samedi 3 septembre 2022

SEMAINE DU 27 AOÛT AU 3 SEPTEMBRE. ÉVANGILES

 

 


DIMANCHE 28 AOÛT. Lc 14, 1-14

 

Je ne sais pas ce qu'on attend de Jésus… Était-il invité? Si oui, ça a dû faire un froid cette remarque. 

Ceci dit, est ce que ça se passe encore comme cela de nos jours? Et les premières places ce serait quoi? Se retrouver à côté d'un buffet pour être dans les premiers servis? Être aux premiers rangs dans l'Église, mais cela du moins pour ça, me parait un peu dépassé. La procession de communion démarre presque toujours avec ceux du fond qui deviennent les premiers. Donc en fait ce n'est pas ça. Ce qui doit être ça, c'est ne pas s'estimer plus fort, plus méritant que les autres, ne pas chercher la reconnaissance; et c'est ce qui est dit aussi dans la deuxième partie quand Jésus s'adresse directement à Simon. Lui Jésus, sur la terre, ne va rien rendre à celui qui l'a reçu. Sauf que peut-être ces petites paroles sont le cadeau qu'il fait aux invités et à son hôte.

 

1 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient

 

On a l'impression que Jésus est un peu la cible de tous les regards; qu'est-ce qu'il va faire, qu'est-ce qu'il va encore raconter. Jésus est sur la route vers Jérusalem, et il y a eu la guérison de la femme courbée, les paraboles sur le royaume  (moutarde, levain),  la question du salut avec la porte étroite, l'universalité du Salut, le fait qu'Hérode veut mettre la main sur Jésus, mais que ce dernier ne se détourne pas de son chemin qui le mène à Jérusalem. 

 

7 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : 

8 « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. 

9 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. 

 

10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. 

 

11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

 

Ceci c'est la parabole pour les invités. Pas toujours clair, cette histoire de place. Le fils de l'homme s'est abaissé (Ph 2). Estimer les autres toujours supérieurs à soi.  

 

12 Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. 

13 Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ;

14 heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

 

 

LUNDI 28 AOÛT. Mc 6, 17-29 Martyr de jean le baptiseur.

 

17 En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. 

 

Pas bien ça, Monsieur Hérode. Mais tu es le roi, tu penses pouvoir faire tout ce que tu veux.

18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » 

 

Ça c'est le travail du prophète, Dieu parle par sa bouche, mais c'est sur qu'il faut du courage pour faire cela.

19 Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas 

20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. 

 

Donc Madame Hérode n'est pas ravie du tout, d'autant que c'est plus son projet à elle, et comme Jézabel elle voudrait bien qu'il la ferme ce prophète de malheur et donc que Hérode le tue, seulement Hérode au fond de lui a peur. Et en plus il a une attitude ambivalente. D'un côté il doit savoir que c'est mal, mais quand Jean parle d'autres choses,  il l'écoute avec plaisir.

 

21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. 

 

Mais Madame Hérode ne s'avoue pas vaincue, et elle le connait son mec. Alors elle va profiter d'une soirée arrosée en présences de dignitaires pour se servir de sa fille. Et ça marche, mais ça c'était prévu.

 

22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » 

23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » 

24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »

 

Et là, ça fonctionne vraiment très bien, Hérode un peu ivre s'engage à lui donner tout ce qu'elle veut, et la pauvre demoiselle s'en va demander conseil à Madame mère, sauf que la pauvre demoiselle ne s'attendait surement pas à une chose pareille. 

 

25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » 

26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. 

 

Et c'est la tête de Jean qui va faire les frais de la promesse. Et la demoiselle, elle ne veut pas attendre pour ne pas contrarier sa mère, c'est tout de suite. Et il faut bien s'exécuter et exécuter.

 

27 Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. 

28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. 

 

Et voilà comment Jean perdit sa tête, comment sa tête fut donnée à la demoiselle qui s'en débarrasse illico en la donnant à sa mère qui va peut-être la faire réduire et être remplie de haine et de puissance;

 

29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Le corps restant lui, est déposé dans un tombeau, dont on ne sait rien. Pour Jésus on saura. Mais les disciples, que deviennent -ils? 

 

Hérodiade raconte. 

 

Je pensais être arrivée à mes fins. Je m'étais arrangée pour qu'Hérode me prenne avec lui. Philippe ne m'intéressait pas, il n'avait aucune ambition et le territoire que lequel il avait autorité était trop loin du pouvoir. Avec Hérode c'était différent, il allait à Jérusalem, il était en lien avec le gouverneur Pilate, et il pouvait espérer beaucoup. Mais voilà, il a fallu que ce prophète se mette à vitupérer contre lui, et lui dire qu'il n'avait pas le droit de me prendre pour femme. 

