samedi 6 août 2022

SEMAINE DU 31 JUILLET AU 6 AOÛT. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 31 AOÛT. Lc 12, 13-21

 

13 En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » 

14 Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »

 

Très étonnant ce dialogue. On a une voix qui sort de la foule, on ne sait pas à qui elle appartient, mais une demande, qui est impérative. Or un héritage doit-il être toujours partagé? Ce n'est pas certain. Toujours est-il que Jésus, répond avec ce terme vague Homme, et lui fait comprendre que ça, ce n'est pas du tout ce qu'il a à faire, qu'il n'est ni juge ni rabitre de vois "magouilles".  

 

15 Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » 

 

Et là, c'est une sentence, mais qui pose la question de savoir ce que Jésus, et nous à sa suite mettons derrière ce mot vie. Et pour se faire comprendre, il prend une parabole. Et il me semble que l'on pensait aussi que la richesse était signe de bénédiction.

 

16 Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. 

17 Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” 

 

Finalement c'est qui est étonnant, c'est le questionnement interne. Si ses greniers sont pleins, c'est qu'il y a un surplus. Pour vivre, il n'en n'a pas besoin. Que pourrait-il faire de cela? L'emmagasiner ou en faire don?  Mais on a vraiment l'impression qu'il est devant un choix que nous pourrions dire cornélien. Que faire, où mettre tout ça pour ne pas le perdre? Donc thésauriser au maximum.

 

18 Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. 

19 Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” 

 

Et là, l'illumination: détruire et reconstruire; bon il aurait pu en rester là. Mais ça va plus loin, il se voit vivre de ses biens, de ses rentes et vivre comme un pacha. Il n'aura plus à semer ni à moissonner, il aura juste à jouir de l'existence, ce qui veut dire aussi, que ce blé il va le vendre;

 

20 Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” 

 

 Oh, Dieu qui traite quelqu'un de fou? Le voilà (dieu) passible de la Géhenne éternelle. Pardon Dieu…  Peut-être pourrait-on dire insensé, sot. Et la phrase que j'aime bien; ta vie, on va te la redemander cette nuit. Il me semble que bien souvent on oublie que la vie c'est un don et que ce don, il est bon d'en faire quelque chose, de le faire fructifier, mais ce n'est pas en amassant que l'on porte du fruit, c'est en donnant. Et ce qui me parait important, c'est que Jésus distingue ici, la vie matérielle, biologique, de l'autre vie, la vie spirituelle, qui doit aller vers la croissance. 

 

La logique= ce que tu as cru avoir, tu ne l'emporteras pas avec toi, et ce sera un autre qui l'aura (voir la première lecture), ne me touche pas trop. Même si parfois je me demande ce qui deviendront les verres en cristal et la vaisselle de Tante Nette. Vendu, brocante, ou repris par quelqu'un de la famille? C'est ce que j'aimerai. 

 

21 Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

 

La conclusion ici semble: tu ne prends rien avec toi. Mais avec tous tes "je", tu es pauvre. Si tu étais passé au tu ou au vous, alors tu serais riche. Aucun ne quitte pour moi père, mere, possessions…

 

 

LUNDI 1° AOUT. Mt 14, 13-21

 

12 Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

13 Quand Jésus apprit cela, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied

 

Je suis un peu perdue entre les premiers versets où Hérode croit que Jésus est réincarnation de Jean qui a été mis à mort, et ce qui provoque le départ de Jésus,  le fait que les disciples viennent lui dire que Jean a été assassiné. 

 

Mais toujours est-il qu'à ce moment-là, Jésus quitte le lieu où il est, et s'en va dans un endroit dit désert, donc loin des villes et des villages.

 

On peut voir dans ce texte un conflit entre les disciples et Jésus. Eux, veulent que la foule s'en aille et demandent que Jésus, de par son autorité la renvoie et lui dise d'aller acheter à manger. Mais ce n'est pas le projet de Jésus, qui continue à écouter la compassion qui est en lui. Et il fait comprendre à ses disciples que c'est leur projet et qu'ils n'ont qu'à leur donner à manger. Sauf que cela n'est pas possible pour eux. Et c'est là, que peut-être par compassion aussi pour ses disciples, le miracle va se faire. 

