samedi 25 mars 2023

SEMAINE DU 19 AU 25 MARS. EVANGILES


 

DIMANCHE 19 MARS. Aveugle-né. Jn 9, 1-41

 

Voir billet blog https://giboulee.blogspot.com/2023/03/jn-4-1-41-guerison-de-laveugle-ne-4.html

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/12/et-qui-est-il-seigneur-que-je-crois-en.html

 

1 En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. 

2 Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » 

 

3 Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. 

4Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler. 

5 Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » 

 

6 Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, 

7 et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. 

 

8 Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » 

9 Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. » 

10 Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? »

 

 11 Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » 

 

12 Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » 

 

13 On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. 

14 Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.

 

 15 À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » 

16 Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. 

 

17 Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » 

 

18 Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents 

19 et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? » 

20 Les parents répondirent : « Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle. 

21 Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. »

 

22 Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ. 

23 Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! » 

 

24 Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. »

 

 25 Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. »

 26 Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » 

27 Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? » 

 

28 Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. 

29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » 

30 L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. 

31 Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. 

32 Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. 

33 Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » 

 

34 Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. 

 

35 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » 36Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » 

37 Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » 

 

38 Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui. 

 

39 Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » 

 

40 Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

 41 Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

 

 

LUNDI 20 MARS. MT 1, 16-24 (tronqué) ou Luc 2,41-51

 

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;

 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

 

 

24 a Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.



MARDI 21 MARS.  Jn 5, 1-16

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/12/va-et-ne-peche-plus-jn-5-14.html

 

1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. 

 

2O Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades,

 3 sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. 

4[...] 

 

Jean plante le paysage; La dernière fois, c'était en Samarie, au bord d'un puits, d'une source. Là c'est au bord d'une piscine. La dernière fois, il n'y avait personne. Là il y a beaucoup de monde: des malades, des aveugles, des boiteux, des impotents..

 

5 Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans

.6Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »

7 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » 

 

Et dans cette foule, Jésus en approche un, un qui semble le toucher profondément. C'est quelqu'un qui est impotent depuis 38 ans, ce qui veut dire qu'il n'a peut-être pas été comme cela depuis toujours; qu'il a perdu la santé, et je crois que 38. Ans, c'est de fait le durée dans le désert après avoir refusé d'entrer en terre de Canaan. Le désert de la maladie,  le désert dans lequel cela peut plonger. 

 

Et c'est cette drôle de question, veux-tu être guéri, comme si Jésus avait la certitude que pour cet homme, la lassitude est telle qu'il est résigné. Certes il est là, mais il n'y croit pas.  Et c'est un peu ce que l'on ressent quand on lit sa réponse.

 

8 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » 

9 Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. 

 

Et là c'est très très étonnant. Il y a la parole ou les ordres. Se lever, prendre son brancard  et marcher. Donc quitter la position au ras du sol, se mettre debout (image de résurrection), puis de baisser à nouveau, pour prendre ce lit qui ne sert plus à rien, et marcher, avec le brancard. Et il y a cet espèce de temps qui s'arrête: l'homme fut guéri. Et ça c'est le mystère de la puissance de la parole qui tombe en quelque sorte sur une âme assoiffée et qui fait acte. Cela fait penser à la parole de Dieu qui ne revient pas sans avoir porté son fruit. 

 

Mais quand on pense à la suite du texte, à ce qui va se passer entre Jésus et les pharisiens, on voit bien que selon le terrain, la parole est ou n'est pas agissante. 

 

Et c'est la manifestation de la guérison: il ramasse ce truc qui ne sert à rien et il marche, et il porte alors que c'est interdit.

 

 

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »

11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 

12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 

13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 

 

Là, je peux imaginer que l'homme quitte la piscine, et qu'il se fait en quelque sorte harponner par les pharisiens qui vont peut-être vers le temple ou vers la synagogue. Donc tu n'as pas le droit, et la réponse: celui qui m'a guéri m'a dit de prendre mon brancard et de marcher. Là, plus rien, mais une autre question. C'est qui qui t'a ordonné de faire cela qui est cet homme qui transgresse la loi donnée par Néhémie? 

 

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 

À nouveau, c'est Jésus qui prend l'initiative et la phrase fait un peu penser à ce qu'il dit sur la maison bien propre, bien nettoyée, et les démons qui reviennent pour en prendre possession. Avoir été guéri, c'est beau, mais ne pas en rester là.