 

Et cela a beaucoup contrarié Hérode. Et moi aussi. Je suis arrivée à le pousser à ce qu'il le mette en prison, loin de ses disciples, loin de tout. Ainsi il ne pourrait plus vitupérer contre nous. Bien sûr, il avait quand même des visites, mais mes espions veillaient. 

 

Moi, j'aurais voulu qu'il disparaisse purement et simplement mais Hérode n'osait pas. Ce Jean, tout le monde le prend pour un prophète, une sorte de résurrection du prophète Elie. Comme lui, il porte un manteau en poils de chameau, comme lui, enfin à certains moments de sa vie) il vit dans des lieux inhospitaliers, mais heureusement il n'a jamais fait descendre le feu du ciel sur qui que ce soit, ni provoquer une famine; mais je dois dire que je peux comprendre la rage de la reine Jézabel contre cet homme car je ressens la même haine contre lui.  

 

Un peu de temps a passé, Jean était toujours bien vivant dans sa prison. Parfois Hérode l'en faisait sortir pour parler avec lui, et je me rendais compte qu'il en avait peur, peur de ses pouvoirs. Moi, j'avais peur de son influence. Et j'ai eu une idée que je trouve brillante. Mais je suis quelqu'un de brillant. L'anniversaire d'Hérode approchait, et je savais qu'il donnerait une grande fête pour tous les dignitaires. Hélas, je n'avais pas le droit s'y participer.

 

Alors j'ai demandé à ma fille, qui elle pouvait aller à ce festin, de danser pour Hérode. Et Je sais que quand il est un peu ivre, il est incapable de résister aux mouvements de séduction d'une jolie fille et qu'il lui voudra lui faire un cadeau. Et ce cadeau, ce sera la tête de Jean, mais cela, Salomé ne le sait pas. Elle aurait pu refuser;

 

Et le grand soir de ma victoire est arrivé. Salomé quand elle est entrée, a fait tourner la tête de tous ces hommes. Hérode ne se lassait pas de la regarder et comme je m'y étais attendue, il lui a promis de lui donner tout ce qu'elle demanderait, fusse même la moitié de son royaume. Naturellement elle est venue me demander ce qu'elle devait demander. Là, je sais qu'elle n'a pas aimé du tout ma réponse, car je voulais qu'elle demande la tête de Jean, et qu'on la lui apporte immédiatement sur un plat. Mais elle m'a obéi, comme elle le fait toujours. 

 

Et Jean a été décapité dans sa prison, car Hérode ne pouvait se dédire de la parole donnée, même si c'est la parole d'un ivrogne. Et elle a eu la tête sur un plat et elle me l'a apportée. Mais elle était dans un drôle d'état ma fille. Pourtant si elle veut être reine il faut bien qu'elle s'habitue au sang. 

 

Et cette tête, je la regarde, et je jubile. Il ne pourra pas reprendre vie, puisque la tête et le corps sont séparés, et cette tête je vais la faire momifier, et elle fera comprendre qu'on ne se moque pas de la reine. 

 

J'ai su que les disciples sont venus prendre le corps. Grand bien leur en fasse, mais la tête ils ne l'auront pas. Il parait qu'il y a un homme qui prend beaucoup d'ascendant sur les foules, mais il n'a pas la violence de Jean. Il n'a pas intérêt à prendre la suite de ce baptiseur, car il aura le même sort. Je suis la reine et personne ne pourra m'enlever mon titre. 

 

 

Hérode raconte. 

 

Il y a un nouveau prophète en Galilée. Comme pour Jean des foules semblent le suivre, mais lui il ne baptise pas. Il fait plein de miracles. Et je me demande si ce n'est pas Jean qui revient dans cet homme pour me persécuter. 

 

Jean, ma femme Hérodiade, voulait sa tête et elle l'a eue par ruse et ça je ne le lui pardonnerai jamais. Elle le détestait car il clamait haut et fort que je n'avais pas le droit de l'avoir comme femme, puisqu'elle était la femme de mon frère Philippe. 

 

Je sais que le prophète avait raison mais Hérodiade me plaisait et c'est une femme intelligente, qui voulait aussi être reine d'un vrai royaume. Parfois elle me fait penser à ces reines qui certes ont mal fini, mais qui étaient des femmes de pouvoir, comme Jézabel ou Athalie. 

