vendredi 28 janvier 2022

SEMAINE DU 23 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 23 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 23 JANVIER. Lc 1, 1-4. 4, 14-20

 

J'ai l'impression que les commentaires proposé par les prêtres seront centrés sur la deuxième partie du texte proposé aujourd'hui, en ce dimanche de la parole. 


Or j'aime bien les premiers versets avec la rigueur dont parle Luc. S'informer auprès de ceux qui ont vu et qui sont devenus les serviteurs de la parole. Certes nous avons le texte de Luc, mais on peut continuer à s'informer auprès justement de ceux qui ont maintenant une vision de Jésus, Jésus vrai homme mais vrai Dieu, ressuscité, Fils du Très Haut, rempli de l'esprit mais aussi donateur de cet Esprit, et pouvoir parler de ce Jésus-là, aux autres. Cela peut être transmis oralement ou par écrit, mais l'important est de pouvoir transmettre et diffuser. Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile disait Paul.

 

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 

2 d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole

 

3 C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, 

4 afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. 

 

 Ces premiers versets, montrent comment Luc s'y est pris, nous informent qu'à cette époque là, il y a des écrits qui circulent sur la vie de Jésus (les évènements qui se sont accomplis parmi nous). Mais qu'ensuite Luc, va pour son ami, recueillir des informations véridiques, pour que son ami, ne remette pas en cause, les enseignements reçus, et ce sera ces deux livres inspirés, et pour lesquels nous pouvons dire merci, quelles que soient les transformations subies par rapport au texte originel. Original.

 

14 Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 

15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.

 

Si on se remet dans le contexte, Jésus a reçu le baptême, a été tenté par le démon, il va donc avec la puissance de l'esprit commencer sa vie publique et enseigner dans les différentes synagogues. Il n'est question que d'enseignements, et de la manière dont il parlait. On sait juste que tout le monde fait son éloge. Et le voilà qui arrive à Nazareth. Si la montagne de la tentation est au-dessus de Jéricho, il y a effectivement du chemin entre ce lieu et Nazareth.

 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit 

 

:18 ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 

19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’ 

 

On a donc Jésus qui semble intervenir dans la deuxième partie, pas la lecture du Pentateuque mais du prophète et il sélectionne un texte. Avec une annonce (qui reprend ce que Luc a écrit sur la puissance de l'Esprit qui est en Jésus) qui lui donne une identité. Il est celui qui est consacré par l'onction (messie ou prophète), et qui s'occupe des pauvres, libère les captifs, guérit les aveugles, et les opprimés. Or tout cela peut aussi s'entendre à un niveau spirituel. Mais la question est pour les auditeurs, que va t-il dire de ce tout petit morceau de texte? 

 

En fait on a trois références. Is 42, 1: premier chant du serviteur; j'ai mis mon esprit sur lui, il annoncera la justice aux nations. Is 49, 9 (deuxième chant): pour dire aux captifs sortez, et à ceux qui sont dans les ténèbres, paraissez. Ils paîtront sur les chemins et ils trouveront des pâturages sur tous les chemins, mais surtout Is 61, 1: 'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance;

 

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 

21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

 

Et c'est l'annonce de l'aujourd'hui de Dieu. Il est celui qui est consacré par l'onction, il est celui qui annonce la bonne nouvelle aux pauvres, il est celui qui ouvre les yeux des aveugles, qui libère du l'oppression que péché. Mais ce programme on ne le découvrira que petit à petit. Ce que la suite du texte montrera, c'est que l'emblée, le discours ne passe pas, qu'il est rejeté et que le mal est à l'œuvre pour museler. 

 

 Ce qui est impardonnable, c'est de "parler contre l'Esprit", de dire qu'il n'est pas puissance de vie et de résurrection, mais qu'il est l'esprit du mal, que ses appels sont insensés, vont contre la vie et le bonheur, bref que l'Esprit "veut ma mort".

Dire que la source d'eau vive est empoisonnée, c'est se condamner à mourir de soif. Si l'Esprit est nié comme puissance de vie, la source du pardon est coupée : nul n'est pardonné contre son gré. (la croix)

 

 

 

LUNDI 24 JANVIER Mc 3, 22-30

 

Juste avant, ce sont les proches de Jésus qui viennent parce qu'il a perdu l'esprit (celui qui traite son frère de fou est passible de la Géhenne). 

