samedi 31 juillet 2021

SEMAINE DU 25 AU 31 JUILLET. ÉVANGI


 

DIMANCHE 25 JUILLET. Jn 6, 1-15

 

1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.

 

 Intéressant, les guérisons que ce soit maladies somatiques ou possessions, sont appelés signe.

 

3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

Très solennel, cela évoque les Béatitudes. On sait que la Pâque est proche. Quel signe va t donner? Le rédacteur nous tient en haleine. On a l'impression que Jésus, va parler, pour enseigner, mais son regard est capté par autre chose. Il est remarque que les gens sont là et qu'ils n'ont rien dans le ventre, donc le premier soucis, c'est bien de leur donner à manger. Ventre  affamé n'a pas d'oreilles, dit-on.

 

5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.

7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

 

Finalement Philippe André Pierre sont les premiers appelés et ils sont de la même ville; Philippe, et André, on les retrouvera à Jérusalem quand des grecs demandent à parler à Jésus, et Philippe sera celui qui dira à Jésus, montre -nous le Père et cela nous suffit. On a un peu l'impression que la foi, chez lui est plus difficile; et Jésus, veut le pousser à grandir, et c'est peut-être ce qui est dit là, aussi. Car le rédacteur dit: pour le mettre à l'épreuve. Et qu'est ce que cela veut dire… Est ce que tu crois je suis capable de faire cela? Pour André ce sera différent.

 

Il y en a des personnes tout d'un coup. On peut bien penser que Philippe ne s'attendait surement pas à cette question., et qu'il a dû être interloqué; ce qui explique sa réponse, assez au ras des pâquerettes. Arrive André qui est comme Philippe un compagnon du début, mais peut-être que lui, il pense qu'avec très peu, Jésus peu faire beaucoup, comme si sa foi était beaucoup plus intense que celle de Philippe, et c'est peut-être cette foi qui a permis le miracle. Et il y a aussi ce jeune garçon qui donne ce qu'il a. Peut-être a t il entendu, et lui aussi, c'est beau, il donne tout d'un coup, il ne garde rien pour lui, il a surement foi en ce Jésus. J'ai comme l'impression que c'est la foi d'André et la foi de ce jeune garçon, qui permette cette multiplication. Il faut à la fois, le matériel, mais aussi la foi que Jésus avec ce peu, pourra faire autrement, et André avait été à Cana.

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

 

 Et là, c'est le miracle.. Mais il y a de l'herbe (bon berger), il rend grâce (se tourner vers le Père), et le signe est là. Et il y a l'abondance. Ils mangeront et seront rassasiés.  Et c'est lui qui distribue. Enfin on peut imaginer qu'il a eu de l'aide, parce que 5000 hommes, ça fait du monde. Ce qui me plait c'est le "autant qu'ils en voulaient" ce qui renvoie à Isaïe. Mais est-ce un festin ou un repas? Ce n'est pas la même chose.

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

 

Etonnant, ce souci de Jésus. Mais il y a le symbolisme, les douze corbeilles, et le rappel de l'origine: les 5 pains d'orge. On ne parle plus du poisson..

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Il est prophète et roi Et le messie qui s'en va seul dans la montagne (un peu comme Moïse).

 

 

LUNDI 26 JUILLET Mt 13, 31-35

 

Le texte de l'exode, c'est l'épisode du veau d'or, avec des contradictions. Au début, du chapitre Moïse implore le Seigneur de ne pas détruire le peuple et le Seigneur semble accepter et pourtant à la fin, alors que les lévites (la tribu de Moïse et d'Aaron) ont éliminé plus de 3000 hommes), le Seigneur frappa le peuple, car il avait fait le veau, celui qu'avait fait Aaron. Pas facile de faire un "peuple". Là c'est la manière très forte.