 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 

16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

 

Persécuter Jésus, intéressant comme mot.

 

 

MERCREDI 22 MARS. Jn 5, 17-30

 

17 En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » 

18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. 

 

Important le mot œuvre qui revient ici. Jésus affirme que le Père de fait continue à s'occuper de ce qui se passe chez nous, et que lui, il fait ce que fait le Père, ici, œuvre de guérison, mais plus que cela, relèvement. C'est l'efficacité de la Parole.

 

On peut comprendre la réaction des pharisiens, pour eux Jésus n'est qu'un homme comme les autres, Moïse n'a pas pu voir Dieu, alors qui peut voir Dieu, et oser affirmer que Dieu est son père? 

 

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 

 

Phrase qui paraphrase celle du début de ce texte. 

 

20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. 

 

Et là, il y a la confiance totale que Jésus est aimé de son Père et que le Père, lui montrera des œuvres plus grandes. Là, à part la résurrection, dans l'évangile de Jean, je ne sais pas, mais si ces chapitres sont une catéchèse baptismale, alors il y le miracle de la multiplication des pains, et ce corps qui donne la vie.

 

21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.

 

Normalement ce serait cela: relever les morts, mais de quelle mort d'agit-il? Et il y  a aussi la question de souveraine liberté du Fils. Qui il veut. Et cela reprend presque le début du texte: veux-tu être guéri? 

 

22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger

23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. 

 

Verset un peu compliqué. Il y a ici une délégation, qui peut s'entendre dans un rapport Père Fils, qui bouleverse certainement la manière de voir classique. Un juge est honoré, donc Jésus doit être honoré, et ceux qui ne le respectent pas dans sa fonction de juge, n'honorent pas non plus le Père. 

 

Et par ailleurs au chapitre 3, il y a : 17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

 

Il y a ici, la force du lien qui les unit; qui vous écoute m'écoute et écoute celui qui m'a envoyé (synoptiques).

 

24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. 

 

25Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 

 

Deux amen, qui renforcent le poids de l'affirmation. Qui écoute Jésus et croit en ce Père (différent du Dieu du premier testament), a la vie éternelle, il passe de la mort à la vie.

 

Et le deuxième, qui montre bien que ce n'est pas le mot mort au premier degré qu'il faut entendre. Il y a des vivants qui sont déjà morts, mais ils peuvent sortir de leur tombeau. 

 

26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; 

27 et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. 

 

Il s'agit bien d'une autre vie que celle que nous connaissons. Et c'est parce que cette vie là, fait de Jésus le Fils de l'homme, qu'il peut exercer le jugement, car il est pleinement homme, homme parmi les hommes.

 

28 Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; 

29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. 

 

Là, il s'agirait plutôt d'une annonce eschatologique. Mais c'est les œuvres qui sont en compte là, plus que la foi. Mais là encore, qu'est ce qui est mis derrière ce mot.

 

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.

 

Et l'affirmation que Jésus, certes voit ce que fait le Père et fait de même, qu'il a le jugement qui lui a été donné, (et avoir le jugement, c'est aussi je crois se proclamer roi d'Israël), mais que sa recherche, c'est de ne pas faire sa volonté, mais celle de celui qui l'a envoyé.

JEUDI 23 MARS. Jn 5, 31-47

 

31 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ;

32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai

 

Là, on applique ce qui est écrit. Pour qu'un témoignage soit valide il faut deux personnes. Donc là, il y aurait Jésus et un autre.

 

33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. 

34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. 

 

On revient au premier chapitre de l'évangile, où la question est posée à Jean pour savoir d'où il parle, et c'est là, qu'il dit ce qu'il n'est pas, mais qu'il annonce celui qui va venir.

 

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. 

 

Normalement Jean est arrêté à ce moment là, donc sa lumière ne réjouit plus personne.

 

36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » 

 

Et là, Jésus les entraine plus loin. Il y a eu Jean, mais il y a ce que je fais, si vous ouvrez les yeux. Je suis bien plus que le prophète promis dans le livre de l'Exode, je suis L'Autre;

 

37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, 

38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, 

40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! 

