vendredi 29 juillet 2022

SEMAINE DU 24 AU 31 JUILLET. EVANGILES


 

DIMANCHE 24 JUILLET. 17 DIMANCHE TEMPS ORDINAIRE. Lc 11, 1-13

 

J'aime bien ce Notre-Père, différent de celui de Matthieu. La parabole sur le père qui donnerait un serpent pour du pain ou un scorpion pour un œuf m'a toujours interloquée. Je me suis demandée s'il y avait des similitudes de prononciations entre pain et serpent ou scorpion et œuf, mais pas la moindre idée. Par contre le pain est nécessaire à la vie, l'œuf c'est aussi un symbole de vie, et que ce soit le serpent ou le scorpion, l'un et l'autre sont des porteurs de mort. Je pense que Jésus dit en prenant ces exemples qui lorsque nos enfants nous demandent ce qui est nécessaire à leur vie, nous leur donnons ce qui est bon pour eux, nous ne leur donnons pas ce qui va vers la mort, et que Dieu qui est infiniment meilleur que nous, le fera encore plus, si nous le lui demandons. 

 

Ce qui a nourri ma réflexion ou mon court temps de prière de ce matin, c'est cherchez et vous trouverez, avec en arrière-tu plan un chant: je te cherche Dieu, tu es mon Dieu et je t'appelle, entends la voix de ma prière. Il y a aussi ces autres paroles de St Augustin: Tard je t'ai aimé; tu étais au-dedans de moi, et moi, j'étais au-dehors, et c'est là que je t'ai cherché. Mais jésus dit "qui cherche, trouve, ce qui est très rassurant. 

 

Le prêtre qui commentait ces versets a repris les chapitres précédents de Luc, ce qui en soi est une bonne idée, mais finalement pour retenir " le chaque jour du verset 23 du chapitre 9: Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive; qu'il a mis en lien avec le pain de chaque jour, ce qui m'a semblé un peu curieux, parce que pour moi, ce pain de chaque jour, c'est bien le pain d'aujourd'hui, ce pain qui est celui du jour que nous avons à vivre aujourd'hui, pas le pain d'hier, pas le pain de demain. Mais surtout il a fait ensuite un lien avec la fin de la prière proposée par Jésus: de ne pas nous laisser entrer en tentation, parce que pour lui, la tentation est là chaque jour et que seul Jésus peut par sa parole et par le pain (mais cela il ne l'a pas dit), nous permettre non pas d'en être délivré, mais de ne pas y céder. 

 

 

1 Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » 

 

2 Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. 

 

3 Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. 

 

4 Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.» 

 

5 Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, 6car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” 

7 Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” 

 

8 Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. 

 

9 Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. 

10 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. 

 

11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? 

12 ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? 

 

13 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

 

 

Le disciple qui a demandé à Jésus de leur apprendre à prier, raconte.

 

Quand Il part pour prier, on ne sait jamais combien de temps ça va durer. Il n'est plus avec nous. Est-ce qu'il récite les psaumes? Est-ce qu'il entend directement la voix du très Haut, est-ce qu'il le voit? Nous ne savons pas, mais quand il prie, il est autre. Alors un jour nous lui avons demandé qu'il fasse comme Jean le Baptiste, qu'il nous apprenne à prier.

 

Bien sûr, il faudrait prier plusieurs fois dans la journée, seulement si lui le fait, nous, pas vraiment. 

 

Il nous a regardé et il nous a dit: quand vous priez, il ne nous a pas dit, si on reste debout, si on s'assied, il nous a dit de parler. Il nous a dit de dire: Père, et là il a eu un temps de silence. Un long temps. Il semblait lui heureux de dire ce simple mot. Appeler le Très Haut, Père, mais il y avait une telle affection, quand lui prononçait ce mot. 