 

Le commentaire que j'ai entendu ce matin, parle des différentes actions qui suivent. Ce n'est pas la graine qui est comparable au royaume, mais ce qui se passe ensuite. Et ce qui se passe ensuite, c'est la providence qui fait que la terre portera son fruit, le semeur se contente de la jeter, de lui procurer un milieu, et ensuite elle prend sa force dans ce milieu, elle se transforme, elle grandit. Mais ici, le semeur, n'a qu' à attendre. Mais ce qui se passe ensuite, l'autre parabole, me semble différent, car il s'agit d'un travail de femme, comme si le travail de l'un et de l'autre était différent et se complétaient. Je m'explique, quand on met du levain dans la pate, surtout pour une si grande quantité de farine, cela ne se fait pas comme cela. Le levain, il a fallu le préparer, la farine il a fallu mettre de l'eau, du levain, attendre que ca lève, en la mettant au chaud avec un linge, la laisser reposer, la reprendre, et pour que la pâte lève comme il faut, il faut de l'expérience et du temps. Bien sur il y a ce que fait le levain dans la pâte, mais contrairement à la semence, où on ne peut rien faire, là il faut même en laissant du temps, agir ponctuellement pour le levain agisse partout.

 

Alors peut-être que si Jésus dit que ce que nous avons à faire, c'est jeter la graine, sans la mépriser, même si elle est toute petite, le levain nous avons à l'enfouir dans la pate, mais à veiller sur la pâte et là, nous sommes un peu collaborateur, et nous avons notre part. Mais c'est toujours Dieu qui donne, la croissance.

 

31 En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.

32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »

 

 Si on respecte l'ordre des deux paraboles on a

 

Comme une graine qu'un homme a prise qu'il a semé dans son champ… quand elle a poussé, elle dépasse, devient un arbre….

Comme au levain qu'une femme  a pris, qu'elle a enfoui, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée.

 

 Pour le dire autrement, il y a quelque chose à faire. Prendre la graine même si elle est minuscule, prendre le levain. Le jeter ou l'enfouir, cela c'est l'action, et ensuite attendre, avec dans le cas du pain, du soin à apporter, parce que ça ne se fait pas comme cela.

 

33 Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

 

34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,

35 accomplissant ainsi la parole du prophète : ‘J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.’

 

Et normalement il explique aux disciples le sens des paraboles. La parole là, elle n'est plus enfouie ou cachée, mais elle est annoncée au monde. Elle fait fructifier le monde.

 

Est ce que je suis l'homme qui jette la petite graine, est ce que je suis la femme qui enfouie  le levain, est ce que je suis la terre, est ce que je suis la farine, est ce que je suis le levain, est ce que je suis le levain, est ce que je suis l'oiseau qui fait son nid dans les branches, est ce que je suis celui ou celle qui mange le pain? Beaucoup de postures possibles.

 

 

 

 

 

MARDI 27 JUILLET. Mt 13, 36-43

 

Je reprends les mouvements de Jésus dans ce chapitre.

Verset 1, il sort de la maison, il est assis, des foules si grandes, il monte dans une barque. Et c'est la parabole du semeur.

Verset 10: les disciples s'approchent et lui demande, pourquoi parles-tu en paraboles.

Verset 24 il leur proposa une autre parabole (aux disciples), celle de l'ivraie.

.Verset 31 il leur proposa une autre parabole: graine de moutarde et levain. Et demande

Verset 34: tout cela Jésus le dit aux foules en paraboles, accomplissant la parole du prophète; j'ouvrirai la bouche pour des paraboles.

Verset 36, laissant la les foules, il vint à la maison. C'est le texte d'aujourd'hui.

Verset 44 trésor caché dans le champ.

Verset 45 la perle fine.

Verset 47 le filet.

Verset 51: avez vous compris tout cela?

Verset 53 Jésus s'éloigne et va à Nazareth.

 

Finalement si je reprends ce texte, il y a une lutte, qui possèdera la terre, les méchants, ou les bons. Et au final, ce sera les bons. Mais il y a un vrai combat, simplement pour continuer à exister. Être un bon, ce n'est pas facile. Il y a des forces qui se lèvent et qui viennent étouffer, et c'est quand même là, où Jésus intervient dans la vie du monde, car il permet de vivre, il donne la vie, et pour cela, il est bon de le laisser croitre en nous.

 

36 En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »

 

Il me semble que cette parabole, s'est adressée aux disciples et pas à tous, et qu'ils n'ont rien compris. Explique nous clairement…

 

37 Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;

38 le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.

