samedi 2 octobre 2021

SEMAINE DU 26 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE.


 

DIMANCHE 26 SEPTEMBRE.

 

Trouver ailleurs les versets 44 et 46. Sauf qu'on ne les trouve pas. D'après ce que j'ai lu, il y a (mais on ne le lit pas) vous serez salé par le feu. 

 

38En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 

39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; 

40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous. » 

41 Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. 

 

Outre l'intransigeance de Jean, fils du tonnerre nous dit-on, il y a ce passage de je au nous, du moins d'une certaine manière. 

Il n'est pas de ceux qui "nous" suivent et non pas de ceux qui te suivent. Il ne fait pas partie du groupe. 

Et Jésus recentre sur lui, il ne peut pas faire de miracle en mon nom et parler mal de moi après, dire du mal, me rejeter. Il est donc à sa manière quelqu'un qui me bénit puisqu'il utilise mon nom et il fait partie de la grande famille.

Et là, Jésus agrandit la notion de famille. Celui qui vous fait du bien, parce que vous êtes de ma famille, il aura sa récompense. C'est à moi qu'il a fait du bien (Mt 25).

 

 

Ces premiers versets sont illustrés par le passage de l'exode où on s'étonne du fait que l'esprit est tombé sur deux hommes qui ne s'étaient rendus à la convocation '(désobéir), et pourtant ils prophétisent dans le camp, et c'est peut-être cela l'important. Prophétiser sur place, là, dans le ici et le maintenant. 

 

Ceci dit, on voit très bien que cela n'a pas dû être dans la douceur et la gentillesse. Avec l'importance du nom de Jésus. Celui qui fait un miracle en mon nom, ne peut ensuite mal parler de Jésus; Il est aussi transformé par ce qu'il a fait. Il n'est que le vecteur, mais un vecteur transformé. Importance de la reconnaissance du NOM.

 

 

42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. 

43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. 

45Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. 

47 Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, 

48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.

 

 Comment éviter de ne pas avoir part au royaume? Veiller à ses propres sens, le regard, le toucher qui ici évoque la brutalité ou la convoitise, le pied, qui évoque la violence. Je ne sais pas s'il s'agit de couper, mais on revient à la circoncision qui consiste quand même à couper quelque chose.

 

Je n'avais pas remarqué l'importance du mot chute. Et dans certains midrashim quand Adam se détourne de Dieu, il y a une chute qui se fait, il perd sa stature, sa longévité, sa vigueur. J'ai l'image de quelqu'un qui se rabougrit (un peu comme Alice quand elle mange les champignons).

 Alors là, Jésus dit de faire attention à ne pas être occasion de chute pour le petit qui est à lui,  

Parce que si l'on fait cela, c'est la mort qui nous attend. Il nous met en garde, contre les nos sens, mais il est le seul à pouvoir nous préserver du regard mauvais, du mouvement mauvais, de l'écoute faussée. Ce n'est qu'en se branchant sur lui et je pense en acceptant d'être émondé que cela devient possible. 

 

Seigneur au secours. Viens à mon aide. Purifie (même si c'est douloureux) mes sens pour qu'ils soient moins charnels et qu'ils voient aussi en l'autre ta présence et ta beauté. Apprends- moi à servir. 

 

LUNDI 27 SEPTEMBRE. Lc 9, 46-50

 

Pas simple de trouver un texte qui presque semblable à celui de dimanche. Entre Luc et Marc, pour la deuxième partie, c'est juste une petite différence: qui n'est pas contre nous/contre vous, est avec nous/vous.

 

Que de passe-t-il dans l'évangile de Luc à la fin de ce chapitre 9?

 

On est loin de la fin, puisqu'il reste encore 10 versets, mais il y a eu cette petite phrase sur le "ouvrez bien vos oreilles, le Fils de l'Homme doit être livré aux mains des anciens". Et du coup, on a l'impression que les disciples ont compris que Jésus ne sera pas éternellement avec eux, que ça risque de mal se terminer, alors pour que le "mouvement de libération" perdure, se pose la question de savoir qui sera à même de le remplacer. Là, ils vendent la peau de l'ours avant de l'avoir tué, si je puis dire. 

 Comme dans Marc, il y a un geste fort. Le plus grand, c'est celui qui se sait le plus dépendant, le moins autonome,  le moins costaud, le moins fort, c'est celui qui est dans l'attente de ce que je fais en Lui, moi et mon Père.

 

46 En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. 

47 Mais Jésus, sachant quelle discussion occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui 

 

Peut-être que le " à côté" est important. Il ne le met pas au milieu du groupe de disciples, mais à côté de lui, et il y a "le grand Jésus" et ce petit enfant qui peut symboliser cet autre aspect de Jésus, il est devenu le tout petit qui est en totale dépendance du Père. Mais lui, il n'est pas, il se fait, ce qui est différent et c'est peut-être cela qu'il nous faut apprendre un jour après l'autre.