 

Puis il a continué en disant: que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Cela nous a un peu étonné

 

 

 

LUNDI 25 JUILLET St Jacques. Mt 20, 20-28

 

: https://giboulee.blogspot.com/search?q=Madame+Zebédée

 

20 En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. 

2 1Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » 

 

Fait-elle cela de son propre chef ou s'agit-il d'une demande des fils? J'opterai pour la seconde hypothèse. Et c'est assez subtile, si c'est maman qui demande, il écoutera, parce que si c'est nous, il ne va pas aimer… 

 

22 Jésus répondit: vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »

 

Manifestement, il ne s'adresse pas à madame mais aux disciples, ceux qui sont les apôtres. Et il y a la question de la coupe. Ils ont été avec lui sur la montagne et ils l'ont vu transfiguré. Mais dans Matthieu, il n'y a pas d'annonce de la passion comme dans Luc. Mais ils savent quand même que ça va mal se finir, et pour lui et peut-être pour eux. Et leur Jésus, ils l'aiment. 

 

23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » 

 

Et là, ce n'est pas une fin de non-recevoir, mais c'est la soumission à la volonté de celui qui est son Père. Ce n'est pas impossible. Lui, il ne sait pas.

 

24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. 

 

On ne sait pas trop pourquoi ils s'indignent. Peut-être parce que plus malins, plus rapides. Sauf que Jésus va en faire quelque chose de cette sorte de colère. Il va les faire réfléchir sur ce que lui, attend de son église et qui doit la différencier du temporel.

 

25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grandsfont sentir leur pouvoir. 

 

26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; 

27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave

 

Si on suit cela à la lettre, c'est très violent. Devenir le serviteur pour pouvoir un jour être gand, et être l'esclave pour devenir le chef. 

 

Je crois que ce qu'il dit là, me touche beaucoup. Il faut avoir expérimenté par soi-même pour comprendre ce que vivent ceux qui sont serviteurs et esclaves. Alors seulement on peut devenir celui qui mène.

 

28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Et lui, le Fils, il a dû apprendre à servir et il a du apprendre à mourir pour comprendre vraiment ce qu'est notre vie, à nous, pour être comme nous, mais aussi pour que sa mort devienne don de vie. La mort du l'un qui donne la vie (rançon) pour tous, mais cela, la rançon ça ouvre sur le sacrifice qui est autre chose que la simple expérience de la mort. Donner en rançon, c'est un acte libre, un acte de rachat. 

MARDI 26 JUILLET. Mt 13, 36-43

 

https://giboulee.blogspot.com/2013/07/les-paraboles-du-royaume-matthieu-13_28.html

 

 

C'est un texte que je trouve difficile. De l'ivraie, il y en a en moi, et ce matin je me demandais si ce n'est pas d'abord le mal qui est présent et le bon arrive ensuite. Un peu de ce que décrit Mélanie Klein (et je crois que le frère Daniel disait la même chose). Il y a d'abord la haine, parce que compte tenu de l'incapacité de faire, c'est très violent chez l'infans et l'amour lié à la reconnaissance de l'autre arrive plus tardivement, même si c'est là quand même. Alors il y a quand même le premier jugement quand on meurt et cet autre jugement qui est décrit là. Et ce n'est pas simple du tout.

 

36 En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » 

 

J'ai regardé différentes traductions de ce verset. Une seule traduction dit: éclaircis-nous la parabole, mais les autres disent tous, explique-nous. Le clairement, je ne vois pas d'où il sort. C'est presque comme si on faisait des reproches à jésus, comme si la parabole du semeur ne les avait pas convaincus. 

 

 

37 Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; 

38 le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.

 

Opposition fils du royaume, fils du Mauvais.

 

39 L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.

 

En tous les cas, l'explication est sommaire, mais claire. Il est le Fils de l'homme qui sème dans le monde des hommes qui continuent son travail, (ses disciples). L'ivraie ce sont donc ceux qui portent le mal en eux et qui ne veulent pas que le bien soit présent. Et cela c'est permanent.

C'est le désir du séparateur, du malin, de faire tout pour que le bien et ceux qui portent cela soient étouffés. Mais à la fin de temps, le bien, gagnera (si on peut dire).