39 L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.

 

On a une explication. Peut-être que dire le fils de l'homme, montre sa fonction de Fils dès le début, la sagesse, dont il est rempli, donc le qui est –il celui la, qui a semé le bon grain dès l'origine. Le champ c'est le monde et non la terre. Il y a en quelque sorte les justes et les impies et ceux là veulent faire tomber le juste, l'étouffer, prendre sa place; Il y a aussi une question de territoire, qui aura le monde en héritage? Et Donc le jugement de la fin des temps.

 

40 De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. 41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;

 

ils enlèveront les causes de scandale et ceux qui font le mal? Sauf que là, il semble que ce soit un royaume sur cette terre.

 

42 ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

43Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

Il y a des phrases de psaume qui disent un peu la même chose. Mais l'important c'est qu'ils sont dans le royaume de leur Père, finalement chacun rejoint le royaume qu'il a choisi.

Dan 12, 13  Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.

 

 

 

MERCREDI 28 JUILLET. Mt,13, 44-45

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

 

C'est un peu l'envers de Luc, il le cache de nouveau, alors que chez Luc, quand on a retrouvé ce qui était perdu on le dit à tout le monde. Là, l'homme fait "sa" découverte", il n'en parle à personne, c'est son secret et il ne faut pas que les autres trouvent ce qu'il a trouvé, alors il le cache, il vend tout, et il achète le champ. Est ce le trésor qui est important ou le champ. SI je regarde le champ dans le quel est le trésor, ma joie peut être parfaite. Venez voir , nous avons trouvé celui que nous cherchons..

 

45 Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.

46 Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »

 

Là, c'est un peu différent, il vend toute sa collection, pour acquérir ce qui a du prix à ses yeux, et là qu'en fait-il? Il la contemple, il la montre aux autre pour qu'ils se réjouissent avec lui.

 

Mais il y a bien la notion de prix. Le champ où c'est caché, la perle qui est si belle, et pour cela, tout vendre, changer aussi de manière de regarder.

 

J'avais aussi l'idée d'être la perle que le Seigneur veut acquérir et pour m'avoir il a tout donné, et en cela, il me révèle que j'ai du prix, et qu'il m'aime et que ce qu'il fait lui pour moi, moi, je peux le faire pour lui, s'il me donne son esprit.

 

 

 

JEUDI 29 JUILLET. Jn 11, 19-27 ou Luc 10, 38-42

 

19 En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.

20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.

 

21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »

 

23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »

24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

 

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; 26quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

 

ou

 

juste avant, c'était la jubilation de Jésus, puis le questionnement sur que dois-je faire pour avoir la vie éternelle, et ensuite le "qui est mon prochain". Puis Jésus continue sa route et il arrive dans un village qui n'est pas nommé.

 

On a deux femmes.. Qui sont nommées.

38 Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut.

Une femme le reçut. Comme si dans ce village, elle est la seule à ouvrir sa porte. Un peu comme la bien-aimée qui ouvre la porte à son aimé. Marthe le reçut, mais sans doute, que Jésus n'est pas seul . Mais si on se fie à l'envoie des douze, il a fait reposer sa Paix sur cette maison. Donc elle le reçoit, et ensuite Jésus s'installe, et comme il le fait souvent, on peut imaginer qu'il se met à enseigner.  Le

39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Là, on apprend qu'il y a une sœur, qu'on imagine plus jeune, et qui décide de se mettre avec les autre, avec les disciples, aux pieds du Seigneur, que l'on imagine assise, et qui est captivée. Peut-être est –elle arrivée quand Jésus commençait à parler, et que là, elle s'est arrêtée et a décidée qu'elle voulait écouter, entendre, être remplie par la parole.  Et Marthe qui comptait sur sa sœur, se retrouve seule à tout gérer.

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »

Je pense que quand Jésus parle, ça dure un certain temps, et pendant ce temps là, Marthe s'active seule, et à un moment elle n'en peut plus, elle explose et au lieu de s'adresser à sa sœur, c'est à Jésus qu'elle parle. Le "cela ne te fait rien" peut faire écho à ce qui se passe lors de la tempête apaisée: Seigneur cela ne te fait rien que nous périssions". Est ce que Marthe est en train de dire qu'elle a besoin d'aide, qu'il y a trop, qu'elle n'en peut plus? On peut aussi entendre cela, et ne pas la juger.  Et le "dis lui donc de m'aider" c'est pour moi, "dis à mon frère de partager l'héritage avec moi. Sauf que Jésus quand on l'interpelle comme cela, je ne sais pas s'il aime tellement..

