samedi 1 mai 2021

SEMAINE DU 25 AVRIL AU 1° MAI. ÉVANGILES

DIMANCHE 25 AVRIL. Jn 10, 11-18// Saint Marc qui passe à la trappe..

 

11 En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur,

le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.

                                                            12Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,

           les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ;

          le  loup s’en empare et les disperse.

                                                          13 Ce berger n’est qu’un mercenaire,

 et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.

 

Ce qui est étonnant, c'est que le loup ne mange pas les brebis. Il s'oppose à l'unité du troupeau, les brebis se dispersent et ne savent plus où aller; elles sont perdues. Et c'est contre cette division que le pasteur lutte de toutes ses forces. Lui s'oppose à cette force de division. Le mercenaire, prend peur et sauve sa peau. Le berger, affronte le mal, et accepte d'être vaincu, déchiré par le loup, mais ce qui est dit là, c'est qu'il protège des brebis, qu'elles restent unies, qu'elles font corps et que c'est cela le plus important.

 

14 Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,

15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

 

Une autre affirmation: (on aura d'autres versets je crois), il y a une connaissance, qui est celle du demeurer. Jésus connaît et nous sommes tous connues et pour chacun, pour chacune, il prend fait et cause et il affronte le loup qui vient pour détruire.

 

16 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.

 

SI Jésus a dit cette phrase, à ce moment là, a-t-elle été comprise? Il me semble que c'est ce côté universel qui est propre à l'évangile de Jean. D'autres entendront et seront conquises, et elles écouteront la voix et le troupeau grandira. Or cela, c'est bien ce que le rédacteur du quatrième évangile a vu. Les nations qui viennent se joindre au troupeau initial.

 

17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. 18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

C'est une phrase sublime, même si je ne la comprends pas forcément comme il faudrait la comprendre. Il reste ce côté souverain. Jésus n'est pas victime en ce sens qu'il donne sa vie de lui-même. Et c'est parce qu'il fait cela, qui est la volonté de son Père, que la vie n'est pas perdue mais redonnée. SI on prend la théorie du don, Jésus fait don de sa vie au Père, qui reçoit ce don (qui a aussi la dimension de vaincre le mal), et le Père redonne au fils mais sous une autre forme le don qui lui a été fait. L'idée du "commandement" ou de la parole reçue du Père, ça va dans ce sens. La vie que tu donneras pour vaincre le mal, te sera redonnée, et su seras le fils dans l'éternité; bon, là je ne sais pas mettre des mots. Mais si Jésus a le pouvoir de la recevoir de nouveau, c'est qu'il est Dieu.

 

LUNDI 26 AVRIL. Jn 10, 1-10

 

Le chapitre 9, c'est la guérison de l'aveugle-né et donc d'une controverse avec les pharisiens. Cela se termine par la  rencontre de l'aveugle et de Jésus, et l'ancien aveugle.

35 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »

36 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »

37 Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »

38 Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.

39 Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

40 Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

41 Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure.

Et ce qui se passe, dans le texte, c'est la suite. Là guéri, l'aveugle, est bien la brebis qui écoute la voix, qui suit Jésus. De plus il a été mis à la porte de l'enclos par les pharisiens. Jésus propose un nouvel enclos. Jésus qui se présente comme le bon pasteur, est à la fois le roi messie mais aussi Dieu qui prend soin de ses brebis. Et peut-être qu'il s'oppose aussi aux messies qui d'après ce que l'on dit, fleurissaient à son époque.

 

1 En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.

2Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.

 

Jésus s'adresse logiquement aux pharisiens qui ont jeté l'aveugle-né à la porte. Il il commence par un doubla amen. Il parle de lui d'emblée: il entre par la porte, il n'entre pas en escaladant le mur et ensuite en ouvrant la porte de l'intérieur pour s'emparer des brebis. Il y a des règles et Jésus les suit. La porte c'est aussi respecter les règles, faire la volonté. Et il ne s'agit pas de s'emparer des brebis pour les manger ou les vendre, mais pour leur permettre de vivre, de se nourrir.

 

3 Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.

4 Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.

 

Que cette scène est magnifique. On peut la voir se dérouler dans le temps. La porte lui est ouverte (par son père, car là, dans l'analogie, on peut penser que c'est dieu qui ouvert la porte de l'enclos Israël à son bien-aimé). Il entre, il parle, et on voit la scène, les brebis qui tournent la tête vers lui. Puis il les appelle chacune par le nom et les fait sortir, la porte est à nouveau ouverte. Puis quand elles sont toutes sorties, il prend la tête du troupeau, il continue à leur parler, et elles le suivent, car elles sont comme envoutées par le son de sa voix.  Il y a quelque chose dans cette voix là. La voix de l'étranger n'a pas la même tonalité et les brebis, ne se laissent pas prendre.