 

40 De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. 

 

41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; 

 

Ce sont les anges qui feront le tri. Un peu différent de mt 25. Mais là, l'impression que j'ai, c'est qu'il ne restera pas grand monde…

 

42 ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Ce qui se comprend, car je ne suis pas sure que l'on se rende toujours compte que l'on est sujet du mal. Quand je vois dans mon jardin, ces racines si profondes, tellement profondes que je ne peux les enlever, je me dis que le mal c'est pareil. Ce qui peut me consoler, c'est que Jésus a vaincu le mal, donc il peut le vaincre en moi, par la force de son esprit. Mais moi, seule, je n'en suis pas capable. 

 

43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

Les justes seront devenus comme des soleils. Mais même si l'apocalypse parle d'un nombre très très élevé, on peut quand même se poser des questions.

 

 

MERCREDI 27 JUILLET. Mt 13, 44-46

 

https://giboulee.blogspot.com/2017/07/les-dernieres-paraboles-du-royaume-mat.html

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

 

La première lecture, de ce verset 44, reste difficile, malgré ce que j'ai pu écrire par le passé. Si le champ c'est le monde (parabole de l'Ivraie), il y a un homme, qui dans le vaste monde, découvre un champ qui contient un trésor. Mais à qui achète t il ce champ? Est-ce qu'il n'aurait pas dû en parler? Il y a un aspect, un peu filou dans son comportement. Je crois que c'est cela qui me gêne. En même temps, cela dit aussi que le trésor est à portée de main pour celui qui est un chercheur, que Dieu ne se refuse pas, que le royaume est présent, qu'il faut aussi y croire.

 

45 Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. 

46 Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »

 

Là, j'ai beaucoup moins de mal, parce que cet homme, il se dépouille (ce que fait l'autre aussi), pour acquérir ce qu'il a désiré toute sa vie. Il ne se préoccupe pas de sa famille, c'est son métier, un métier passion, et je peux supposer que quelque chose se termine pour lui. Cette perle là, elle représente tout pour lui, il donnerait sa vie pour elle. Sauf que peut-être quelque chose devra s'affiner ensuite. Posséder avoir trouvé c'est bien mais ça ne s'arrête pas là, comme pour l'autre chercheur.

 

 

JEUDI 28 JUILLET. Mt 13, 47-53

 

Comme demain c'est la Ste Marthe (et monsieur Lazare), demain on n'aura pas la finale du chapitre 13. Jésus arrive à Nazareth, et il ne peut faire beaucoup de miracles, car on ne croit pas en lui. Nazareth c'est un peu le bord du chemin, où la parole ne rentre pas, où en plus les ronces d'un certain savoir (celui-là, on le connaît, ce n'est pas possible) étouffent la foi.Mais aujourd'hui, c'est le filet et le travail des anges. Dans fondation 3 d'Asimov, dans un aéroport, pour immobiliser la foule et la contrôler, il y a une sorte de filet qui tombe, et quand je lis cet épisode, j'ai toujours cette représentation, du filet qui immobilise. D'ailleurs c'est bien ce qui se passe quand on est pris dans les mailles du filet. Parfois on peut échapper, à la fin des temps, cela ne sera plus possible. Ce sont toujours les anges qui font le travail, séparer les bons des mauvais. Rejeter non pas à la mer, mais dans cet ailleurs qui fait peur.

 

La question "avez-vous compris cela" est un peu étonnante. Est-ce que Jésus, doute de la compréhension de ceux qui l'écoutent? Et de qui s'agit-il? De ceux-là qui attendent d'être à la maison pour l'interroger ou des foules? 

 

Le dernier verset, peut montrer qu'un scribe qui se convertit, (mais est-ce qu'il y en a) sera un disciple précieux, car il pourra utiliser son savoir ancien, pour en faire du neuf. Est-ce ce que Jésus fait? Mais il est le Fils de l'homme, il n'est pas un scribe. Mais pour nous c'es timportant, ne pas laisser le savoir s'enkyster en nous, s'entasser, mais en faire avec l'Esprit Saint toujours du neuf. 

 

Ce sera surement ma demande du jour.

 

47 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : «Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. 

48 Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. 

 

49 Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes 

50 et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » 

51 « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». 

 

52 Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. » 

 

53 

Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.



VENDREDI 29 JUILLET. Jn 11, 19-27

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=la+résurrection+de+Lazare

 

19 En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. 

20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. 

