DIMANCHE 2 MAI. Jn 15, 1-8
8 fois le verbe demeurer..
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Bon, la vigne c'est une image qui concerne Israël. Jésus est le vrai Israël, celui que le peuple n'est pas arrivé à devenir, mais qui avait été l'objet des soins du vigneron, le Père. La vraie vigne; c'est important..
2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
On passe de la vigne (au sens large) au cep, ce qui est un peu différent, mais il demeure cette relation entre la vigne Jésus et le Vigneron le Père. Il y a là une indication sur la purification. Elle se fait par la parole (qui décape, qui oblige à changer de voie, de direction, à s'ouvrir) et par le travail du Père, qui émonde, qui taille.
4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
SI on fait référence à d'autres versets, Jésus demeure dans le Père et le Père demeure en lui, alors demeurer en Jésus, être branché sur lui, c'est aussi demeurer dans le Père, être alimenté par la Source qui passe par Lui. Mais c'est savoir que cette source elle ne vient pas du son dedans, même si le sarment pousse; mais que c'est donné.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
C'est déjà pas si mal, s'ils peuvent du feu qui réchauffe..
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
8 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Peut-être que le plus important, c'est ce lien Père/ Fils dans lequel nous pouvons nous baigner et être baignés.
LUNDI 3 MAI. St Philippe et St jacques. Fête.
Toujours un peu de mal à reprendre un texte qu'on a lu, il y a peu de temps. On a le duo Thomas, qui ne sait pas où Jésus va partir, et qui aimerait bien savoir, et cette réponse: personne ne va au Père, sans passer par moi , et Philippe, qui m'a vu a vu le Père.
6 En ce temps-là, Jésus dit à Thomas : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
7 Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Connaître et voir ou voir et connaître? Quand on voit quelqu'un nous les hommes, on peut percevoir un peu l'allure, l'attitude, le regard, mais on ne connaît pas. Et quand on connaît quelqu'un alors on le regarde différemment, sauf qu'en français regarder et voir ce n'est pas la même chose. Ce que dit Jésus, c'est parce que nous avons vécu ensemble, parce que vous me connaissez, vous savez par qui je suis mu, et vous reconnaissez que le c'est la présence du Père.
8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
Pas de commentaire… Sauf que Jésus, qui est sur le point de prendre son envol et de laisser ses disciples dans le désarroi, à mon avis, montre une grande tristesse; Tu n'as rien compris, (vous n'avez rien compris)…
10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
11 Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
C'est déjà ce qu'il a dit plus d'une fois aux pharisiens. Ouvrez les yeux, et reconnaissez ce que fait le Père, ses œuvres. Si le Père n'était pas en moi, je ne pourrais pas faire ce que vous voyez. Et le Père agit en moi, et je le laisse agir;.
Je crois qu'il y a là, une définition de la véritable autonomie. Le Père ne force pas, le Père est en Jésus qui le laisse agir en lui, qui ne s'oppose pas, mais qui laisse faire aussi.
12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »
La condition ici, est double. Il faut que Jésus parte vers le Père (quand il sera élevé de terre, il attirera tout à lui), et la foi en celui qui est mort et redevenu le Vivant. Et un plus sur la relation Père Fils ou Fils Père, c'est la glorification de l'un par l'autre et de l'autre par l'un.
MARDI 4 MAI. Jn 14, 27-31a
Manque tout le passage sur le don de l'Esprit et la question de Jude, sur "se manifester à ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements". Et bien sûr la finale: levons-nous partons d'ici…
27 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.
On peut regrouper les trois premiers versets. Peut-être que Jésus qui sait que l'heure est plus que proche est lui-même bouleversé, mais il pense d'abord à ses amis. Il leur donne sa paix. Mais il fait aussi une sorte de résumé de ce qui va se passer, comme pour leur dire que tout est sous contrôle. Oui, il va partir, oui il va rejoindre le Père, car c'est la volonté du Père et en tant que Fils il y adhère totalement, et ce départ, est nécessaire et il faudrait être dans la joie et non dans l'inquiétude, parce que tout est en train de se réaliser.
Il y a là, Jésus qui se laisse entièrement conduite, qui lui-même est dans la joie, qui donne cette paix qui est en lui, cette paix qu'il donnera lors de la rencontre du dimanche de la résurrection.