 

Alors lors d'un festin que je donnais pour mon anniversaire, alors que j'avais hélas beaucoup bu, elle a demandé à sa fille de danser pour nous. Et moi, en voyant cette jeune fille danser, montrer son corps, nous charmer, je me suis engagé par serment à lui donner tout ce qu'elle me demanderait, même la moitié de mon royaume, ce qui est fou, parce que mon royaume hélas il me vient des conquérants, des romains. 

 

Je pensais qu'elle me demanderait un bijou ou de nouveaux esclaves. Mais non. Elle est allée voir sa mère qui a demandé la tête de Jean. 

 

Et tout de suite. Cela m'a dégrisé, et j'étais fou de rage, mais je ne pouvais pas me dédire devant tous les hommes qui étaient là. 

 

J'ai envoyé un garde dans sa prison avec ordre de lui trancher la tête et de la ramener ici sur un plat. Un garde ça me doit obéissance. Et il l'a fait. Ce qui s'est passé dans la prison, je n'en n'ai pas idée. Peut-être qu'il l'a poignardé avant de lui trancher la tête, mais la tête a été apportée. La jeune fille Salomé a changé de couleur, j'ai cru qu'elle allait se trouver mal. Elle a pris la tête, et l'a donnée à sa mère. 

 

Qu'en a-t-elle fait? Je ne le sais pas, mais moi, j'ai peur d'elle maintenant, peur qu'elle ne m'empoisonne pour avoir le pouvoir.  

 

Quant à ce Jésus, je l'aurai à l'œil. Ne dit-on pas que certains pensent qu'il est le Messie? Alors lui aussi risque de la perdre sa tête.

 

 

 

 

MARDI 30 AOÛT. Lc 4, 31-37. L'homme dans la synagogue de Capharnaüm.

 

J'ai toujours du mal avec "il le projeta en plein milieu et il sortit de lui sans lui faire de mal".

Le Père Paul a fait un // avec la première lecture, l'esprit du monde, l'esprit mauvais, l'esprit de Dieu, Jésus . Et l'homme au milieu, à la fois victime du mal mais aussi complice. 

 

J'ai laissé un homme qui a vécu cette scène raconter, mais comme il s'agit de l'avangile de Luc, je suis restée fidèle à cet évangile. C'est pour cela que je je mentionne pas les premiers disciples, qui seront appelés plus tard, même si après cet épisode, Jésus est accueilli dans la maison de Simon.

 

Le texte.

 

31 En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat. 

32 On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité

 

La suite sera vraiment une démonstration de cette autorité.

 

33 Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte : 

34 « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » 

 

Je sais qu'on a beaucoup disserté sur le "perdre". Vouloir notre perte, vouloir nous chasser de ce qui nous appartient et nous condamner. Et la reconnaissance tu es le saint, (le béni) de Dieu, mais cela n'en fait pas le fils.

 

35 Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal.

 

Et c'est la démonstration de l'autorité: tais-toi, lâche ton emprise, sors. Et va au diable. C'est peut-être plus net ici que chez Marc, mais oui, Jésus est bien venu pour qu'ils soient mis dehors.

 

Et la réaction de l'esprit, il faut qu'il sorte, mais il le fait avec une certaine esbrouffe. Pour moi, l'homme est manipulé comme s'il était une marionnette, et en soi, c'est une image terrible de la force du mal. Mais le mal ne peut pas résister.

 

36 Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »

 

37 Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

 

Ce qui est étonnant ici, c'est la réaction de l'assistance, l'effroi. Et cela on le retrouvera lors de la pêche sur le lac (la réaction de Simon: éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. Un grand effroi l'avait saisi lui et ses compagnons. On retrouve là ce qui se passe lors des théophanies rapportées par le livre de l'exode.

 

On retrouve le même épisode chez Marc, mais précédé par l'appel de Simon et d'André et des fils de Zébédée. 

 

Mc 1,21-28

Lc 4,31-37

21 Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

 

 

22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

 

31 En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat.

 

 

 

32 On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité.

 

 

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

 

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ?

Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

 

33 Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte :

 

34 « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre 

Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

 

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

 

35 Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. »

 

 

 

Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal.

 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux :

 

« Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

 

 

36 Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux :

 

 

« Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »

 

28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée

 

37 Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

 

 

 

Un homme raconte

 

Souvent le jour du Shabbat dans notre synagogue de Capharnaüm, nous invitons des personnes que nous ne connaissons pas vraiment, mais qui sont venues assister au service. Ce jour-là, il y avait Jésus, un homme de Nazareth, qui un peu comme Jean, celui qui baptise sur les rives du Jourdain,  a un message à annoncer, à promulguer. 