 

 

13 En ce temps-là, quand Jésus apprit(cela)  la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. 

 

Sauf que les foules, elles, ne veulent pas que jésus les quitte, se retire, et quelque part dont du forcing. Enfin l'endroit où il se rend, est quand même connu. Quand on part en barque, on ne va pas d'importe où.

 

14 En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades

 

Ce qui est beau, dans ce verset, c'est que malgré la menace qui pèse sur lui, parce qu'on peut penser que Hérode a des espions, Jésus répond à la demande des foules, il guérit leurs malades, donc il continue à faire des miracles, ce en quoi, il est très différent de Jean le baptiseur.

 

15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » 

16 Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » 

18 Jésus dit : « Apportez-les-moi. »

 

Et c'est le soir. Et le soir c'est important. Le jour s'achève. Et là les disciples pensent qu'il est temps que Jésus arrête et ils lui donnent une bonne raison. Cela revient à dire: dis leur que demain tu continueras, mais là, il faut qu'ils aillent manger, donc qu'ils partent.

 

La répartie de Jésus, ils n'ont pas dû aimer. Mais cela revient à dire, ne prenez pas de décisions à ma place, c'est vous qui voulez qu'ils achètent de quoi manger, donc qu'ils partent. Moi, je ne le veux pas, alors donnez-leur à manger. Et la réponse montre que ce n'est pas possible, il n'y a que cinq pains et deux poissons. 

 

Et la demande de Jésus, apportez les moi.

 

19 Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.

 

Là, c'est Jésus qui prend l'initiative. Il ne renvoie pas la foule, il lui ordonne de s'asseoir sur l'herbe. Et le miracle se fait, mais ce sont les disciples qui donnent à la foule, ils sont comme le prolongement de Jésus.

 

20 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.

21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.

 

Et tous mangent, et il y a les restes. 

 

 

MARDI 2 AOÛT. Mt 15, 22-36

 

Passer de Jésus guérisseur, à Jésus Fils de Dieu.

 

2 2Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. 

 

23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. 

24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. 

 

Ils sont obligés de prendre la barque. Jésus renvoie enfin la foule et la nuit étant vraiment tombée, il prie. Les autres, eux sont pris par la tempête (forces du mal qui ne veulent pas que la parole continue à être propagée?

 

25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.

26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

 

Ils ont dû passer une sale nuit. Et là c'est le comble. Un fantôme.

 

27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

 

N'ayez plus peur..

 

28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » 

29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. 

30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » 

31 Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » 

 

Le "ordonne-moi" me pose question. Est-ce que pour obéir, malgré sa trouille, Pierre a besoin d'un ordre. Mais Jésus fait ce que Pierre lui demande: Viens. Et puis ça se gâte. Au lieu de regarder Jésus, il regarde autour de lui, et la panique arrive, et là, il a le bon réflexe: il appelle; (il crie). Aujourd'hui, on dirait au secours. Et Jésus tend la main vers lui, l'attrape et je pense que quelque chose de Jésus passe dans Pierre. Cela fait presque penser à la guérison de la belle-mère de Pierre, Jésus prend par la main et la met débout. 

 

32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. 

 

Ce n'est que quand ils sont tous les deux dans la barque que le vent tombe. 

 

33 Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » 

 

Et là, pour moi, il se passe quelque chose; Ils reconnaissent en Jésus, Dieu qui apaise les éléments. La divinité est reconnue, même si ce n'est que fugace. Mais cela nous arrive aussi. Avoir des éclairs de lucidité qui partent.

 

34 Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth. 

35 Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. 

36 Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

 

Peut-être que là, il y a une belle preuve de leur foi. Toucher la frange du vêtement, ce qui touche le sol. Sauvés et guéris? Sauvés ou guéris? Mais ils sont un peu comme Pierre, ils touchent quelque chose de Jésus.

 

Un disciple raconte (les deux péricopes)

 

Les disciples de Jean étaient venus voir notre Rabbi, et lui avaient raconté comment leur maître avait été assassiné par la traitrise d'Hérodiade. Est-ce que maintenant Hérode n'allait pas s'en prendre à notre Jésus? Alors Jésus a décidé de quitter ce lieu, un peu trop proche du pouvoir, et nous sommes partis en barque vers un endroit loin de villages et des villes. 