 

41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;

 

 42 d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu

 

 

Pas facile ce verset. On sait qu'au moment du baptême il y a eu ce que Jean a entendu, mais pas les autres. Quant à voir Dieu, personne le l'a jamais vu du moins de face. Mais là, c'est une sorte d'attaque, vous scrutez les écritures, mais vous ne les lisez pas comme il faut, vous les déformez. Et du coup, vous refusez de venir à moi.  Et la gloire, (il y aura tout un truc là-dessus, sur les pharisiens qui veulent être reconnus et salués),, mais qui n'ont pas en eux l'amour, et c'est cet amour que Jésus a reçu et qui est sa gloire. (si j'ai bien compris).

 

 

43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !

 44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? 

 

45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 

46 Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. 

47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »

 

Bon je ne reprends pas ces versets qui sonnent le désaccord profond entre Jésus et ces pharisiens qui paraissent en quête de la vie éternelle. Mais que mettent-ils sous ce vocable?

 

Et là, il y a des querelles dans l'église, dans les églises et ça, c'est la mort de l'amour, et la mort du message donné. 

 

 

VENDREDI 24 MARS. Fête de l'automne. Souvenir du temps passé sous la tente dans le désert. Jn 7 1-2, 10. 14. 25-30

 

 

1En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer.

2La fête juive des Tentes était proche. 

 

Il y a eu la multiplication des pains, le discours dans la synagogue de Capharnaüm, et donc Jésus reste en Galilée. Si comme François le dit, jésus n'est pas reconnu comme "le prophète" qui doit succéder à Moïse, et donc doit être lapidé, cela se concoit qu'il reste à distance de Jérusalem. 

 

Le fête des Tentes est un pèlerinage obligatoire.

 

 

03 Alors les frères de Jésus lui dirent : « Ne reste pas ici, va en Judée pour que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais.

04 On n’agit pas en secret quand on veut être un personnage public. Puisque tu fais de telles choses, il faut te manifester au monde. »

05 En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.

 

Très étonnant ce petit passage, avec des proches de Jésus. On dirait qu'ils se moquent de lui. 

 

06 Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.

07 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine contre moi parce que je témoigne que ses œuvres sont mauvaises.

08 Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »

09 Cela dit, il demeura en Galilée.

 

Et la réponse de Jésus, très courtoise finalement, montre bien la différence entre eux et lui. Lui il est haï à cause de son témoignage, qui dit que les monde est mauvais., 

 

Il sait que son heure n'est pas venue, donc il reste en Galilée.

 

10Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret. 

 

Arrivée discrète à Jérusalem. Puis Jésus monte au temple et enseigne. On dirait que là, il s'est passé quelque chose pour lui.

 

11 Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »

12 On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »

13 Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.

 

Division des juifs et de la foule. Est-il ou n'est-il pas un homme de bien.

 

14 On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. 

 

5 Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »

16 Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.

17 Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.

18 Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.

 

D'où lui vient ce savoir disent d'autres évangiles? Là c'est un peu pareil, mais Jésus se justifie, il ne fait que dire ce que le Père lui enseigne. Lui ne parle pas de sa propre initiative,, et Jésus ne cherche pas sa Gloire, mais celle de son Père;

 

19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »

 

Et là il attaque: pourquoi êtes vous mauvais? 

 

20 La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »

21 Jésus leur répondit : « Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous voilà tous dans l’étonnement.

22 Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.

23 Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

24 Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »

 

On reprend ce qui s'est passé en Jn 5, guérir un jour de Sabbat. Et quelque chose d'assez rabbinique sur la circoncision un jour de Sabbat. Jésus montre leur incohérence.

 

 

25Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? 

26 Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? 

27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »

 

Et là discussion dans la foule. S'il parle ouvertement, c'est qu'il est reconnu comme l'Envoyé. Et là, il y un discussion: l'Envoyé, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.  Et ça je me demande d'où ça sort, parce que c'est contraire aux textes d'Isaïe. Ou ce sont les textes du serviteur? 

 

28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. 

29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » 

 

Et de fait, c'est la discussion autour de connaître.  Jésus connaît, la foule ne connait pas. 

 

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

 

Qu'est ce que je peux en tirer pour moi? Jésus est maître du temps mais surtout il y a cette communication permanente et sa soumission à ce qui est dit en Lui. Comment se laisser habiter ainsi?  Et il y aussi accepter de ne pas savoir à l'avance. 