 

On raconte, mais faut-il tout croire qu'on raconte, qu'après avoir été baptisé, alors qu'il était en prière, les cieux se seraient ouverts, qu'une colombe serait apparue et qu'une voix aurait dit: "tu es mon fils bien-aimé, en toi Je trouve ma joie." Ce qui voudrait dire que cet homme est celui qui est choisi par l'Éternel.

 

D'autres racontent aussi, qu'ensuite il serait parti dans le désert, qu'il y serait resté aussi longtemps que notre père Moïse lorsque ce dernier était parti à la rencontre du Très-Haut, qu'il serait demeuré quarante jours sans boire ni manger, et qu'il en serait revenu changé, lui qui est le fils d'un simple charpentier. Et depuis il enseigne avec autorité, en Galilée. On dit même qu'il a fait des guérisons.

 

J'ai été surpris, agréablement surpris par ses commentaires des textes. Il parle avec autorité, avec conviction, il ne répète pas des enseignements connus, on ne s'ennuie pas, et je me demande où il a pu apprendre tout cela. C'est étonnant. 

Et tout à coup, l'un d'entre nous, lui a coupé la parole. Il s'est mis à crier, à hurler. Son visage était méconnaissable, complétement tordu, et sa voix était étrange. Il est certain qu'il devait être possédé. Et il hurlait, ou du moins quelqu'un en lui, le faisait crier en se servant de sa bouche: "que nous veux-tu Jésus de Nazareth, es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es, tu es le Saint de Dieu". 

 

Cela a jeté un froid, une grande peur. Nous nous regardions tous, interloqués. Qu'est ce qui se passait? Pourquoi cet esprit impur se manifestait-il? De quoi avait-il peur, ou de quoi avaient-ils peur tous ces esprits mauvais puisqu'il parlait en leur nom à tous.

 

Si seulement cet homme Jésus pouvait nous en débarrasser de ces esprits impurs, ce serait un tel soulagement. Car ils nous rendent malades, ils nous harcèlent, nous dominent, parfois nous font mourir.

 

Il a ensuite ajouté, que lui, l'esprit mauvais savait qui était Jésus. Il a affirmé qu'il était le Saint de Dieu. 

 

Ce qui m'a le plus étonné, c'est que Jésus n'a pas discuté avec lui. Il l'a chassé avec autorité en disant simplement: Tais-toi, sors de cet homme. 

 

Et là, il s'est passé quelque chose. Celui qui avait proféré ces paroles, était au fond de la salle et d'un coup, comme s'il était une marionnette, il s'est retrouvé en plein milieu, devant l'armoire qui contient les rouleaux. Comme s'il avait été projeté là, par une force stupéfiante, et dans la minute qui a suivi, son visage s'est détendu, sa respiration est redevenue normale et il était là, au milieu de nous, paisible comme si rien ne lui était arrivé. 

 

Je dois dire que par contre, nous tous, nous étions un peu effrayés par ce qui venait de se passer et que nous nous demandions, enfin moi je me demandais qui était cet homme qui commande aux esprits impurs et qui se fait obéir d'eux, et d'où lui venait ces paroles qu'il nous avait dites avant la manifestation du Malin. 

 

Ce que je sais moi, c'est que mes yeux ont vu quelque chose qu'ils n'auraient jamais pensé, voir, qu'ils ont entendu quelque chose qu'ils n'avaient jamais entendu et que le règne de Dieu était là, au milieu de nous. Béni soit Dieu de venir visiter son peuple.

 

 

MERCREDI 31 AOÛT.  Lc 4, 38-44.

 

En évoquant cet évangile de matin, je pensais à Pierre dans les Actes qui rend la vie à Dorcas, Actes 9, 36-43. Et je me disais qu'en faisant certains gestes il pouvait penser à son maître, mais on trouve les gestes chez Marc, (ou dans d'autres textes de Luc, en particulier la fille de Jaïre), avec toucher la main, prendre par la main..

 

40 Pierre mit tout le monde dehors ; il se mit à genoux et pria ; puis il se tourna vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s’assit.

41 Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante.



38 En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. 

39 Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait

 

Il y a une demande explicite: faire quelque chose pour elle. Ce qui se passe, c'est de l'ordre de l'exorcisme, comme ce qui s'est passé à la synagogue.

 

40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. 

41 Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

 

Le sabbat étant terminé, tout le monde peut faire le nombre de pas pour aller vers Jésus et beaucoup viennent et dans cet évangile, il y a une description de tout ce que fait Jésus, avec l'insistance sur les démons: Jésus les menace et leur interdit de parler. Puissance de Dieu.

