samedi 4 juin 2022

SEMAINE DU 29 MAI AU 4 JUIN. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 29 MAI. Jn 17, 20-26

 

20 En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. 

 

Toujours la dynamique, à la fois le lien avec son Père, le lien physique ('en général c'est levant les yeux, il prononce la bénédiction). Peut-être que là, c'est une autre bénédiction qui s'adresse à ceux qui croiront grâce à ceux qui sont des témoins et qui transmettent depuis des siècles maintenant.

 

 

 

21Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 

 

22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :

 23moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 

 

Dans cette séquence de deux versets, il y a deux demandes: que le monde croit que tu m'as envoyé, parce que le vécu de l'unité interroge, et que le monde sache, toujours grâce à cela, grâce à cette unité possible, que le monde sache que moi Jésus tu m'aimes et que eux sont aimés par toi; comme moi je suis aimé par toi toi. 

 

L'unité des frères, c'est le signe visible que Dieu aime, et que son amour, il le diffuse, ce n'est pas un amour égo centrique, mais un amour qui se donne en permanence et qui fait exister, et c'est quand même lui qui est l'origine pour nous de cette unité que nous pouvons percevoir à certains moments.

 

24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. 

 

Une autre demande, que nous puissions aller là où il sera (dans la Présence) que nous contemplions sa Gloire, celle qui est celle du Fils, deuxième personne de la Trinité.

 

25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 

26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

 

Parce que Jésus nous communique le vrai nom du Père, alors nous reconnaissons que l'amour donné à Jésus, nous est donné, et c'est cette circularité qui permet que Jésus Amour, soit en nous.

 

Ce sont de merveilleux dons qui sont là pour nous. Est-ce que nous en sommes conscients. 

 

 

 

LUNDI 30 MAI. Jn 16, 29-33

 

Jamais évident de repartir en arrière, puisque hier c'était Jn 17. 

 

Si je résume l'affirmation johannique: toi quand on te pose des questions, tu as la réponse à toutes les questions, tu n'es pas comme les hommes que l'on peut mettre en défaut. Alors cela c'est le signe que tu es bien issu de Dieu, que tu es Dieu, alors nous ne poserons plus de questions. C'est donc la reconnaissance de la divinité de Jésus, qui a répondu à Philippe, à Thomas, à Pierre et à Jude dans les chapitres précédents.

 

Sauf que Jésus est réaliste, il sait très bien qu'avec l'épreuve qui va lui arriver, ils perdront la confiance et oublieront que Dieu ne peut pas mourir..

 

Samedi 28/05 Jn16, 27-28

27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.

28 Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

 

 

29 En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images.

30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » 

 

C'est étonnant cette affirmation. Nous savons que tu sais toutes choses (donc tu es Dieu). Si on pose des questions aux gens, ce serait pour les mettre en défaut, ce qui n'est pas le cas de Jésus, puisqu'il sait tout. Alors puisque nous avons constaté cela, nous croyons que tu es sorti de Dieu.

 

31 Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! 

32 Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. 

33 Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »

 

C'est la presque fin. Là Jésus, montre qu'il sait ce qui va se passer, mais que même s'il est abandonné, il ne le sera pas par son Père. Le Père qui ici est dit avec, mais qui est surtout en. 

Et la conclusion (avant la prière finale) serait: je vous ai donné ces paroles, pour qu'en moi, (demeurez en moi) la paix soit en vous. Là, vous aurez à souffrir parce que je vais mourir, mais je suis le vainqueur du monde. Et là, il s'agit bien du monde sous l'emprise du mal. 

 

Bref c'est beau.