 

Seulement quand nous sommes partis, il y avait des gens qui trainaient là et ils se doutaient bien du lieu où nous irions. Alors quand nous sommes arrivés, il y avait déjà plein de monde sur la plage. Et parmi eux, des malades et des possédés. Alors Jésus, n'a pas résisté à son bon cœur. Il a guéri, guéri, guéri. Et le temps a passé, et le soir commençait à arriver.

 

Nous, je reconnais que nous en avions un peu assez de voir tous ces gens qui arrivaient sans arrêt. Et nous avions besoin de nous retrouver un peu au calme, avec lui. Alors nous lui avons demandé de dire à toute cette foule, puisque le soir commençait à tomber, de partir, de trouver à manger et de revenir demain. Seulement ça, Jésus l'a mal pris. Je ne suis bien rendu compte que s'il y a quelque chose qu'il n'aime pas, c'est qu'on décide à sa place de ce qu'il faut faire. Il nous a regardé et nous a dit que c'était à nous de leur donner à manger. Là, j'ai cru qu'il était devenu un peu fou. Nous leur donner à manger? Alors que nous n'avions en tout et pour tout que cinq pains et deux poissons. C'est ce que nous lui avons répondu quand il nous a demandé ce que nous avions. Il nous a dit de lui apporter les pains et les poissons.

 

Il nous a regardé, il a regardé la foule. Il a ordonné à la foule de s'asseoir. Et ils ont obéi, comme de gentils petits agneaux. Il nous a regardé nous. Il a pris les pains et les poissons. Il a levé les yeux vers le ciel, et cela c'est ce qu'il fait quand il prie. Il a prononcé la bénédiction que nous prononçons sur le pain. Et ce qui s'était passé avec Elisée autrefois s'est reproduit. 

 

Des pains et des poissons, il y en avait à profusion. Et il nous a dit de les distribuer, et c'est ce que nous avons fait. Et croyez-le ou pas, mais tous ont mangé, les cinq mille hommes, sans parler des femmes et des enfants et on a eu des restes. Vous vous rendez compte, douze corbeilles pleines. Et en moi chantait la phrase du cantique: "ils mangeront et seront rassasiés, ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent". Ce cantique, qui chante un un juste qui se pense abandonné par le très haut, qui souffre de mille morts, et qui est sauvé et qui peut chanter et louer le très Haut en pleine assemblée. 

 

Et puis la nuit est vraiment tombée et là, alors que nous pensions enfin être tranquilles, il nous a obligé à remonter dans la barque, de partir sue l'autre rive, pendant que lui, il renverrait enfin la foule. Peut-être qu'il voulait être seul, prier son Père, lui rendre grâce. Toujours est-il que nous sommes partis. Et que le vent s'est levé, la mer s'est mise en colère sous la force du vent, et que nous ne savions plus ce que nous allions devenir. Les tempêtes en pleine nuit, elles font parfois des morts. 

 

Tout à coup, au petit matin, enfin à la fin de la nuit, nous avons vu comme une ombre qui s'approchait. Et nous avons tous hurlé, sauf que l'ombre c'était Jésus qui nous a dit de ne pas avoir peur. Sauf que malgré tout, on ne voyait pas bien et les vagues étaient toujours là. Alors Simon a joué le tout pour le tout, il voulait une preuve que c'était bien Jésus que ce n'était pas un fantôme qui voulait qu'on le prenne pour lui et qui nous ferait sombrer. 

 

Il lui a dit: si c'est bien toi, ordonne-moi de venir à toi. Et celui que nous pensions bien être Jésus, lui a dit: "viens". Et Simon a enjambé la barque et il s'est mis à marcher vers Jésus. Là, nous étions sans voix. Sauf que d'un coup, il a commencé à s'enfoncer. Il s'est mis à crier, il a appelé Jésus au secours en lui disant "Seigneur,  Sauve-moi" et Jésus l'a pris par la main, il lui a dit d'un ton pas content: "homme de peu de foi pourquoi as-tu douté," et ils sont montés tous les deux dans la barque, comme si la mer sous eux était un plancher. Et le calme est revenu, mais un calme presque surnaturel.

 

Alors quelque chose s'est passé en nous. Cet homme, ce Jésus, notre maître, celui qui nous a choisi, il est bien plus qu'un homme. Il est le Fils de Dieu, le Messie que nous attendons, et nous nous sommes prosternés devant lui, lui qui est bien plus que tout ce que nous pouvons imaginer, lui qui est le maitre des vents et de la mer, lui qui guérit, lui qui délivre les possédés. 