 

 

SAMEDI 25 MARS. ANNONCIATION. Lc 1, 26-38

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=Annonciation

https://giboulee.blogspot.com/2009/12/lannonciation.html

 

ce que je retiens de la neuvaine Hozana:

 

Parole du Seigneur 

L’ange entra chez elle et dit : « Je vous salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec vous. » (Luc 1, 28)


Méditation

Les salutations, on le sait, ont une grande importance en Orient. Mais attention ! Il ne s’agit pas ici de je ne sais quels salamalecs. L’adresse de l’ange à Marie est vraiment incroyable, unique. Jamais on n’avait entendu chose pareille ! 

Déférence           

Gabriel prononce d’abord le mot grec très protocolaire Kairé (bien rendu par le latin Ave et par le vouvoiement en français Je vous salue) qui n’était employé que pour les grands personnages de ce monde. Or il s’adresse à une jeune fille d’un village perdu de province ! Il lui parle comme si elle était princesse et souveraine ! On comprend que les peintres comme Fra Angelico aient aimé représenter l’archange s’inclinant profondément devant la Vierge. Quel renversement de préséance ! C’est la créature céleste qui se prosterne devant cette fille d’Eve. Stupeur. 

Joie  

Étymologiquement la racine de Kairé renvoie à la grâce et à la joie. On peut y voir un écho aux oracles des prophètes « Fille de Sion, réjouis-toi ! » (Sophonie 3, 14). Assurément Marie est pleine de joie, parce qu’elle est pleine de grâce, comme l’ange l’affirme aussitôtIl emploie en effet pour la nommer un mot grec unique qui devient dès lors comme le nom propre de la Vierge : « kécharitôménè » que l’on traduit par «   pleine de grâce ». Quel vocable étonnant ! Avant même que l’Esprit ne la prenne sous son ombre et qu’elle conçoive en son sein le Fils de Dieu, elle est comblée de grâce ! Que sera-ce après ? Ne sera-t-elle pas, selon les mots de saint Bernard, archi-pleine et débordante de grâce ?

La messe aussi commence par la salutation du prêtre à l’assemblée. Les mots de la salutation (le Seigneur avec vous) sont d’ailleurs précisément ceux de l’Ange Gabriel. Comme elle est belle cette salutation ! Pensons-nous à cela ? « Il est avec nous le Seigneur de l’Univers ! » (Psaume 46) Peut-être pourrions-nous nous en inspirer jusque dans nos salutations ordinaires et quotidiennes. Au lieu du triste et banal « bonjour » que nous nous adressons mutuellement pourquoi les frères chrétiens ne se salueraient-ils pas en disant : « Réjouis-toi » ou « Le Seigneur est avec toi ». On dit que dans l’antiquité les fidèles se saluaient en disant « Marana Tha, le Seigneur vient ! » s’excitant ainsi dans une vigilante espérance. Ne devrions-nous pas être les uns pour les autres comme les anges messagers nous saluant et nous exhortant saintement dans la foi ?


 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. 

 

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.



Parole du Seigneur 

« Alors l’ange la quitta. » (Luc 1, 38)


Méditation: l'ange la quitta.

Il faut prendre dans toute sa plénitude de sens cette Parole. L’ange la quitta, cela signifie que désormais Marie vivrait de cette Parole entendue et de ce « oui » prononcé. C’en est fini désormais pour elle des révélations angéliques, des manifestations surnaturelles, des avertissements divins. À travers les joies et les peines de son existence, elle allait en quelque sorte monnayer par toute sa vie ce « oui » initial, gardant pieusement en mémoire les paroles qui lui furent dites à l’Annonciation.

Pèlerinage de la foi           

Malgré les monitions célestes dont elle avait été la bénéficiaire, Marie ne cheminait pas dans la claire vision mais bien dans l’obscurité de notre condition terrestre. Elle accomplissait son pèlerinage de foi. Elle ne comprenait pas tout (cf. Luc 2, 50) mais, avec saint Joseph, son époux, elle vivait de confiance en Dieu. Aussi, peut-on dire de la Vierge en ces années de Nazareth qu’elle « menait sur Terre une vie semblable à celle de tous, remplie par les soins et les labeurs familiaux » (Vatican II, Apostolicam actuositatem, 1965, § 4).