 

48 et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre vous tous, c’est celui-là qui est grand. » 

 

Il y a plusieurs choses, là. Accueillir les petits, les fragiles, les qui puent, c'est accueillir non seulement Jésus qui est dans ceux là, mais aussi le Père, c'est entrer dans le mystère trinitaire. Ne pas mépriser ces petits, et se souvenir qu'il faut se faire petit, le plus petit. Et que c'est parfois difficile.

 

49 Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec nous. »

50 Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui n’est pas contre vous est pour vous. »

 

Là c'est semblable à hier, sauf la finale, comme si Jésus sortait du groupe et donne des consignes pour le après. Nul ne peut chasser des démons en mon nom, s'il ne m'a pas reconnu et il ne peut pas vous faire de mal. 

 

 

MARDI 28 SEPTEMBRE. Lc 9, 51-55

 

Commentaire: St Bonaventure.

 

« Il prit avec courage la route de Jérusalem »

Le Christ est le chemin et la porte (Jn 14,6; 10,7), l'échelle et le véhicule (...), « le mystère caché depuis le commencement » (Mt 13,35). 

Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui (cf Mc 14,14), c'est-à-dire se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix (cf Ex 14,16). (...) 

En cette traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17), que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne désire sinon celui qui est enflammé par l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. C'est pour cela que l'apôtre Paul dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit Saint (1Co 2,10). Si tu recherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir (...), l'obscurité et non la clarté, non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont « la fournaise est à Jérusalem » (Is 31,9). C'est le Christ qui l'a allumé dans la ferveur brûlante de sa Passion. (...) 

Celui qui aime cette mort de la croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de vérité : « L'homme ne peut me voir s'il ne cesse de vivre » (Ex 33,20). 

Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec Jésus crucifié « de ce monde au Père » (Jn 13,1). Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : « Cela nous suffit » (Jn 14,8) ; écoutons avec Paul : « Ma grâce te suffit » (2Co 12,9) ; exultons en disant avec David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c'est Dieu pour toujours » (Ps 72,26).

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51 Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem. 

 

Si on se base sur cet évangile, ou peut penser qu'il y a plusieurs routes pour aller à Jérusalem, en fonction de l'endroit où on se trouve en Galilée. Parce que si l'on suppose que l'arrivée à Jérusalem se fait par Jéricho, il faut attendre la fin du chapitre 18 pour que cela arrive. Et entre temps, il s'en passe des choses, il y en a des enseignements. 

 

Là c'est la fin du chapitre 9, qui est le chapitre pivot et qui a vu la transfiguration et les annonces du futur, futur pas trop réjouissant. 

Pour moi, il y a deux images dans ce verset, une référence à Elie, mais peut-être plus à Hénok, et surtout au serviteur du livre d'Isaïe qui rend son visage dur comme la pierre. Autrefois, on disait avec courage, avec résolution. "Il dressa son visage(ses faces) résolument". Mais là, il se passe quelque chose. Jésus se prépare à ce qui va advenir et il faut du courage pour cela. Ne pas revenir en arrière.

 

52 Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. 

53 Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. 

 

On trouve là un refus. Tu vas à -Jérusalem, alors on ne veut pas de toi, tu n'es pas des nôtres. Racisme? Et que veut dire préparer sa venue? On a eu l'envoi des 12, est ce qu'ils ont chassé des démons, guéris des malades et annoncé la bonne nouvelle ou est -ce qu'ils viennent juste quémander k-l'hospitalité. En général ce sont les juifs qui méprisent les samaritains, là, c'est l'inverse. Et le motif semble futile. Enfin c'est avec des motifs futiles que des querelles se provoquent dans les familles. 

 

54 Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » 

55 Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.

56 Puis ils partirent pour un autre village 

 

Ceux-là, réagissent mal Ils ont entendu la réponse des messagers, des ambassadeurs et ils se mettent en colère. Enfin si Jésus comme Elie doit être enlevé sur un char de feu, pourquoi puisqu'ils ont reçu plein de pouvoirs, ne pas être comme Dieu, envoyer le feu du ciel. Sauf que Jésus, ce n'est pas du tout ce pouvoir-là, qu'il a donné aux apôtres. Il a donné un pouvoir de restauration pas de destruction, et c'est normal qu'il râle. En plus il doit être triste.

Mais, cela n'arrête pas Jésus. C'est un peu comme s'il y avait une première tentative pour aller à Jérusalem, si on admet que le chapitre 10 qui se termine par Marthe et Marie, se passe à Béthanie. Mais c'est une idée comme ça. Et il y a les fêtes. 

