samedi 3 juillet 2021

SEMAINE DU 27 AU 3 JUILLET. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 27 JUIN. Mc 5, 21-42

 

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La thématique c'est vraiment la foi. Foi de Jaïre qui ne sait plus à quel saint se vouer, foi de la femme qui remonte la foule, qui obtient sa guérison et qui se montre, foi à nouveau de Jaïre qui doit faire confiance. Et pour moi les mots de Jésus, qui ont tellement fait écho lors d'un baptême dans l'esprit en 2006.

 

Ce qui m'étonne c'est que j'ai beaucoup écrit sur la femme qui perd du sang et pas sur la fille de Jaïre. Ce matin, je pensais à cette femme, qui est dans cette foule qui étouffe Jésus, et il faut qu'elle se fraie un chemin, un peu comme ces saumons qui remontent les cours d'eau pour aller en quelque sorte à la source; elle a vraiment dû se battre pour arriver près de Jésus. Et cela, ça dit aussi que pour obtenir quelque chose (et là, c'est ce toucher qui vient d'elle et non de Lui), il faut se jeter à l'eau, il faut y croire. Et c'est cet acte là qui est magnifique et qui reste un exemple.

 

Ce qui me frappe dans l'après coup, c'est le fait que la posture de la femme guérie est la même que celle des femmes après la résurrection. C'est une manière de montrer qu'en cet homme, elle a bien vu celui qui est le maître de la vie.

 

21 En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

22 Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds

23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »

24 Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

 

Là, c'est une "bonne maison" et Jésus peut y aller sans problème. Il répond à la demande tout de suite. Il y a la foi dans l'imposition des mains. C'est un geste qui est demandé.

A se demander si la foule n'est pas un peu comme les vagues qui se jettent dans la barque. Là la foule menace d'écraser Jésus, ce qui indique sa densité.

 

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –

26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…

27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.

28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
29À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.

 

Elle vient par derrière, elle est dans les suiveurs, mais elle va plus vite qu'eux. C'est beau.

Elle a voulu le faire, et elle s'est donné les moyens de le faire, quitte à se faire lapider..

En fait elle n'a plus rien à perdre. Toucher et c'est elle qui est touchée..

 

30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »

31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »

32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.

 

Finalement c'est étonnant. C'est comme si Jésus est prisonnier de cette foule, qui l'enserre, qui l'écrase, et il regarde autour de lui pour comprendre qui a pu lui arracher quelque chose. Parce que c'est un peu cela.

 

33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.

34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

 

Et là, il a dû se passer quelque chose pour que la femme même si elle est toute tremblante, sorte de son anonymat. Et il a fallu qu'un espace se dégage.. Un vide. Et j'aime cette représentation. C'est un peu comme Jn 8. Finalement malgré la foule, malgré la pression, il ne reste que ces deux là, qui sont comme seuls au monde.

 

35Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »

36 Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »

 

 37Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.

38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.

39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. »

40 Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.

41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »

 42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur.

43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

 

Ne pas le dire, ce qui est un peu le contraire de ce qui s'est passé avant où tout le monde a vu, mais la sollicitude de Jésus: la faire manger, comme si elle était un nourrisson.

 

 

LUNDI 28 JUIN. Mt 8, 18-22

 

Irénée de Lyon: "Car la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme, c'est la vue de Dieu. Si la révélation de Dieu par la création donne la vie à tout être vivant sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe donne-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu".

 

 

18En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive.

 

Un peu l'impression que Jésus se méfie un peu de cette foule, qui peut l'entraver dans sa liberté. Et il s'en va, ce que la foule n'aime peut-être pas.

 

19 Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »

 

Cela renvoie à ce qui se passe entre Ruth et Noémie, quand Noémie quitte Moab pour retourner en Canaan et plus précisément à Bethléem.  C'est une belle phrase, mais Jésus essaye de le faire réfléchir sur l'insécurité qui sera la sienne, s'il se met à sa suite..

 

20 Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

 

Un peu comme Jacob qui lors de la fuite pour aller chez Laban, prend une pierre en guise d'oreiller.. Mais cela le Fils de l'Homme ne l'a pas.. Ce sera sur l'arbre de la croix.. 