 

On retrouve ici, l'active, celle qui ne tient pas en place, et l'autre, la plus passive. Mais c'est Marthe qui a envoyé prévenir Jésus que son frère, celui que Jésus aime, est malade. Et il n'est pas venu. Elle a dû l'attendre; et peut-être qu'elle est un peu en colère contre Jésus.

 

21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 

22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » 

 

Mais seulement, voilà, tu n'étais pas ici.. Tu étais ailleurs. Et là, il y a quand même une demande extraordinaire, si tu demandes à Dieu de redonner vie à mon frère, il le fera. Et de cela Jésus va faire autre chose, il va lui faire comprendre que la vie, il en est la Source.  Ce n'est plus la force de la relation avec les Très Haut qui est en cause, mais c'est la Puissance du très haut qui est en lui.

 

23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » 

24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » 

 

Marthe n'a rien demandé. Jésus qui connait les cœur, dit la phrase qu'elle aurait pu dire, mais il y a un espace entre le maintenant et le futur; et Marthe dit bien que comme beaucoup de juifs et de pharisiens, elle croit en cette résurrection, mais c'est très loin.

 

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; 

26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

 

 

Jésus affirme là qu'il est la vie, qui est la source. Et que la vie éternelle, est déjà là, mais que ce qu'il dit là, n'est pas une réponse à ce que je pense être la demande initiale, de redonner la vie maintenant. Peut-être que ce qui se passe, c'est que Marthe, fait le deuil de cette demande. 

 

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

 

Que croit-elle? Que l'homme qui est devant elle, est le Fils de Dieu, qu'il est présent dans le monde et qu'il donne non pas la vie biologique, mais l'autre vie, celle qui est relation avec le Tout Autre. Elle renonce à une représentation de Jésus, pour aller vers autre chose, de beaucoup plus difficile et qui engage totalement. 

 

 

SAMEDI 30 JUILLET. Mt, 14, 1-12

 

En relisant ce texte, ce qui me frappe, c'est que ce n'est pas la mort de Jean qui pousse Jésus à partir, c'est la réaction d'Hérode vis-à-vis de Jésus. Il pense que les miracles qu'on lui rapporte, manifestent le fait que l'homme qu'il a fait mettre à mort, continue à agir en cet homme Jésus, et que celui-ci est donc dangereux pour lui, et qu'il va falloir trouver un moyen de l'éliminer. C'est ce qui pousse Jésus à quitter ce lieu. 

 

Si on va un peu plus avant dans la lecture de Matthieu, ce qui me frappe, c'est que le repas d'anniversaire d'Hérode, donné pour les riches et les puissants,  est un repas mortifère, alors que le repas impromptu qui suit le départ de Jésus, avec la multiplication des pains, et l'abondance, est un repas pour les pauvres, qui donne la vie.

 

1 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus 

2 et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »

 

J'ai toujours trouvé la réaction d'Hérode très bizarre. Mais ce qui semble se profiler là, c'est que Jésus doit lui faire peur; en même temps, l'idée que les miracles puissent être le signe d'autre chose, ne l'effleure pas.  Mais c'est le préambule pour montrer combien Hérode est mauvais et en même temps, incapable, puisque c'est Hérodiade, comme Jézabel qui manigance tout. 

 

3 Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. 

4 En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » 

5 Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. 

 

On apprend donc que Jean est en prison, enchaîné, parce qu'il a osé comme tout prophète, dire ce qui est mal. Tu n'as pas le droit de l'avoir pour femme. Et cette phrase provoque aussi la colère d'Hérodiade qui voudrait bien le faire taire. Sauf que Hérode ne le fait rien par peur.

 

 

6 Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. 

7 Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait. 

8 Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » 

9 Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. 

10 Il envoya décapiter Jean dans la prison. 

11 La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. 

 

 Et voilà la ruse. Et la tête de Jean sur un plat.

 

12 Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. 

 

Quelle va être la réaction de Jésus? Vous le saurez dans le prochain épisode.. Lundi.

 

Mt 14, 13 Quand Jésus apprit cela, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.

  

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