Encore avant, on avait les pharisiens et les hérodiens qui veulent le faire mourir 'guérison le jour du sabbat' 

Là, ce sont des scribes qui descendent de Jérusalem, ce qui montre que Jésus commence à inquiéter sérieusement et qu'il faut absolument le discréditer.

.

Et là, de fait il y a deux choses, Jésus est accusé être un possédé, mais de fait c'est bien plus que cela; Les possédés souvent cela leur tombe dessus, mais là il s'agirait d'un pacte (comme pouvaient peut-être les faire certains magiciens) avec le Mauvais. Et c'est bien autre chose. Jésus séduit par ses miracles, mais en fait il est au service du mauvais et il s'agit donc de séduire pour conduire vers le mal et non vers le bien. Si jésus a cette relation là avec le mal, alors il est bien possédé par un Esprit Impur, un esprit qui est l'inverse de DieuLui qui annonce le règne de Dieu, c'est donc un menteur, un faussaire. 

 

22 En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » 

23 Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? 

 

L'attitude de Jésus est surprenante. Il ne proteste pas violemment, mais il essaye de leur montrer leur erreur, sur un plan logique, en espérant qu'ils y seront sensible, qu'ils reconnaîtront leur erreur .

 

24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. 

25 Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. 

26 Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. 

 

27 Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. 

 

Autrement dit, Jésus peut mettre le démon à la porte, parce qu'il est plus fort que lui, mais surtout qu'il doit l'abord le ligoter. Mais je ne suis pas sure du tout de cette interprétation, parce que Jésus ne fonctionne pas comme cela, il ne pille pas les bien. Enfin comme toujours je suis perdue.

 

28 Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. 

29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »

30 Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »

 

Le commentaire de RCF dit que le péché contre l'Esprit c'est de refuser de reconnaître que l'on est pécheur, je ne comprends pas trop, mais c'est la deuxième fois que je lis cette interprétation. C'est dire que l'on n'a pas besoin de Dieu. Pour moi, c'est refuser quelque chose que l'on sait être vrai, parce que cela dérange de sa manière de voir. C'est refuser d'écouter, c'est refuser de sortir de son aveuglement, à cause de son orgueil. Bref je ne sais pas.

 

Je crois que ce commentaire se centre sur le début du verset 28; tout sera pardonné, sauf si bien sûr on estime ne pas avoir besoin de pardon. Or cela c'est bien l'œuvre du mauvais. Mais ne pas reconnaître alors qu'on a tout pour le reconnaître que l'Esprit Saint est à l'œuvre en jésus, alors oui c'est refuser le salut donné par le père et peut-être que cela ne peut être pardonné. 

 

 

MARDI 25 JANVIER. Mc 16, 15-18. Conversion de Paul

 

Commentaires variés. Un sur la conversion de Paul, et pas sur le texte de Marc. Et pourtant ce texte c'est un peu le programme de Paul. Il est allé dans le monde entier, il a proclamé l'évangile, à toute la création ('enfin il n'est pas François d'Assise).

 

Il a baptisé et des hommes et des femmes sont devenus croyants. A-t-il condamné ceux qui ont refusé de croire? Cela je ne le crois pas, mais seul Dieu est juge, pas l'homme.

 

Et les signes; le serpent oui. L'imposition des mains oui, et lui a même rendu la vie à Troas.

 

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »



MERCREDI 26 JANVIER. Lc 10, 1-9 Saints Tite et Timothée 

 

Les commentaires se centrent sur la parabole du semeur. On verra bien ce qui sera proposé à la messe de midi. Mais l'autre évangile qui pourrait s'entendre aussi car ces deux hommes sont bien la bonne terre dans laquelle le grain a été semé, est l'évangile du jour, et on aura la suite demain.

 

C'est bien cet évangile qui a été lu et commenté ligne à ligne, mais je n'ai pas retenu grand-chose. Sauf que celui qui sème ou qui a semé a fait le travail avant..; 

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

 

Ne pas aller seul et en même temps aller dans un lieu inconnu.