 

21 Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »

22 Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

 

Là, c'est un peu différent, c'est je veux bien mais laisse moi un peu de temps. Sauf qu'on ne comprend pas trop le pourquoi. S'il est disciple, c'est qu'il est déjà à sa suite, donc là, c'est comme s'il avait reçu une nouvelle et qu'il demande à Jésus la permission de s'absenter, et Jésus, à cet homme là, dit non. Tu as choisi la vie avec moi, alors reste dans la vie…

 

MARDI 29 JUIN. St Pierre St Paul. Mt 16, 13-19

 

Un très beau commentaire du Père Paul au Prieuré. Les clés c'est pour ouvrir, pas pour mettre à l'abri. Pour lier, c'est créer des relations, c'est faire du lien, c'est ça la communion. Et délier, c'est faire sauter les liens qui entravent, et c'est peut-être permettre d'entrer dans la communion.

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

C'est le temps 1. Et la pédagogie de jésus, qui demande d'abord les autres, les extérieurs , ils disent quoi de moi? Puis et vous, êtes vous d'accord avec cette manière de me voir, qui est quand même voir en moi non pas le messie, mais un prophète.

 

16Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

 

je pense que Simon a été le premier surpris d'avoir sorti cette phrase, qui a dû le dépasser et c'est un peu ce que confirme Jésus.

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.


18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.

 

Cela c'est au présent. C'est une nomination au sens fort. Un nom qui donne sens. Tu es Pierre, et ensuite un futur.. Sur toi qui sera fondation, non pas toi, mais moi, je bâtirai mon église, et cette église, la mort n'aura jamais le dernier mot. Et c'est quand même ce que l'on voit..

 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

Un futur à nouveau. Quelles sont ces clés? Voir la réponse du Père Paul.

 

 

MERCREDI 30 JUIN. Mt 8n 28-34

 

"Alors Viens. Aborde avec nous au rivage de ce jour. Permets que s'éloignent les fantômes de nos peurs et qu'ils aillent se noyer ailleurs" Commentaire RCF.

 

Manque la tempête apaisée (proche de ce qu'on a entendu dimanche dernier, dans l'évangile de Marc). Et surtout ils sont deux, et on ne parle pas de ce que Jésus fait pour ces deux hommes. (Ils le trouvèrent assis, dans son bon sens, au pieds de Jésus. Il demande à la suivre…).

 

28 En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin.

29 Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »

 

C'est très différent des autres récits. Ils sont deux, ils sont violents et manifestement is s'attaquent au personnes qui passent à cet endroit. Et les démons qui les possèdent les poussent à aller voir cet homme qui a réchappé de la tempête, et ils crient après lui, quelque chose qui veut dire, "va-t'en, laisse nous tranquille; on sait qu'un jour on sera dans la tourmente, mais là, on est bien. Retourner chez toi". (Et ce sera la demande de la population). La phrase que Jésus prononce; sors de ces hommes (ici il y en a deux), n'est pas rapportée par Matthieu. Maintenant crier, renvoie un peu à l'animalité des ces démons.

 

30 Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.

 

Est ce qu'on peut faire un lien (cherchait sa nourriture) avec ce que dira Pierre plus tard, le démon qui cherche qui dévorer, qui cherche sa nourriture..

Autre différence avec Marc, on n'a pas idée du nombre, de même qu'on n'a pas le nom du démon ou des démons. Jésus ne les demande pas.

 

31 Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »

Et le dialogue continue: si tu nous expulses, ne nous laisse pas en plan. C'est curieux cette demande pour eux.. Aller dans des bêtes impures, c'est le seul endroit où ils peuvent aller.

Je n'avais pas réagi au Si. Ils espèrent que ça, Jésus ne va pas le faire, qu'il ne va pas les chasser.. Et ils font cette demande..   Le "allez" qui est la réponse pourrait s'accroche rau verset 31..

 

32 Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.

 

L'expulsion se fait manifestement à ce moment là, mais on ne sait rien de ce qui se passe pour les deux. Ils sont comme des marionnettes.. Ils ont été envahis, ils sont libérés, mais c'est tout. Ils n'ont pas de paroles.

 

33 Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.

 

34 Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

 

Là encore grosse différence avec les autres synoptiques. Ce qui est certain, c'est que l'annonce de la bonne nouvelle, (vous pouvez être libérés de ce qui tient en esclavage, qui vous fait habiter des lieux de morts) , le salut est là, n'est pas du tout entendu dans cette région, qui est la première hors de la Galilée. Et ça reprendre un peu ce qui sera dit aux apôtres, les brebis perdues de la maison d'Israël. Pas la Samarie, pas..

