samedi 29 mai 2021

SEMAINE DU 23 AU 29 MAI. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 23 MAI. Jn 15, 26-27. 16, 12-15

 

Je n'aime pas quand on fait du raboutage de texte, je veux dire ces deux textes mis bout à bout). Mais peut-être que l'important c'est ce qualificatif de l'Esprit que nous appelons Esprit Saint (qui sanctifie, qui rend semblable à Dieu), c'est l'Esprit de Vérité, qui s'oppose à cet esprit de doute, de division. Il fait la vérité en nous, il unifie, il sanctifie, comme il l'a fait en Jésus. Il pousse à parler vrai, d'un seul cœur, et à être témoin.

 

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.

27 Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.

 

Une annonce, dans ce chapitre 15 (le cep et les sarments), celle du Paraclet, (traduit ici par défenseur, mais qui est aussi avocat). Celui qui vient du Père, qui a son origine dans le Père, qui est de même nature que Lui, celui là, rendra témoignage pour défendre jésus,.

 

En fait, c'est étonnant ce qui se passe. Jésus sait qu'il va être condamné, mais il parle de l'Esprit qui rendra témoignage en sa faveur, mais on ne sait pas auprès de qui, et des disciples qui rendront témoignage, mais plus tard.

 

C'est donc l'annonce d'une force que trouvera les mots pour que Jésus soit reconnu et pour que les disciples en soient aussi témoins, alors que dans un premier temps ils ne le seront pas vraiment.

 

 

12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.

13 Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.

 

Don de prophétie? Don de clairvoyance, don de l'ouverture des yeux.. Et la relation transmise; tout ce qu'il aura entendu, il vous le fera connaître. Comme Jésus, il est dans le tout, dans l'abondance.

 

14 Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

15 Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

 

Annonce de la Trinité. Le fils possède ce qu'a le Père et l'Esprit Saint, reçoit ce qui se passe entre le Père et le Fils pour le faire connaître aux disciples, aux hommes. Cette relation qu'on ne peut pas imaginer, qui est pourtant révélée.

 

En fait deux caractéristiques, rend témoignage, et conduite dans la vérité et glorifier le Fils.

 

 

LUNDI 24 MAI  Mc 10, 17-27 ou Jn 19, Marie au pied de la croix.

 

17 En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.

19 Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ »

20 L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »

 

 21 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »

22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 

23Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »

24 Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !

25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

 

26 De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »

27 Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »

 

 

Ou, Jn 19, 25-29. Mais on a entendu seulement les versets 25 à 27.

 

25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

 

J'ai toujours aimé ce verset, car au pied de la croix, il ya de la famille et c'est important et une autre femme, qui est de l'autre famille de Jésus, Marie-Madeleine. Curieusement on a là, trois Marie. La maman, la tante, et l'amie.

 

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »

 

Maintenant, c'est le regard de Jésus qui se pose sur ce qui est sur la terre, à ses pieds. Lui qui disait quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi. Et là, au milieu de femmes, ou avec les femmes, qui sont la famille de Jésus, il y a cet autre, ce disciple, que certains disent être nous. Jésus, s'adresse d'abord à sa maman. Avec une phrase assez proche de celle de Cana, mais qui est un ordre. Il lui ordonne de considérer cet homme qui est son disciple aimé, bien-aimé comme son propre fils. Il lui dit: tu vas me perdre, je vais mourir, mais je ne laisse pas abandonnée, je te demande de considérer celui-là, comme ton fils et de l'aimer comme tu m'aimes, et peut-être aussi de l'écouter

 

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Puis, une phrase aussi lapidaire (qui montre peut-être bien l'épuisement de Jésus) qui compte les mots: voici ta mère. Et cela est suivi d'une action dans le temps. A partir de cette heure là, il la prit chez elle. Peut-être que cela renvoie aussi à l'appel des disciples. Il me semble qu'il est question de la dixième heure . Jésus est mort à la neuvième heure. Désormais c'est Marie qui va demeurer chez l'ami de son fils. 

 

 28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

 

Encore une phrase lapidaire, qui renvoie à l'appel de l'enfant auprès de sa mère: j'ai soif. Mais de quoi a t il soif? Qu'il vienne à moi, celui qui a soif, et je lui donnerai l'eau de la vie éternelle. Je pense que cette eau, Jésus, même dans sa souffrance à soif non pas de boire, mais de la donner. Et elle va être donnée un peu plus tard, par le cœur ouvert.

 

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.

 30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

 

C'est l'accomplissement du psaume 69. Et les derniers mots: tout est accompli. Et la maitrise extraordinaire: il incline la tête (sa tête ne tombe pas), et il remet l'esprit. Le dernier souffle.