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

La première chose, prier. Soyez confiants, la moisson est là, mais demandez à ne pas rester seuls. Peut-être qu'il y a deux choses à demander: que la parole soit accueillie et qu'elle porte du fruit mais qu'elle fasse lever une autre génération d'ouvrier. Ce qui veut dire aussi "je vous envoie dans un terrain qui a déjà été ensemencé". Vous n'êtes que deux. . 

 

3 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

 

 Il y a le "allez" que j'aime tant. N'ayez pas peur, lancez-vous, même si vous êtes douceur dans un monde de brutes.  Et pour compléter le tableau, il y a la suite, ne vous cachez pas dans votre manteau, dans vos richesses..

 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

5 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

Faire un geste de don, dans la ville (là on n'est plus dans la maison), et annoncer la présence de Dieu. Ce n'est pas vous qui guérissez, c'est Dieu qui vient pour guérir son peuple.

 

 

JEUDI 27 JANVIER. Mc 4, 21-25.

 

Hier on aurait pu entendre la parabole du semeur. Mc 4, 1-20

 

Faites attention à ce que vous entendez. C'est là-dessus que j'aimerai penser ou réfléchir. Entendre, ce n'est pas écouter. Il y a une phrase courante qui dit: "on entend tellement de choses". C'est vrai qu'à entendre trop de choses, on ne sait plus qui croire, ni même que faire et surtout à qui on peut faire confiance.  Alors oui, il faut peut-être de notre temps, savoir ce que l'on écoute, ne pas écouter n'importe quoi, ne pas se laisser remplir la tête, et cela nécessite un choix et le choix permet d'être réceptif à ce qu'on entend, et qui permet alors l'écoute.

 

Ensuite il y la question de la mesure. A quel aulne je mesure les autres, comment est-ce que je les juge. Est-ce que je leur fais confiance, est-ce que je les aime? 

 

Et enfin quelque chose que l'on retrouvera dans la parabole des mines dans Luc. 

 

Finalement un texte court, avec une accroche sur entendre; et ensuite des petites sentences, qui vont s'éclairer. 

 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? 

22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.

Et si la lampe c'est Jésus, alors on ne cache pas la lumière qui est en lui et que l'on a à laisser luire ailleurs que dans les ténèbres ou pour soi. Oui, elle doit être mise à l'honneur cette lumière, pour éclairer tout homme.

 

Ce qu'il dit, ce qu'il enseigne ce qu'il fait , doit être manifesté. La vie, la vie s'est manifestée. La vie qui était donnée par le Père. Dieu est vivant.

 

 

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 

24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez 

 

Si le commandement premier est "écoute Israël", on a bien là quelque chose d'important. Il faut ouvrir ses oreilles, choisir dans la masse des choses entendues celles qui sont pour la vie, et là, écouter avec son cœur. Ne pas se laisser influencer; un jour il dira, méfiez -vous du levain des pharisiens.

 

La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

25 Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

 

Je pense que là, il s'agit du jugement. La manière dont on juge l'autre, Je pense aussi que le "avoir" en fait c'est ne pas avoir, c'est recevoir, c'est cela qui permet d'être et c'est ce que Dieu désire pour moi. Celui qui fait de lui, sa raison de vivre, au final aura perdu. 

 

 

VENDREDI 28 JANVIER. 

 

2 Sam 11,1-4a.5-10a.13-17. 

1Au retour du printemps, à l’époque où les rois se mettent en campagne, David envoya Joab en expédition, avec ses officiers et toute l’armée d’Israël ; ils massacrèrent les fils d’Ammone et mirent le siège devant Rabba. David était resté à Jérusalem. 2Un soir, il se leva de sa couche pour se promener sur la terrasse du palais. De là, il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle.  

 3David fit demander qui elle était, et on lui répondit : « Mais c’est Bethsabée, fille d’Éliam, la femme d’Ourias le Hittite ! » 

4aAlors David envoya des gens la chercher. Elle vint chez lui ; il coucha avec elle. alors qu’elle s’était purifiée de ses règles. Après quoi, elle retourna chez elle 

5La femme devint enceinte, et elle fit savoir à David : « Je suis enceinte ! » 

 

6Alors David expédia ce message à Joab : « Envoie-moi Ourias le Hittite. » Et Joab l’envoya à David. 

7Lorsque Ourias fut arrivé auprès de lui, David lui demanda comment allaient Joab, et l’armée, et la guerre. 