 

 

JEUDI 1° JUILLET. Mt  9, 1-8

 

HOMÉLIE DE SAINT JÉROME SUR LE PSAUME 41

Action de grâce des nouveaux baptisés

Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te désire, ô mon Dieu. ~ Nos baptisés sont pareils à des cerfs qui cherchent l'eau vive : abandonnant l'Égypte et le monde, ils ont mis à mort Pharaon qui s'est noyé dans la mer, et ils ont tué toute son armée dans le bain du baptême ; après l'écrasement du démon, ils désirent les sources de l'Église : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Sur le Père, qui est une source, il est écrit dans Jérémie : Ils m'ont délaissé, moi, la source d'eau vive, et ils se sont creusé des citernes lézardées, qui ne gardent pas l'eau. Sur le Fils, il y a ce passage : Ils ont abandonné la source de la sagesse. Et sur le Saint-Esprit : Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, il jaillira en lui une source jaillissante pour la vie éternelle. Cette parole se comprend aussitôt, puisque l'Évangéliste nous dit que le Sauveur parlait alors du Saint-Esprit. Par ces textes, il est prouvé avec la plus grande évidence que ces trois sources de l'Église correspondent au mystère de la Trinité.


C'est elles que désire l'âme du croyant, c'est elles que désire l'âme du baptisé, lorsqu'elle dit : Mon âme a soif de Dieu, la source vive. Elle ne s'est pas contentée d'une velléité de voir Dieu ; elle l'a désiré de toute son ardeur, elle a eu soif de toute sa brûlure. Avant de recevoir le baptême, les catéchumènes se disaient entre eux : Quand pourrai-je m'avancer et paraître devant la face de Dieu ? Voici réalisé ce qu'ils demandaient ; ils se sont avancés et ils se sont tenus devant la face de Dieu, ils ont paru devant l'autel et devant le mystère du Sauveur. ~

Admis à recevoir le corps du Christ et renés dans la source vivifiante, ils disent avec confiance : Je passerai jusqu'à la tente admirable, jusqu'à la maison de Dieu. La maison de Dieu, c'est l'Église ; c'est elle la tente admirable, car elle est la demeure des cris de joie et de louange, de la multitude en fête. ~

Vous qui avez maintenant revêtu le Christ, vous qui suivez notre direction, comme les petits poissons suivent l'appât, laissez-vous soulever par la parole de Dieu hors des flots de ce monde et parlez donc ainsi : « En nous, les lois de la nature sont changées. Car lorsque les poissons sont tirés hors de la mer, ils meurent. Mais nous, les Apôtres nous ont tirés de la mer de ce monde pour que nous passions de la mort à la vie. Tant que nous étions dans le monde, nos regards se perdaient dans les bas-fonds, notre vie se passait dans la vase. Maintenant que nous avons échappé aux flots, nous avons commencé à voir le soleil, à regarder la vraie lumière et, bouleversés par une joie immense, nous disons à notre âme : Espère en Dieu, car je lui rendrai grâce, à lui, mon sauveur et mon Dieu.

Le texte de RCF insiste sur le voir, en disant que voici, c'est aussi "vois ceci". J'aime  bien.

 

1 En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.

 

2 Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »

 

Je sais bien qu'on insiste toujours sur les porteurs, mais peut—être que le paralysé lui, a insisté pour voir Jésus, parce qu'en fait, il semble bien que dès que le bouche à oreille a fonctionné, Il a demandé à être présenté à Jésus. Ce qui m'étonne, c'est le "mon enfant". Et peut-être que la demande, de cet homme (dont on ne sait rien) c'est de faire un lien entre ses péchés (et dans les psaumes c'est comme ça), et donc une demande aussi à ce niveau-là. Si le péché est pardonné, le mal physique sera guéri ce qui est une grande preuve de foi.

 

3 Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »

4 Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?

5 En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?

 

Et au lieu de se réjouir, (parce qu'une certaine manière c'est Kippour avant l'heure), et ça montre que Dieu est là, il faut qu'ils rouspètent. Mais en douce. Et il y a matière à lapider.. Et Jésus pointe le fait que c'est bien une pensée mauvaise (et ça, c'est si facile quand on a un certain savoir….).

