vendredi 23 septembre 2022

SEMAINE DU 18 AU 24 SEPTEMBRE. ÉVANGILES

  

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE. LC 16, 1-13

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 

2 Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” 

3 Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 

4Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” 

5 Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” 

6 Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” 

7 Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” 

 

8 Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. » 

 

Luc rapporte cette parabole juste après celle du fils qui revient. On a deux hommes qui ont dilapidé et qui sont confrontés à la misère. Pour l'un, la famine devient occasion de faire en quelque sorte amende honorable et de reconnaitre qu'il s'est trompé et qu'il dépend de son père, l'autre, essaye de se débrouiller tout seul, il y arrive, mais il reste profondément malhonnete. Il achète avec l'argent d'un autre, le vivre et le couvert pour son futur. C'est astucieux, mais ce n'est pas bien. Et les débiteurs d'une certaine manière, ne valent pas mieux que lui, et il pourra par la suite les faire chanter. On est dans une boucle mauvaise. 

 

9 Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. 

 

Je ne sais pas si c'est la logique de cette parabole, mais pour moi, il y a toujours eu, tant que j'ai de l'argent, je dois essayer d'en faire profiter les autres, pour que si un jour il me manque, et il y a la question de ce qui se passe après la mort, cela soit en quelque sorte un petit viatique. Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens. Mais je ne pense pas, qu'il faille utiliser l'argent d'un autre, mais le sien.

 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. 

 

Autrement dit, qui vole un œuf, vole un bœuf. Une de ces sentences qui émaillent un peu l'évangile, le petit côté "morale" ou le petit côté "perle".

 

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? 

 

La une question? Mais qu'est-ce que le bien véritable? Le royaume. Si vous n'avez pas été de bons gestionnaires comme cet intendant, vous ne recevrez pas le bien véritable Il s'agit bien de faire fructifier, mais pas n'importe comment. 

 

12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? 

 

Je suppose que ça revient encore à la parabole et que c'est ce bien véritable dont il a été question au-dessus. Mais cela veut dire que ce bien véritable, ne sera pas donné. 

 

13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

 

Le chap 15 s'adresse aux pharisiens. Est-ce la suite? Avec quelque chose de clair. Vous ne pouvez pas aimer l'argent et vous laissez conduire par l'appât du gain et dire que vous êtes des serviteurs de Dieu. Si c'est Dieu que vous avez choisi, alors l'argent sera pour vous, quelque chose de dangereux, et qu'il faut gérer avec prudence. 

 

Mais c'est une succession d'histoire et de sentences; à savoir comment les entendre et à qui elles s'adressent. 

 

Au prieuré, le frère Luc, s'est beaucoup attaché aux biens qui pouvaient être les siens et qu'l gérait mal. Et ce fut une sorte de mea culpa, sur ne pas écouter assez les autres, ne pas donner. Enfin je ne suis pas sure, d'avoir compris comment lui, en est arrivé là. J'ai demandé dans cette prière finale la grâce de devenir enfant de lumière.

 

 

LUNDI 19 SEPTEMBRE. Lc 8, 16-18

 

A remettre dans le contexte. On a eu les femmes qui suivent jésus, la parabole du semeur, et c'est en quelque sorte la finale. Alors pour moi, jésus ne s'adresse pas aux foules, mais aux disciples à qui il vient de donner le sens de cette parabole. 

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16 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.

 

C'est un peu comme si, quelque chose brûle en eux, et que cette lampe allumée, ils doivent la faire brûler pour tous, qu'ils ont un rôle à jouer (que nous avons u rôle à jouer) et là, c'est "pour que ceux qui entrent voient la lumière" et pour moi, c'est essayer de laisser la flamme de l'esprit bruler en moi pour qu'elle soit visible pour d'autres, et de cela je n'en saurais rien et c'est l'important 

 

17 Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.

 

Et une petite sentence… On ne cache pas la lampe, on ne garde pas Jésus pour soi, et ce qu'il doit être révélé à tous. 

 

18 Faites attention à la manière dont vous écoutez. 

Car à celui qui a, on donnera ;

 et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

 

Une autre sentence/ comment est-ce que j'écoute? La "car", je ne le sens pas trop. Et est-ce que cela s'adresse aux disciples et aux pharisiens?  Vous mes disciples recevrez encore plus, mais vous qui pensez avoir la connaissance, mais vous n'écoutez pas, alors ce que vous imaginez avoir définitivement, cela vous sera enlevé.  C'est important pour se remettre un peu en question, pour se laisser déplacer, parce que finalement ces sentences, elles peuvent servir à ça.

