vendredi 14 janvier 2022

SEMAINE DU 9 AU 15 JANVIER. ÉVANGILES

 

 

DIMANCHE 9 JANVIER. BAPTÊME .Lc 3, 15-16.21-22

 

15 En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. 

16 Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans feu?

 

21 Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priaitle ciel s’ouvrit

22 L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

 

Toujours compliqués récits, car chaque évangéliste le raconte à sa manière. Là il y a d'abord un questionnement autour de Jean (et la réponse est donnée dans l'évangile Jean: il n'était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière, et le texte d'hier: je suis l'ami de l'époux et ma joie est parfaite. Par ailleurs Jean présente Jésus comme l'agneau qui porte le ou les péchés du monde, alors dans cette optique là, le baptême se comprend. Il représente l'humanité qui suit un chemin, d'abord ce baptême puis l'autre, mort et résurrection avec le don de l'esprit répandu sur toute l'humanité.

 

Chez Marc, Jean proclame un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Et il dit qu'il annonce un qui est plus grand que lui et dont il n'est pas digne de délier la courroie de la sandale. Si on prend le texte bible, c'est un peu différent, à cause du "il".C'est pour Jésus seul que ça se passe. 

 

09 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, 09 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.

11 Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

 

On peut dire aussi, que comme avec le lépreux qui est purifié par le contact de la main de Jésus, le fleuve, ce fleuve considéré comme saint, parce qu'il a su autrefois guéri la lèpre de Naaman le général syrien, est devenu comme lavé, de tout le poids des péchés déposés en lui. Il a une autre dimension. Grâce à Jésus, il devient fleuve de vie, car sanctifié par son corps, mais aussi par l'Esprit qui est en lui.

 

Je pense aussi que le baptême de n'est pas juste recevoir un peu d'eau sur la tête, c'est comme le fit Naaman, être plongé dans les eaux, plongé complètement. Pas seulement les pieds, mais aussi la tête, dira Pierre, un soir. 

 

Et Jésus a vécu cette immersion. Et curieusement il ne se passe rien à ce moment là. Et c'est dans un deuxième temps, alors que Jésus prie, quand il est dans cette relation tellement intime que personne ne peut la rompre, que quelque chose se manifeste, prend corps. Qui voit cela, on ne le sait pas. On sait juste par l'évangéliste Jean que c'était prévu, que ce serait un signe donné à lui, Jean, pour reconnaître celui qui vient.

 

Il est question alors du ciel qui s'ouvre et c'est la réponse à une demande du prophète Isaïe, si tu déchirais les cieux. Oui les cieux s'ouvrent, se déchirent, ils ne sont plus fermés et cet esprit que le prophète Joël avant annoncé, se pose sur l'homme en prière, sur l'homme entièrement saisi par Dieu, et prend la forme de la colombe, colombe qui annonce que la terre est habitable, colombe aussi qui scelle le don de Jésus par ses parents à son Père, et au final la voix, qui qui est entendue, mais qui n'est pas un coup de tonnerre, une phrase d'accueil, d'engendrement, de don. Tu es mon fils bien-aimé (comme l'a été et le sera Jérusalem, comme le sera le fils prodigue, comme le sera désormais l'humanité réconciliée avec le divin), et ce fils qui est comme sa mère le fut jadis le réceptacle de la joie (la faveur),  de ce qui habite le père.

 

Que faire d'autre en dehors de contempler ce qui nous est rapporter là. Cette colombe qui se pose sur le Fils, qui est signe d'amour et de Paix, mais surtout qui repose sur lui, qui montre la présence de cet amour, de cette joie, de cette paix, qui nous est donnée en Lui, et qui fait de nous des enfants. 

 

Loué sois tu Père du Ciel, d'ouvrir ton ciel, de nous envoyer ton aimé, pour nous montrer tes dons, mais aussi d'ouvrir le cœur, pour qu'avec ton fils, plongés dans l'eau, nous soyons régénérés. 

 

 

LUNDI 10 JANVIER. Mc 1, 14-20.

 

14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; 

15 il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » 

 

Les temps sont accomplis. Oui c'est le temps nouveau qui commence. On doit trouver aussi cela chez Isaïe, c'est le temps du nouveau, du renouveau, mais il faut ouvrir les yeux du cœur. Le règne de Dieu est tout proche (mais pas encore là), juste tout proche, et changer pour ne plus avoir la nuque trop raide, et croire en la bonne nouvelle, Dieu a envoyé son fils, Dieu est descendu pour de vrai sur la terre;

 

16 Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.