 

 

MARDI 31 MAI. VISITATION. Lc 1, 39-56 

 

 

Quand j'étais petite, quand nous allions en visite, c'était tout un cérémonial. Il fallait se mettre sur son 31, pour donner une bonne image de soi (et peut-être aussi pour manifester le fait que l'autre, le visité, l'hôte, doit être respecté parce qu'il est respectable. Donc on se fait beau. Ensuite on n'arrive pas les mains vides, et enfin on se transforme en potiche (du moins moi) pour ne pas déranger et se faire oublier. Bref, je détestais.. Et peut-être que j'en ai des restes. Ne pas arriver les mains vides, cela demeure. Maintenant le côté vestimentaire, ou encore un peu. Voilà. Mais Marie, elle, elle part un peu à l'aventure, elle va chez sa cousine, dans sa famille, certainement pour aider, mais aussi parce que c'est le signe qu'elle a reçu, et qui prouve que ce qu'elle a vécu c'est vrai, que l'Esprit la bien prise sous son ombre et qu'elle attend celui qui sera le sauveur d'Israël.

 

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. 

 

C'est amusant les deux verbes, l'un un verbe d'action: se mettre en route et l'autre, une qualité, se rendre avec empressement (que je n'aime pas ce mot) vers une région montagneuse. Est-ce que la route est pénible ou dangereuse? En tous les cas, Marie quitte la Galilée pour la Judée.  Et elle, elle est en visite, mais sans s'annoncer (et pour cause). Comment sera-t-elle accueillie? 

 

Mais je peux retenir que se mettre en route, c'est déjà bien mais que l'attitude intérieure qui l'accompagne, c'est ce qui donne du sens. 

 

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 

 

Elle devait être quand même un peu fatiguée, Marie. Et c'est je pense la salutation verbale avec le don de la paix, le Shalom. 

 

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, 

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. 

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? 

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. 

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 

Et la voix de celle qui a cru en la promesse qui lui a été faite, donne la vie à cette femme qui se cachait et qui désormais sent la vie en elle. Que l'enfant se retourne ou qu'elle le sente bouger pour la première fois, la voici devenue enfin mère de ce bébé. Et elle loue Dieu d'avoir agi en Marie. C'est une très belle béatitude.

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, 

47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

 

Et c'est Marie qui ressent quelque chose. Ça se met à chanter en elle. 

 

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 

49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! 

 

Reconnaissance de ce que Dieu a fait pour elle. 

 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 

51Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. 

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. 

 

Louange des œuvres de Dieu. Il est miséricordieux, il est fort, il renverse, il élève, il comble, il renvoie.   

 

On a presque déjà là, les béatitudes.

 

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » 

 

Louange pour l'accomplissement de la promesse. Dieu est fidèle.

 

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

En cette fête de la visitation, le prêtre qui commentait cet évangile, s'extasiait, à juste titre, sur le fait que ces deux jeunes femmes étaient comblées. Comblées par leur maternité. Il pensait que même enfin comblée, Elisabeth, celle que l'on appelait la stérile, avait en elle de la place pour accueillir l'Esprit Saint. Quant à Marie elle ne peut qu'être comblée par ce qui se passe en sa cousine, qui devient prophète., car elle ne pouvait pas savoir ce qu'il en était de l'état de sa cousine et quel était l'enfant qu'elle portait.

 

Un autre prêtre (commentaire de RCF) imaginait que Marie, enceinte de trois mois dans son village, devant les regards qui se fixaient sur son ventre, était partie se réfugier chez Elisabeth un peu comme un ado va chez ses grands-parents quand ça devient intenable à la maison. Je dois dire que cela m'a interloqué, car à trois mois, on ne voit vraiment pas grand-chose, surtout si on porte une robe assez lâche; mais à chacun de voir les choses à sa manière. 

 

Pour ma part, j'ai toujours imaginé, comme l'avait aussi suggéré un autre prêtre il y a fort longtemps que Marie n'avait pas attendue cent sept ans pour se mettre en route; l'ange lui a donné ce signe, et elle obéit en se rendant. Là où il lui a demandé d'aller; elle est la servante (l'esclave), alors certainement elle sera utile ou elle sera utilisée là aussi par le Très Haut. Autrefois on lisait je crois "Marie partit en grande hâte" ce qui est pour moi très différent de avec empressement. Et peut-être que lorqu'elle part, elle ne sait pas qu'elle est enceinte. Je pense qu'elle le sent, parce que cela se sent, mais qu'il n'y a en elle aucun signe, et c'est bien Élisabeth qui est le signe qui concrétise la promesse; 