 

42 Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.

 

Cela évoque ce qui se passera avec les femmes qui retiennent Jésus par les pieds sans l'évangile de Luc (à vérifier), mais jésus ne se laisse pas retenir, comme il ne se laissera pas retenir. Mais ce n'est pas chez Luc mais chez Matthieu et chez Jean. 

 

Là, c'est l'annonce aux autres villes, et c'est lui qui l'annonce: le règne de Dieu se réalise, Dieu est dans son peuple, auprès de son peuple et il vient pour le délivrer de son ou de ses péchés, du mal, et le sauver pour lui donner la vraie vie;

 

 43 Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » 

 

44 Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.


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Marc 1, 29-39

Luc 4, 38-44

29 Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.

 

31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait

38 En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. 

 

39 Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait. 

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.

33 La ville entière se pressait à la porte.

 

 

34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

 

40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. 

 

 

41 Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler, parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

 

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.

42 Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert

36 Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.

37 Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »

 

38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »

 

Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.

 

 

 

 43 Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » 

 

39 Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

44 Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.

 

 

 

 

JEUDI 1° SEPTEMBRE. Lc  5, 1-11. Appel de Simon, André, Jean et Jacques.

 

Cet épisode de la pêche miraculeuse, ne se trouve que dans Luc, et elle signe en quelque sorte la conversion de deux familles, celle de Simon et celle des fils de Zébédée. Ce qui me frappe, c'est qu'il n'y a pas d'appel contrairement à ce qu'on peut lire dans l'évangile de Marc, ce qui laisse à supposer que ce qui a été vécu ce jour-là a provoqué un tel changement intérieur, que ces hommes laissent tout, pour suivre Jésus, qui même si sa réputation commence à être connue n'est quand même qu'un petit guérisseur, un petit prophète, comme il devait y en avoir d'autres. Le fait que dans cet évangile, Jean ait été arrêté, mais non mis à mort, peur désigne Jésus comme un successeur possible, mais il semble bien que les disciples de Jean, restent fidèles à Jean. 

 

Ce qui m'a paru intéressant, c'est ce qui se passe sur la barque, car il est dit que Simon se prosterne devant jésus, et qu'il dit "éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur", et qu'il est rempli d'effroi, me fait penser à ce qui se passe dans le temple, lors de la vision d'Isaïe is 6, 5 "Je dis alors :" Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! " Et je pense que Simon fait là, l'expérience du divin, de la Présence, et cette expérience-là lui permet de partir à la suite de cet homme, qui est certes un homme comme tous les autres, mais qui est tellement plus que cela, qui est signe de la Puissance du Dieu. C'est ce que le récit de Simon essayera de monter, en repartant de ce qui s'est passé dans la synagogue, et dans la maison de sa belle-mère.

 

Mais tout d'abord, le texte;

Le texte.

 

 

1 En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.

2 Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.

3 Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.

 

Les propriétaires des barques sont à terre et lavent les filets. Jésus commence par être étouffé par la foule, donc la solution pour continuer, c'est prendre une barque. Et il prend celle de Simon. A-t-il un projet en tête à ce moment-là? 

 

4 Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »

5 Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

 

Et c'est peut-être la manière de remercier que Jésus a trouvé. Lui donner plein de poissons. Il s'agit donc de ramer, de partir au large, d'avoir des filets dans la barque et de les jeter. Mais en plein jour, cela ne se fait pas. Si même la nuit, ils n'ont rien pris, qu'en sera-t-il dans la journée.

 

6 Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.

7 Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.

 

Et c'est l'abondance, la surabondance. Il fait l'aide des deux autres. C'est étonnant que la deuxième barque soit là. Mais c'est important de pouvoir compter sur les frères, sur les autres. Ce qui me surprend un peu, c'est les filets qui allaient se déchirer, ce qui laisse à supposer que la pêche retournerait dans le lac, or ils ne se déchirent pas, malgré le grand nombre de poissons et les barques qui enfoncent mais qui ne chavirent pas. Quand le Seigneur fait quelque chose, il le fait bien. 

 

8 À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »

9 En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;

10 et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.

 

A quoi est dû ce grand effroi que l'on a déjà entendu avant-hier après l'expulsion de l'esprit Impur. La réaction de Simon évoque à minima celle d'Isaïe dans le Temple. Mais c'est bien le questionnement par rapport à Jésus; il n'est pas un simple prophète, ou alors il est comme Elie. Il est rempli de puissance et de force. Et c'est le contact avec le Divin et cela est inquiétant. Mais Simon a peur. Dieu ne répond pas aux pécheurs, mais à ceux qui sont emplis de sa présence. Simon se reconnait pécheur, et peut-être qu'il a peur d'être foudroyé sur place. 