 

6 Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »

 7 Il se leva et rentra dans sa maison.

 

Et là, ça passe à un autre niveau. Le fils de l'homme a le pouvoir sur terre (donc ici, maintenant, tout de suite), de pardonner, et la guérison physique est le signe que c'est possible, et que c'est réalisé.

 

L'homme qui était venu couché, mort, est comme ressuscité, il le "lève" et il rentre différent dans sa maison. A t il vraiment pris sa civière?? Ou ceux qui étaient avec lui?

 

8 Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

 

Pour quel pouvoir donné aux hommes, rendent-ils grâce à Dieu? Le pardon ou la guérison?  Si c'est pour le pardon, donc la rémission des péchés, donc le salut, oui il y a de quoi rendre grâce à Dieu..

 

 

VENDREDI 2 JUILLET. Mt  9, 9-13

 

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9 En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.

 

Benoit pense que Matthieu et Jésus se connaissaient et c'est cela qui aurait rendu possible l'appel. Je ne sais pas. Ce que moi je retiens, c'est "se leva" parce que c'est une petite résurrection. Il était assis, peut-être comme prisonnier de ce métier et là, il se met debout, il se met en marche. Il quitte son fauteuil, son métier, il abandonne, il tourne le dos et il le suit, celui qui est la Vie.

 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

Qu'il y ait des publicains, c'est normal, mais comment sait-on que x ; y ou z est pécheur? Ça me dépasse un peu. On va dire, des gens qui ne vivent pas comme les pharisiens, qui ne respectent pas les préceptes.  Alors c'est nous aussi…

 

 

11Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. 

 

J'aime bien ces moments où la question est posée aux disciples, et quand c'est Jésus qui répond. D'un côté il y a la peur de la souillure, de l'autre il y a la réponse, même pas peur, ça ne peut pas me contaminer, c'est moi qui suis appelé pour les sauver, pour les guérir, parce que moi je les aime. Ne les regardez pas comme des pestiférés, arrêtez de regarder votre nombril, vos comptes d'apothicaires, regardez les, comme des aimés du Père.

 

 

SAMEDI 3 JUILLET. St Thomas. Jn 20, 24-29

 

24 L'un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau), n'était pas avec eux quand Jésus était venu.

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 

C'est un peu comme si Thomas disait, vous avez vu une ombre, une silhouette, mais vous ne savez pas qui est venu (et pourtant il y a eu des paroles importantes données par cette "ombre", des paroles qui donnent de la vie. Mais cela on dirait que ce n'est pas rapporté. Pauvre Thomas. Alors, lui, il veut des preuves (comme nous quand nous demandons des signes).

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

Malgré la première apparition, manifestement la peur est présente, puisque les portes (il y en a donc plusieurs) sont verrouillées. On a vraiment l'impression d'une peur important qui fait qu'on se protège et pourtant une semaine est passée, la Pâque est terminée et tout devrait rentrer dans un certain ordre. Sauf que ce n'est pas ça. Ce qui est sur aussi, c'est que le nouveau Jésus, se moque des contingences matérielles, les verrous ne servent à rien pour lui. Il va où il veut, et comme il veut. Il y a un premier salut qui s'adresse à tous, la paix, et ensuite le dialogue tellement connu. Tu veux des preuves, alors les voilà, tes preuves.

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

Et le dernier membre de phrase, peut être pris comme un reproche. Sauf qu'il s'adresse à chacun de nous. Il nous demande ce changement intérieur, qui est lié pour nous au souffle de l'Esprit. Ne plus être incrédule, ce qui ne veut pas dire, sois crédule. Non c'est sois croyant, c'est à dire, dis toi bien que je ne fais pas appel à ta crédulité mais à ta confiance en moi. Mais cela reste difficile parfois.

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 

Et peut-être que pour Thomas, l'esprit qu'il n'a pas pu recevoir la semaine précédente, souffle alors sur lui et lui permet de passer à la totale confiance en celui qui lui a peut-être fait très peur, mais dont je peux supposer qu'il a reconnu la voix.

 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Et c'est la béatitude qui nous concerne tous.. Mais crédules nous le sommes, incrédules nous le sommes, croyants nous le demandons.


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