 

MARDI 25 MAI. Mc 10, 28-30

 

C'est la suite de l'homme qui avait des biens, et la question du salut (la vie éternelle). Vendre ses biens, pour entrer dans le royaume de la vie. Et la finale sur le salut: ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Et Pierre, du coup pose une question assez légitime à Jésus sur ce que pourrait être leur récompense. Vie éternelle? Mais, dans le ici et maintenant?

 

28 En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »

 

Je n'avais pas remarqué qu'il y a juste une affirmation.  Comme si la question était omise, ce qui veut dire qu'elle reste ouverte, y compris pour nous.

 

Il y a une différence entre vendre tous ses biens et quitter. De fait comme le faisait remarquer le Père Paul au Prieuré d'Etiolles, oui Pierre a lâché sa manière de vivre pour devenir disciple, mais il a gardé sa maison, sa barque, son hameçon, sa belle-mère, et même son frère.

 

 29 Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre

30 sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

 

Et cela permet à Jésus de répondre sur le plan actuel, et le plan du monde à venir. Il y a l'affirmation du centuple, et de la vie éternelle.

 

Dans une perspective de catéchèse, on remarque le si dans le premier morceau, on quitte maison, frères, sœurs, mère, père, enfant ou terre, dans le second, le père a disparu car désormais les disciples ont un seul Père. Et Peut-être que si la femme n'est pas citée dans les bien que l'on quitte, peut-être qu'il s'agit de l'église.

 

31 Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »

 

Et une finale assez inattendue.. Ceux qui ont tout, qui sont les premiers sur cette terre ceux là, dans le futur passeront après ceux qui ont laissé leurs richesses, pour devenir des pauvres en Dieu, peut-être des méprisés mais qui auront fait ce choix.

 

Je ne sais pas, si d'emblée les pauvres seront les premiers dans le royaume. Je ne sais pas si c'est si simple. Il y a la question de l'appel et de la réponse et donc du choix que l'on fait; Et ce choix s'adresse à tous, et c'est en fonction de la réponse que ça va se jouer dans l'ailleurs.

 

 

MERCREDI 26 MAI. Marc 10, 32-45

 

On est sur la route qui va vers Jérusalem et là, pas de retour. Il y a eu ce premier arrêt avec l'homme qui a des biens et qui ne peut les vendre; et l'affirmation de Jésus, sur le poids des richesses, qui à cette époque sont signe de bénédictions. Et les affirmations de Jésus, sur que Dieu seul peut sauver, que ceux qui paraissent être les premiers seront les derniers, que suivre Jésus, c'est gagner des frères, des sœurs, mais pas qui..  Et là, la marche reprend avec la troisième annonce de la passion. On peut imaginer qu'elle est pesante cette marche. Et voilà, les deux, qui ont compris que ce n'est pas ici et maintenant que se fera le royaume, mais dans l'ailleurs, qui essayent de ne pas tout perdre et qui font cette drôle de demande.  Ils veulent assurer leurs arrières, si l'on peut dire. Et là, Jésus casse cet espoir. Il annonce que oui, ils seront comme lui . Oui, ils boiront cette coupe amère de la solitude, du rejet, du mal, des affronts, oui comme pour lui, leur mort ne sera pas une mort douce, mais douloureuse, oui, ils passeront dans le monde où son Père est roi mais la place, ça c'est autre chose. C'est le Père qui décide et qui sait.

 

Ce que m'a frappé, ce sont les groupes dans ce texte. Il y  a un premier groupe, avec Jésus en tête, composé de pas mal de monde.

 

Il y a comme un autre groupe qui se dégage, celui des apôtres et de Jésus, avec l'annonce.

 

Puis un petit groupe de 2+ Jésus avec la demande de Jacques et de Jean.

 

Et à nouveau, même si on parle des dix autres (qui ne sont peut-être pas contents de ne pas y avoir pensé), qui râlent sur les frères et Jésus qui refait en quelque sorte l'unité, en leur donnant lui, comme unique modèle.

 

32 En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :

 

Il me semble que la frayeur on la trouve lors de l'épisode de la tempête apaisée, et de la transfiguration. Et là, ce que dit Jésus, ne va pas apaiser leur frayeur..  Ils sont de fait en pleine tempête, mais Jésus souffle sur la tempête.

 

33« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,

34 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »

 

Et c'est l'annonce très claire, prophétique. Avec l'annonce de la résurrection. Et ces termes que l'on retrouve dans le credo.

 

35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » 

 

Dans l'absolu, ils sont un peu gonflés. On te demande quelque chose et à la limite, tu es prié fermement de nous l'accorder, surtout que c'est pour du futur..