Nous avons accosté, nous étions à Génésareth. Tout de suite Jésus a été reconnu et une fois de plus, des malades sont venus pour être guéris. Il y avait tellement de monde. Ils ont demandé s'ils pouvaient simplement toucher la frange du vêtement du maître pour ^étre guéris et ils l'étaient. Que notre maître est grand. Que Dieu soit loué de se manifester ainsi parmi nous. Et nous sommes ensuite partis beaucoup plus loin, en territoire plein territoire païen, espérant que là, nous serions enfin tranquilles et aurions le Maître pour nous.

 

 

MERCREDI 3 AOUT . Mt 15, 21-28 

 

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01 Alors des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent :

02 « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? En effet, ils ne se lavent pas les mains avant de manger. »

 

Drôle de transgression. Il y a quand même pire, mais c'est cette référence à la tradition.

 

03 Jésus leur répondit : « Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au nom de votre tradition ?

04 Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.

05 Et vous, vous dites : “Supposons que quelqu’un déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont un don réservé à Dieu.”

06 Dans ce cas, il n’aura plus à honorer son père ou sa mère.” Ainsi, vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition ! Hypocrites !

C'est ce qui s'appelle, répondre du tac au ta.

 

07 Isaïe a bien prophétisé à votre sujet quand il a dit :

08 Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.

09 C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. »

 

Retour à la parole.

 

10 Jésus appela la foule et lui dit : « Écoutez et comprenez bien !

 

Là Jésus se sert de ce qui vient de se passer pour en faire un enseignement pour tous. 

 

11 Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. »

 

 

12 Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? »

 

Donc réaction négative des pharisiens transmise à Jésus. 

 

13 Il répondit : « Toute plante que mon Père du ciel n’a pas plantée sera arrachée.

14 Laissez-les ! Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. 

 

 

Et jugement presque sans appel Ils sont comme des aveugles, mais ce qui est dangereux avec eux,  c'est qu'ils entrainent les autres avec eux, quand ils tombent.

 

15 Prenant la parole, Pierre lui dit : « Explique-nous cette parabole. »

 

Quelle parabole? Manifestement la phrase lapidaire de Jésus sur ce qui rend impur.

 

16 Jésus répliqua : « Êtes-vous encore sans intelligence, vous aussi ?

 

17 Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche passe dans le ventre pour être éliminé ?

 

Donc ça ne reste pas. 

 

18 Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur.

19 Car c’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises : meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations.

20 C’est cela qui rend l’homme impur, mais manger sans se laver les mains ne rend pas l’homme impur. »

 

Au moins c'est clair. 

 

Mais ce qui est étonnant, c'est qu'il se rend dans un pays considéré comme impur par les pharisiens et les scribes, mais peut-être que cela lui permet de se protéger de leur venin.

 

21 En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. 

22 Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » 

 

On a la demande. Prends pitié de moi qui suis la maman incapable de faire quoique ce soit, pour aider sa fille. Tourmentée par un démon.

 

23 Mais il ne lui répondit pas un mot. 

Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » 

 

Attitude très différente de ce qui s'était passé à Génésareth. Sauf que là, elle doit faire une sorte de scandale. Je vois très bien la chose.

 

24 Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »

 

Est-ce qu'il lui répond enfin? En fait, c'est une fin de non-recevoir.  

 

25 Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » 

 

Là, il y a un changement d'attitude. Elle ne crie plus, elle se prosterne et elle demande.

 

 

26 Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » 

27Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 

 

Faut-il rester et épiloguer sur cette phrase. Pas envie. 

 

28 Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

 

Et c'est la guérison à distance. Tout se passe par la parole.

 

 

JEUDI 4 AOÛT. Mt 16, 13-23

 

Là, on fait un grand saut. On a laissé la deuxième multiplication des pains, un nouveau départ en barque, pas assez de pain. Et l'arrivée dans la région de Césarée de Philippe.

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

La première question concerne le fils de l'homme, et cela peut-être une réponse vague. Mais pour les gens, c'est bien un prophète. Ce n'est pas le messie.

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

C'est donc là, que l'on voit bien le saut. On passe du prophète au messie, au Fils du Dieu qui se manifeste aujourd'hui dans cet homme Jésus. 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

 

Intéressant cette Béatitude, qui va être suivie plus tard d'une sorte de malédiction. Mais pour comprendre cela, c'est l'ouvre du Père ou de l'Esprit. 

