samedi 10 juillet 2021

SEMAINE DU 4 JUILLET AU 10 JUILLET. ÉVANGILES

DIMANCHE 4 JUILLET. Mc 6, 1-14(synagogue de Nazareth).

 

Il y a quelques années, en commentant ce texte, un dominicain d’Évry, a employé, le terme "fixé". Ils ont fixé Jésus dans une place et ils n'ont pas pu accepter qu'il ne soit pas conforme. Et c'est vrai que lorsqu'on connaît quelqu'un on a du mal à accepter qu'il soit différent de ce qu'on sait, de ce qu'on attend. En fait, ce n'est pas fixé, c'est figé. 

Mon directeur  (un médecin) à la MAS d'Ormesson, disait se faire une idée des gens lors de leur premier entretien ou contact avec lui, et que lui, ne changeait plus d'idées sur les personnes. C'est exactement ça. Ils (les habitants de Nazareth) le connaissaient par cœur, 30 ans, ça fait beaucoup d'années, alors ce n'est possible; Il y a surement un truc..  Pour qui se prend-il celui-là?

 

On peut penser que les gens de Nazareth, ont quand même entendu parler de ce qui se passe ailleurs. Mais on a l'impression qu' eux, n'ont pas bougé…Et voilà Jésus, leur Jésus qui arrive avec en plus du monde, qu'il faut loger.. Et ceux-là, ce sont des étrangers.  On peut supposer qu'ils sont allés dans la maison de Joseph.

 

Mais voilà, ce Jésus, on sait bien (peut-être contrairement aux apocryphes), qu'il est comme tout le monde et le voilà qui prend la parole, mais pour qui se prend-il. Et là, bien sur on peut reconnaître sagesse et puissance en lui, mais bon, on le connaît trop, il fait peur, et du coup, on n'a qu'une envie, c'est qu'il parte. Qui sait s'il ne va pas porter la poisse. Alors Jésus n'agit pas comme le feront les fils de Zébédée avec le village samaritain .. Il guérit en les touchant (mais on a l'impression que quelque part, on lui a presque volé le droit de parler, le droit de dire) quelques malades, mais c'est tout, et il part ailleurs.

 

"Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reconnu" dira Jean l'évangéliste. Et nous est- ce que nous savons Le reconnaître au-delà des idées reçues, des images toutes faites?

 

Seigneur aide-moi à me débarrasser des représentations toutes faites de toi, mais aussi de celles que je peux avoir de ceux que je vais croiser aujourd'hui, pour te reconnaître Toi le Seigneur, mais aussi Toi en eux.

 

 

1 En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.

 

Déjà, cela a dû leur poser question.. Il revient chez lui, enfin là d'où il vient, mais pas seul. Il a fait des disciples, il est devenu "quelqu'un". Bizarre quand même.

 

2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue.

De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?

3 N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »

Et ils étaient profondément choqués à son sujet.

 

 

Et le voilà, lui, le mec qu'on connaît depuis toujours , qui prend la parole avec autorité et là encore, on se demande mais qu'est ce qui a pu lui arriver, qu'est ce qui s'est passé? Et là c'est la fermeture. Il y a la sagesse, mais aussi les miracles accomplis par ses mains. On a l'impression que Jésus est juste vu comme un rabbi et comme un guérisseur. Et déjà cela les étonne. Ce n'était pas prévu. Il est charpentier comme son père.. Et même son père qui est venu s'installer après la mort d'Hérode, on ne sait pas trop trop d'où il était.

 

 

Pour qui se prend-il? Nous on le connaît, ce n'est pas possible. Même si l'hypothèse le messie on ne connaît pas son origine (un commentaire lu ce matin), est connue, eux sont choqués, au lieu d'être fiers de la réussite de l'enfant du pays.

 

 4 Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »

5 Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.

 

Il n'est même pas reconnu comme un prophète me semble-t-il.. Mais lui pointe le fait que c'est parmi les proches que c'est le plus difficile d'être reconnu. On croit tellement tout connaître de celui qui vit ou qui a vécu avec nous.. Ne pas s'émerveiller devant l'autre..

 

Quelle condition pour qu'un miracle soit possible? Si on se réfère au chapitre précédents, il y a eu la foi de la femme qui perd du sang, qui sait qu'elle n'a plus rien à perdre et qui ose toucher, et qui est guérie. Il y a la foi de Jaïre qui doit entendre le "elle dort" et l'accepter. Et voir un miracle, ne donne pas la foi…

 

6 Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

 

Du coup, Jésus ne s'éternise pas. La suite, ce sera qu'il demande aux disciples de travailler pour lui et avec lui. Ils deviennent des actifs. Ils ont aussi vu beaucoup de choses.. Mais l'enseignement c'est pour lui. Eux c'est autorité sur les esprits impurs.