 

Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.»

 

Je suppose que dans cet évangile, c'est la première fois que cette phase: sois sans crainte, arrive. N'aie pas peur. Je te veux du bien. Je veux ton bien. Et un jour ce sont des hommes que tu prendras, comme moi.

 

11 Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

 

Je crois que cet effroi me plait. Car il y a aussi cela en Jésus et j'ai (on) a tendance à l'oublier. Il est pleinement homme, mais tellement autre, tellement différent que cela peut me faire peur. Et j'oublie trop facilement qui il est; et en même temps, certes il y a ce miracle, mais aussi l'expression d'une gratitude. Tu m'as prêté ta barque, elle était vide, et la voilà pleine pour ta famille. Et tu m'as fait confiance, et tu m'as accueilli chez toi. 

 

Pour raconter cet épisode, 

 

Comment raconter ce qui vient de se passer, je suis volontairement restée dans le récit Lucanien. Or contrairement à l'évangile de Jean, il n'y a pas de lien rapporté entre Jésus et Simon, avant la péricope de ce jour. Jésus semble avoir choisi de son propre chef la maison de Simon. Rien ne permet de supposer une quelconque rencontre avec Jean le Baptiste comme dénominateur commun. Si Simon ne sait rien de ce qui s'est passé lors du baptême, on peut mieux comprendre l'étonnement qui est bien plus que de l'étonnement quand Jésus menace la fièvre qui oppresse sa belle-mère, quand il passe la soirée à guérir les malades, à expulser des démons, à disparaître au petit matin et à commencer sa prédication dans les villes et villages de Galilée. On peut juste supposer qu'un peu de temps a passé, entre ce premier contact et ce qui va se passer au bord du lac. Et ce qui va se passer là, c'est quelque chose qui marque Simon tellement en profondeur, qu'il va tout quitter pour suivre cet homme, alors que contrairement à ce qui se passera pour l'appel de Lévi, il n'y a pas d'appel à proprement dit, mais le vécu, le chamboulement intérieur qui suit, l'expérience de la Présence de Dieu dans cet homme, provoque le désir profond de tout quitter et de le suivre. C'est ce qui se passe au plus profond qui provoque le changement de vie. 

 

Simon, raconte.

 

Par le plus grand des hasards j'étais à la synagogue, lors du dernier Sabbat. Je suis pêcheur, et parfois je reconnais que je pêche bien que cela ne soit pas autorisé, mais je dois faire vivre ma famille. Et là, il y avait cet homme Jésus, qui a commenté les écritures. Pour une fois, je ne me suis pas endormi. Avec lui, c'était vivant, c'était concret et je me sentais concerné. Et tout à coup, un homme s'est mis à lui crier dessus, à l'interrompre. Cet homme il était possédé et Jésus a menacé l'esprit impur qui était en lui, avec une autorité étonnante. Je voyais bien qu'il n'était pas impressionné, qu'il n'avait pas peur, alors que moi, j'avais peur. Il a ordonné à l'esprit de la fermer et de partir, et c'est ce qui s'est passé. Tous nous étions rempli d'effroi devant ce qui venait de se passer. Et le service a repris. Jésus m'a demandé de le recevoir. J'ai accepté, mais cela m'ennuyait quand même, parce que ma belle-mère est malade. Mais je n'ai pu dire non;

 

Dès qu'il est arrivé chez moi, j'aurais voulu qu'il se lave les mains, qu'il puisse faire ses ablutions, il est allé voir la maman de ma femme. Il l'a regardée, il a menacé la fièvre, comme il avait menacé l'esprit impur et Madeleine, c'est son nom, s'est levée. La fièvre était tombée, elle était guérie et aussitôt elle a repris sa place de maîtresse de maison et s'est occupée de le servir, de nous servir. 

 

Et comme c'était la fin du sabbat, beaucoup qui avaient appris ce qui c'était passé à la synagogue, sont venus pour être guéris, et ils l'ont été , et beaucoup d'esprits ont été chassés. Et toute la nuit ou presque a passé à cela. Au petit matin, je ne sais pas comment il a fait, mais il a disparu. Moi j'étais tellement fatigué que je m'étais endormi. 

