samedi 1 janvier 2022

SEMAINE DU 26 DÉCEMBRE AU 1°JANVIER. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 26 DÉCEMBRE: SAINTE FAMILLE. Lc 2, 41-52

 

En première lecture, il y avait le livre de Samuel. Cet enfant donné par Dieu, cet enfant qui efface la honte de Anne la stérile, il est donné à son tour en cadeau à celui qui a permis cela. Est-ce qu'au cours de ce premier pèlerinage, pas le moindre, la Pâque, Marie et Joseph auraient pu trouver un maître pour enseigner Jésus et le laisser vivre dans la ville Sainte? Pourquoi pas. Mais c'est la première fois que je me pose la question. Quand au jeune Samuel, s'il a été sevré à 3 ans, se retrouver du jour au lendemain dans une famille inconnue, dans un lieu inconnu, et bien j'ai du mal à ne pas penser que ce fut un sacré traumatisme. Pauvre petit bonhomme. Est-ce que Dieu voulait cela? Mais c'est ce qui est advenu. Et Samuel (Dieu exauce) et devenu le dernier juge, un grand prophète et celui qui choisi Saul et David. 

 

41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. 

42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.

 

Il y a là, une soumission importante aux demandes de Seigneur dans le livre de l'Exode. Et maintenant que Jésus à 12 ans, il peut participer à cette démarche. On peut imaginer qu'il a du ouvrir tout grand ses yeux. Certes il est déjà venu dans le Temple, mais il n'avait que quelques semaines. Et là, il y a si l'on peut dire la famille autour de lui, mais aussi toute la parenté, puisque l'agneau quand on n'est pas assez nombreux, on le mange avec une autre famille.  

 

43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. 

44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. 

45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. 

 

C'est là que les choses de gâtent. Il est temps de rentrer, seulement Lui, il est attiré par cette maison qui est le lieu où réside (en principe ) la gloire du Très Haut, mais il y a bien le Saint des Saint. Et ça a dû être la panique quand même chez les parents; i Jésus n'a rien dit à personne. Et s'il lui était arrivé malheur. Des brigands et des voleurs, ça existe. Et il est si beau ce "petit".

 

46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, 

47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. 

 

Manifestement il a trouvé chez qui dormir. Et il est là, dans la cour, et peut-être qu'il se cherche un maître, un rabbi, quelqu'un qui en sait plus que Marie et Joseph. Il est tellement à son aise, que surement certains aimeraient bien l'avoir comme élève, puis comme disciple. 

 

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » 

 

Et la phrase prononcée par Marie. Pendant la messe, je pensais à tous ces jeunes dans les films où quand celui qui n'est pas le père biologique pose une question, il lui est vertement répondu que ce n'est pas son problème, qu'il n'a pas à se mêler de ça. Et le fait que Marie prenne la parole c'est important. Et elle, elle centre bien sur Joseph. Ouvre les yeux mon fils, imagine ou regarde ce que nous avons vécu par ta faute. Plus tard, beaucoup plus tard, il y aura à nouveau un laps de trois où beaucoup (et la même Marie) souffriront beaucoup de l'absence du MaÎtre.

 

49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » 

 

A mon avis, c'est une réponse autant pour sa famille que pour les Rabbis qui l'entourent. Et qui ont dû être surpris. Ils viennent de voir Joseph, le père de Jésus et voilà que ce gamin intelligent certes, mais un gamin quand même, dit qu'il doit être chez son Père. De qui parle-t-il?

 

50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. 

 

Peut-être que le "ils " est plus large que Marie et Joseph; que le "ils" englobe les auditeurs.

 

51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. 

 

Puis, pas de résistance, il ne s'accroche pas au Temple, d'ailleurs désormais il y montera souvent puisqu'il a l'âge. Il 

 

52Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.

 

Et au final on a une phrase qui évoque un peu ce qui s'est passé pour le cousin Jean. Lui, il grandit d'abord en sagesse (nouveau Salomon), en taille (il est bien un homme) et en grâce (par sa manière d'être, il est déjà juste enfin je suppose), devant Dieu et devant les hommes. Et c'est la fin du chapitre 2. La vie publique va pouvoir commencer.