 

 

MERCREDI 29 SEPTEMBRE. St Michel. Jn 1, 47-50

 

 

On est près du Jourdain, là où Jean baptise. André et un autre ont suivi Jésus et ont vu où il demeurait. Puis André va chercher Simon son frère. Puis Jésus appelle Philippe: c'est un appel net, sans fioriture/ suis moi. Et c'est Philippe qui lui, va comme André à la pêche, en allant chercher Nathanaël, qui donc comme lui, Simon et André sont du même village, Bethasïde. Mais Nathanaël quand il entend que Jésus vient de Nazareth, se dit que ce n'est pas possible et c'est là où Philippe a une excellente idée, il lui demande de juger par lui-même, de ne pas se fixer aux traditions qui ne reposent sur les écritures, mais qui ne disent pas tout. Jésus est bien de Nazareth, mais d'après les synoptiques, il est bien de la maison de David et serait né à Bethléem. Et là, c'est la rencontre qui va faire de Nathanaël le quatrième appelé. 

 

 

47 En ce temps-là, lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui, il déclara à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » 

 

Quand j'entends cette phrase je pense aux entretiens du Père Mercier qui parle d'un des petits prophètes, en disant que son patronyme, c'est fils de vérité. Et c'est un peu comme si Jésus disait à Nathanaël, tu es quelqu'un de vrai, et j'ai besoin de personnes comme toi. Pas de ruse, c'est aussi que le malin n'a pas de prise sur lui, et que ses choix sont de vrais choix.

 

48 Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » 

49 Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » 

 

La réponse de Nathanaël, montre qu'il n'est pas ravi. C'est un peu: " non mais, pour qui te prends-tu toi?". Et là Jésus, le scotche: "je t'ai vu". Or qui peut voir, sauf Dieu. Et Nathanaël qui connait les écritures, comprends que celui qui parle n'est pas le type qu'il voit, celui qui est de Nazareth, mais bien plus.

 

50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » 

51 Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

 

Là, on a quelque chose qui s'adresse d'abord à Philippe, tu es convaincu parce que j'ai ce don, et finalement tu vois, il ne te faut pas grand-chose, mais ensuite cela s'adresse aux autres (et à nous, et c'est une réponse à un texte d'Isaïe: "et si tu déchirais les cieux", car oui, Jésus a déchiré les cieux, il est descendu sur la terre, notre terre, et comme dans le songe de Jacob, il est en présence des anges, mais cela ne sera vu que bien plus tard. Mais l'image en soi est curieuse, et cela donne une représentation presque cosmologique de Jésus. Comment peut-on monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme? Mais Jésus prend aussi sa stature de fils de l'Humain. Vrai homme, Vrai Dieu. C'est presque comme si par son corps, que là, je ne vois pas vertical, mais horizontal, remplissant tout l'espace, avec au-dessus de lui, le Divin, le monde du Père et en dessous, notre monde, notre monde qui par lui lui, qui est la porte peut entrer dans le monde d'en Haut. 

 

Si c'est "sur le Fils de l'homme", l'image est différente. Jésus est l'échelle, qui permet au ciel de venir sur terre et peut-être à la terre de venir au ciel.



JEUDI 30 SEPTEMBRE. Lc 10, 1-12

 

Cet évangile restera pour moi, l'évangile de l'envoi en mission des "missionnaires" du centre Richelieu. Il ya donc pas mal d'affectif, mais aussi une très belle homélie qui s'était centrée sur la paix. S'abord prier le Père pour qu'il envoie des ouvriers, et ensuite dire " Paix à cette maison". Ce serait peut-être quelque chose à faire, chaque fois que j'entre dans une maison qui n'est pas la mienne.

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

Il y a vraiment un plan de route. Je me disais ce matin que si on part du tournant qui se passe du côté de Césarée de Philippe, donc au nord, effectivement pour aller à jérusalem au Sud, le chemin est long. Et donc Jésus, qui sait aussi que son temps est compté, doit faire entendre le message et préparer les cœurs. Alors c'est comme s'il envoyait évangéliser beaucoup plus large. 

 

En fait,  je n'avais pas été sensible au fait qu'il y a plusieurs possibles. Annoncer dans les maisons, annoncer dans les villes.

 

3 Allez ! 

Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

 

            Là c'est ce qui se passe quand on est accueilli dans une maison.

5 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

 J'aime le "allez", comme si Jésus leur donnait une petite tape, comme le fait une maman au moment où son enfant est sur le point de se lâcher pour marcher, et qu'il leur fait comprendre qu'ils sont prêts. Certes ce n'est pas facile, ils sont comme des brebis au milieu des loups, ils partent le pied léger, sans rien et rien ne doit les détourner de leur mission. Et leur mission c'est d'abord de donner la Paix, cette Paix qui vient de Lui. Cette Paix qu'il nous donne et qu'il faut transmettre; si ça ne marche pas, tant pis, la Paix, un peu comme une colombe vient se reposer sur l'épaule de celui qui a donné la Paix, mais qui ne l'a pas perdue pour autant. 