 

Un peu plus tard, il y avait à nouveau plein de malades devant chez nous. Alors nous sommes partis à sa recherche, et il nous a dit qu'il devait annoncer la bonne nouvelle aux villes et villages de Galilée et qu'il ne fallait pas le retenir. Et il est parti; 

 

Quelques jours ont passé. Nous avions passé la nuit à pêcher, sans succès. Et c'était pour nous une vraie galère, car nous avions besoin de vendre du poisson pour vivre. Nous étions en train de laver les filets, et nous étions tristes et abattus. 

 

Et tout à coup, il y avait plein de monde qui arrivait et Jésus qui était revenu; la foule était tellement dense qu'elle l'étouffait presque. Il m'a alors demandé de lui prêter ma barque. Il s'y est installé, et il a commencé à leur parler, et tous étaient subjugués par sa parole, par ses paroles. Moi, j'étais dans la barque avec lui et avec mon frère André. Nos collègues Jean et Jacques, je ne sais pas trop pourquoi, avaient remis leur barque à l'eau, peut-être pour mieux l'écouter. Et voilà qu'il me dit d'aller en eau profonde et de jeter mes filets. 

 

Je l'ai regardé comme s'il était fou. On voit bien qu'il ne connaissait rien à la pêche. Tout le monde sait que dans la journée ce n'est pas le moment de pêcher. Mais je l'avais vu guérir ma belle-mère, alors je lui ai fait confiance. Nous avons ramé et jeté les filets et voilà que les filets étaient pleins, comme ils ne l'avaient jamais été. Un miracle je vous dis, un miracle. On a appelé les deux autres, et il y avait tellement de poissons que les deux barques enfonçaient.

 

Je me disais que si c'était sa manière de nous remercier de lui avoir prêté notre barque, c'était bien la marque d'un dieu, car cette surabondance pour moi elle était divine. Et pourtant il n'avait rien dit, et en même temps, je me sentais tellement petit, tellement ridicule, devant lui. Il avait fait ce miracle pour moi, j'en étais certain. Et comme je l'ai dit, quelque chose en moi me faisait comprendre que cet homme, qui commandait aux poissons de la mer, il était bien plus que ce que je voyais de lui, et j'ai ressenti un véritable effroi, une véritable crainte, la crainte du Seigneur dont parlent les écritures, et je me suis prosterné devant lui, en lui disant de s'écarter de moi, car j'étais un homme rempli de péché. Et croyez-moi si vous le voulez, mais je suis tombé à genou devant lui. 

 

J'avais beau être sur mon bateau, avec ces poissons, j'avais l'impression d'être comme le prophète Isaïe dans le Temple du Très Haut, rempli de mon péché, de mon impureté, à avoir envie de disparaître, mais aussi de le contempler. Il m'a regardé, m'a dit d'être sans crainte, moi qui en étais rempli et qu'il ferait de moi un pêcheur d'hommes. Je ne sais pas vraiment ce qu'il voulait dire, mais lui, il attire à lui, alors peut-être que c'est cela qu'il voulait dire. Mais ce que je sais, c'est que cet homme, je le suivrai jusqu'au bout du monde. Et peu importe si personne ne comprend.

 

Nous avons ramené les barques à terre, le poisson a été mis dans des bourriches, il a été vendu, et l'argent est revenu à nos familles, mais nous, nous, moi et mon frère, Jean et son frère Jacques, nous sommes partis avec lui, à sa suite, puis annoncer que Dieu est présent et qu'il a donné sa puissance à cet homme.

 

Pour conclure, je dois dire que voir en Jésus cette puissance, et non pas toujours la miséricorde, même si l'évangile de Luc est présenté comme l'évangile de la miséricorde, me permet de voir en Jésus le Christ, celui en qui la force de l'Esprit demeure et pour moi, c'est beaucoup plus vivifiant.

 

 

VENDREDI 2 SEPTEMBRE. Lc 5,33-38

 

On saute allègrement la guérison du lépreux, la guérison et le pardon des péchés du paralytique, l'appel de Lévi et le repas donné chez lui. 

 

Je reprends la finale du repas : 30  Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »

31 Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.

32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 

C'est peut-être ce mot, ce verbe qui fait la transition. Tu parles de conversion, mais qu'est- ce que tu fais pour cela? Qu'est-ce que tu enseignes à tes disciples. Regarde toi…

 

 

33 En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! » 

34 Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? 

35 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. » 

 

Si comme on le dit, Jean demandait à ses disciples de jeûner pour faire arriver l'arrivée du messie, on comprend que les disciples de Jésus n'aient pas à jeûner, mais un jour, il s'agira peut-être de tout faire pour hâter le retour du Seigneur.

 

36 Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. 

 

Ce qui ne servirait à rien. Mais si Jésus est le tissu neuf, il ne va pas servir à ravauder un tissu ancien. Et ça ce n'est pas très gentil. En fait, ce qu'il dit, c'est qu'il y a trop de différence, on ne peut pas faire ça; ça ne sert à rien, on verra bien que c'est ravauder. 

 

37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. 

38 Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. 

 

 

Et ça tout le monde le sait. Mais Jésus se présente comme celui qui peut faire éclater les outres. Il est dangereux. Perdre le vin nouveau, et perdre les outres, c'est trop. Donc à vin nouveau, outres neuves, donc pas vous. 

 

39 Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »

 

Avez-vous soif de nouveauté vous, du vin nouveau? Vous vous réfugiez dans ce que vous connaissez, dans vos traditions, vous ne vous laissez pas surprendre. Il y a presque un conflit de génération.

 

 

SAMEDI 3 SEPTEMBRE. Lc 6, 1-5

 

C'est un texte avec lequel j'ai du mal, à cause de la référence de Jésus, à croire que la septante n'a pas la même version que la Bible Hébraîque. Car en 1 Sam 20,  David prend la fuite, et ce qui se passe avec le prêtre de Nob est très différent de ce queJésus rapporte? On voit bien la ruse de David dans cet épisode. Ceci dit, pour sauver sa vie, il avait besoin de ces cinq pains et c'est cela qui compte.

 

David se leva et s’en alla, tandis que Jonathan rentrait dans la ville.

02 David arriva à Nob chez le prêtre Ahimélek. Celui-ci vint en tremblant à la rencontre de David et lui dit : « Pourquoi es-tu seul, sans personne avec toi ? »

 

03 David répondit au prêtre Ahimélek : « Le roi m’a donné un ordre et m’a dit : “Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie et que je t’ai ordonnée.” Mes compagnons, je leur ai fixé un point de rencontre à tel endroit.

 

Cela correspond à ce que Jésus rapporte, sauf que là, David est seul et bien seul. 

 

04 Maintenant, qu’as-tu sous la main ? Donne-moi cinq pains ou bien ce que tu pourras trouver. »

05 Le prêtre répondit à David : « Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, mais il y a le pain consacré. Les hommes pourront en manger s’ils se sont gardés de rapports avec les femmes. »

06 David répondit au prêtre : « Assurément, les femmes nous ont été interdites, comme précédemment quand je partais en campagne ; sur ce point, les hommes étaient en état de sainteté. Cette expédition est profane, certes, mais aujourd’hui elle sera sanctifiée de ce fait. » 

 

Très fort David, il en rajoute une couche.

07 Le prêtre lui donna alors du pain consacré. En effet, il n’y avait là pas d’autre pain que le pain disposé devant le Seigneur, celui que l’on retire, pour le remplacer, le jour même, par du pain chaud.

 

08 Cependant, le même jour, un des serviteurs de Saül se trouvait là, retenu devant le Seigneur. Il s’appelait Doëg l’Édomite, et c’était le plus important des bergers de Saül.

 

09 David dit à Ahimélek : « N’as-tu pas ici, sous la main, une lance ou une épée ? Je n’ai pris avec moi ni épée ni bagages, tant la mission du roi était urgente. »

 

Urgent de sauver sa peau. Et ensuite il va faire le fou..

 

10 Le prêtre répondit : « Il y a l’épée de Goliath, le Philistin que tu as abattu dans le Val du Térébinthe : la voici, enveloppée dans le manteau, derrière l’éphod. Si tu veux la prendre, prends-la ; il n’y en a pas d’autre ici. » David lui dit : « Elle n’a pas sa pareille, donne-la-moi. »

11 David se leva et s’enfuit, ce jour-là, loin de Saül. Il arriva chez Akish, roi de Gath.

 

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1 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. 

2 Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » 

 

Intéressant ce vous. Comme si Jésus avait fait de même, ce qui n'est pas le cas.

 

3 Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 

 

C'est un sacré raccourci que fait Jésus. Puisque d'après 1 Sam David ne pense qu'à sauver sa peau, ce qui fera ensuite en faisant le fou auprès d'Akish. 

 

4 Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » 

 

5Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

On a une première réfutation basée sur l'écriture, qui donne du poids, qui fait aussi de Jésus l'héritier de David et ensuite une affirmation concernant son identité: fils de l'homme et maitre du sabbat. On passe sur un autre plan. 

 

Jésus est bien cela, il a autorité, mais il est bien plus que cela; Il est Dieu. 

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