 

5 Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

 

Là, on a la description de ce qui se passe. Appeler les brebis par leur nom, les pousser dehors (ça c'est la naissance), être à leur tête (choisir le meilleur chemin pour elles) et les mener au pâturage. Ce sont les brebis qui comptent. Si c'est une autre voix, les brebis, sauront qu'il ne faut pas suivre.

 

6 Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

 

Logiquement, ce sont ceux qui ont entendu la rencontre de Jésus et de l'aveugle-né.  Il essaye de leur ouvrir les yeux, avec cette parabole, mais ça ne marche pas trop. Une fois de plus, ils ont du le prendre pour un illuminé.

 

7 C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.

8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.

9 Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.

10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

 

Un autre double amen. Il est la porte, par laquelle doivent passer les brebis, pour aller vers la vie éternelle, et la vie éternelle c'est de connaître le Père et son envoyé Jésus. Il est le seul à révéler cela.

 

Pas si facile ces versets. Avant il dit être le pasteur qui entre par la porte, et à qui le portier ouvre. Là, il dit être la porte. La porte dans une ville, c'est le lieu d'entrée et de sortie. La nuit les portes sont fermées; dire qu'il est la porte, c'est aussi dire qu'il est le passage, que c'est à cet endroit là, qu'on peut aller et venir et du coup, que cette porte il faut la trouver, et que pour chacun, elle est à un autre lieu, elle est différente. C'est dire que Jésus nous rejoint, qu'il nous offre un passage et que si nous reconnaissons sa présence, alors il y a cette liberté d'aller et de venir , entrer et sortir et trouver la nourriture; peut-être que ça dit aussi que pour combler la soif d'une certaine nourriture, il n'y a qu'un seul passage et ce que passage c'est celui qui sera pris par Jésus, c'est mort et résurrection. C'est cela la vie, et la vie en abondance.

 

Le salut pour les brebis, c'est de trouver un pâturage, mais aussi d'avoir une bergerie ou un enclos protégé. Et cela Jésus le donne, mais il faut entendre sa voix, se laisser connaître par lui, de lui et en lui.

 

Je ne suis pas sûre de toujours vouloir passer par la porte que tu me proposes.. Pardonnes moi.

 

MARDI 27 AVRIL. Jn 10,  22-30

 

Manquent les versets 11-20 qu'on a entendu ce dimanche.

 

22 On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.

23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.

 

J'aime beaucoup ces descriptions. On sait où se trouve Jésus, on sait ce qui se vit dans Jérusalem (la dédicace c'est pour moi, le miracle de l'huile, la purification du temple) et Jésus bouge, un peu comme au début de l'évangile, quand Jésus est sur les bords du Jourdain et que les deux disciples de Jean vont venir vers lui et devenir les deux premières brebis. Jn 1, 36 voyant Jésus aller et venir.

 

24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous, ouvertement ! »

 

Manifestement, il se passe quelque chose d'hostile, un encerclement. Et une mise en demeure. Dans Jn 1, il y avait aussi une question: où demeures-tu, et une réponse: venez et voyez.  La c'est une autre réponse, mais qui est la même, ouvrez les yeux, venez et voyez, mais les yeux ne s'ouvrent pas, contrairement à ce qui se passe pour les deux disciples de Jn, qui suivent l'agneau de Dieu.

 

25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.

26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.

27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.

28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

 

 Il y a ceux qui sont des brebis, qui écoutent sa voix, qui sont connues et qui suivent librement et qui reçoivent la vie éternelle, et que personne (ni la vie, ni la mort, ni présent ni avenir, rien ne nous séparera de l'amour du Christ, dira Paul) et les autres qui pourraient croire, mais qui le refusent.

 

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

Il y a la question du plus grand, mais je ne m'y risquerai pas, mais les brebis de Jésus, sont données au Père, parce que le Père et Jésus sont un, et ce don de Jésus à son père, fait que les brebis qui sont en Dieu, resteront dans cette demeure là, dans le Père et donc dans le Fils par l'Esprit (je pense).