Parce que si, on reste au chapitre 14, comme quelque chose qui clôt le lavement des pieds et le commandement nouveau, il se termine parle don de la Paix et ce sera ce mot qui sera la fin de l'évangile au chapitre 20.
30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise,
31a mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
L'ennui, c'est qu'il y a encore 3 chapitres. Je regrette bien sur que la promesse de l'esprit soit pour plus tard.. Mais c'est la liturgie qui prépare à l'Ascension. Il y a cette communion totale communion qui permet de vaincre le prince du monde.
Le verset 31, qui me touche; la mort sur la croix est indispensable pour que le monde sache que Jésus aime le Père et fait sa volonté en tout.
MERCREDI 5 AVRIL: Jn 15, 1-8
Je crois que, outre ce verbe demeurer, il y a "purifier" qui finalement est double. Il y a la purification donnée par la taille du sarment pour qu'il porte du bruit, et la purification donnée pas la parole de Jésus et peut-être que là j'ai un peu de mal. Une parole ça peut avoir des effets importants, cela peut mettre en route. Et du coup, si c'est une parole qui nécessite une conversion, on peut dire qu'elle oblige à quitter des habitudes, donc on peut parler de purification. Peut-être que ces paroles qui permettent (parce que pour nous l'esprit a été répandu) de devenir des temples de l'esprit, d'être divinisés, purifient alors. SI purifier c'est aussi enlever ce qui ne va pas avec, enlever le mélange, alors je me dis que c'est un sacré travail et heureusement qu'ils sont trois à le faire.
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Nécessité de la présence de Jésus, rôle des sacrements.
5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
8 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
JEUDI 6 MAI. Jn 15, 9-11
A nouveau le verbe demeurer. Je l'ai ressenti ce matin, comme un amour qui est comme une enveloppe, qui est comme un lieu donné par Jésus, un lieu, qui peut évoquer l'amour d'un parent. Il n'y a rien à faire, juste être là, se laisser porter, se laisser remplir, comme un tout petit. Un amour don, un amour qui permet d'être, d'exister, puisque ce verbe revient en force pour moi en ce moment.
Bien sûr, Jésus met une sorte de condition ou d'explication, cet amour il s'exprime de notre côté et du sien, par ce "garder les commandements". Je pense que ce garder, c'est un jour après l'autre, essayer de faire la volonté du Père.
Et il y a cette promesse, que je peux comprendre: si je fais la volonté, si je garde en moi la parole, alors il y a quelque chose de la Présence qui est en moi, et cela c'est joie. Paul dit : je connaîtrai comme je suis connu" et pour moi, il y a cette joie, que j'ai reçue lors du baptême dans l'Esprit, mais il y a aussi la joie de ce connaître, qui vient par moments;
9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Je suis un peu surprise par le temps des verbes. Pourquoi ce passé composé. Moi, spontanément je l'aurais mis au présent..
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Et là, on passe du présent au futur, et du passé composé au présent.
11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
Discours "testament".
https://www.youtube.com/watch?v=wujLM_BMUvg
12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Développement si l'on peut dire des versets précédents. Mais on a déjà eu dans le chapitre 13: 34; aimez vous vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Comme je vous a aimés, aimez vous les uns les autres. Simplement là, Il explicite le "comme moi je vous ai aimé".
Si le Seigneur donne sa vie, pour nous, qu'est ce que ça veut dire? Il donne sa vie pour nous ouvrir à la présence de son Père, à sa Présence à Lui, et à la présence de l'Esprit. C'est un peu comme si du cœur ouvert, pouvait enfin jaillir la vie. Bien sûr le sang donne la vie, il est source de vie, l'eau aussi est source de vie, mais là, c'est un au-delà.
14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Si on arrive à faire cela, on fait comme lui, et on devient ami. Mais ce n'est pas si simple. Quelqu'un disait que quand Pierre, meurt sur sa croix, il donne sa vie à Jésus, mais il ne sauve pas le monde. Il y a quand même quelque chose de radicalement différent, même si du sang des martyrs nait souvent une semence de nouveaux disciples.