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 Et c'est la finale. Jésus s'adresse à Marthe; il reconnaît qu'elle se donne du souci pour que tout soit bien, qu'elle part un peu dans tous les sens, et qu'elle s'est laissée un peu dépassé par les évènements, par beaucoup de choses comme il dit. Et ce qu'il dit, c'est qu'à certains moments il faut faire le tri. Si comme le dit le Père Quesnel, il n'y a pas de comparaison, que Jésus dit; Marie a choisi la bonne part, et qu'elle peut à ce moment là, continuer à écouter, et donc Marthe a œuvrer.

 

Marthe a ouvert sa porte, elle a donné le meilleur d'elle même, et il y a parfois un autre meilleur, apprendre à discerner aussi quand il faut s'arrêter.

 

Bien que ce soit la triple fête Lazare, Marthe et Marie, je voudrais rester au texte tel qu'il est donné par Luc, un village qui n'est pas en Judée, puisque Jésus n'a pas quitté la Galilée à ce moment là, et deux femmes. Je dois dire que si on rajoute Lazare, cela fait quand même, surtout à cette époque là, une famille étonnante, trois adultes célibataires, sans descendance. C'est un peu étrange. Alors je pense que rester au texte de Luc, tel qu'il est donné, est peut-être plus facile pour ne pas partir dans des délires psychanalytiques.

 

Il y a donc Jésus qui arrive dans un village, et peut-être que les disciples on préparé sa venue. Si c'est le cas, il y a donc Jésus qui arrive, et cette femme, Marthe qui a entendu parlé de lui, et qui le reçoit. Recevoir cet homme, ouvrir sa porte, ouvrir la maison. Elle le reçoit. Il entre, seul ou pas, je peux imaginer qu'il donne la Paix à cette maison, et quelle Paix, puisque c'est la sienne, et cette Paix s'en vient reposer sur cette maison et sur ceux qui y vivent.

 

Et dans cette maison, Jésus se sent bien, et il fait peut-être comme chez lui (phrase banale: faites comme chez vous),  et il s'installe et se met à enseigner, car enseigner, c'est ce qu'il aime, témoigner de l'amour de son Père.

 

Et c'est la que Marie, entre en scène. Peut-être que lorsque Jésus est entré, elle pensait aider sa sœur à préparer le repas, mais là, quand elle le voit, quand elle l'entend, et peut-être qu'il lève la tête pour regarder qui arrive, et que ce regard là, l'atteint en profondeur, alors elle prend place avec les autres, parce qu'il y a des autres, elle s'assied, elle écoute, elle écoute, et le temps passe sans qu'elle s'en rende compte.

 

Seulement pendant ce temps, Marthe qui comptait sur sa sœur, se trouve à ne plus trop savoir où donner de la tête; le souci de la perfection c'est terrible. Et une colère monte en elle, et la paix reçue quelque temps avant s'en va.

 

Elle décide alors de cherchez sa sœur, (je me suis toujours demandée s'il n'y avait pas des serviteurs dans cette maison qui auraient pu faire, mais là encore la perfection c'est terrible, ne pas faire confiance. Et ce n'est pas sœur qu'elle interpelle, mais Jésus, et elle fait appel à son bon cœur (enfin tout est relatif). Il faut dire que la phrase est curieuse: cela ne te fait donc rien (toi qui est si bon, qui guérit tout le monde) de me laisser faire tout le travail? Dis lui donc de m'aider.

 

Or cette injonction évoque quelque chose qui se passe plus tard, qui est cet homme qui interpelle Jésus en lui disant: dis à mon frère de partager notre héritage, à quoi Jésus répond, qui suis-je pour m'ériger en juge. Et il me semble que lorqu'on demande à Jésus de donner un ordre à la place d'une autre personne, il ne le fait pas, et il refuse catégoriquement.