 

Ensuite, c’est se faire dépendant, (peut-être comme Jésus qui accepte l'hospitalité de celui qui la lui donne), accepter de vivre comme les hôtes.

 

E,         Là, c'est la ville, et c'est plus public. 

 

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » 

 

On se présente donc comme envoyé et on est accepté, on commence par faire du bien en guérissant les malades et on a une parole: le règne de Dieu s'est approché.

 

 

10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : 

11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” 

12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »

 

Là, c'est l'autre cas de figure, mais il y a quelque chose de public. Le péché en quelque sorte est proclamé. Vous avez laissé passer la chance d'être sauvés, d'être guéris. Et donc le geste de l'inhospitalité, comme le disait un commentaire de RCF: ne rien avoir en commun, rendre la poussière dont l'homme a été tiré, mais laisser quand même une chance (un peu comme à Ninive et Jonas),  attention au jour du jugement votre sort sera pire que celui de Sodome. 

 

 

VENDREDI 1° OCTOBRE Lc 10, 13-15

 

J'ai relu le livre de Baruc. Intéressant. Envoyer ce que Jérémie semble avoir sauvé au moment de l'invasion de Jérusalem pour demander à ceux qui y sont revenus d'offrir un sacrifice  pour demander la protection, mais aussi la reconnaissance de péché des pères et le sien propre, mais rappeler à Dieu que les morts ne peuvent le louer, mais les vivants si et que les vivants ont besoin de Lui..

 

Quant à l'évangile, il suit la lecture d'hier. Mais cela élargit ce qui se passe quand le message n'est pas entendu, surtout quand il ne provoque aucune conversion, aucun changement. 

13 En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre. 

14 D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement.  

15 Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non ! Jusqu’au séjour des morts tu descendras

Bethsaïde, c'est la ville de Pierre, de Philippe. Corazine, on ne connaît pas. Il me semble que certains prophètes, Isaïe sont loin d'être tendres avec ces deux villes, qui sont des villes riches qui ont certainement attaqué Israël à un moment donné. Capharnaüm, bon.. 

 

16 Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »

 

C'est la phrase qui s'est aussitôt associée quand j'ai lu ce verset. Et c'est ce que Jésus va faire comprendre à Saul sur la route de Damas. Ceux que tu persécutes, c'est Moi ('et donc mon Père qui tu dis vouloir servir et honorer. Et là, tu t'es complétement trompé de cible, tu t'es fourvoyé). Mais moi,  j'ai besoin d'hommes comme toi, et tu vas me servir désormais.

 

Puis s'est associée la phrase: "Celui qui accueille en mon nom un de ces petits, c'est moi qu'il accueille et il accueille celui qui m'a envoyé".

 

C'est le lien Père/Fils qui est ici fondamental. Et qui devrait plus me mouvoir.

 

 

SAMEDI 2 OCTOBRE. ANGES GARDIENS. Mt18, 1-5,10

 

Peut-être que ce que j'ai envie de retenir c'est la capacité d'émerveillement d'un enfant et de retrouver ou de cultiver cela. Hier, j'étais comme émerveillée par la relation entre jésus et son Père et par la personne qui s'est sentie poussée de venir à la messe à la paroisse, parce que c'était Thérèse de Lisieux, la sainte qu'elle prie avant Marie et Joseph, et le fait que le Père Félix, raconte quelques éléments de la vie de la "petite" Thérèse a été comme un signe pour cette dame. Là je m'émerveille. 

 

1 À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » 

2 Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux

3 et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 

4 Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. 

5 Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. 

 

Dans Luc (enfin je crois) Jésus met l'enfant à côté de lui, là il le place au milieu, eux les hommes, les grands qui sont avec ce petit au milieu d'eux. Et comment changer (renaître d'en haut) pour devenir comme un enfant? Accepter et se réjouir de la dépendance, oser essayer, oser explorer,  ne pas rester figé dans son savoir, dans la peur du lendemain. Mais ce n'est pas toujours facile. 

 

10 Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

 

Si je me souviens bien de ce que j'ai lu sur les anges, il y aurait deux sortes d'anges, ceux qui voient la face de Dieu et les autres et les premiers ont quand même un vrai privilège. Voir la face de Dieu, ce que l'homme ne peut pas faire. Alors nous en avons de la chance d'avoir ces anges, mais qu'est ce que c'est difficile de penser à eux et de les prier.

 

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