 

Pour en revenir à Élisabeth, j'ai toujours été très sensible au fait qu'elle s'écrie d'une voix forte, comme si quelque chose de neuf était né en elle. Si on reprend les versets précédents, ceux qui parlent du retour de Zacharie, le rédacteur nous dit bien qu'Elisabeth attend un enfant, mais que pendant cinq mois, elle garde le secret et qu'elle se disait: "voila  ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes". Certes elle attend un enfant, mais pour moi il y a un mais. Elle n'est plus stérile, mais est ce qu'au fond d'elle-même elle croit que cet enfant verra le jour, qu'elle-même sera en vie quand il poussera son premier cri? Alors il me semble que certes cet enfant croit en elle, mais de même qu'elle en garde le secret, de même cet enfant n'est pas vraiment vivant en elle. On parle bien de déni de grossesse, c'est-à-dire de femmes qui prennent du poids, ou peu et qui ignorent totalement qu'elles sont enceintes, donc qui ne sentent rien des mouvements du bébé. 

 

Or s'il y a bien un instant qui est je dirai béni entre tous les instants, quand on attend un enfant, c'est ce moment où l'on perçoit en soi ce minuscule frétillement, ce minuscule signe de vie. Et je crois qu'Elisabeth ne l'a pas ressenti, jusqu'au moment où la parole de paix de sa cousine, car il est bien dit qu'elle entend la salutation de Marie, ce Shalom prononcé, cette parole de paix, que quelque chose se passe pour elle, et qu'elle devient vraiment mère. L'enfant tressaille en elle, la parole lui donne vie, la parole est vie et sa mère n'est plus dans l'angoisse, dans l'inquiétude, mais elle se transforme, elle la femme de l'ombre, en prophète. Car voici qu'elle voit en la jeune fille qui vient de la saluer, celle qui est la nouvelle Ève, celle qui est bénie entre toutes les femmes, celle qui porte en son fils la vie au monde, celle qui (peut-être contrairement à Zacharie et même à elle), a cru pleinement, totalement, en l'accomplissement des paroles dites de la part du Seigneur. 

 

La réponse de Marie, est alors comme un chant à l'unisson avec ce qui vient de se passer. Elle jubile de joie pour sa cousine qui devient porteuse de vie, elle aussi trésaille de joie et d'allégresse. Et on peut évoquer le cantique d'Isaïe comme la ligne mélodique de ce premier verset de ce que nous appelons le Magnificat. Is 61, 10:" Je tressaille, je tressaille à cause du Seigneur ! Mon âme exulte à cause de mon Dieu ! Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le fiancé orné du diadème, la fiancée que parent ses joyaux.11 Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. 

 

En Marie, c'est tout Israël qui peut exulter et chanter. Et c'est la louange du très haut qui franchit les lèvres de Marie, l'humble servante de ce Dieu qui l'a choisie. Et la voilà qui loue,  ce Tout Puissant qui fait des merveilles, ce Tout puissant qui dont la miséricorde s'étend d'âge en âge, d ce Dieu qui est capable de rejeter ceux qui se prennent pour lui, qui veulent ou voudraient régner à la place, et qui au contraire se penche sur les humbles, sur les petits, ceux que Jésus ira chercher et relever et restaurer; de ce Dieu qui est un dieu fidèle, qui ne se dédie pas de ses promesses et les respecte. Cela c'est la louange qui jaillit de la bouche de celle qui sera la mère de celui qui agira les promesses, son fils. 

Et c'est ensuite le silence et la vie de tous les jours qui reprend la place, avec les deux vies en promesse, celle qui est en Elisabeth, celle qui est en Marie, deux vie qui vont changer le cours de l'histoire.

 

MERCREDI 1° JUIN.  Jn 17, 11b-17 

 

11b En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. 

12 Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. 

 

C'est comme s'il disait le nom imprononçable du tout puissant, je vous l'ai révélé, ce qui vous donne non pas un pouvoir sur Dieu, mais vous pouvez lui parler comme moi, comme un fils parle à son père. Vous êtes ses enfants et vous pouvez être sa famille. Mais c'est bien compliqué.

