque chose qui a du mal à se dire avec des mots), il y a rester attentifs, vigilents, et l'attente. 

 

33 Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. 

 

Il me semble que le "prenez garde" on le trouve aussi chez Luc (deux femmes seront en train de moudre, une sera prise, l'autre laissée). Il y a une mise en garde, le moment nous ne le connaissons pas, et les astrologues ne peuvent pas le donner..

 

34 C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. 

 

C'est beaucoup mieux que la parabole des talents. L'homme (mais qui est-il) s'en va, mais en voyage et il va revenir (enfin en principe, sauf s'il trouve un lieu paradisiaque…). Il a donné tout pouvoir et cela c'est extraordinaire, il donne, et il met un cadre. Et il y en a un qui a un rôle spécifique le portier; il ne dort ni ne sommeille le gardien d'Israël (ps 129). Celui qui explicitement a les clés, c'est Pierre, mais pas seulement. Le portier est là, entre le dedans et le dehors, en fait il peut dormir quand même, mais il doit se réveiller au moindre bruit, au moindre frappement. C'est vrai pour la maison, c'est vrai pour la ville. C'est un beau métier, être portier. 

 

35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; 

 

Pauvre Pierre qui a loupé en quelque sorte les choses. Quand le coq a chanté, il avait oublié de veiller..

On a des possibles là. Le soir pendant le repas, à minuit pendant le temps dans le jardin des Oliviers ou l'arrestation, au chant du coq avec Pierre,  au matin, avec Pilate.. Ces moments où on comprend parfois dans l'après coup que le maître est là.

 

36 s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. 

 

Il y a le prévu et l'imprévu. Que se passe t il s'il trouve endormis? Est ce que Matthieu donne la réponse avec les vierges qui ont de l'huile? Je reste toujours travaillée par cette parabole. 

 

37 Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

 

On peut penser que c'est quelque chose que Jésus a dit, pour que Marc insiste tellement. Veiller; ce sera aussi repris dans la première épitre de Pierre. 

 

L'avent pour nous, c'est aussi le mois le plus court de l'année, on a envie d'hiberner, de se coucher tôt. Dans le passé, il y avait surement les veillées, mais aujourd'hui, on est chacun dans sa petite bulle et veiller est difficile finalement. Alors faire des semaines, non pas un temps de fin de grossesse, mais un temps autre. Un temps d'amour, un temps où quelque chose doit se déchirer en soi pour que ce qui est en gestation ou qui sera en gestation puisse advenir. 

 

 

LUNDI 30 NOVEMBRE. ST ANDRÉ. Mt 4, 18-22. (Chouette, on commence par une fête d'apôtre)

 

Si on prend l'évangile de Jean, André était avec Jean le Baptiste et c'est les mots de celui-ci qui l'ont mis en route avec un autre.. Et il a posé une question "Où demeures-tu". Et il est allé chercher Pierre. On ne parle plus du tout de lui sauf peut-être quand des "grecs" veulent parler à Jésus, Jn 12, 22. Mais on ne parle plus de lui.. Il est un peu comme le ferment dans la pate. 

 

18 En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vitdeux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. 

 

Là Jésus ne marche plus le long du Jourdain, mais le long de la mer. Il marche, comme souvent il regarde autour de lui, il voit deux hommes qui sont normalement en plein travail qui jettent leurs filets, sauf qu'au bord, c'est peut-être pour laver les filets. Enfin c'est curieux. Mais on connaît leur profession: pêcheurs. Symbole d'emblée.. 

 

19 Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » 

20 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. 

 

Comme souvent pour moi, importance des verbes. Surtout du côté de Jésus.

 

Une micro phrase, avec une promesse. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Ont –ils compris? Mais il y a surement une autorité de Jésus qui fait que l'appel est entendu.

 

21 De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparerleurs filets. Il les appela

 

A nouveau des verbes. Avancer, comme si le premier appel était un premier pas dans la mission. Et appeler sauf que là on n'a pas les mots, mais on a l'action qui suit.

 

22 Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.

 

Laisser la barque (le travail) et le père (employeur, mais aussi famille) ils le suivirent.

 

Si je compare les deux, Pierre et André, laissent leurs filets et le suivent. 

Jacques et Jean laissent leur barque (du coup heureusement les filets restent) et leur père.. 