 

 

LUNDI 5 JUILLET. Mt 9, 18-26 guérison de la fille de Jaïre/ guérison de la femme qui perd du sang.

 

C'est quand même bien mieux dans Marc ou dans Luc..  Et pas de suspens: elle est morte, mais il a une sacrée foi.. Essayer de ramener le souffle comme le fit Elie 1R 17 que l'âme de cet enfant revienne en lui. Il s'étendit 3 fois sur l'enfant.  Pour Elisée, 2R. Au moins pour lui, Jésus est un vrai prophète.. 4, 8-13. Il y a d'abord un bâton porté par le serviteur qui ne fait rien, puis Elisée se couche sur l'enfant, il s'étend sur le corps de l'enfant qui commence à se réchauffer.

 

18 En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »

19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.

 

Ce qui est beau, c'est que Jésus répond tout de suite, alors qu'il est en train de parler, donc il accepte de se laisser déranger, et il se met en route. Le notable a confiance en lui, il croit que tout est possible. Il y a une demande, il y a une réponse.

 

20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.

21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.

 

Je me disais ce matin que ce miracle est différent, il est comme arraché à Jésus, parce que cette femme a reconnu en lui une Présence qui contamine même ses vêtements. 

Mais ce que je lis ici, c'est qu'elle touche et qu'il ne se passe rien. Et c'est quand Jésus se retourne et lui parle (comme au matin de la résurrection avec Marie-Madeleine) qu'il se passe quelque chose. La guérison. 

 

23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors :

24« Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 25Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva.

26 Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

 

Peut-être ce qui me frappe, c'est le "on se moquait de lui" parce que c'est ce qui va se passer sur la croix. Descend de ta croix et nous croirons en toi.. Et on se moquait de lui.

 

 

 

MARDI 6 JUILLET. Mt 9, 32-37 Le sourd muet.

 

La première lecture, c'est le combat de Jacob contre l'homme/ ange du Seigneur avec lequel il roule dans la poussière. Il semble  bien que ce soit une lutte à mort.. Et il y aura quelque chose d'un peu semblable avec Moïse quand il part pour parler à pharaon. Sa femme, circoncit leur fils et ça s'arrête. Il me semble que Jacob a fait un serment: si tu me fais revenir en bonne sante, si tu me donnes ma nourriture et mes vêtements, alors tu seras mon Dieu et je te donnerai le dixième de tous mes biens. Or Jacob est bien rentré dans la terre de son père, mais il n'a pas du tout fait ce qu'il avait promis. Alors on peut penser que c'est un combat avec sa mauvaise conscience et cette mauvaise conscience elle est quand même importante chez lui. Et il va se passer quelque chose. Il va perdre sa mobilité, mais il va devenir autre. Il a vu "Dieu en face". Avant c'était la maison de Dieu. La nouvelle bénédiction, arrachée au lever du jour, qui en fait un autre homme.

 

32 En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.

33 Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »

 

Pourtant il me semble que d'autres miracles sont plus impressionnants que celui-ci, sauf que cet homme est comme un prototype d'Israël. La phrase; jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël est proche ce celle dit au centurion, et si ce n'est pas géographique, mais concerne l'histoire du salut. On peut dire que cet homme sourd, peut écouter la parole (entrer dans la relation avec Dieu) et avec la parole, entrer dans la louange, dans la prière, mais aussi annoncer aux frères, devenir témoin.

 

34 Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

 

Et voilà la critique, qui va revenir et qui est insupportable pour Jésus. Dire qu'il fait alliance avec le mal. Qu'est ce que ça a du lui faire mal..

 

35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.

 

Mais il continue son chemin, il ne polémique pas. Il marche, il enseigne, il proclame la bonté de Dieu, et il la montre en guérissant.

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

 

c'est étonnant ce changement. Que Jésus voit la misère et soit pris de compassion, peut-être qu'il sait qu'il ne va pas rester longtemps sur cette terre, alors il demande à ses disciples de prier; Et je trouve cela très beau. Les choses ne se font pas d'un coup de baguette magique, il faut des ouvriers.. Et il faut les demander au Père. Et cela introduit l'appel de douze.

 

 

MERCREDI 7 JUILLET MT 10, 1-7 Choix et envoi des douze.