 

13 Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. 

 

Être comblé de la joie de Jésus, quel cadeau. 

 

14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. 

15Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. 

16 Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. 

 

Donné ta parole (parole, commandements) aimez-vous comme je vous ai aimé. 

 

17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité

18 De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 

 

19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

 

https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Jean-17-Note-19.htm

Commentaire biblique de Jean 17.19

Que signifie cette parole profonde : Pour eux je me sanctifie moi-même ?

Celui qui, dans toute sa vie, fut saint et juste, n’a plus besoin de se sanctifier, dans le sens ordinaire de ce mot (Hébreux 7.26-27).

Cette expression : pour eux en leur faveur, pour leur salut (Jean 15.13 ; 1 Jean 3.16) montre clairement qu’il s’agit de la consécration absolue de lui-même que Jésus accomplit en s’offrant à Dieu en sacrifice par sa mort, dans laquelle il est, à la fois, sacrificateur et victime.

Ce terme de sanctifier, dans cette acception, est emprunté à l’Ancien Testament où il exprime habituellement l’idée d’offrir en sacrifice à l’Éternel (Exode 13.2 ; Deutéronome 15.19 ; 2 Samuel 8.11 ; comparez Romains 15.16 ; Hébreux 9.14).

Ce langage de l’écriture est parfaitement vrai, car tout être entièrement consacré à Dieu est saint, parce qu’il atteint par là même sa destination suprême. C’est ce que l’épître aux Hébreux exprime par ce mot profond : être consommé dans la perfection (Hébreux 5.9).

Et tandis que les sacrifices de l’Ancien Testament offraient l’idée de la sainteté, en types et en symboles, le sacrifice du Sauveur la produit en réalité, non seulement dans la personne du Sauveur lui-même, mais en tous ceux qui s’unissent à lui dans une communion vivante.

C’est pourquoi Jésus peut ajouter : afin qu’eux aussi soient sanctifiés en vérité.

Ce mot, appliqué aux disciples, doit s’entendre dans le sens complet que nous avons indiqué au verset 17. En effet, le sacrifice de Jésus-Christ n’est pas seulement, pour le croyant, la source de sa justification devant Dieu, mais encore de sa sanctification. Lui aussi, uni à son Sauveur par une foi vivante du cœur, se consacre à Dieu en sacrifice vivant et saint (Romains 12.1), il le suit jusqu’à la mort dans la voie du renoncement et du crucifiement du vieil homme, afin de revivre avec lui dans une vie nouvelle (Romains 6.3-8 ; 2 Corinthiens 5.14-15 ; Galates 6.14 ; Colossiens 3.1-4).

Sanctifiés en vérité, dit Jésus, c’est-à-dire véritablement, réellement, complètement (comparer 1 Jean 3.18, etc.).

Quelques interprètes traduisent : dans la vérité, comme au verset 17. Ce sens n’est pas inadmissible, mais peu probable. D’abord, parce que le mot vérité est sans article, ensuite parce qu’ici ce n’est pas la vérité en général qui est le moyen de la sanctification, mais bien le sacrifice de Jésus-Christ.

 

JEUDI 2 JUIN. Jn 17,20-26 évangile de dimanche dernier: 29 mai. 

 

 

20 En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. 

21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 

 

C'est important parce que Jésus dit qu'il a besoin de nous, de notre manière de vivre dans l'unité, avec lui et entre nous, mais aussi en nous, pour que le monde (mais que mettre derrière ce mot ici), croit (comprenne, admette que Jésus est l'Envoyé du Père.

 

22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : 

23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Re.

 

C'est la même demande et donc le même besoin, que notre Unité, permette au monde d'ouvrir les yeux et de voir et de se convertir finalement. Peut-être qu'ici la Gloire, peut s'entendre en tant qu'Esprit Saint, car c'est bien cette Présence en Jésus qui lui donne son Poids, qui fasse de Lui le rempli de la Présence et capable d'être en lien permanent avec le  Pè

 

24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. 