 

C'est une scène magnifique… 

 

 

MARDI 1° DÉCEMBRE. Lc 10, 21- 24

 

Toujours des réflexions sur ces quatre semaines, sur ce temps. Avent/ avènement. Je pense que le mot Parousie, même s'il renvoie au retour définitif dans la Gloire, me parle beaucoup plus. Là, on essaye de célébrer la naissance de celui qui est appelé à régner sur tout l'univers et à s'extasier devant le potentiel de cet enfant. Je crois que le texte d'aujourd'hui, avec le dernier verset, peut être un peu ma clé. Ce que vous avez vu, ce que vous avez entendu. Il m'a été donné de voir, d'entendre, autrement. Alors oui, ce temps de l'avant, ce temps de l'Avent, en faire ou en laisser faire un temps d'Eveil. Voir dans la nature qui s'endort, quelque chose qui est déjà du renouveau dans le sommeil de la terre, accepter aussi ce sommeil de la terre. Se voir comme une bougie en fin de course, mais qui brûle encore (il n'éteindra pas la mèche qui fume encore, parce qu'elle peut encore brûler et donner de la lumière), et savoir qu'elle peut servir d'allume quelque chose pour d'autres. Temps de l'Avent, temps de l'avant, temps de l'après; temps de la naissance, temps de l'éveil, temps des réveils.

 

ISAÏE 11, 1-11 Un rejeton sortira de la tige de Jessé… verset 9 car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. 

 

 

J'ai besoin de replacer ce texte qui est "mon texte" avec le avant et le après. Ce texte, c'est mon texte, parce que j'ai appris avec lui que "remâcher" la parole, permet que d'un coup quelque chose s'éclaire, quelque chose de nouveau soit donné. Et c'est un tout petit texte, un texte trinitaire. Aujourd'hui je resterai peut-être avec le verbe "exulter" qui renvoie aussi à l'exultet de la nuit pascale, car ce n'est pas son âme qui exulte, mais tout l'être. 

 

Et cela va avec le "réjouissez vous" qui est, je pense pour moi, durant ces 4 semaines, le maître mot de cette période de l'Avent. 

 

Donc le avant, c'est l'envoi de 72, qui reviennent tous joyeux (et peut-être que cette joie là, se communique à Jésus), il y a la joie d'avoir guéri des possédés, d'avoir été plus fort que le mal , et cela Jésus le confirme: il a vu Satan tomber comme l'éclair. Mais il ajoute que ce n'est pas cela l'important, ce n'est pas ce pouvoir, c'est d'être sauvé (votre nom est inscrit dans les cieux). 

 

Le après, c'est ce docteur de la loi, qui a parfaitement entendu qu'il refusait d'ouvrir les yeux, et qui veut comprendre ce qui ne va pas chez lui, et s'il veut mettre Jésus à l'épreuve, c'est aussi qu'il y a du "pervers" en lui. Il y a le "puisque je ne sais comment "avoir" la vie éternelle, dis moi comment faire. Et Jésus habilement lui renvoie la question. La réponse satisfait Jésus, mais l'homme n'en n'a pas pour son argent, donc il va pousser le questionnement au-delà, et c'est la parabole du bon samaritain, puis Marthe et Marie.. 

 

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21 À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, 

 

Il est comme sa mère, il est rempli de cet Esprit Saint qui prend tout l'être, et le fait exulter, corps et âme. Que Jésus devait être beau à contempler. Mon corps exulte et mon âme est en fête car tu m'as mis en sureté (un psaume). 

 

 

et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange

 

Dans mon souvenir, c'est "Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre". Là, c'est proclamer, c'est presque crier, et montrer les merveilles que fait le Seigneur. Il se sert des disciples, des humains tous fragiles, pour aller au combat, pour vaincre le mal. Et le mal est vaincu. 

 

 : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance

 

Je ne sais pas si c'est caché volontaire; Dieu ne cache pas, il n'est pas un Dieu qui se cache, mais l'aveuglement existe, surtout du côté de ceux qui savent. Ceux qui auraient du reconnaître en Jésus le Messie, ne le peuvent pas. Ils auraient dû se réjouir et annoncer, mais ils en sont incapables et du coup, le Père, fait autrement, il se sert "du reste d'Israël" pour que la "connaissance du Seigneur, emplisse tout le pays". Car la connaissance est indissociable de la puissance sur le mal. 

 

22 Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » 

 

C'est presque du Jean. Mais je pense que pour les pharisiens, c'est leur échec qui est révélé. Il y a la connaissance parfaite entre le Père et le Fils, et le pouvoir de Jésus (qui me voit voir le Père), de révéler un Dieu d'Amour et de Miséricorde. 

 

23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier

: « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! 