 

36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »

37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »

 

En relisant à l'instant, je me dis que ces deux là, ils ont vu la Gloire de Jésus, au moment de la transfiguration, ils étaient trois.. Là, ils savent qui est Jésus, et ils lui demandent de confirmer ce qui s'est passé sur la montagne, sauf qu'avoir vu cela, ça ne donne aucun privilège.

 

38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »

39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.

40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »

 

Siéger à la droite et à la gauche. Peut-être que la réponse de Jésus, permet de sortir de l'individuel. Car il y en aura beaucoup et à droite et à gauche, pas un seul. Pour moi, ce petit bout de phrase: il y a ceux pour qui cela est préparé, c'est vraiment une ouverture. Il ne dit pas oui, il ne dit pas non, il dit qu'il ne sait pas, mais qu'il y aura du monde.

 

41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.

 

42 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.

43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.

44Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :

45 car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Et là, comme souvent, Jésus se sert de ce qui vient de se passer, pour en faire quelque chose, pour en faire un enseignement et le conclure par une sorte de sentence. Celui qui veut (important le verbe), qui a choisi volontairement ou pas cette place, doit être le serviteur, l'esclave (faire la volonté des autres, s'effacer devant le groupe) et ce dans l'imitation de Jésus, qui est dans cette péricope celui qui montre le chemin, qui marche en tête, comme un chef ou comme un berger, mais qui est le Serviteur par excellence, puisque c'est par une citation du serviteur souffrant que cela se termine avec l'ouverture sur le monde.

 

Je ne sais pas s'ils ont bien fait ou mal fait… Ils avaient vu Jésus dans sa gloire, et ils avaient foi dans sa résurrection et c'est peut-être aussi pour cela, qu'ils ont pu boire et être baptisé dans la mort et redevenir des vivants. Mais ils avaient oublié que voir ne suffit pas et que ce qui est demandé, c'est cette imitation parfois si difficile celle de l'obéissance , celle du respect de l'autre, celle qui laisse toute la place aussi à Dieu qui parle par l'Esprit.

 

 

JEUDI 27 MAI. Mc 10, 46b-51. Je pense que c'est le dernier miracle de Jésus: rendre la vue à un aveugle…

 

46b En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.

47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »

48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »

 

C'est une scène qu'il est facile de visualiser. Il y a Jésus le groupe des douze et plein de gens qui le suivent de près ou de loin qui quittent la ville de Jéricho et que savent que Jésus monte à Jérusalem, puisque c'est un chemin possible, par le désert de Judée. Ce n'est pas si loin. Une foule ça fait du bruit et du coup l'aveugle demande ce qui se passe. On lui dit que c'est Jésus, et là, lui il comprend qu'il a une chance d'être guéri et il se met à hurler, à beugler la phase Fils de David donc le titre, puis le nom Jésus et enfin la demande. On peut penser que cette phrase, il la hurle comme tout mendiant qui quémande la charité. Et là, oui, il doit importuner la foule qui lui dit de la fermer. Et la phrase se réduit encore: Fils de David, prends pitié de moi.

 

Et c'est la fin du préambule. Et on arrive à la rencontre qui se fait en deux temps.

 

49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. »

On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »

50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

 

Il y a l'arrêt de Jésus et sa demande. Mais ce que Jésus demande, ce n'est pas qu'on le conduise lui à l'aveugle qui doit toujours être au même endroit, mais qu'on appelle l'aveugle, ce qui est très différent. Le cortège s'arrête et Jésus attend.

On dit à l'aveugle que Jésus l'appelle, qu'il ait confiance et qu'il se lève. Se lever, se mettre debout, ressusciter. Et c'est ce qui se passe, comme si l'aveugle avait déjà retrouvé la vue, car il jette son manteau (qui peut-être l'encombrait avec les poches pour la monnaie) il bondit (comme un animal qui va bondir pour attraper sa proie et il court.

C'est vraiment étonnant; c'est comme si quelque chose se passait déjà en lui. Le simple fait que quelqu'un l'appelle, le considère non pas comme une chose gênante mais comme un être humain.

 

51Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »

 

C'est Jésus qui prend l'initiative: avec la question que veux tu que je fasse pour toi. Mais l'homme aveugle a su trouver Jésus, même s'il a été aidé. Et là c'est un autre titre qu'il donne, c'est Mon Maître, ce qui est différent de Fils de David..  Il est passé, à une vraie relation. Il a quitté si je puis dire les formules classiques pour obtenir des sous qui est de donner un titre à quelqu'un (mon seigneur dans les films), qui dit que l'autre est riche et qu'il a de quoi faire l'aumône, et là c'est autre chose. Et la demande est celle de retrouver (et non pas de trouver) la vue.

 

52Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

 

Et c'est un envoi de Jésus, avec le Va. Ne reste pas immobile, mets toi en marche et c'est ce que fait l'homme qui suit Jésus sur le chemin.