17 Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » 18Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

 

Il vit et il parle; il appelle; et ils suivent en laissant leurs filets. Important que pour Marc ce soit les filets; pas la barque. Et une promesse, mais comment pêcher des hommes??? 

 

19 Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. 

20 Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

 

Même chose du côté de Jésus, il voit, il appelle, ils entendent ils laissent leur père et les ouvriers, ils quittent, ils se démarquent et ils vont à la suite.

 

Je ne peux qu'admirer ces hommes qui laissent.

 

 

MARDI 11 JANVIER. Mc 1, 21-28

 

Avoir autorité. Par la manière d'enseigner, par la manière de parler, par la force de la parole sur le malin.

 

21 Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

 

On a l'impression que ça ne traîne pas. Il entre là, et dès que l'occasion se présente il enseigne.

 

22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. 

 

Un beau coup de patte aux scribes, qui commentent, qui font des liens, mais qui finalement n'enseignent pas, ne répandent pas la parole, voire la gardent pour eux. Avoir autorité

 

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : 

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » 

 

Sur RCF, le commentaire insiste sur la confusion entre le nous et le je. Mais je n'en suis pas si sure. Il accuse (cet esprit impur), Jésus de venir perdre du "nous" et cela s'adresser aussi à l'assemblée qui est là, comme si Jésus donnait un enseignement fallacieux qui allait perdre les auditeurs. Il sème le doute dans l'assemblée et en cela il est bien le mauvais. Il peut aussi y avoir la peur d'être délogé du corps de l'homme, donc là, la perte concerne l'esprit du mal, s'il n'est plus là, il sera un esprit errant, il sera perdu. Veut-il inspirer de la pitié à Jésus, du style, toi qui est bon, tu ne peux pas nous faire ça. Je ne sais pas. Mais il y a ensuite l'affirmation sauf que cette affirmation qui est de l'ordre du savoir, ne change rien pour lui. Il sait que, mais il ne reconnaît pas que pour lui, Jésus est le Saint de Dieu;

 

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » 

 

Et là, l'action autoritaire de Jésus est double, cesse de semer la confusion, et va-t-en. Sors. 

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. 

 

On ne peut pas dire que la sortie se fasse dans la douceur. Parfois on lit qu'il sortir sans lui faire de mal en le projetant au sol. Là il est question de convulsions, quelque chose de somatique, et de cri (peut-être de rage), mais il ne peut pas résister. 

 

Pourquoi est ce que ce verset m'emmène ailleurs, Mc 15, 26 "poussant un grand cri, il expira". Pour le moment je ne sais pas. Mais je dois laisser cela reposer en moi. Il y a le mal qui est vaincu à ce moment là.  

 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » 

28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 

C'est étonnant ce questionnement du groupe. Qui est-il celui-là qui commande aux esprits impurs. C'est si l'on peut dire le premier miracle de Jésus dans cette ville. Et cela assied la notoriété.

 

 

MERCREDI 12 JANVIER .Mc 1, 29-39

 

29 En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. 

30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. 

31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

 

Temps 1: la belle-mère de Pierre. Avec le "aussitôt". L'expulsion de l'esprit mauvais un jour de Sabbat, n'a posé aucun problème. Et le fait que Jésus touche la belle-mère, toujours le jour du Sabbat n'est pas noté. Ce qui est noté c'est la promptitude de Jésus. 

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. 

33 La ville entière se pressait à la porte. 

34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 

 

Un jour à Jérusalem, la foule sera suspendue à ses lèvres. Pour moi, c'est un peu la même image. La ville entière qui sait que là, dans cette maison là, il y a un homme bon, un homme de bonté. Mais un homme d'autorité qui empêche les démons de parler. Secret messianique comme on dit, mais qui montre que Jésus est maître du temps.

 

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. 

36 Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. 

37 Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » 

38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » 

39 Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

Et c'est le temps passé avec le Père, (est ce là qu'il comprend qu'il doit ne pas rester sur place), ne pas s'attacher à un lieu, ne pas devenir le guérisseur de Capharnaüm, non il est le Dieu qui est en marche, le Dieu qui chemine, le Dieu qui se déplace et qui lutte contre les forces du mal. 

 

 

JEUDI 13 JANVIER. Mc 1, 40-45

 

40 En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 

41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 

42 À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. 