 

24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

Aujourd'hui je reçois ces versets comme des versets qui annoncent l'Eveil. Vos yeux sont ouverts, vos oreilles sont ouvertes, aujourd'hui, en ma présence. Alors transmettez… Et là, je comprends mieux, la réaction du pharisien qui se sent exclu et qui fait profil bas (dis moi comment, puisque moi je suis exclu) et qui reprend la main avec la question sur le prochain. 

 

 

MERCREDI 2 DÉCEMBRE. Mt 15, 29-37 Multiplication des pains.

 

Is 25, 6-10a.  Le Seigneur préparera un festin , il enlèvera le voile de deuil, il essayera toutes larmes de leurs yeux… Se réjouir car la main de Dieu (la présence) réside sur cette montagne.

 

 

Mt 14

Mt 15

13 Quand Jésus apprit cela, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.

 

14 En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.

 

 

 

 

 

 

 

 

15 Le soir venu

, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »

 

 

 

16 Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

 

17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »

 

18 Jésus dit : « Apportez-les moi. »


 

19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe,

 

 

il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ;

 

il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.

 

 

20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douzepaniers pleins.

 

21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.

 

29 Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit.

 

 

 

30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.

31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.

 

32 Jésusappela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassionpour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. »

 

 

33 Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? »

 


34 Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept,et quelques petits poissons. »

 

 


35 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.

 

 

36 Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, 

 

 

il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.

 

 

37 Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeillespleines.

 

38 Or, ceux qui avaient mangé étaient quatre mille, sans compter les femmes et les enfants.

 

 

Etonnant la similitude des deux textes. On fait toujours le lien avec le nombre: 5000 personnes et 4000 et les corbeilles ramassées. Mais ce qui me frappe c'est le troisième jour. Et cela fait aussi de Jésus un nouveau Moïse, du moins si on choisit une analyse typologique. 

 

 

 

29 En ce temps-là, Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. 

 

Les verbes: il part, il arrive près de la mer de Galilée, il gravit la montagne et il s'assit. C'est un peu comme pour les Béatitudes dans le déroulement.

 

30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. 

 

Puisqu'il est assis, cela se comprend. Il guérit sans poser de questions sur qui ils sont, d'où ils viennent. Et là ce n'est pas une grande foule, mais des grandes foules; donc plus universel.

 

31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. 

 

Jésus est positionné si on peut dire. Et il y a un mouvement qui va vers lui. On lui apporte tous les malheurs de la terre, mais ces malheureux sont conduits par d'autres. Il y a du fraternel. Il y a une demande, il y a une réponse et il y a une action de grâce. On reconnaît que ce qui se passe là, c'est l'œuvre du Dieu d'Israël. En même temps c'est la réalisation des prophéties d'Isaïe. Et il s'agit de comprendre aussi qu'il y une reconnaissance du Dieu d'Israël qui devient un Dieu Universel.

 

32 Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » 

 

Le troisième jour, évoque vraiment pour moi le Sinaï, où le peuple attend un troisième jour. Il y aura bien une manifestation, mais pas de la gloire, de la compassion.

Sollicitude de Jésus envers ceux qui se bougent pour quémander quelque chose. C'est aussi une différence avec Mt 14, les disciples veulent se débarrasser de la foule, Jésus lui est saisi de compassion.

 

33 Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? »

 34 Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » 

 

Deux questions: La première: où trouver dans le désert du pain (c'était bien la question posée à moïse et qui a eu la manne comme réponse). La seconde, vous est ce que vous avez des pains? Donc donner de ce qui est à eux. 

 

35 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 

 

Ailleurs, c'était dans l'herbe. Le bon berger. Là c'est peut-être un peu différent..

 

36 Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. 

 

37 Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

 

C'est la deuxième multiplication des pains. Mt 14, 14-21.

Un ordre; s'asseoir. 

Une action: prendre les pains, rendre grâce, rompre, donner aux disciples et les disciples à la foule.

Une conclusion: ils mangeront et seront rassasiés. Ps… Et l'abondance: 7 corbeilles.  

C'est aussi une réponse à la questions des disciples: comment pourrons nous les rassaiser..

 

A noter que dans cet évangile, juste avant, il a été question de nourriture: la prendre sans se laver les mains, et les miettes ramassées par la syro-phénicienne.

 

 

JEUDI 3 DÉCEMBRE.  Matthieu 7,21.24-27. 

 Construire sur le roc.  

On est dans le discours après les Béatitudes. Tout semble déjà très structuré. 

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux,mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux

 

On a deux fois la notion de cieux. Le royaume de Jésus annonce n'est pas sur la terre. Il n'est pas le roi-messie, qui mettra les romains dehors. Il est celui qui permet de sortir de l'esclavage du mal et du péché et d'aller dans l'autre royaume.