 

Et là c'est ce qui se passe. Il renvoie Marthe non pas dans ses fourneaux, mais à regarder ce qui se passe vraiment en elle. Oui, elle  a du soucis, comme toute maîtresse femme et elle s'agite pour bien de choses (et là peut-être y a t il un reproche sur le trop, sur tu te crées de obligations qui n'ont pas de sens, tu veux trop bien faire, tu es sans mesure et du coup, comme on dit le mieux est l'ennemi du bien, et tu te noies dans ce que tu fais, dans ces choses qui tu as choisies de faire, mais qui ne sont pas utiles. Et c'est la tempête en toi, mais cette tempête tu l'as créée. Et surtout il ne demande pas à Marie, d'aider sa sœur, elle est là, elle écoute, elle se nourrit, et c'est bon et un jour elle nourrira les autres; sa part est bonne (et non pas la meilleure) et c'est sa part en ce jour là.

 

Alors j'ai laissé Marie raconter, mais je ne l'appelle pas Marie de Béthanie, parce que ce n'est pas dit dans le texte. Elle est juste la sœur de Marthe.

 

Marie la sœur de Marthe raconte.

 

Cela fait plusieurs semaines que des amis nous parlent de ce Jésus de Nazareth, ce prophète, détesté par les pharisiens, aimé par les petits, par les pauvres, par les pécheurs, par ceux qui sont si souvent méprisés et nous avons très très envie de le voir, de le recevoir chez nous, de l'écouter. Et voilà que le petit Moshelé toque à la porte pour nous dire que Jésus arrive quelques disciples. Aussitôt, ma sœur va à sa rencontre, pour le recevoir chez nous, un peu comme si elle voulait être la première pour l'accueillir, mais en même temps, elle me fait un peu penser à la femme du cantique des cantiques qui cherche son bien-aimé. Ne me demander pas pourquoi, mais je crois que ma sœur, sans le connaître, elle l'aime déjà.

 

Et il est entré dans la maison. Il a donné la Paix à notre maison, et cette paix, je l'ai sentie comme un doux oiseau qui se posait sur nous. Naturellement après lui avoir donné de l'eau pour qu'ii puisse se rafraichir, il s'est assis pour enseigner; j'avais pensé aidé ma sœur, seulement après quelques mots, je n'ai eu qu'un désir, rester là en silence, l'écouter, me gorger de sa voix, de sa parole, de tout lui. Et j'ai perdu la notion du temps.

 

Mais d'un coup Marthe est arrivée, et elle avait son air des mauvais jours. Je pensais qu'elle allait me sermonner devant tout le monde, mais ça a été pire. Elle s'est adressée directement à Jésus, un peu comme s'ils se connaissaient depuis toujours en lui demandant s'il trouvait normal que je ne fasse rien et qu'il devait lui dire de l'aider.

 

Seulement, il m'a regardée et je me suis sentie fondre, comme s'il me disait de ne pas m'inquiéter, que tout allait s'arranger, et il a dit à ma sœur qu'elle s'en faisait du soucis (et ça c'est bien vrai) et qu'elle en faisait des choses, et ça, c'est quand même son problème à ma sœur de vouloir en faire trop pour être la femme parfaite du livre des proverbes, et que cette fois çi, j'avais choisi la bonne place et que je ne devais pas la perdre, que je pouvais rester là, et que peut-être (mais ça il ne l'a pas dit) qu'elle pouvait en faire moins, parce que lui, ça lui était égal, qu'il n'était pas exigeant et que ce que pouvaient penser les voisins, ce n'était pas son problème.

 

Marthe est ressorti, un peu mortifiée je crois, sans me regarder, mais certains de ceux qui étaient là se sont levés pour l'aider et moi je suis restée à l'écouter parler et j'aurais tant voulu que ce moment soit éternel. Mais il est parti… Quand le reverrons-nous?

 

Ce que je retiens: recevoir Jésus , ouvrir l porte, mais ensuite être capable d'aller à l'essentiel, l'homme ne vit pas seulement de pain. Se laisser nourrir par lui, avant de le nourrir lui et ensuite, oui faire la fête.  Les deux, Marthe et Marie, aiment vraiment.

 

 

VENDREDI 30 JUILLET. MT 13, 34-58

 

On a eu toute la série des paraboles, et Jésus s'éloigne de la, dit le verset 53. Et il arrive à Nazareth, même si le nom n'est pas donné. Que va-t-il se passer?