 

 

LUNDI 27 DÉCEMBRE. ST JEAN.  Jn 20, 2-8

 

2 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » 

 

La pauvre, il n'y a rien de pire que de ne pas pouvoir honorer un corps qui est délaissé par son âme. 

 

3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 

 

4 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 

5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. 

6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, 

7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. 

 

8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

 

Jésus dira un peu plus tard à Thomas, parce que tu as vu, tu as cru. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. Pierre et Jean voient la même chose, mais ce qui se passe en eux me semble différent. 


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Thomas raconte.

 

 

Encore une nuit où nous avions fort mal dormi. Les évènements défilaient en boucle devant nos yeux, et il y avait cette question lancinante allait-il revenir à la vie, lui que j'avais vu mourir sur la croix, lui dont le côté avait été percé par la lance d'un soldat romain (je l'aurais bien tué celui-là si j'avais pu) ce côté dont était sorti du sang et de l'eau. Et puis au petit matin, voilà que Marie de Magdala, arrive, presque échevelée, dans tous ses états, pour nous dire que le corps a été enlevé, et qu'elle et les autres qui étaient venues avec elle pour embaumer le corps, ne savent pas quoi faire.

 

Nous nous sommes habillés en grande hâte et nous sommes partis eu pas de course vers le jardin , vers la grotte où le corps avait été déposé. Comme je suis un peu plus jeune que Pierre, je suis arrivé le premier. Mais je ne suis pas entré. J'ai vu de l'entrée que les linges étaient posés sur la pierre qui avait accueilli son corps. Pierre est arrivé, un peu essoufflé. Il a repris sa respiration, il est entré, il est sorti. Il n'a rien dit, ni à Marie, ni à moi. Plus tard il me dira que ce silence de mort lui a fait peur, et que de voir les linges à plat, et pas de corps, cela l'avait effrayé, et qu'il était en plein désarroi. Il se souvenait bien, qu'un jour, avoir changé d'aspect devant lu, et les fils de Zébédé, Jésus avait annoncé qu'il devait souffrir être mis à mort et ressusciter le troisième jour et qu'il ne fallait pas en parler. Mais là il ne savait plus que penser, que croire. 

 

Je suis entré à mon tour, il n'y avait que la lumière du jour pour éclairer la dalle sur laquelle le corps avait reposé. Mais de corps il n'y en avait pas. Il y avait par contre les linges qui avaient enveloppé le corps, bien pliés, et le suaire qui avait enveloppé son visage posé là où sa tête avait reposé. Des linges bien pliés, cela montrait bien que ce n'était pas un voleur ou un pilleur de tombe qui était passé par là, parce qu'un voleur serait parti en laissant tout dans le désordre. Non cela voulait dire autre chose. 

 

Et dans ce silence, dans cette semi obscurité, j'ai compris que ce qu'il nous avait dit s'était réalisé, que c'était vrai. Lui la vie, il était vivant, il était le vivant, lui la lumière qui lui dans les ténèbres, les ténèbres n'avaient pu avoir raison de lui, elles n'avaient pu le retenir, Lui l'Amour, il était celui qui est. Une grande paix m'a envahi. Certes il n'était pas là, il n'était plus là, mais celui que j'aimais plus que tout, était en vie et il allait surement se montrer quand il le voudrait, car il nous l'avait promis juste avant d'être arrêté. 

 

Nous avons rejoint les autres et nous avons commencé l'attente. 


 

MARDI 28 DÉCEMBRE. Sts Innocents. Mt 2, 13-18

 

Je n'ai pas de mal avec ce texte, mais c'est la notion de martyr que je ne comprends toujours pas. On nous dit qu'ils ont rendu témoignage à Jésus (par anticipation) qu'ils seraient peut-être le prototype de ceux qui plus tard donneront leur vie pour Jésus, mais les martyrs subissent certes une persécution, mais ils ont un projet, ils veulent cette mort pour rendre témoignage. Là je doute fort que ce fut le cas. Il y a la folie d'Hérode qui une fois de plus tue ceux qui peuvent menacer son pouvoir. Il y a la peur comme il y a eu en Egypte la peur que ce peuple étranger ne devienne trop fort, s'allie avec d'autres et renverse le pouvoir établi. Mais dit-on que les enfants jetés dans le Nil sont des martyrs, des héros? Je ne le crois pas. Ils permettent quelque part à servir le plan de Dieu, puisque Moïse sera sauvé et élevé par les égyptiens et deviendra le grand prophète. 