 

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyantqui a construit sa maison sur le roc.

 

Le verset évoque Ex 24, 7:nous ferons et nous obéirons (ou nous écouterons).  C'est la don de la loi, qui intervient à ce moment là, et semble t il à un moment où le désir de la loi existe. 

Mais pour Jésus, c'est plus logique: écouter, entendre, intérioriser, faire.

Et c'est le faire, qui permet d'être comparé à l'homme avisé (ou prévoyant).

 

25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. 

 

Il me semble que c'est la réponse du peuple soit à moïse, soit à Josué: nous ferons et nous entendrons (il y a une question d'ordre). La c'est entendre et obéir (mettre en pratique). Cet homme là, l'homme avisé, c'est aussi l'homme sage celui des proverbes qui s'oppose à l'insensé, au fou, au benêt.. Mais cela c'est peut-être quelque chose à demander à l'esprit saint. Qu'il nous permette d'être prévoyant, donc de discerner.

 

26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. 

27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

 

Comme je l'ai dit ailleurs, la maison va beaucoup plus loin. Il s'agit de la lignée. Si Dieu est absent, quelque chose un jour s'effondrera. Or notre monde, est bien plus construit sur le sable que sur le roc, et peut-être faut-il se remettre en question. On ne bâtit peut-être plus sur le roc comme autrefois, mais cela reste une nécessité pour tenir, contre vents et marées. 

 

 

VENDREDI 4 DÉCEMBRE.

 

Isaïe: 29,18 Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. 

Juste avant, il est question d'un livre que l'on présente à quelqu'un qui ne sait pas lire, ou à un aveugle;.

 

Mt 9, 27-31

 

Il y en a eu des miracles avant: le paralysé, (rémission des péchés), l'appel de Matthieu, la femme qui perd du sang et la résurrection de la fille du notable. Là il y a un verset important: ça se répand (la nouvelle) dans toute la région. Et dans l'évangile, ça semble dire par une sorte de raccourci, que c'est quand Jésus sort de la maison de Jaïre que les aveugles le suivent. Jésus manifestement quitte ce lieu pour aller ailleurs. Il quitte une maison pour aller peut-être dans sa maison. On a vraiment l'impression que les aveugles sont tenaces. Qui les aide à suivre?   

 

27 En ce temps-là, Jésus était en route; deux aveugles le suivirent, en criant :« Prends pitié de nous, fils de David ! »

 

Prenons le texte proposé. Jésus est en route pour aller quelque part. La nouvelle s'est répandue, les aveugles ont entendu et se débrouillent pour le suivre. Et ils crient pour que Jésus les voit.. Crier pour être vu. Et ils crient en le reconnaissant comme fils de David, cad le Messie.

 

28 Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » 

 

Donc jésus est arrivé, les aveugles aussi. Personne ne les a écartés. Jésus  a entendu leur demande et c'est lui qui pose une question: croyez vous que.. La réponse est oui.

 

29 Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »

 

Il y a un geste, il touche les yeux, comme il a touché la jeune fille, et on ne sait pas trop si ça va marcher, parce qu'ils ne sont pas passifs, ils sont les sujets . SI vous croyez que je peux, vous serez guéris, si vous ne croyez pas assez en moi, il ne faudra vous en prendre qu'à vous. 

 

30 Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! »

 

Il y a ouverture des yeux. Mais Jésus (la suite montre qu'on l'accuse d'avoir fait alliance avec Belzébul, leur dit de la fermer. On peut quand même se demander pourquoi? Est ce que c'est le secret messianique? Est ce autre chose?

 

31 Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

 

Le dedans et le dehors. 

Dedans dans la maison du notable. Guérison de la jeune fille. 

Dehors pour aller ailleurs. Et c'est là où sont les aveugles qui suivent et qui crient. Et qui espèrent. 

Dedans dans une maison. Dedans une guérison liée à foi. 

Dehors pour les aveugles, qui ont un nouveau chemin à faire, qui est peut-être un chemin du dedans. Mais qu'ils ne feront pas, parce qu'ils parlent et peut-être récupèrent la gloire pour eux. Je ne sais pas. 

 

Ce qui est rapporté, c'est qu'ils ne sont pas capables d'obéir. Et cela fait un peu penser à Saul. C'est évident qu'on les comprend, mais ils ont été guéris.. Et il y a "parler dans toute la région". 