Bon, on peut déjà se contenter du premier terme// aimez vous les uns les autres, à sa manière à Lui.. Sortir de l'affectif, pour aimer sans faire de choix.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Et là, c'est autre chose, être ami de Jésus c'est être transformé par ces paroles qu'il a transmises pour que nous puissions les entendre, et comprendre un tout petit peu qui est Dieu. Et ce verset reprend peut-être le "purifiés par ma parole". Jésus ne garde pas pour lui, à nous il donne parole à son père, il donne sa vie.
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis,
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.
Peut-être que ce matin, j'ai un peu de mal avec la question du choix. Parce qu'on peut toujours dire oui ou non. Et que parfois dire le oui, reste difficile. Oui, certaines choses sont données, y compris le baptême, l'enseignement , mais il y a toujours un choix, et qui dit choix dit liberté. Mais il y a peut-être plus, si on est dans le cadre d'un discours testamentaire. Vous être mes enfants, et après ma mort, vous allez être mes témoins. Vous avez un rôle important à jouer, être établi, c'est avoir un rôle social, avoir du poids. Vous n'allez pas être comme la balle du vent. Non vous serez "établis" vous irez témoigner et vous porterez un fruit, un fruit qui demeure .
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Demander en son nom au Père. Ce que j'aime finalement c'est que Jésus nous donne le moyen de s'adresser directement à son Père. Il n'y a pas à passer par des intermédiaires sauf par Lui.
17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.
Pas facile ce petit morceau d'évangile. Aimer, aimer comme Lui, (pas par le sentiment, mais par autre chose qui meut et qui déplace), pouvoir demander au Père en son nom et être sûr de recevoir.. Et avant tout aimer… Et cet amour, c'est lui qui nous le partage;. Toujours le don.
SAMEDI 8 MAI. Jn 18-21
Ce qui me vient, c'est que si on lit cet évangile, Jésus, qui ne rentre dans aucune case prévue, est dangereux (il vaut mieux qu'un seul homme meurt pour tout le peuple, que tout le peuple dira le grand-prêtre) et de ce fait, il doit être mis à mort; il parle d'un dieu "inconnu" un dieu qui aime, un dieu qui sort des catégories, un dieu qui pardonne, et aussi d'un dieu universel.
6 fois le mot monde. Je crois avoir lu dans l'office des lecture, la lettre à Diognète, qui explique bien ce que Jésus veut dire.
18 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Jusque là, vu la notoriété de Jésus, on peut imaginer que les disciples ne se sentent pas haïs. C'est après que cela venir. La haine, Jésus lui l'a rencontrée dès le début, car entendre sa Parole, surtout dans cet évangile, c'est loin d'être facile pour les gens de son époque, surtout ceux qui sont les pratiquants, les croyants. D'où sort il ce lui là, qui dit que Dieu est son Père, qui dit qu'il entend Dieu, qu'il fait ce que fait Dieu, qui dit ne pas avoir à respecter le Sabbat parce que son Père travaille toujours, qui dit faire des miracles pour montrer que c'est son Père qui est à l'œuvre. Soit il est fou à lié, soit c'est un blasphémateur, et oui, il peut y avoir de la haine, de la jalousie. Et après la résurrection, cela va se transférer sur les disciples. Mais c'est là où Jésus leur fait comprendre qu'ils sont de la même famille.
19 Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Je crois que ce qu'il dit là, c'est que cette élection (et le peuple juif qui est aussi un peuple, choisi, élu suscite la haine encore aujourd'hui, mais pas pour cette raison là), qui provoque la haine. Le choix de Jésus de ces hommes, fait qu'ils sont autres et de ce fait, cela provoque la jalousie, la haine. Celui qui est différent du groupe, est dangereux. et doit être exclu par tous les moyens, y compris la mort.
20 Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre.
Est ce qu'on trouve ça dans cet évangile? Dans les synoptiques oui, mais bon, c'est un rappel. Il y aura des persécuteurs et des convertis. Alors ne perdez pas espoir.
21 Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »
J'aime beaucoup cette phrase, car elle montre une fois de plus la Présence du Père en Christ. Il est là, tout le temps, et si persécution il y a, c'est que les gens ne "connaissent pas celui qui a envoyé le fils". Et la connaissance c'est le don de l'esprit.
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