 

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 

44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » 

 

45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

 

Si on actualise le texte, on peut dire que Jésus est devenu cas contact et qu'il doit donc s'isoler pendant un temps certain ou un certain temps. Mais ce que je me disais ce matin, c'est qu'on nous dit que Jésus guérit toute infirmité et qu'il expulse les démons, mais les lépreux eux sont exclu de ce salut, personne ne peut les conduire à Jésus, et ils n'ont pas le droit de s'approcher de lui. Ce que fait cet homme est téméraire, mais cela montre que la pire des maladies de l'époque Jésus l'accepte. Certes l'homme croit que Jésus s'il le veut, peut le purifier, mais cela me renvoie à tous ces êtres qui commettent le mal, qui sont en marge, qui sont des bourreaux, qui font horreur et bien ceux-là aussi, s'ils se tournent tant soi peu vers le fils de l'homme, ils peuvent être purifiés, Jésus ne se détourne pas, et comme cela est dit, les envoyer voir les prêtres qui constatent la guérison, c'est leur redonner leur place dans la société et cela c'est quelque chose de bouleversant. Tout humain si inhumain soit-il , si loin soit-il de son humanité, Jésus est là pour lui, pour le purifier et lui donner sa place. Loué sois tu mon Seigneur.

 

 

VENDREDI 14 JANVIER. Mc 2, 1-12

 

Je me suis un peu attardée sur la première lecture et le psaume qui va avec. Il est dit à Samuel, que c'est contre Dieu qu'ils en ont, et le psaume est à la louange du Seigneur, qui donne la victoire. Je suppose que le long discours de Samuel n'est pas donné par Dieu. Mais ce discours m'a toujours fait sourire. Quant à l'évangile, au moins là ça suit gentiment son cours.

 

1 Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. 

 

Là on peut imaginer le bouche à oreilles. Ça y est,  il est revenu, et tout le monde se pointe "àa la maison". Ça doit vite en faire du monde. Et c'est là, que la rumeur fait que les amis du paralytique ou même lui, sont prévenus. Et ma foi, qu'est ce qu'ils risquent, vu toutes les guérisons opérées par jésus ces derniers jours. 

 

2 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. 

3 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 

4 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. 

 

Absence peut-être pas trop longue et ça n'empêche pas les gens de s'agglutiner. Mais là, il est question d'annoncer la parole, et donc d'une interruption. Les gens sont là pour écouter, et c'est un peu le coup de théâtre, ce trou et cet homme qui descend par là. Cela fait tout à fait fantasme de naissance ce trou, cette ouverture par lequel il émerge et d'où va revenir un homme renouvelé, un homme re né si je puis dire.

 

 

5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » I 

 

A noter, que Jésus ne dit pas je te pardonne, mais tes péchés sont pardonnés. Il ne prend pas la place de Dieu, contrairement à ce que lui reprochent les scribes. Et il y a le "mon enfant" qui est spécifique de Marc. Maintenant, si on suppose qu'il y avait un lien très fort entre maladie et péché, dire cela revient à dire, désormais tes péchés sont remis, dont tu es guéri et tu peux te lever. Sauf que le paralytique ne se lève pas, parce que Jésus a la tête prise par ces pensées qui sont dans le cœur des scribes.

 

6 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : 

7 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

 

Et ça récrimine; 

 

8 Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? 

9 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? 

 

Le début montre bien qu'il a quand même des capacités étonnantes cet homme; Il pose la question embarrassante et il se situe, ce qui doit être la première fois, comme le fils de l'homme.

 

10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé –

11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. » 

 

En quelque sorte, ici la guérison somatique et le signe de la guérison des péchés, faites par le Fils de l'homme. Donc là, il y a bien affirmation de qui il est. 

 

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

 

 

Le paralytique raconte.

 

Il y a un petit bout de temps, ma femme a su qu'il y avait un homme qui guérissait à tour de bras. Il habite dans la maison de la belle-mère de Simon, le pêcheur, mais quand on a voulu m'y transporter, on nous a dit qu'il était parti et personne ne savait quand il allait revenir. L'ennui c'est que depuis que je ne peux plus me servir de mes pauvres jambes, j'ai pris du poids, je suis un vrai poids lourd, je dirai même un poids mort; mais on a des amis qui nous préviendront s'il revient. Et aujourd'hui, ils sont venus nous dire que Jésus, parce que c'est son nom était de retour. Alors quatre de mes amis sont venus à mon aide, et tous les cinq nous sommes partis. Arrivés devant la maison, impossible de rentrer et personne, je dis bien personne, n'a fait le moindre effort pour nous frayer un chemin pour nous permettre d'entrer.