 

Les deux aveugles, me font penser à ce royaume coupé en deux, Juda et Samarie. Ils représentent peut-être cela. Ils voient 'enfin vu leur cécité ' ce n'est pas évident ce que fait Jésus, et ils comprennent qu'ils ont trouvé le bon guérisseur. Ils le suivent, ils crient, ils sont entendus. Mais la guérison est liée à la force de leur foi. A Nazareth Jésus ne peut pas faire de miracle à cause de leur manque de foi. 

 

Il se joue quelque chose au niveau de la foi. Je me disais qu'il y a une autre cécité (celle qu'on verra un peu plus loin, celle des pharisiens). Et que cette cécité on ne s'en rend pas toujours compte. C'est plus confortable parfois de ne pas voir, de ne pas savoir. Et est ce que moi, quand je demande quelque chose comme "montre moi mon péché" , et guéris- moi de mon péché, je suis vraiment sûre que Jésus peut le faire? Je me dis que ma foi, elle n'est pas bien grande.. Ce n'est pas un texte si facile. Et il y a la question de l'obéissance. Jésus qui "voit" sait qu'il ne faut pas encore parler de lui comme le messie, et cela va le desservir .

 

 

SAMEDI 5 DÉCEMBRE.9,35-38.10,1.5a.6-8.

 

Il y a en première lecture, le texte d'Isaïe  is 30, 19-21. 23_26. avec un verset que mon mari cite souvent: Tes oreilles entendront derrière toi une parole : is: « Voici le chemin, prends-le ! »,et cela, que tu ailles à droite ou à gauche.

 

Entendre ce qui est dit et se mettre en route. 

Le prêtre qui commentait de l'évangile a parlé de la route, faisant remarquer que Jésus a été tout le temps sur les routes, ce qui renvoie à la parole donnée à David: je suis un Dieu qui chemine. Un Dieu qu'on n'enferme pas..  

Il y a dans la lecture continue,  deux manques: dans le chapitre 9, la guérison du possédé sourd-muet, et au chapitre 10 les noms des douze..

Chapitre 9, 35-38

Il manque donc la guérison du sourd-muet, qui est un possédé, avec d'un côté la foule qui rend grâce à D et de l'autre les pharisiens qui . commencent à l'accuser d'être de mèche avec le mauvais.

35 En ce temps-là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. 

 

J'ai toujours été étonnée par le "enseignant dans leurs synagogues" spontanément j'aurais écrit les, mais non. C'est leur lieu, le lieu où se réunissent les gens de telle ville ou de tel village, un lieu à eux, avec son chef et sa manière de faire. Ce qui est intéressant c'est que ça commence par de l'enseignement, l'annonce du Royaume, et les guérisons qui viennent attester que le royaume est là, mais aussi de la Puissance qui est en Jésus. 

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. 

 

J'ai l'impression que là, il se passe quelque chose pour Jésus. Et c'est beau. Il se rend compte qu'il ne peut suffire à la tâche. Que la tâche est immense, et que les gens ne savent plus qui croire, que faire. Et on se retrouve un peu dans l'aujourd'hui.  Et Jésus sait que dans cette foule, beaucoup sont prêts à le suivre, mais pour cela, il faut qu'ils soient enseignés. 

 

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. 

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » 

 

Alors il donne une consigne: prier le maître de la moisson. Et il semble qu'ensuite, Jésus ait la solution. Et on change de chapitre..

 

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Chapitre 10. 


Finalement jésus a trouvé la solution. Il ne peut pas faire seul, il a besoin d'aide. on peut penser que les apôtres en "savent" suffisamment pour pouvoir jouer leur rôle maintenant. Et Jésus leur donne quand même un sacré pouvoir. Ils sont au moins aussi forts qu'Elie, qu Elisée. Quant à chasser les esprits impurs il semble que ce leur soit spécifique et que cela montre bien contre qui Jésus se bat en permanence..

 

10,1 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. 

 

Première mission: expulser les esprits mauvais et guérir le corps. Donc guérison de l'esprit et du corps. 

 

5a Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : 

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. 

Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. » 

Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. 

 

 

Puis trois missions. Aller vers les brebis de la maison d'Israël  ce qui renvoie tout à fait ce que dit Ezéchiel et ce que fait jésus à ce moment là.

Une proclamation, le royaume de Dieu. 

Une action: mais qui est en sens inverse: le corps, malade, mort ou impur, et expulser les démons. Et peut-être qu'expulser les démons est ce qu'il y a de plus difficile. On le verra avec la guérison de l'enfant épileptique.

 

Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

 

 

Et cette sentence que j'aime tant: vous avez reçu gratuitement donnez gratuitement, ce qui peut aussi laisser supposer que certains apôtres ont connu des guérisons dans leur corps et dans leur esprit.. 

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