 

 

MARDI 20 SEPTEMBRE. Lc 8, 19-21

 

19 En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule

20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »

 

Là, on passe à un autre temps. Avec le dehors et le dedans. Les proches, n'arrivent pas à approcher leur Jésus, la foule fait barrage. Mais manifestement cela ne dérange pas Jésus. Si c'est pour le ramener à la maison (voir évangile de Marc), ça se comprend. On a l'impression, mais cela ne lui fait ni chaud, ni froid. Un peu comme lorsque Marie et Joseph viennent le retrouver dans le temple. Il est aux affaires de son père, et c'est cela qui compte. Et maintenant c'est le temps de la mission. 

 

21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

 

Et là, la réponse que l'on connait par cœur, qui fait aussi rentrer sa mère et ceux de ses cousins qui croient en lui, dans cette nouvelle famille qui est la sienne, celle deux qui grâce à lui, écoutent autrement la parole de Dieu, qui en acceptent sa nouveauté mais aussi son efficacité et qui n'en restent pas au niveau de l'écoute, (où ça peut être la parabole du semeur), mais la laisse vivre en eux, se laissent transformer par elle, et la mettent donc en action, en acte. 

 

 

MERCREDI 21 SEPTEMBRE. Mt 9, 9-13 St Matthieu.


Prv 21, 3    Accomplir la justice et le droit plaît au Seigneur plus que le sacrifice.

 

Magnifique sobriété de Matthieu. 

Au début de ce chap c'est la guérison du paralytique. (leve toi). Quant au chapitre 8, c'est rempli de guérisons, et de Jésus plus fort que le mal (tempête apaisée, et les porcs). 

 

 9 En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. 

 

Sidérant quand on y pense. Un homme assis, qui bosse. Un autre homme qui passe devant lui et qui lui donne un ordre. Et il y a le verbe se lever qui est souvent résurrection. Donc quelque chose se passe, qui le relève, le met debout, et lui donne aussi la force que partir de là, de quitter sa sécurité, son boulot, et de suivre cet homme. On peut supposer que cet homme, il sait qui c'est, peut-être qu'il a entendu. 

 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. 

 

Alors là, l'interrogation éternelle, de quelle maison s'agit-il. Pourquoi l'évangéliste ne dirait pas qu'il s'agit de sa maison. Ou alors sa maison est devenue de facto celle de Jésus et de ses disciples? Ce serait une hypothèse. En tous les cas, tout le mond ey trouve sa place, et certainement ceux que Matthieu fréquente d'habitude. Mais c'est comme si cet appel avait eu un impact énorme. Si cet homme Jésus, appelle ce mec qui est un méchant, un voleur, un collabo, alors il est proche de tous, et on peut aller avec lui. D'ailleurs là, il est question de prendre place

 

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

 

Là on sait qu'il s'agit de manger. Et eux, ils râlent, une fois de plus mais ils n'osent pas s'adresser directement à Jésus. Peur de se faire rabrouer?

 

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades

 

Je suis le médecin. 

 

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » 

 

Je suis le rabbi, qui vous rappelle l'écriture.

 

 

JEUDI 22 SEPTEMBRE. Lc 9, 7-9

 

On quitte le chap 8, tempête apaisée, les porcs, Jaïre, la femme hémorroïsse;  et on entame pas mal le chap 9: les douze reçoivent le pouvoir de chasser les démons, de faire des guérisons et des recommandations pour la mission. Et ils partent. 

 

Et là, on parle d'Hérode. Le questionnement sur Jésus.

 

7 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. 

8 D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » 

 

C'est assez étonnant cette manière de voir. Dire que c'est Jean qui serait ressuscité, ça doit interroger Hérode, qui manifestement n'y croit pas. Et Jésus ne se mêle pas de faire la leçon à qui que ce soit. Et c'est une grande différence entre les deux. Jésus ne se mêle pas de politique. Pour Elie on attendait son retour. Bref interrogation sur l'identité de cet homme.

 

9 Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.

 

Et il cherchait à le voir. Et il le verra au moment du procès, mais Jésus ne dira pas un mot et ne répondra pas à sa curiosité.