 

Des fois, on se demande ce qu'ils ont dans la tête les gens, tous ces gens qui se disent pratiquants, et qui sont là pour écouter la bonne parole. Pas un, je vous dis. Alors mes amis ont eu une idée, passer la terrasse. Et là, il a fallu me hisser le long de l'escalier, arriver tout en haut. Ils en ont vu de toutes les couleurs mes amis, surtout qu'il faisait bien chaud. Ensuite c'est moi qui ai eu la peur de ma vie quand ils m'ont descendu sur mon brancard par le trou qu'ils avaient fait. Bon, le trou on le rebouchera, on fera même du plus beau plus tard, mais là, c'était dans l'urgence. Et me voilà aux pieds de Jésus. Il était assis. Et il y a eu un grand silence et mes amis sont arrivés eux aussi. Jésus les a regardés, m'a regardé. Et il ne m'a rien demandé, il m'a juste dit: "mon enfant, tes péchés sont pardonnés". 

 

Je m'attendais à tout sauf à ça, mais vous ne pouvez pas savoir ce que j'ai ressenti à ce moment là. Il m'a dit "mon enfant", à moi qui me sens tellement dépendant, tellement inutile, mais c'était plein de tendresse, comme un père peut le dire à son fils. Et surtout, c'était comme si un poids énorme m'avait été enlevé, et j'étais à deux doigts de me lever quand Jésus a pris la parole. Il s'est adressé aux scribes qui étaient là, et qui ne disaient pourtant rien, sauf que la désapprobation se lisait sur leur visage;

 

Je les connais les scribes, et je sais bien qu'ils pensaient que Jésus s'était pris pour Dieu, puisque Dieu seul, béni soit-il, a le pouvoir de pardonner. Mais il a bien dit que mes péchés étaient pardonnés, et j'ai pensé à notre père David, dont le péché a été pardonné et à la phrase du prophète Isaïe: "vos péchés seraient comme le cramoisi, ils deviendront blanc comme la neige, s'ils étaient rouges comme la pourpre, ils deviendraient comme la laine". Et il a eu une phrase étonnante, il leur a dit que pour qu'ils sachent que le Fils de l'Homme a le pouvoir de remettre les péchés, alors, il allait leur donner un signe et ce signe c'était ma guérison. Il se nomme "le fils de l'homme", alors qui est-il? 

 

Et là il s'est adressé à moi en me disant de me lever, de prendre mon brancard et de rentrer chez moi. Comme je l'ai dit, la force dans mes jambes, elle était là depuis que mes péchés avaient été ôtés, et j'ai obéi dans la joie. 

 

Je suis rentré chez moi, mes amis me suivaient et tous nous louions Dieu qui a donné un tel pouvoir à ce homme. Qui est-il vraiment? Certainement plus qu'un guérisseur. N'est-il pas le Messie que nous attendons, celui qui vient nous délivrer et nous donner la vie? 

 

SAMEDI  15 JANVIER. Mc 2, 13-17 "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. "

 

13 En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

 

Finalement la scène est étonnante au niveau temporel. On apprend que Jésus sort de nouveau le long de la mer, là où il s'est déjà passé quelque chose, à savoir l'appel des frères Simon et André, Jacques et Jean. Ceci peut mettre la puce à l'oreille. Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. Et puis, on apprend que la foule de déplace et que Jésus enseigne. Puis il y a le "en passant". On peut penser que Jésus a fini et qu'il va vers un ailleurs que l'on ne connait pas et c'est là qu'il lève les yeux et aperçoit cet homme, assis au bureau des impôts; Et c'est un nouvel appel, celui qu'on attendait, mais qui n'avait pas encore eu lieu. Et là, c'est peut-être le "il se leva" celui qui était assis et il le suit. Il ne laisse pas ses filets, il ne laisse pas son père ou ses associés, il se met debout, il est redevenu vivant.

 

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 

 

On peut donc penser que Jésus et ses disciples viennent manger dans la maison du nouveau, mais que ce qui vient de se passer, a fait boule de neige et que cet appel a fait naître une immense espérance: oui les méprisés du pouvoir, oui, ceux qui se commettent avec les romains, peuvent eux aussi suivre cet homme, il ouvre la porte, et il ne rejette pas. Et c'est cette espérance qui est magnifique, qui est bien signe que du neuf est là. 

 

16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 

 

Et voilà, les raisonneurs, mais ils n'osent pas faire des reproches à Jésus, mais aux disciples, et ce qui est reproché c'est finalement d'être en contact avec des lépreux. Il se rend impur en faisant ça. Sauf que Jésus entend..

 

17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

Et il affirme qu'il est le médecin venu pour les malades, pour tous les malades, les lépreux et les autres, et que c'est cela son appel. 

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