 

Peut-être qu'il faut voir cet arrière-plan de la mort des enfants de Bethléem comme un moyen pour Matthieu de faire de Jésus un nouveau Moïse, puisqu'il a été appelé de l'Egypte. Mais bon, pas très satisfaisant. 

 

Peut-être que c'est plus facile de se centrer sur l'obéissance de Joseph , qui en pleine nuit, s'en va avec don fils et sa femme. 

 

13 Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ;prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » 

 

Lève-toi. Et il se lève. Et c'est un départ un peu en catastrophe. Il s'agit de fuir. Cela fait un peu penser à Elie, après la mort des prophètes de Baal, qui doit fuir pour sauver sa tête. Alors là, aussi Jésus et Elie. C'est beau ces verbes qui se suivent: lève-toi, prends, fuis, reste.

 

14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 

15 où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : ‘D’Égypte, j’ai appelé mon fils.’

 

Il y a ce verbe "il se retira" qui pour moi évoque la mer qui se retire, comme la mer s'est un jour retirée en Égypte pour permettre le passage des hébreux en fuite.

 

16 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. 

17 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : 

18 ‘Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus.’

 

Et là, on passe à autre chose, le non-retour des mages qui devaient donner à Hérode des renseignements sur cet enfant. On peut penser qu'il est au bout son attente, qu'il n'en peut plus d'attendre, alors il comprend qu'ils ne viendront pas, et là, peut-être qu'il y a à la fois la colère de ne pas avoir été obéi, et la peur que cet enfant devenu adulte prenne son trône. On a bien vu des enfants de 8 ans être proclamés rois. Alors comme il ne connaît pas le lieu où réside cet enfant, et bien il agit de manière raisonnée pour un roi. Pas de quartier, tous les enfants de moins de deux ans seront mis à mort. En fait c'est quand même plus large que le bourg, c'est Bethléem et toute sa région. Ratisser large, car effectivement cette famille a très bien pu trouver un logement en dehors de la ville. 

 

Il me semble que Bethléem c'est aussi la ville où a été enterrée Rachel après la naissance de Benjamin. C'est une ville où l'on pleure, même si c'est la ville d'origine du Messie.

 

Alors oui, penser à tous ces petits enfants violentés par ceux qui ont de l'argent et qui sont les plus forts et qui vivent des mises à mort . Et admirer Joseph.  Consoler les mères, c'est autre chose. Mais on en voit des mères, dont les fils sont aussi arrachés par le pouvoir (je pense à l'Argentine, mais aussi à la Chine). Alors oui, on peut élargir la prière.

 

 

MERCREDI 29 DÉCEMBRE. Lc 2, 22-35


22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 

23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ 

24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ 

 

Il m'a toujours semblé qu'il y avait un doux mélange entre le rachat du nouveau-né qui du coup est présenté au Seigneur et la purification de la mère; que l'on va re-célébrer le 2 février. Il me semble que le couple de tourterelles c'est le rachat de l'enfant.

 

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. 

26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. 

27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, 

 

Si on ne comprend pas que L'esprit est sur lui, on est un peu bouché. Mais ce qui est dit là, c'est que Dieu tient ses promesses, et qu'il y a parfois des motions de l'Esprit qu'il faut suivre sans se poser de questions.

 

28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :

 

Là, ce matin c'est la phrase clé pour. Moi, "il reçut l'enfant des ses bras", parce que nous aussi nous recevons non pas l'enfant mais Jésus met son corps entre nos mains. J'aimerai voir dans cette action, le geste de l'homme qui présente ce petit enfant au Seigneur, et qui a certes dit des paroles rituelles, mais qui en ajoute d'autres, parce que cet homme qui tient cet enfant entre ses mains, est comme Elisabeth devenu prophète. 