 

54 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?

55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »

57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » 

 

Comme souvent c'est plus court que chez les autres. Il enseigne, et la réaction est un questionnement, d'où est ce que cela lui vient, comment se fait-il qu'il ait acquis une telle sagesse et qu'il puisse faire de tels miracles. Rien ne le prédisposait à cela.. Que s'est-il passé depuis qu'il est parti, qu'il a laissé sa mère toute seule, et qu'il n'a pas donné de ses nouvelles. On le connaît nous ce Jésus. On ne comprend pas ce qui s'est passé. On ne le reconnaît plus, il n'est plus de chez nous, qu'il aille ailleurs.

 

 

58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

 

Et là l'évangéliste fait un lien très fort entre miracle et manque de foi. Si on se base sur Marc, celui-ci dit qu'il ne fit que quelques guérisons à cause de leur manque de foi. Alors qu'on amène ailleurs à Jésus des "foules" qui demandent des guérisons, ici, on a l'impression qu'on a peur et qu'on n'ose même pas lui demander une guérison, je crois que Jésus leur fait peur.

 

Seigneur, parfois quand on connaît trop bien ou quand on croit connaître trop bien les autres, on ne pense plus à leur demander des choses qu'ils pourraient pourtant faite. On les enferme. Aide-moi à ne pas entrer dans ces jugements qui sclérosent et qui ne permettent plus à l'autre d'être ce qu'il pourrait être.

 

SAMEDI 31 JUILLET. Mt 14, 1-

 

1 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus

2 et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »

 

 Ce qui est intéressant ou amusant, c'est qu'Hérode, donne à ses serviteurs l'explication qui est la sienne, des miracles opérés par cet homme, issu somme toute d'un milieu très populaire. C'est oublier qu'il a fait des miracles avant l'arrestation de Jean, mais il veut expliquer le pourquoi à ses serviteurs.  Et cela permet à Matthieu de montrer combien ce roi est un tyran. On peut même imaginer qu'Hérode craint le pire de ce nouveau prophète, qui semble plus puissant que Jean, qui ne faisait pas de miracles ni de guérisons.

 

Et la phrase: il est ressuscité d'entre le morts, est certainement importante. Jésus ressuscitera d'entre les morts, mais ce sera différent. Il sera dans son propre corps.

 

3 Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.

4 En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »

5 Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.

 

On apprend là ce qui était advenu dans un premier temps à Jean. Arrêté et enchaîné (ce qui n'est pas rien comme privation de la liberté), en prison, et faire porter la faute à 'autre "à cause d'Hérodiade).  Jean était comme la voix d'une conscience, et cette voix il fallait la faire taire, seulement comme Hérode craignait un soulèvement il ne fait rien, et comme dans le premier testament pour la vigne  de Nabot, c'est Hérodiade qui va trouver un moyen pour que cela se fasse.

 

6 Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode.

7 Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.

 8Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »

 

Le plan de la reine a bien marché, elle aussi a manipulé sa fille pour tourner la tête du roi, qui du coup va lui donner la tête de Jean.

 

9 Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.

10 Il envoya décapiter Jean dans la prison.

11 La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.

Vraiment macabre.. Elle en a fait quoi de la tête de cet homme qui disait la vérité. On a donc un Jean sans tête..

 

12 Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

 

Travail des disciples; prendre le corps, l'ensevelir (pour Jésus se sera fait autrement), et annonce faite à Jésus.

 

Drôle de scène finalement. Un roi qui a peur de Jésus qui pourrait être un nouveau Jean et donc une nouvelle voix à faire taire.

 

C'est aussi une sorte de préfiguration de ce qui va arriver à Jésus. Il n'est pas la voix qui crie dans le désert, mais ce qu'il dit insupporte, remet tellement en cause, qu'il faut faire taire cette voix. Il y a aura cette trahison de Judas, qui va un peu en parallèle avec le paln d'Hérodiade. On ne lui tranchera pas la tête, mais son corps sera pendu sur une croix. Et la vérité sera annoncée par la résurrection.

 

Ne pas taire la vérité, et prendre le risque de le faire.

 

Savoir écouter la parole, la laisser s'enfouir. 

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