 

 

Alors qu'est ce que ça raconte. Ça raconte une rencontre qui change la vie de celui qui était assis, qui attendait tout des autres et qui parce qu'il crie, est entendu et qui trouve la vie.

 

VENDREDI 28 MAI. Mc 11, 11-26

 

"Si vous demandez quelque chose dans la prière, croyez que vous l'avez obtenu et cela vous sera accordé".

C'est là, où je me dis que ma foi elle n'est pas plus grosse que ce minuscule grain de sénevé. Il y a tellement de choses qui me font penser que certes je prie, mais que ce n'est pas possible.. Seigneur je crois, mais augmente en moi la foi.

 

11 Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze.

12 Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.

 

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ils seront rassasiés.…

 

Etonnant le "il eut faim". De quoi a t il faim? On peut penser qu'après l'arrivée à Jérusalem et les acclamations, il a bien trouvé un lieu pour être accueilli. Béthanie c'est Lazare. Bon peu importe, mais ce il eut faim est étonnant, sauf que ça introduit le figuier, le discours sur la foi, sa faim se voir un temple tourné vers son père, et le côté prophétique de l'arbre qui n'a pas porté les fruits de sagesse et qui n'en portera plus jamais, sauf que je suppose que le peuple juif actuel, ne l'entend pas de cette oreille..

 

13 Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.

14 Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.

 

Une parole: que plus jamais personne ne mange de tes fruits. Est ce que cela veut dire qu'il n'y en aura plus de fruits, ou que des fruits il y en aura, mais ils tomberont sur le sol et ils pourriront? Ce seront de mauvais fruit, et il me semble que Jérémie parle de cela. Bref on a une parole pas évidente.

 

15 Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,

16 et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.

 17Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

18 Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.

 

Dans le Temple, c'est le grand chambardement, mais ça dit aussi que pour enseigner, il faut que le temple ne soit pas perturbé. Et il explique quand même ce qu'il fait. Ce qui provoque la colère , mais aussi l'impuissance à ce moment là des grands-prêtres, face à cet homme qui enseigne avec autorité.

i

19 Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.

 

 On peut supposer qu'ils regagnent Béthanie, hors de la ville.

 

20 Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. 21Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »

 

Retour à Jérusalem et découverte de l'arbre desséché. C'est le fruit d'une malédiction.

 

22 Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.

23 Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !

24 C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé.

 

25 Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »

26[…]Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

 

Dur la finale (même si elle n'est pas lue). Mais cela renvoie à Matthieu.

 

 

SAMEDI 29 MAI. Mc 11, 27-33 "Mais pour qui tu te prends, toi qui te comporte en propriétaire des Lieux".

 

27 En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.

28 Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »

 

Il y a ce mouvement de Jésus. D'après ce qu'on a lu, lors de l'arrivée à Jérusalem, il est entré dans le Temple et il a regardé autour de lui. "Il parcouru du regard toutes choses". Puis, il a passé la nuit ailleurs. C'est ensuite le figuier desséché, mais seuls les disciples sont au courant, les vendeurs chassés, une autre nuit à Béthanie et ce retour.

Maintenant que Jésus a fait le ménage, il est chez lui, il peut aller et venir, sauf que les "propriétaires du temple" ce n'est lui, ce sont les grands-prêtres Et dans cette optique-là le début du chapitre 11, se comprendra mieux. Mais il est quand même question, d'autorité mais aussi de propriété.

 

Jésus se comporte en maître et cela ne passe pas. Les autorités ne reconnaissent pas l'autorité de cet homme si se comporte en maitre.. D'ailleurs la question est double, mais elle tourne autour de l'autorité. Et je pense que je traduirais volontiers par "pour qui te tu prends? De quel droit tu fais ce que tu fais"?

 

29 Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.

30 Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »

 

Eux ont posé deux questions, Jésus lui n'en pose qu'une seule qui concerne le baptême de Jean que les autorités de Jérusalem n'ont pas reconnu.  

 

31 Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”

32 Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.

 

Ce qui est intéressant c'est qu'ils pensent à la place de Jésus, et qu'ils pensent en terme de reproche, ce qui suppose qu'ils n'ont pas la conscience très tranquille. Auraient-ils pu faire quelque chose lors de l'arrestation de Jean si pour eux, Jean avait était un prophète, Ils ne l'ont pas fait.. Soit en terme de peur: que vont penser les gens qui ont reçu ce baptême et pour lesquels Jean est le prophète, un prophète en tous les cas, donc qui ne fait pas cela de sa propre autorité.

 

33 Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »

 

On reste sur un échange 0 à 0, mais la réponse elle est donnée dans la parabole qui suit et ensuite des tentatives pour discréditer Jésus et pouvoir le lapider...

 


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