 

29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. 

30 Car mes yeux ont vu le salut 

31 que tu préparais à la face des peuples :

32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » 

 

Il n'y a pas comme dans les différents chants présentés par Luc, une reconnaissance du très Haut (mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu moi Sauveur, Beni sois tu (Zacharie), non c'est un chant de reconnaissance, mais autre. Avec des attributs donnés à cet enfant, parfaitement semblable à tout nouveau-né. Il est le Salut préparé non plus pour Israël, mais pour les peuples, il est la Consolation du peuple qui va rendre sa gloire au peuple lui-même, mais surtout il sera la lumière des nations. Ce sera dont beaucoup beaucoup plus large qu'un simple messie.

 

33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. 

 

Les parents savent que l'enfant est le fils du Très Haut, qu'il aura le trône de David son Père, qu'il règnera, mais là c'est de l'universel qui est annoncé. Et c'est le roi-messie pour toute la terre.

 

34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 

35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »


Pas facile cette finale qui s'adresse à Marie, mais qui montre aussi la place des femmes dans l'évangile de Luc. Il y a un destin prophétique, signe de contradiction (je ne suis pas venu pour faire régner la paix, pour allumer un feu et comme je voudrais qu'il brûle dira Jésus). Signe de contradiction. Ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, et ceux qui sont contre, sembleront gagner et ce jour là, le cœur de la maman, sera transpercé par un glaive de douleur. Annonce de la passion. 

 

Une jolie phrase de la lecture de St Bernard; nous avons reçu un magnifique couffin rempli de dons, mais ces dons se déverseront sur nous au moment de la passion 

 


Voici que la paix n’est plus promise mais envoyée, non plus remise à plus tard mais donnée, non plus prophétisée mais proposée. C’est comme un couffin plein de sa miséricorde que Dieu le Père a envoyé sur la terre ; oui, dis-je, un couffin que la Passion devra déchirer pour laisser se répandre ce qu’il contient : notre paix ; un couffin, peut-être petit, mais rempli. Un petit enfant nous a été donné, mais en lui habite toute la plénitude de la divinité

 

 

JEUDI 30 DÉCEMBRE: Lc 2, 36-40

 

36 En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, 

37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. 

 

Portrait de cette femme. Pas de loi du lévirat pour elle. Etait-elle stérile? Mais ce qui me frappe avec le texte d'hier, c'est que l'attente du messie est très importante. Peut-être que je joug romain est devenu insupportable, les rois n'ayant aucun pouvoir, sauf de pressurer le peuple. L'esprit a promis que Syméon ne verrait pas la mort avant d'avoir contemplé le Messie, et peut-être qu'il s'attendait à tout, sauf à un enfant. Anne on ne sait pas, mais d'après ce qu'on dit, le jeûne était lié à la demande du Sauveur; comme des gens priaient pour que le mur de Berlin s'effondre.

 

38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 

 

Le "survenant", laisse à penser qu'elle entend le cantique de Syméon et ce que ce dernier dit de lui. Et que cela fait écho en son cœur, et que, elle aussi, est capable de voir un au-dela de ce petit enfant. Et Si Syméon attend la consolation, elle, elle attend la délivrance (comme une femme qui ayant expulsé le placenta est délivrée). Délivrance de quoi. 

 

39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. 

40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

Fin du chapitre 2. La vraie vie va pouvoir commencer. 



VENDREDI 31 DÉCEMBRE. Jn 1, 1-18

 

C'était le texte du jour de Noël. J'écouterai te lirai les commentaires des uns et des autres..

 

1 Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. 

2 Il était au commencement auprès de Dieu. 

3 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.

 

 4 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 

5 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. 

 

6 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 

7 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 

8 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 

 

9 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 

10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 

11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 

13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. 