 

J'ai repensé ce matin au texte de Gn 28 et quelle merveille…  Le Seigneur n'est pas dans le ciel qui est ouvert, il est près de lui, comme un père qui veille sur son fils. Et il lui dit en finale, voici que je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras (un jour Ruth dira, comme le scribe: où tu iras j'irai), mais là c'est Dieu qui s'engage. Que c'est magnifique cette promesse faite aussi au peuple.

 

13Le Seigneur se tenait près de lui. Il dit : « Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham ton père, le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants. 14Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, vous vous répandrez à l’orient et à l’occident, au nord et au midi ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. 15Voici que je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette terre ; car je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je t’ai dit. 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

 

Chez les autres, Jésus passe la nuit en prière et il appelle les douze. Le premier pouvoir c'est quand même de débarrasser des esprits impurs, cad des esprits de division, des esprits qui font que tout se mélange. Le somatique (si je puis dire) passe en second. La maladie est principe c'est du temporaire, l'infirmité c'est du permanent.

 

2 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;

3 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;

4 Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Là, ils sont par couples. Fallait-il mettre Simon le zélote qui en principe voulait rétablir le royaume d'avec Judas Iscariote (même si ça rime) ensemble, pas sur.. Quant à Thaddée inconnu au bataillon…

 

5 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. 

6 « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.

7 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. »

 

Curieuse feuille de route . Enfin la suite sera plus explicite si l'on peut dire. Là c'est le-aller vers, prendre la route, mais pas n'importe laquelle pour le moment. Qui sont les brebis perdues? Les infirmes, les malades, les possédés, et pour cela les apôtres ont les bonnes armes. Et la proclamation (qui normalement est sous tendue par la joie) c'est de dire que le royaume des cieux est tout proche, non comme un héraut, mais parce qu'eux même ont fait cette expérience en côtoyant Jésus depuis le début.

 

JEUDI 8 JUILLET. Mt 10, 8-15. Début de la feuille de route pour la mission.

 

 

 7 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

 

On reprend le verset 7 d'hier, donc proclamez; ce qui veut que quand vous marchez, quand vous rencontrez des gens, proclamez… Et cela aujourd'hui, ce n'est pas évident du tout. Et ensuite comme le faisait remarquer Daniel ce matin, soyez des porteurs, des donneurs de vie. C'est gratuitement que le salut est arrivé pour vous, alors faites de même pour les autres. Comme le dira Paul, il n'est pas question de mérite, c'est comme ça, c'est un don qui vous est fait, même si par ailleurs vous ne l'aviez pas demandé, mais qui dit don, dit réciprocité. Le don on ne le garde pas pour soi: Malheur à moi si je n'annonce pas l'évangile.

 

9 Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,

10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.

 

Je suppose que cela renvoie à la prévoyance; ne vous alourdissez pas pour partir. Moi Jésus, je n'ai rien,  faites de même. Lui qui est à ce moment là, l'ouvrier, il a droit aussi à la nourriture. Mais pour lui, la nourriture, c'est de faire la volonté de son Père.  

 

11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.

12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.

13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »

 

J'ai toujours été étonnée par ce mouvement de la paix. Si le mot employé est bien Shalom, cela veut dire que c'est au-delà du salut. Que cela signifie vraiment quelque chose quand on dit ce mot. Et qu'il a comme sa vie  propre, il sait si quelqu'un est digne de recevoir ce cadeau là. Peut-être que lorsqu'on donne la Paix du Christ à la messe, on peut se poser la question : est ce que moi je suis digne de recevoir cette paix transmise par mon voisin, si je ne le suis pas, elle retournera sur le donneur, mais moi, elle ne reposera pas sur moi. Et  c'est une vraie question, d'autant qu'ensuite c'est le "je ne suis pas digne de te recevoir"…

 

Là, c'est un peu différent. C'est quand même n'entrez pas chez  n'importe qui. Choisissez mais en fonction de ce qu'on vous dira, mais vous ne savez pas tout.. La Paix que vous donnerez reposera ou ne reposera pas.. Mais cela vous ne saurez pas.

 

14 Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.

15 Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. »

 

Et là, c'est le lieu dont il est question. La maison ou la ville.. Ne rien prendre, rendre jusqu'à la poussière, et vous vous saurez que ce refus, un jour entrainera un jugement.

 

 

VENDREDI 9 JUILLET. Mt 9, 16-23 Suite de la feuille de route. Mais ça refroidit pas mal...

 

En d'autres termes, cela refroidit quand même, pas mal. La première phrase est intéressante parce que Jésus est comme cela, mais la suite fait froid dans le dos, sauf qu'on apprend que les disciples, qui vont se trouver dans un monde qui refuse, ont une aide avec eux, l'esprit saint.