8Puis il lui dit : « Descends chez toi, prends du repos. » Ourias sortit du palais, et l’on portait derrière lui une portion de la table du roi. 

9Mais Ourias se coucha à l’entrée du palais avec les serviteurs de son maître ; il ne descendit pas chez lui. 

10aOn annonça à David : « Ourias n’est pas descendu chez lui. » David dit à Ourias : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? » 

11.Et moi, j’irais dans ma maison manger, boire et coucher avec ma femme ! Par ta vie, par ta propre vie, je ne ferai pas une chose pareille ! »

12 David dit à Ourias : « Reste ici aujourd’hui encore, et demain je te renverrai. » Ourias resta donc à Jérusalem ce jour-là et le lendemain.

 

13Le lendemain, David l’invita à manger et à boire à sa table, et il l’enivra. Le soir, Ourias sortit et alla se coucher à nouveau avec les serviteurs de son maître ; mais il ne descendit pas chez lui. 

14Le matin suivant, David écrivit une lettre pour Joab, et la fit porter par Ourias. 

15Il disait dans cette lettre : « Mettez Ourias en première ligne, au plus fort de la mêlée, puis repliez-vous derrière lui ; qu’il soit frappé et qu’il meure ! » 

16 Joab, qui assiégeait la ville, plaça Ourias à un endroit où il savait que les ennemis étaient en force. 

17Les assiégés firent une sortie contre Joab. Il y eut des tués dans l’armée, parmi les serviteurs de David, et Ourias le Hittite mourut aussi.

 

 

Comme souvent dans la Bible, qui est quand même un livre dont on connait les aboutissants, l'histoire de David avec cette femme, permettra quand même la naissance de Salomon, et comme souvent on peut penser que la descendance de David, du moins celle donnée par les femmes du début, est loin d'être satisfaisante. Alors Dieu a besoin d'un autre, qui curieusement sera peut-être un sang mêlé, car Bethsabéee est la femme d'un mercenaire d'un autre pays, même si elle se purifie après ses règles (si on en croit le verset 10b de la traduction liturgique). Et ce sera celui-là qui fera du moins pour un temps la grandeur et l'unité du pays Israël. 

 

Si on se représente la scène, il y a David qui se réveille de sa sieste, qui finalement s'ennuie. Peut-être serait-il plus heureux avec son général et ses hommes, mais un roi, il faut le garder en vie. Alors il ne sait pas trop comment occuper son temps. Et là, il voit pas trop loin de chez lui, une belle femme dénudée. Alors son sang ne fait qu'un tour, il la veut. Et il demande qui elle est et la fait chercher. Il est évident que Bethsabée ne peut refuser. Et il y a la relation sexuelle qui débouche sur quelque chose d'imprévu, une grossesse, donc le"pas vu, pas pris " ça ne marche pas. Et comme le mari n'est pas là, il peut tout à fait répudier sa femme. Ceci dit, c'est supposer que Urias fera du mal ce qui est peut-être une projection de David (voilà ce que lui aurait fait fait) à sa femme et à cet enfant qui manifestement est le premier. Alors David qui est un malin va tout faire pour que le mari ait une relation avec sa femme, mais cela ne marche pas et surtout cela montre la grandeur de cet homme, qui préfère dormir avec ses compagnons d'armes plutôt que de prendre du plaisir avec sa femme. Alors la seule solution, parce que David n'est pas capable d'en imaginer une autre et que c'est ce qu'il aurait fait, c'est de s'arranger pour que le mari disparaisse, et c'est un assassinat. Et c'est ce qui nous est raconté aujourd'hui. On a d'une part un adultère et de l'autre un meurtre commandité. Et là, Dieu ne restera pas muet, mais c'est la succession de ces évènements qui permettra la naissance de Salomon, puisque le premier enfant est quand même le fruit du péché. 

 

Alors, se pose la question du savoir de Dieu. Il fallait que cela arrive, mais peut-être pas comme cela, pour Salomon devienne le grand roi d'Israël. 

 

Alors Dieu apprends -moi à ne pas juger trop vite, tes pensées ne sont pas mes pensées , tes dessins sont inconnaissables mais ce que tu fais, tu le fais pour el bien et tu peux te servir du mal pour faire naître du Bon. Apprends-moi à regarder Seigneur.