 

Et là une demande pour nous, que nous soyons participants, que nous puissions nous aussi voir et contempler cette relation totale, Père/ Fils /Esprit. 

 

25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 

26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

Comme une plainte, je ne suis pas arrivé à ce que tu sois connu tel que tu es dans ce monde, car le monde préfère avoir peur et ne pas te reconnaitre dans l'amour. Eux (nous) avons pu pu le faire (au moins un peu), parce que grâce à Jésus ils sont entendu que Dieu est Amour, et que cet Amour n'est pas en dehors d'eux (de nous) mais en nous.

 

 

 

VENDREDI 3 JUIN. Jn 21, 15-19

Le verbe ceindre. Se préparer au combat, se préparer à l'épreuve, mener une vie austère

Ceindre les reins,  renvoie à une partie du corps.

Ceinture, garder à portée de main des objets dont on a besoin.

 

Renvoi à Jn 12, 33 et Jn 18, 32. Ce qui montrerait que ce chapitre est mal raccordé.

Il s'agit les deux premières fois de la mort de Jésus, là il s'agit de la mort du disciple, qui nous concerne tous.

 

 

 

 

Suis-moi dans cette voie où tu t’es engagé (versets 15-17), dont je viens de te prédire l’issue et qui, pour toi comme pour moi, aboutira à la mort (comparer Jean 21.22 ; Jean 13.36 ; Matthieu 10.38 ; Matthieu 9.9).

 

Ou Le rôle de bon et vrai berger dévolu maintenant à Simon-Pierre est associé de manière stricte à celui de témoin de la gloire de Dieu pour le salut de ses frères, et cela jusque dans la mort. Ce n’est pas tant la mort de Simon-Pierre qui est annoncé mais sa fidélité dans le témoignage, jusque dans la mort. L’autorité pastorale devient un service aimant et risqué pour le bien de la communauté des autres disciples. Telle est la mission reçue pour Pierre.

 

 

15 Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraimentplus que ceux-ci,? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » 

 

16 Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » 

 

17 Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. 

 

Est-ce que le vraiment renvoie à Agapé et le aime tout court à philein? Peut-être. 

 

18 Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » 

 

Il manque le maintenant. On a quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture pour aller où tu voulais. Tu faisais ce que tu voulais, comme tu le voulais. Un peu tête de pioche. 

 

Peut-être que le maintenant c'est le suis-moi. Viens vraiment à ma suite, et fais ce que j'ai fait. 

 

Et le dernier, renvoie à un futur que le narrateur interprête pour le lecteur. Pierre, comme nous tous, est appelé à donner la vie sur une croix. Et là, il faut se laisser faire, se laisser conduire.

 

19 Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »



 

SAMEDI 4 JUIN. Jn 21, 20- 25

 

 

20 En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? » 

21 Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »

 

 Il est comme Marie de Magdala au jardin, il se retourne. D'ailleurs on ne sait pas trop ce que jean vient faire là. Il fourre son nez partout celui-là. Bien sûr, c'est un ami, mais quand même. Et du coup, Pierre de fait porte-parole , et pose la question que nous nous posons. Et celui-là qui a une place particulière, que va t il lui arriver. Pierre lui a eu sa prophétie. Un jour quelqu'un te conduira là où tu n'auras pas envie d'aller, mais tu n'auras pas le choix. Et ceux qui connaissent l'histoire savent que pierre est mort crucifié comme son Maître. 

 

22 Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » 

 

Mais là, Jésus semble un peu agacé. A la limite c'est qu'est ce que cela peut te faire. Toi, viens maintenant, j'ai des choses à te dire. Lui, s'il doit attendre mon retour, là où il est, ce ne sont pas tes oignons.

 

23 Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »

 

Et même après le départ de Jésus, on dirait que ça continue à poser problème avec le verbe demeurer. Or effectivement il n'est pas question de mort.  Donc deux destins différents. 

 

24 C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. 

25 Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait.

 

 Et c'est la fin de l'évangile de Jean. 

 

 

 

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