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes.

 

J'aime le "candide" comme les colombes; je ne sais pas trop si les colombes sont candides, mais elles sont signe de paix.. Mais être candide, c'est faire confiance, c'est prendre et regarder l'autre avec amour, et c'est une très belle qualité, même si on en a fait un défaut.

 

17 Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.

 

Pourquoi la flagellation dans les synagogues? C'est comme si, on disait votre parole va être considérée comme une parole hérétique et on va vous punir pour cela. Mais c'est chez les juifs, pas chez les païens..

 

18 Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.

19 Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.

20 Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.

 

L'ensemble de ces trois versets s'éclaire avec toutes les vies de ces premiers martyrs qui effectivement témoignent devant les plus hautes autorités, et qui dont que leur sang est témoignage et moisson.

 

21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.

22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »

 

23 Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »


Etonnante cette dernière phrase; on peut se demander de quel Israël il s'agit.. Car l'israël géographique, même en le prenant d'une rive de la mer à une rive du fleuve, il a bien reçu la parole et le fils de l'homme n'est pas revenu. Mais il y a quelque chose qui est presque apocalyptique ici, sur la nécessité de fuir et de conserver sa vie. Ne pas non plus chercher le martyr pour le martyr.

 

SAMEDI 10 JUILLET. Mt 9, 24-33

 

Commentaire du fr Daniel. Être à l'écoute des maîtres intérieurs qui sont en nous et qui souvent nous empêchent d'écouter et donc de dévoiler, et simplicité.

 

Dans l'office des lectures, psaume 135 et je me suis dit que c'était un psaume que je peux utiliser dans la louange, faire louange des évènements de ma vie (et il y en a) où Dieu était présent (même si je ne le savais pas). Aujourd'hui Eve a ses résultats du bas français, pour moi, quand j'ai reçu "la collante" qui disait que je repassais en septembre, le monde s'est effondré, je n'ai pas compris. Or c'est grâce à cet échec que j'ai pu aller au lycée Lafontaine, rencontrer Françoise Caron, aller à Chartes, me convertir, aller au Centre Richelieu et rencontrer Philippe..

 

S'il n'y avait pas eu cet échec apparent de Jésus, qui a perdu sa vi e(voir l'évangile d'aujourd'hui), il n'y aurait pas eu de résurrection…  Plan de Dieu, tellement difficile à décoder, parce son temps n'est pas le notre.

 

Réaction de ma part au moment où le prêtre dit, heureux les invités au repas.. Sur ce grand bloc de granit, on voit une assiette (avec quelque chose dedans) et finalement un verre. Et cela c'est pour 20 personnes… Cela fait un bien triste repas.. Et pourtant. Ce n'est pas le festin des viandes savoureuses, c'est le repas. Le repas c'est le tout les jours, le repas c'est la nourriture nécessaire et si la nourriture, c'est de faire la volonté du Père,  peut-être que ce repas là, c'est la nourriture qui nous permet de passer des ténèbres à la lumière, du secret au proclamé… La force.

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.

25 Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.

 

Peut-être prendre la fin: ils m'ont traité de démon, pour vous ça sera bien pire. Si vous me suivez, soyez comme moi, pas au-dessus, si vous me servez, ce n'est pas pour prendre ma place.

 

26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.

 

Ne craignez pas ceux qui vous –veulent du mal, mais pour lesquels tout est voilé pour le moment.

 

27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.

 

 

 28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.

 

Perdre la vie, c'est une chose, c'est ce qui va arriver à Jésus. Perdre son âme, c'est bien pire.

 

29 Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.

 

Présence permanente du Père. Pas toujours évident. Il voit tout connaît tout, sait tout et veille aussi sur sa création.

 

30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.

31 Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.

 

Merci, c'est gentil.. C'est dire qu'on a du poids pour toi et pour ton Père.

 

3 2Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.

33 Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

C'est peut-être cela le nœud. On l'accuse d'être fils du démon, et lui affirme qu'il est le fils de Dieu, qui est aux cieux.

 

En d'autres termes, vous les pharisiens qui pensez être des élus, vous qui me reniez aujourd'hui ne croyez pas que je serai votre avocat quand le jugement sera arrivé. Je serai l'avocat de ces petits, qui eux croient en moi.

 

Qu'est ce que je retiens aujourd'hui?  Ne pas craindre les hommes, ne pas craindre le Père qui veille à sa manière sur moi. Et une fois de plus, ce n'est pas le faire qui donne le salut de manière automatique, mais la foi en cet homme qui est plein de la Présence du Père.

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