 

 

VENDREDI 23 SEPTEMBRE. LC 9, 18-22

 

Première Annonce De La Passion. Qui sera suivie de la transfiguration. Comme si la réponse de Pierre avait été expérimentalisée (pardon pour ce mot qui n'existe pas), mais pour lui, Jésus est bien l'envoyé, le messie du Dieu vivant. C'est ien cette relation là. C'est autre chose que David, dont on connait la famille, l'origine. Certes il peut appeler Dieu son Père, mais ça n'a rien à voir avec ce qui se passe, ce qui est pour le Fils bien-aimé.

 

On a sauté la première multiplication des pains. Donnez-leur vous-mêmes à manger..

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18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foulesqui suis-je ? » 

19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » 

 

Un peu étonnant, c'est comme si, cela se passait à la fin de sa prière, comme si l'esprit qui est en lui, lui avait soufflé de poser cette question aux disciples, mais finalement de manière pédagogique. D'abord les autres. Et là, ça reprend un peu ce qui se dit en Galilée, si on se réfère au questionnement de Hérode, qui ne croit pas, dans cet évangile que Jésus soit comme la revenue de Jean le Baptiste. Mais ce qui est étonnant c'est cette insistance sur résurrection. Comme si un homme du passé, pouvait revenir. Sauf que Jésus est tellement différent de tous les anciens prophètes.

 

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » 

 

Et là, c'est la question directe. Est-ce que vous, vous pensez comme eux? Or eux, ils viennent d'assister à ce miracle de la multiplication des pains, ils ont été associés directement à Jésus dans cette œuvre. Ils ont donné à manger, ils ont ramassé les douze corbeilles. On peut penser qu'ils voient en Jésus quelqu'un de "nouveau" radicalement différent des grands hommes du passé. Et c'est Pierre qui parle pour les autres. Il y a d'ailleurs ce doublet, Christ c'est grec, messie c'est juif. Dire deux fois la même chose. Et tu es l'envoyé, le fils de Dieu. (je croyais qu'il y avait le fils du Dieu vivant). Alors peut-être que la transfiguration va permettre d'affiner cette phrase;

 

21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, 

 

Il est trop tôt pour que leur annonce soit celle-là. Pour le moment, ils annoncent le royaume comme Jésus, ils expulsent les démons, ils guérissent les malades.

 

22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

 

Et c'est un peu la douche froide. Il ne sera pas comme David un messie triomphant, il sera comme le serviteur souffrant, mais de sa mort naîtra la vie et une résurrection radicalement différente. Avec Jésus c'est bien le vin nouveau qui est là, la radicalement différent.

 

 

SAMEDI 24 SEPTEMBRE. Lc 9, 43b- 45

 

Deuxième annonce de la passion. Ces versets arrivent juste après la guérison de l'enfant épileptique.

 

42 À peine l’enfant s’était-il approché que le démon le terrassa et le fit entrer en convulsions. Jésus menaça l’esprit impur, guérit l’enfant et le rendit à son père.

 

43 Et tous étaient frappés d’étonnement devant la grandeur de Dieu

 

 

43b En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :

 

44 « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

 

 Ouvrez bien les oreilles. Or quand on entend ce genre de phrase; à priori, on les ferme les oreilles. Et cela vient juste après ce qui s'est passé pour la guérison de l'enfant où tout le monde est frappé d'étonnement devant la grandeur de Dieu (dans le temple, Lc 2, on avait: 47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, 

On s'étonne de ce que Dieu peut faire dans un homme et cet homme, qui normalement est béni de Dieu et aimé de lui, pour réaliser de tels prodiges, voilà qu'il annonce qu'il va, lui le Fils de l'homme, être livré aux mains des hommes. 

 

Je peux remarquer qu'aux disciples, il en dit moins qu'aux trois qui l'ont accompagné. Il n'y a pas de résurrection. Il y a le "être livré". 

 

45 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

 

Et là, c'est comme si Luc parlait de nous. Cela reste quand même difficile à admettre que Jésus ait dû choisir cette unique voie pour sauver. Qu'il ait dû lui, le fils accepter que des hommes mettent la main sur lui. Quant à la peur, elle se comprend si on fait référence à Matthieu pour la confession de foi de Pierre: passe derrière moi satan. Mais c'est vrai aussi que c'est une parole qui effraye. Qu'est-ce qu'il dit, qu'est-ce qu'il raconte et qui voudrait le livrer aux mains des hommes?

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