 

 

Marc 4, 26-34

 

 

26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : 

27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. 

28 D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 

29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » 

 

 

J'aime la comparaison entre règne de Dieu et un homme qui jette en terre la semence. Et là il y a comme un mystère. Il faut les deux. La semence sans terre ça ne donne rien, la terre sans semence, ça ne fait rien. Mais quand les deux sont ensemble, alors il se passe quelque chose. Même si beaucoup de choses ne sont pas visibles. Et quand cela devient visible, alors Dieu jette la faucille, puisque le temps est arrivé. Et si la semence c'était Jésus? Là durant ce temps c'est un peu la graine jetée en terre, mais un jour, elle donnera son fruit et le temps de la moisson sera arrivé.

 

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 

32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 

 

Là encore, il faut de la patience et peut-être de la foi. Il ne s'agit pas d'un arbre, mais juste de planter quelque chose pour la vie de tous les jours, une plante du potager, un jardin qui n'est pas un jardin d'agrément, mais un jardin pour trouver de quoi vivre. Et là, à l'utilitaire s'adjoint le beau. Finalement c'est la plus petite, mais elle donne de l'ombre et elle permet aux oiseaux de trouver un abri.

 

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 

34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

 

Cette petite phrase, donne très envie d'être enseigné par Jésus. Mais voilà il a jeté en mourant la graine qui a permis à l'Esprit Saint de devenir Parole en nous. 



 

SAMEDI 29 JANVIER. 

 

 

2 Sam 12, 1-7a. 10-17

 

Sam 11. 

26 La femme d’Ourias, apprenant que son mari était mort, le pleura.

27 Le deuil passé, David l’envoya chercher pour la recueillir chez lui. Elle devint sa femme et lui donna un fils. Mais ce que David venait de faire était mal aux yeux du Seigneur.

 

 

01 Le Seigneur envoya vers David le prophète Nathan qui alla le trouver et lui dit : « Dans une même ville, il y avait deux hommes ; l’un était riche, l’autre était pauvre.

02 Le riche avait des moutons et des bœufs en très grand nombre.

03 Le pauvre n’avait rien qu’une brebis, une toute petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui au milieu de ses fils ; elle mangeait de son pain, buvait de sa coupe, elle dormait dans ses bras : elle était comme sa fille.

04 Un voyageur arriva chez l’homme riche. Pour préparer le repas de son hôte, celui-ci épargna ses moutons et ses bœufs. Il alla prendre la brebis du pauvre, et la prépara pour l’homme qui était arrivé chez lui. »

05 Alors, David s’enflamma d’une grande colère contre cet homme, et dit à Nathan : « Par le Seigneur vivant, l’homme qui a fait cela mérite la mort !

06 Et il remboursera la brebis au quadruple, pour avoir commis une telle action et n’avoir pas épargné le pauvre. »

07 Alors Nathan dit à David : « Cet homme, c’est toi !

 

Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël Je t’ai consacré comme roi d’Israël, je t’ai délivré de la main de Saül,

08 puis je t’ai donné la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître ; je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et, si ce n’est pas assez, j’ajouterai encore autant.

09 Pourquoi donc as-tu méprisé le Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé par l’épée Ourias le Hittite ; sa femme, tu l’as prise pour femme ; lui, tu l’as fait périr par l’épée des fils d’Ammone.

 

Ces versets ne sont pas retenus, mais il y a une sorte de loi du Talion: parce que tu as fait mourir cet homme par l'épée désormais, l'épée sera dans ta maison, comme une punition. Tu n'as pas tenu compte de moi, tu as méprisé mes commandements. Et c'est l'annonce de ce qui se passera avec Absalon. 

 

10 Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite pour qu’elle devienne ta femme.

11 Ainsi parle le Seigneur : De ta propre maison, je ferai surgir contre toi le malheur. Je t’enlèverai tes femmes sous tes yeux et je les donnerai à l’un de tes proches, qui les prendra sous les yeux du soleil.

12 Toi, tu as agi en cachette, mais moi, j’agirai à la face de tout Israël, et à la face du soleil ! »

 

Dieu révèle…

 

13 David dit à Nathan : « J’ai péché contre le Seigneur ! » Nathan lui répondit : « Le Seigneur a passé sur ton péché, tu ne mourras pas.