 

14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 

 

15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » 

 

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; 

17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 

18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître

 

 

SAMEDI 1° JANVIER 2022. Lc 2, 16-21

 

Pas facile de raccorder les morceaux. Alors je remets les versets 15 et 16, tels qu'on peut les lire. 

 

15 Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »

 

16 Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.

 

On peut donc se souvenir que les bergers qui gardaient les troupeaux, sont quelque part conviés à venir voir et adorer celui qui sera le berger d'Israël, le même métier que le leur. Alors eux sont peut-être capables d'entendre. 

 

16 En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.

 

L'ange leur avait donné un signe; un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. S'ils sont en dehors de la ville, c'est intéressant car ils laissent leurs troupeaux, et ils partent à la recherche de ce petit, mais ils ne savent pas où il est. On dit juste "mangeoire". Pas si simple à trouver et en plus, les bergers n'ont pas bonne réputation. Ils quittent leurs troupeaux et ils viennent dans la ville, alors craignez braves gens. Mais les braves gens n'ont rien à craindre.  Ils cherchent et ils trouvent.

 

17 Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. 

18 Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. 

 

 

Là, c'est assez étonnant. Ils cherchent, ils trouvent, ils voient et ils racontent. 

Mais que racontent-ils et à qui le racontent-ils? Curieusement j'avais pensé aux habitants de Bethléem, Je pense d'abord à Marie et à Joseph, mais peut-être aussi aux gens de Bethléem, mais ça ce n'est pas sur. Ils racontent comment ils ont été enveloppés dans la lumière de la Gloire de Dieu, eux les bergers, les mal-aimés. 

 

19 Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. 

 

Et là, un petit coup de projecteur sur Marie, qui déjà fait de son cœur, une sorte de livre, un lieu de mémoire, qui lui permet de retenir cette merveille: non pas un ange, mais des anges qui ont chanté et se sont réjouis de la naissance de son bébé, de ce bébé donné par l'Esprit  et qui est né d'elle.  (voir lecture du l'office du jour)." Gabriel le lui avait annoncé en termes soigneusement choisis. Il n'a pas dit, de façon banale : « Celui qui va naître en toi » pour ne pas faire croire que ce serait un corps extérieur introduit du dehors ; il a dit : Celui qui va naître de toi, pour inviter à croire que celui qui allait naître sortirait d'elle"

 

20 Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. 

 

 Là, il y a le "entendre et voir" dans cet ordre pour les verbes. Ils repartent, ils glorifient et louent Dieu, d'avoir entendu et vu. Mais le entendre précède le voir, et renvoie à la foi.

 

21 Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.


Et voilà que le nom est donné.  Quand l'ange parle à Marie, il lui dit "tu lui donneras le nom de Jésus" et là, ce n'est pas elle qui nomme du moins directement. Il y a aussi la soumission totale. C'est le nom choisi par le très-haut pour son aimé, et c'est l'Ange qui a transmis. Mais avec le nom il y a plus: une annonce du règne un annonce du Père, une promesse: le trône de David.  

 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

 

 

Et voilà que le nom est donné au cours du rituel normal.


 Intéressant le commentaire sur RCF. 

" Jésus, Yeshoua, Yehoshoua, tel est le nom que tu reçois, ô petit enfant, en ce huitième jour de ta vie. Tu rentres dans l’alliance de la circoncision, ordonnée à Abraham, et te voici porteur du nom de celui qui assista Moïse au long de l’Exode, et qui fit entrer le peuple dans la Terre promise. Quel programme : cheminer avec la Loi, et passer le Jourdain avec le peuple, pour que s’accomplissent les promesses !

On dit souvent que ton nom, Jésus, se traduit par « le Seigneur sauve ». Si on veut être plus précis, il vaudrait mieux dire « le Seigneur est mon cri de victoire ». En effet le mot hébreu shoua a le sens de « cri ». On le rencontre aussi dans d’autres noms propres, comme Eli-shoua ou Malki-shoua, et même, d’après le livre des Chroniques celui de la mère de Salomon, Bat-Shoua, elle que le livre des Rois appelle Batsheva."

Importance du nom. Importance du nom reçu, du nom porté. Donner vie à son nom. 

 

 

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