 

MERCREDI 28 AVRIL Jn 12, 44-50

 

Au chapitre 11, c'est la résurrection de Lazare, au chapitre 12, c'est  le repas avec l'onction , l'entrée dans Jérusalem, la demande des grecs de rencontrer Jésus, le grain de blé, le coup de tonnerre qui est la voix du Père,  Jésus parle de son élévation, donc de sa mort. Les versets 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière : vous serez alors des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus. Puis il les quitta et se cacha loin d’eux. 37 Alors qu’il avait fait tant de signes devant eux, certains ne croyaient pas en lui. Puis d'une sorte de division entre les chefs  du peuple qui croient en lui, mais ne l'affichent pas, par crainte des pharisiens, de peur d'être exclus des assemblées, parce qu'ils ont besoin de la reconnaissance, de la gloire des hommes. Et c'est le texte de ce jour.

On peut supposer si Jésus s'est caché, qu'il revient et le cri, montre que l'on est dans la dramaturgie de la passion, du moins du lavement des pieds. On est toujours très près de la pâque.

 

44 En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ;

45 et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé.

 

  Cela reprend la phrase: le Père et moi, nous sommes Un. Croire en lui, c'est croire en celui qui l'a envoyé lui, et celui qui le voit, voit celui qui l'a envoyé. C'est à dire que la foi, donne cette vision autre. Et que Jésus, révèle en lui, qui est le Père dont il parle.

 

46 Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.

 

Une affirmation forte. Croire, permet de sortir aussi du péché qui ne permet pas de voir la lumière.

 

47 Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.

 

A se demander s'il ne s'agit pas la de la communauté de Jean: certains ont entendu les paroles, ont été dans la communauté mais soit n'y sont pas restés, soit ont commis des péchés. Mais ceux là, qui n'y sont pas arrivés, Jésus ne les juge pas, de même s'il ne juge pas le monde, qu'il est venu pour sauver. (Bon, je paraphasse).

 

48 Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.

 

Là, on passe à un autre niveau. Il s'agit du rejet volontaire (celui des pharisiens), et du jugement dernier. C'est à un autre niveau. C'est un peu comme si la parole se retournait contre celui qui l'a entendue et rejetée. Cela me fait un peu penser au peuple qui récrimine dans le désert (Nombres) et qui est mordu par les serpents à la gueule brulante.

 

49 Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;

50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »

 

Il est question de commandement. Jésus a une mission, il doit transmettre comme tout prophète la parole que Dieu a donnée et mise en lui. Et là, il me semble que ce qui n'est pas dit, c'est le Aimer. Ce qui sera donné au début du chapitre 13. Un peu comme si cela faisait jonction, mais au chapitre 13, ce n'est plus la foule, c'est le petit groupe des disciples. Ce qui est vie éternelle, si on se réfère à ce qui a été dit, c'est le croire en Jésus, et c'est cela qui permet d'être déjà sur cette terre en lien avec le Père, d'être rempli de son esprit et d'etre déjà dans le demeurer de la vie éternelle.

 

JEUDI 29 AVRIL.

 

Jésus révèle le Père et donne l'Esprit. Il est le pont, il est le nœud, il est le transmetteur de la vie et ce doublement.

 

Mt 11, 24-30. Ce texte est pour Catherine de Sienne, avec la première épitre de Jean.

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

Pour le jeudi de la quatrième semaine après Pâques, Actes 13, 1-25:arrivée à Antioche de Pisidie (après le départ de Jean surnommé Marc). Et discours de Paul dans la synagogue..

 

 

Jn 13, 16-20

 

16 Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.

 17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.

Il me semble que c'est une mise en garde.  Mais à ce moment là, Judas est déjà sorti. Il reste donc les onze. Et là, c'est une mise en garde, vous êtes des serviteurs, vous êtes des envoyés mais ne prenez pas pour le maître, ne vous prenez pas pour le roi qui envoie. Et pour vous rappeler cela, mettez vous aux pieds les uns des autres. Importance de savoir que la fonction est donnée, reçue, on ne la prend pas de force ou par violence. Et c'est une béatitude. Heureux êtes vous.

18 Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.

Cela veut dire ou peut vouloir dire que dans la communauté, certains ont pris une place qui n'est pas la leur et que c'est peut-être le cas de Judas à ce moment là. Et il est choisi pour l'écriture s'accomplisse/ celui a partagé mon repas, m'a fait du mal, il m'a tapé, il m'a piétiné.

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.

On peut dire que ce que fera Judas sera un signe pour les disciples, et que ce signe augmentera la foi en Lui, et leur permettra de comprendre qui il est.