14 Cependant, parce que tu as bafoué l

e Seigneur, le fils que tu viens d’avoir mourra. »

15 Et Nathan retourna chez lui. Le Seigneur frappa l’enfant que la femme d’Ourias avait donné à David, et il tomba gravement malade.

 

Au chapitre 11, on a la fin de l'histoire, et David fait dire à Joab que l'épée dévore tantôt ici, tantôt là. Que la femme d'Ourias apprend la mort de son mari, le pleure puis est recueillie (beau geste) par David qui en fait sa femme, et elle lui donne un fils, sauf qu'en théorie personne ne sait que cet enfant est celui de David. Il y a toujours des zones d'ombre avec cet homme.

 

Puis c'est la petite fable de Nathan, fable qui fait bondir David et qui renvoie au "c'est toi cet homme". Et il y a une annonce de ce qui arrivera avec Absalon. Mais cela n'émeut pas David, je pense que c'est parce qu'il reconnait sa faute, qui Nathan immédiatement dit que lui David ne mourra pas (et c'est ce qui se passera avec Absalon), mais que cet enfant, fruit du péché, lui n'aura pas la vie sauve. C'est peut-être pour que celui qui est déjà choisi comme étant le Grand Roi, ne soit pas en conflit avec un aîné. 

 

Projet du Très Haut, qui voit à long terme. Alors accepter des choses douloureuses qui ont un sens pour sa volonté.

 

 

Mc 4, 35-41 Tempête apaisée


https://giboulee.blogspot.com/2022/01/marc-4-35-41-la-tempete-apaisee.html

 

On a eu ce texte dans le temps après Noël, car cet épisode est une épiphanie. 

 

35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » 

36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 

 

C'est le soir, et le soir c'est de l'ordre des ténèbres, du royaume du mal. Il y a un ordre: passer sur l'autre rive, et il y a une sorte d'urgence, comme si Jésus avait reçu une mission, et qu'il lui fallait y répondre immédiatement. Et les disciples quittent la foule, et emmènent Jésus, comme il était. Mais il y a d'autres barques.

 

37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 

38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 

 

Et c'est comme une attaque, mais Jésus, qui sait qu'il fait la volonté de son Père, dort en paix, jusqu'à ce que les disciples le réveillent. Et la phrase est étonnante, c'est comme si on lui disait, toi il ne t'arrivera rien, mais nous on va mourir. Tu vas vraiment laisser faire cela? On ne compte pas pour toi? 

 

39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 

 

 Là ce n'est pas le calme qui précède la tempête, c'est l'inverse. Le vent tombe, comme est tombée la fièvre de la belle-mère de Pierre. Et le psaume 107 qui est agit. Mais c'est aussi ce qu'il dit au démon du possédé de la synagogue de Capharnaüm et c'est bien du mal qu'il s'agit, d'une autre tempête.

 

40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

 

Si je reprends cette phrase, j'entends, là vous avez eu deux fois la trouille, une première fois quand la tempête s'est levée et que vous n'avez pas pu lutter contre elle, et là, vous m'avez réveillé, pour que je vous sauve. Et une deuxième fois quand la tempête s'est tue, quand je l'ai expulsée en quelque sorte du lac. Pourquoi avez-vous peur de tout? N'avez-vous pas compris que je suis le Maître? 

 

Et moi, qu'est ce que j'aurais dit… Aurais-je baissé la tête en reconnaissant que ma foi, malgré tout ce que je vois, n'est pas bien grande.

 

41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »



On peut se demander de quelle crainte il s'agit. Certes il y a une interrogation sur qui est cet homme, mais il semble bien que les disciples n'aient pas vraiment compris qui est leur maitre. Ils voient des signes, ils ont vu des signes, mais… Comme Marc le dira après le miracle de pains, leur cœur était endurci. Et il faudra un temps long, pour que le cœur s'assouplisse, et que les yeux s'ouvrent, leurs yeux s'ouvrent. 

 

Seigneur ne laisse pas mon cœur resté endurci et peut-être dans la peur, travaille le comme le potier;  c'est ce que je te demande ce matin. Amen;

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