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 

 

Et c'est la place de Pierre, parce que d'une certaine manière, il a reçu une onction de l'Esprit qui lui a donné cette parole. Il y a un lien important qui est créé entre Pierre et le Père.

 

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ. 

 

21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. 

 

Annonces du futur, qui ,ne correspond pas du tout à ce que l'on pouvait espérer; D'où l'attitude de Pierre (bien brave Pierre).

 

22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » 

23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Dieu dit: " vos pensées ne sont pas mes pensées et vos voies ne sont pas mes voies , Is 55, 8. Et là Pierre est confronté à ce que Paul, appellera le charnel.

 

 

VENDREDI 5 AOÛT. Mt 16, 24-28

 

«Comment pourrais-je faire de ceci un acte de foi et d’amour?»

 

 

Peut-être que cela permet de mieux comprendre l'annonce de la passion qui a été faite et mal prise par Pierre.

 

24 En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. 

25 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. 

 

On a d'abord une ou des directives, ne pas faire de soi le centre du monde, donc renoncer à soi-même, prendre sa croix (cela c'est actif) peut-on dire accepter au jour le jour les épreuves que la vie met sur notre chemin, et c'est avec ce poids là, qui existe, que l'on peut se mettre en route pour le suivre. D'un côté on se dessaisit de soi, de l'autre on vient avec tout le poids. Et il y a le "car". Qui renvoie à une autre conception de la vie. Se perdre en Jésus, ce serait si beau, si bien, mais c'est tellement difficile. La petite phrase de Paul, c'est le Christ qui vit en moi; mais pour cela, il faut le laisser faire, le laisser agir, le laisser purifier, élaguer, et pourtant c'est un vrai désir.

 

Un commentaire astucieux sur RCF au lieu de se conformer à ce que le monde attend (se marier par exemple, ne pas rester célibataire), accepter sa condition et la vivre pleinement, telle qu'elle est. Accepter. Mais pas de manière passive, de manière active.  

 

26 Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? 

 

Cela fait penser aux scènes où un homme vend son âme au diable pour avoir tout sur la terre. En fait la deuxième partie du verset, je ne la comprends pas. La vie m'est donnée, ou prêtée, elle n'est pas à moi, donc je ne peux pas l'échanger contre quelque chose. 

 

27 Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. » 

28 Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »

 

Annonce à nouveau des anges, qui feront le ménage. Là encore la dernière partie du verset est sibylline. Sauf si on pense que Paul a vu cela. 

 

 

SAMEDI 6 AOÛT. Lc 9, 28b-36

 

Je pense que j'ai juste envie de retenir la phrase; tandis qu'il priait, l'aspect de son visage devint autre. C'est tellement ce que je vois parfois sur les visages de certaines personnes, au Prieuré St Benoît. Il y a la trace de quelqu'un d'autre. 

 

28b En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. 

29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. 

 

C'est comme si, pour une fois, pour ces trois qui ont assisté à la résurrection de la fille de Jaïre, pour Pierre qui a reconnaitra en lui, le fils du Dieu vivant, il leur donne à voir, ce que les yeux ne voient pas. 

 

30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, 

31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. 

 

Et là, les yeux voient autre chose, cette relation de Jésus avec le plan de son père, ici qui se concrétise par cette relation avec Moïse et Elie. Jésus accomplit les écritures, et c'est pour cela que son départ va s'accomplir à Jérusalem.

 

32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. 

33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. 

 

 Et là, ce qui se passe pour les trois, c'est peut-être ce qui peut se passer pour nous, quand il y a ces moments d'éveil, ces moments où quelque chose s'ouvre de notre dedans vers l'autre dedans. Ce désir que ça ne soit pas fugace, que ce soit un moment d'éternité. Nous ne savons pas ce que nous voulons, mais c'est notre envie= demeurer.

 

34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. 

35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » 

 

Et là, c'est étonnant. Ils passent du septième ciel à la peur. Ils sont pris dans quelque chose qu'ils ne maitrisent pas. Et c'est peut-être autre chose quand Jésus se manifeste ou quand son Père se manifeste. Et lui aussi a des choses à dire. 

 

36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

 

Et c'est le retour à la normale, et le silence.

  

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