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

Et cette finale, qui envoie au futur, et qui montre le lien entre Jésus et nous, et entre Jésus et le Père. 

 

VENDREDI 30 AVRIL. Jn 14, 1-6

 

 

1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

 

Étonnant le "bouleversé". On l'a trouvé au chapitre 13, 21. Il vient de laver les pieds de ses disciples, il leur a laissé le commandement et brusquement il est bouleversé en esprit et il dit l'un de vous me trahira. Ce qui permet de lutter contre cette émotion qui n'est forcément bonne, c'est de s'accrocher au Père (le roc, la citadelle), et en Lui. Et arrive la consolation si j'ose dire. Les disciples vont être bouleversés parce que Jésus va partir, mourir.

 

2 Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?

3 Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.

Les versets 2 et 3 sont des versets de promesse. Jésus doit partir pour ouvrir la maison de son Père, la préparer en quelque sorte, comme une bonne ménagère. Et pour cela, il doit partir, ouvrir, préparer.  Et à ce moment là, il suppose que les disciples ont compris qu'il parlait de ce chemin qui est le sien, et par lequel, même si la maison est prête il faut passer. Lui il ouvre, il préparer, nous nous devons le suivre sur ce chemin là, parce que sinon la maison nous ne la trouvons pas.

 

4 Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »

 

Et voilà, la phrase qui pose problème. Pour aller là, vous savez ce qui va se passer, sauf que ça, les disciples, même à ce moment là, n'ont pas envie de l'entendre. Et nous non plus, alors Thomas (et là on ne dit pas didyme),  parle en notre nom.

 

5 Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »

6 Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

 

C'est le mot chemin qui permet le rebond. Le chemin que prend Jésus, c'est le chemin pour aller vers le Père, et pour aller vers le Père, cela se fait par Lui. Dire  qu'il est le chemin, la vérité, la vie, ce sont presque des attributs de Dieu. Ses paroles sont transformantes si on veut bien les entendre, et elles ouvrent un chemin. Ses paroles sont dignes de foi, parce que lui est sans péché et ses paroles sont vie.

 

Si je résume, il y a une maison. Une maison qui est fermée et qui va être ouverte, préparée, aérée. Et pour y accéder, il y a un chemin à suivre. Le chemin est tracé par Jésus, et on peut et on doit le suivre, parce qu'il est vérité et vie.

 

 

SAMEDI 1° MAI. (ST JOSEPH).  Jn 14, 7-14

 

7 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »

8 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »

 

Le verbe connaître. Et c'est vrai que parfois quand on connaît quelqu'un on connaît à travers lui sa famille. Mais là, Jésus fait une promesse, vous connaîtrez mon père, puis il passe du futur au présent, et comme personne ne peut voir Dieu, on peut comprendre la question de Philippe, qui exprime peut-être aussi un désarroi. Mais c'est curieux aussi comme rédaction. Peut-être que c'est: je veux bien croire en toi, (toi qui viens de dire JE SUIS), mais si tu me montres le Père, je m'en contenterai, je ne te demanderai rien de plus.  Cela paraît un peu énorme quand même, mais si Philippe est (comme Thomas) le prototype des nouveaux croyants, alors on comprend.

 

9 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?

10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

 

Là, c'est la réponse de Jésus, qui montre une certaine tristesse (ils n'ont rien compris. Heureusement que dans peu de versets Il va annoncer l'envoi de l'Esprit Saint, du défenseur, du Paraclet). Voir Jésus c'est voir ce qu'il est possible pour un humain de voir de la transcendance de Dieu. Cette transcendance, ce divin il est visible dans Jésus, mais surtout dans Jésus ressuscité. Mais il y a aussi du plus, c'est qu'il n'y a pas de main mise. Le Père fait ses propres œuvres en Jésus. Il existe totalement, souverainement en lui.

 

11Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.

 

Cela renvoie aux discussions avec les pharisiens et cela montre aussi l'humilité de Jésus qui s'efface totalement.

 

12 Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »

13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

14 Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »

 

Et une promesse, mais qui est liée à ce qui va se passer. Faire des œuvres plus grandes (cela paraît difficile mais certains saints le montrent), c'est possible parce qu'il y a le chemin de mort et de vie. Et c'est parce que Jésus est revenu à la vie, que pour lui, nous répondre, c'est aussi manifester la Gloire de son Père, c'est tout centrer sur celui qui l'a envoyé, c'est aussi –se déprendre, ne pas se glorifier soi-même.


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