Dans son beau et long poème « Pourquoi je t’aime ô Marie », composé peu de temps avant sa mort, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897) exprime comment la Vierge Marie a voulu suivre la voie commune en marchant dans la foi : 

« Je sais qu’à Nazareth, Mère pleine de grâces Tu vis très pauvrement ne voulant rien de plus Point de ravissements, de miracles, d’extases N’embellissent ta vie, ô Reine des élus !… Le nombre des petits est bien grand sur la Terre Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux C’est par la voie commune, incomparable Mère Qu’il te plaît de marcher pour les guider aux Cieux. »

Apostolique        

Aussitôt après que Gabriel l’a quittée, la Vierge se met en route en grande hâte. Qu’a-t-elle encore à faire avec l’ange quand c’est le Seigneur de l’ange qui l’habite désormais ? La charité la presse, comme il en va pour ceux qui viennent de communier. C’est le temps de l’envoi et de la mission. Car la messe, nul ne peut l’oublier puisque son nom même l’indique (missa = mission), est aussi un envoi en mission. C’est ainsi que Marie aussitôt se met en route portant en son sein son Fils et Seigneur.

Missa signifie en latin envoi. L’Eucharistie fait l’Église une et sainte mais l’Eucharistie fait aussi l'Église apostolique et catholique. Apostolique c’est-à-dire envoyée ; catholique c’est-à-dire universelle. Nous sommes envoyés pour évangéliser l’Univers. Comme le repas de la Pâque nous mangeons l’Eucharistie debout, les reins ceints et le bâton à la main. Pour être prêts à partir car la messe est essentiellement un envoi. Telle est en effet la pulsation de l’Église. Lors de l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, nous sommes rassemblés pour être envoyés. L’Église est ce cœur de charité qui bat perpétuellement, se concentre et s’épanche. Cette pulsation eucharistique est la vie de l’Église.

Jusqu’à ce qu’il vienne !

Nous sommes en voie et non dans la patrie, nous cheminons dans la foi et non dans la claire vision. L’Eucharistie est figurée par la manne, mais la manne est une nourriture transitoire pour le temps du désert et non pour la Terre Promise. La manne nous donne faim de Dieu. Cette grâce nous fait tendre vers la gloire dont elle est le gage. L’Eucharistie n’est pas seulement en effet l’annonce de la gloire céleste mais aussi son anticipation, le gage de la gloire à venir. Nous attendons le jour où « nous boirons le vin nouveau dans le Royaume du Père » (Mt 26, 23). C’est le fameux « jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Cor 11, 26) : « Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. » Nous célébrons la messe, attendant la Bienheureuse espérance : l’avènement de notre Sauveur Jésus-Christ. Toutes les prières eucharistiques sont ponctuées de ces Marana Tha (1 Cor 16, 22) : Viens, Seigneur Jésus ! (Ap 22, 40).

Après l’Ascension, comme elle l’a attendu et espéré, Marie, ce jour où enfin elle retrouverait son Fils dans la gloire du Ciel ! Comment Marie vécut-elle au milieu de cette première communauté chrétienne que le livre des Actes nous montre « assidue à la fraction du pain » (Actes 2, 42) ? Quels pouvaient être ses sentiments et sa disposition tandis qu’elle participait à la Célébration eucharistique, présidée par les Apôtres ? Elle avait été si intimement associée à la Passion du Seigneur, comment en célébrait-elle le mémorial ? « Comment imaginer les sentiments de Marie, se demande saint Jean-Paul II, tandis qu’elle écoutait, de la bouche de Pierre, de Jean, de Jacques et des autres Apôtres, les paroles de la dernière Cène : “Ceci est mon corps, donné pour vous” (Lc 22, 19) ? Ce corps offert en sacrifice, et représenté sous les signes sacramentels, était le même que celui qu’elle avait conçu en son sein ! Recevoir l’Eucharistie devait être pour Marie comme si elle accueillait de nouveau en son sein ce Cœur qui avait battu à l’unisson du sien et comme si elle revivait ce dont elle avait personnellement fait l’expérience au pied de la Croix » (Ecclesia de Eucharistia, 2003, § 56).

 

Aucun commentaire: