samedi 25 juin 2022

SEMAINE DU 19 AU 25 JUIN. ÉVANGILES

DIMANCHE 19 JUIN. SAINT SACREMENT. Lc 9, 11b-19

 

11b En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin. 

12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » 

 

Quand je lis cela, sur le soir, cela évoque Emmaüs, où il y aura aussi un pain partager au moment où le soir tombe, quand il fait noir. Là, au bord du lac, c'est la faim qui est comblée, c'est le besoin et comment Jésus est-il perçu et par ses disciples et par la foule? On dirait qu'ils sont très passifs. Jésus est le Rabbi, le faiseur de miracles, mais on a l'impression que cela s'arrête là. On est au chapitre 9, on est après l'envoi en mission, le retour des apotres après leur première mission, et ils devraient passer du temps avec leur maître vers Betsaïde, la ville d'André, de Pierre et de Philippe. Et la foule a tout interrompu. Et le chapitre se clôt par la transfiguration. Les annonces de la passion. Et au chapitre 24, Jésus n'est pas reconnu  du tout, il chemine et c'est le geste de partage, mais aussi de bénédiction qui ouvre les yeux. 

 

13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » 

 

Pas simple le dialogue; renvoie-les c'est la demande, non débrouillez-vous c'est la réponse.  Et eux on a juste pour nous, il faudrait peut-être acheter. 

 

14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »

15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. 

 

Là pour Jésus c'est clair; il ne les renvoie pas le vendre vide. Les apôtres obéissent. 

 

16Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. 

17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

 

Et là, quelque chose se passe. Le pain devient des pains, et le poisson devient des poissons. Et ce sont les disciples qui distribuent. Après tout, cela c'est leur don. Et il y a des restes; de quoi faire.

 

 

 

LUNDI 21 JUIN. Mt 7, 1-5 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; 

2 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. 

 

Il y a le regard de Dieu qui nous h-jugera à notre propre aulne et ça il ne faut jamais l'oublier. Bienveillance pour soi, malveillance pour l'autre. Alors avoir aussi de dieu une image pas déformée par la poutre qu'on a dans l'œil. 

 

Finalement dans cet évangile, le regard est très très important et demande -sans cesse à être purifié; et purifié, cela ne se fait pas comme cela; seul l'esprit saint et la présence du Fils en nous, peuvent le réaliser petit à petit.

 

3 Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? 

 

4 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? 

Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »



MARDI 21 JUIN. Mt 7,6. 12-14

 

6 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. 

 

Pas facile, mais il s'agit de discernement finalement; quand il dit ailleurs si personne n'est digne de votre paix, elle reviendra sur vous; c'est un peu pareil. Mais c'est réfléechir avant d'agir. Il faut que l'autre soit en âge et mesure de comprendre la qualité de ce qu'on lui offre;

 

07 « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.

08 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.

09 Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ?

10 ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?

11 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !

 

 

12 Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » 

 

C'est très très important, car la phrase est dans le positif pas dans le négatif. Réfléchir à ce que j'aimerai que les autres fassent pour moi, accepter de recevoir, accepter ce qu'ils me regardent comme moi, j'essaye de les regarder.

 

13 Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. 

14 Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

 

Pas de commentaires… Il y en aura tout au long de la journée sur ces versets- là, alors que ce ne sont pas ceux qui parlent le plus pour moi. Mini commentaire sur Lois de Gonzague, mais pas l'impression que le Prêtre connaissait bien ce saint que j'aime tant.

 

 

MERCREDI 22 JUIN. Mt 7, 15-19

 

Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel et place sa confiance en l’Eternel. Il sera comme un arbre planté près d’un cours d’eau qui étend ses racines vers le ruisseau, il ne redoute rien lorsque vient la chaleur : ses feuilles restent vertes ; il ne s’inquiète pas pendant l’année de sécheresse, et il ne cesse pas de produire du fruit.  (Jer : 17 : 7-8)

 

 

Voir aussi le Psaume 1.

 

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. 

 

Cela reste parfaitement d'actualité, quand on pense à tous ces faux gourous '((enfin qui se présentent comme tels) et qui de fait profitent de la crédulité et des besoins affectifs des autres ou qui se servent d'eux; mais ce n'est pas toujours facile de discerner. Jésus lui n'était pas déguisé en brebis pour séduire mais il est le berger; se déguiser en brebis c'est aussi se fondre dans la masse, et c'est s'attaquer à l'un ou à l'autre, en le séduisant.

 

16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 

 

La question des fruits est là. Mais comment les reconnaître nous? Quand on voit ce qui est parfois dénoncé des années après chez des hommes et des femmes auxquels on aurait donné le bon dieu sans confession et qui ont l'admiration de tous ce n'est pas si facile. Les fruits si j'en crois jésus, ce sont du raisin et des figues. Des beaux fruits.

 

17 C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. 

18 Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. 

19 Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. 

20 Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

Intéressant l'arbre bon et non pas le bon arbre. Et là il s'agit seulement de fruitiers; Donc il y a déjà une sélection parmi les arbres, mais il faut avoir le regard et parfois on peut se laisser avoir

 

Donc apprendre à reconnaitre les fruits, le raisin et/ou les figues et les arbres.

 

 

 

JEUDI 23 JUIN. ST JEAN BAPTISTE (AVANCÉ AU 23 CETTE ANNÉE). Lc 1, 57-66. 80

 

https://giboulee.blogspot.com/2018/12/temps-de-lavent-zacharie-retrouve-la.htmlhttps://giboulee.blogspot.com/2021/12/luc-1-77-79-zacharie-raconte-la.html

 

 

 

57 Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. 

58 Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. 

 

C'est étonnant, ce n'est qu'au moment de la naissance, que quelque chose est comme révél2. Un peu comme si ce bébé qui a un père muet était l'enfant du secret. Et on ne parle pas du père, on se centre sur Elisabeth et sur le fait qu'elle vivante, et que Dieu a montré sa miséricorde et sa grandeur. 

 

59 Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. 

60 Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » 

61 On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »

 

Et la première semaine de vie du nouveau-né se passe et c'est la circoncision. Pourquoi vouloir l'appeler Zacharie alors qu'en général dans les généalogies le fils ne porte pas le nom du père? Peut-être parce que comme Zacharie a une infirmité qui l'empêche d'aller au Temple, son fils sera prêtre comme lui, et cela qui est dit ici. 

 

62 On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. 

63 Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. 

 

Et le père confirme bien que l'enfant (Dieu fait grâce) ne sera pas son successeur, qu'il aura un destin autre, un peu comme celui de Samson ou de Samuel.

 

64 À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.

 

Pour moi, ses cordes vocales ont pu à nouveau vibrer, vibrer de reconnaissance. Il confirme ce qu'a dit sa femme, et il retrouve la parole et la voix. Et c'est son cantique qui prend place: et toi petit enfant, tu seras appelé prophète du très haut..

 

 65 La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. 

66 Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. 

 

De quelle crainte s'agit-il? Mais en même temps on a "le bouche à oreille "et le "les conservait dans leur cœur" fait écho à Marie. Et c'est un enfant pas comme les autres. Il semble ne pas s'occuper de ses parents et il répond à un appel, vivre au désert.

 

Le cantique de Zacharie. Béni soit le Seigneur le Dieu d'Israël.. 

 

 

80L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

 

Zacharie retrouve la voix et la parole.

 

Réflexion.

 

Pour la fête qui commémore la fête de Jean le baptiseur, le fils tardif, très tardif d'Elisabeth et de Zacharie, la liturgie nous propose l'évangile de Luc, la fin du premier chapitre. Le chapitre 2 lui, racontera l'autre naissance, celle dont Zacharie parle dans son cantique (que nous ne lisons pas aujourd'hui). 

 

Dans les versets qui nous sont lus, on peut se centrer un peu sur Elisabeth. Car il est quand même étonnant que finalement, personne de son voisinage ne soit au courant de ce qui est en train de se passer en elle. Cette naissance, est un peu comme un secret. On n'en parle pas, de même que Zacharie ne peut pas parler non plus. Il est condamné au silence et il en va de même pour sa famille. Mais après la naissance, il y a le choix du prénom. Et je pense qu'il faut revenir un peu là-dessus. Zacharie veut dire Dieu se souvient. Elisabeth serait Dieu est serment, et Jean Dieu fait grâce. 

 

Les parents et l'entourage voudraient que l'enfant porte le prénom de son père, or si je me réfère aux tables des nombreuses généalogies qui émaillent l'ancien testament, il me semble que c'est rarissime. Alors pourquoi? Une explication serait qu'en tant que fils d'un descendant d'Aaron, un prêtre, L'enfant sera prêtre comme son père, et comme celui-ci est encore muet (ce qui est une tare, une infirmité qui le rend impropre à assurer son service, l'enfant sera un autre Zacharie, un autre homme qui rappellera au peuple que Dieu se souvient, que Dieu n'oublie pas, que Dieu a une mémoire, que Dieu est né Berger de son peuple, le maître de sa Vigne. Seulement la vocation de cet enfant, n'est pas de prendre la succession de son père, mais bien d'annoncer que le temps du changement est advenu, que des temps nouveaux sont tous proches et que son nom qui signifie Dieu fait grâce, lui donne d'emblée ce rôle de prophète que Zacharie annonce "et toi petit enfant tu seras appelé prophète du très Haut, tu marcheras devant à la face du Seigneur et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaitre le Salut par la rémission de ses péchés". 

 

Le temps de grâce est donc advenu, à cet enfant de préparer le chemin de celui qui est le Messie. 

 

Mais le récit nous rapporte qu'Elisabeth n'a pas beaucoup de succès quand elle dit que l'enfant s'appellera Jean et il faut alors demander l'avis du père. Peut-être que Elisabeth n'en fait qu'à sa tête. Et puis une femme a-t-elle vraiment droit à la parole. Mais dans la Genèse, on voit que le nom de l'enfant est toujours donné par la mère et c'est aussi à Marie qu'est donné le nom qu'elle donnera à celui qui nait d'elle. 

 

J'ai toujours trouvé très curieux le fait que l'on demande par signe à Zacharie comment l'enfant doit se nommer. Zacharie est muet, il n'est pas sourd, mais c'est presque comme si on nous disait qu'en refusant d'écouter la voix de l'Ange, Zacharie avait été sourd à la voix du Seigneur, et que cela se manifestait par la perte de la parole. 

 

On sait que c'est lorsqu'il confirme la parole d'Elisabeth que la parole lui est rendue et lui permet de louer et de bénir le Seigneur. 

 

Or à ce propos, je voudrai parler de quelque chose que j'ai vécu. Suite un choc que je peux qualifier d'émotionnel, j'ai eu une paralysie partielle des cordes vocales. L'une d'elle ne vibrait plus, ce qui avait inquiété un médecin qui craignait un cancer du cerveau. C'était rentré dans l'ordre après un traitement à l'électricité. Mais si je raconte cela, c'est que cette paralysie des cordes vocales, pourrait expliquer la mutité de Zacharie. Mais cela ne l'empêche pas de prononcer les mots, et celui qui sait lire sur les lèvres, peut décoder, et peut-être qu'Élisabeth était dans ce cas; et je vais me servir de mon vécu pour parler de celui de Zacharie.  

 

Zacharie raconte.

 

Neuf mois, neuf mois que pas un mot n'est sorti de ma bouche, que je dois m'exprimer par gestes, que je suis souvent incompris, et que tout le monde me tourne le dos. Je suis muet depuis que j'ai eu du mal à ne pas mettre en doute la parole de l'Ange du Seigneur, qui m'est apparu durant mon service au Temple, alors que j'offrais de l'encens dans le sanctuaire du Seigneur. 

 

Il était là, debout à la droite de l'autel, et comme le disent les prophètes Ézéchiel et Daniel, j'ai ressenti en moi une très grande crainte l'envie de tomber face contre terre, de disparaitre. Qui suis-je moi, pour rencontrer l'Ange du Seigneur? Il m'a dit que ma prière avait été exaucée. Je me demandais bien laquelle. Il a dit qu'il s'agissait de nos prières pour avoir un fils. 

 

Seulement je dois dire que ces prières, nous ne les faisons plus depuis longtemps, notre temps d'enfanter est mort. Nous sommes âgés l'un et l'autre.

 

 Et l'Ange lui, me disait que je devais donner à l'enfant le nom de Jean, que cette naissance nous rendrait très heureux, mais pas seulement nous, mais ceux qui l'apprendraient. Il a ajouté qu'il ne devrait pas boire de vin ni de boissons fortes et cela pour moi m'a fait penser à la naissance du Juge Samson. Sa mère devait s'abstenir de toutes boissons alcoolisées durant sa grossesse et ne pas lui couper les cheveux. Mon fils serait-il un nouveau Samson? 

 

Puis il a ajouté qu'il serait rempli d'Esprit Saint dès le ventre de sa mère. Là, j'ai eu du mal à le croire. Les prophètes sont certes choisis comme le dit Jérémie dès le sein de leur mère, mais l'Esprit saint ne les remplit que bien plus tard. Et lui, ce serait avant même d'avoir vu le jour. Et puis ma pauvre femme, sera-t-elle capable de porter à terme une grossesse?

 

Il a ajouté qu'il ferait revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu, et cela je dois dire que c'est mon vœu le plus cher, peut-être la demande qui a remplacé celle d'avoir un enfant, de sortir de la honte de la stérilité. Puis il a comparé mon fils au prophète Elie, dont le retour a été annoncé par le prophète Malachie, en disant qu'il aurait la puissance et l'esprit du prophète Elie, pour réconcilier les pères et leurs enfants, ramener les rebelles à la raison et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. 

 

J'écoutais, j'entendais toutes ces merveilleuses paroles, mais en moi il y avait la peur que compte tenu de nos âges nous ne puissions pas être les témoins de cela, les instruments ont notre Dieu avait besoin. Alors je me suis risqué à le dire, car malgré tout, la mort n'est pas loin. Et là tout Ange qu'il soit, il l'a très mal pris.

 

Pour lui, c'est comme si je doutais de la puissance du Très Haut, et avec un ton de majesté, il m'a dit qu'il se tenait en présence du Seigneur, donc qu'il était des Anges qui sont en permanence auprès du Seigneur, qui peuvent contempler sa face jour et nuit, qu'il se nommait Gabriel, qu'il avait été envoyé pour ma parler et m'annoncer cette bonne nouvelle et parce qu'il y a eu un et, que je ne pourrais plus parler parce que je n'ai pas cru à ses paroles, jusqu'à ce qu'elles se réalisent. Et j'ai senti que quelque chose se passait dans ma gorge, que quelque chose se raidissait. J'ai voulu dire et je n'ai pas pu, mes cordes vocales étaient mortes, elles ne vivraient plus. Ma langue bougeait, mes lèvres aussi, mais plus aucun mot ne franchissait pas bouche.

 

J'ai alors quitté le sanctuaire, mais je ne pouvais expliquer à qui que ce soit ce que je venais de vivre. Les autres me regardaient bizarrement, mais je comprenais bien qu'ils pensaient tous que j'étais un grand pécheur pour être ainsi sanctionné. Je suis resté à Jérusalem le temps de terminer mon service liturgique et je suis retourné chez moi. 

 

Ma très douce femme, sait lire sur les lèvres, alors elle a un peu compris ce qui nous était demandé et promis, et l'enfant à naître a pris chair en elle, mais elle n'en parlait à personne, sortait encore moins que d'ordinaire, faisait presque comme s'il ne se passait rien. Et cela jusqu'à l'arrivée de notre petite cousine Marie. La promesse de l'Ange s'est réalisée. Mon fils a été rempli d'Esprit Saint et a tressailli dans le ventre de sa maman. La vie était enfin là, la promesse se réalisait, mais moi je ne parlais toujours pas, et je sortais aussi le moins possible pour fuir les regards.

 

Heureusement que Marie était avec nous. Elle a dû partir quelques jours avant la naissance de notre fils. Mais elle avait prévenu la sage-femme que je suis allé chercher, et tout s'est bien passé, elle , mon Elisabeth est en vie, mon fils est vigoureux. On en raconte des choses sur les enfants de vieux, mais nous nous sommes des très vieux.. 

 

Ma joie quand il a poussé son premier cri, quand je l'ai pris dans mes bras. J'espère qu'il ne prendra pas pour son grand-père quand il sera en âge de parler. J'aurais tant voulu chanter une chanson pour lui, mais ma voix n'est pas revenue, et pourtant la promesse a été accomplie et je ne peux que bénir le très Haut de nous avoir donné cet enfant. Combien de temps pourrons-nous être auprès de lui? Mais Dieu pourvoit, alors il fera.

 

Le jour de la circoncision est arrivé, j'aurais pu le faire, mais je n'osais pas. Les proches sont arrivés et ils voulaient que l'enfant se prénomme comme moi, Zacharie. Mais ce n'était pas ce qu'avait demandé l'Ange. Elisabeth a dit qu'il s'appellerait Jean, car cela je l'avais dit et elle avait lu sur mes lèvres mais eux, ils ne voulaient pas démordre de leur choix. Et c'est bien la mère qui choisit et donne son nom à l'enfant. C'est ce qu'a fait la mère de Samson, la mère de Samuel, dans parler de Sarah, de Rebecca, et de toutes ces femmes qui nous ont précédés.

 

Ils sont venus me chercher et m'ont demandé en faisant de grands gestes, comme si j'étais sourd, comment je voulais l'appeler. Ils m'ont donné une tablette et j'ai écrit que son nom est Jean. Et là, le miracle s'est produit, j'ai senti que la vie revenait dans ma gorge, que ma voix m'était rendue et vous savez, j'ai une belle voix, et un chant a jailli de mes lèvres, un chant sont les paroles n'étaient pas de moi mais de l'Esprit qui avait œuvré dans mon fils. Et j'ai loué et béni le le très haut qui a daigné visiter son peuple. 

 

Les mots coulaient tout seuls, ma voix n'était pas rouillé et pourtant elle sonnait un peu autrement. Et j'ai chanté la force de notre Dieu qui nous visite, qui est fidèle à ses promesses qui nous délivre de la main de nos ennemis , qui va faire surgir la force que nous attendons dans la maison de David son serviteur, et qui va utiliser mon fils pour annoncer ce qui va advenir. Non mon fils ne sera pas prêtre, mais s'il est descendant de la tribu d'Aaron, il sera prophète, comme le fut le prophète Elie;

 

Puis, la vie a repris son cours. Qu'adviendra-t-il de mon petit? Verrai-je, verrons-nous les promesses faites à ma petite cousine se réaliser? Je ne sais pas, mais ce que je sais c'est que Dieu est fidèle et que ses promesses il les tient.

 

 

VENDREDI 24 JUIN. Lc  15, 3-7 Cœur de Jésus.

 

 3 En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : 

 

4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

 

 5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, 

6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 

 

7 Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

 

 

SAMEDI 25 JUIN. Lc 2, 41-51

 

Commentaire du Fr Daniel. 3 mots. Perdre, retrouver, mystère. J'ai bien aimé.

Monter à Jérusalem. Descendre, la vie de tous les jours. 

 

41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. 

42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. 

 

43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. 

44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. 

45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. 

 

46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, 

47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. 

 

Un peu étonnant, si Jésus écoute et pose des questions, il ne peut pas répondre à ses propres questions. Il peut répondre aux questions des autres, mais les autres en posent-ils? Bref mal foutu cette phrase.

 

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » 

 

49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » 

 

50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. 

 

51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. 

Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

 

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