vendredi 15 septembre 2023

SEMAINE DU 10 AU 16 SEPTEMBRE 2023. EVANGILES.


 

 

DIMANCHE 10 SEPTEMBRE. Mt 18, 15-20

 

Heureusement qu'il y a le texte de l'épitre aux Romains. 

 

Dimanche dernier, on était dans Mt 16, annonce de la passion et réaction de Pierre. On a sauté le chapitre 17, transfiguration-, guérison de l'enfant lunatique, deuxième annonce de la passion, la "didrachme". Idem pour le début du chapitre 1: question sur qui est le plus grand dans le royaume d'abord le choix de l'enfant, puis ne pas scandaliser les petits, être vigilent en soi: œil, main pied qui entraînent à la chute; la parabole de celui qui se réjouit pour la brebis perdue mais retrouvée, et ça démarre sur la manière dont les conflits doivent être gérés dans la nouvelle communauté.

 

Il a donné des conseils sur ce que lui attend des disciples: être comme un enfant, et sur le fait qu'ils doivent être attentifs eux qui savent à ne pas choquer ceux qui viennent à eux dans la simplicité et à veiller que leurs regards sur les autres, sur leurs gestes et de fait sur leurs pensées. Maintenant on revient au-dedans.

 

Mais si on reprend juste ce qui précède, la brebis perdue et retrouvée, normalement ce qui suit explique cela. Et l'important c'est bien de retrouver le frère perdu et qui est en tain de faire comme la brebis et de partir. Et ensuite comme Jésus n'a jamais mis de côté les publicains ou les païens (encore que chez Matthieu il a plus de mal), même si le frère n'est plus là, ce n'est pas une raison pour le laisser tomber; et Jésus est là pour aider la communauté à cela. 

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 

 

Il y a cette autre phrase, si au moment d'offrir ton offrande, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse la ton offrande et va te réconcilier avec lui, de peur que.. C'est dans le discours sur la montagne, Mt 5, 23. Quel péché un frère ou mon frère a pu commettre.

Maintenant qu'est ce que le péché commis pas mon frère? Sur RCF il serait question d'une relation qui ne tient plus compte de la présence de Jésus, donc une relation où l'autre n'aurait plus sa place.

 

16 S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. 

 

17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain.

 

Sauf que Jésus, lui, le païen ou le publicain, il ne le laisse pas tomber, il va chez lui, il mange avec lui. Et peut-être que c'est ça aussi l'important. On quitte le monde juif pour entrer dans un autre monde, ou tout être est un frère. Et du coup, ce serait, ne te lasse pas d'aller quand même vers lui, mais peut-être pas n'importe quand ni n'importe comment. En quelque sorte ne l'abandonne pas, qu'il reste présent pour toi, même si lui refuse de te voir;

 

Là, ça serait une première partie. Mais quel est le lien avec le reste.

 

 Il y a ce pouvoir qui avait été donné aussi à Simon-Pierre de lier (et lier, c'est aussi très fort) et de délier. 

 

Et le force de la prière communautaire. 

 

18 Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 

 

 

 

19 Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 

 

20En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

Très beau commentaire du Pasteur N. Fabre, qui renvoie au nom d'Emmanuel, je suis avec toi. Avec Jésus présent, tout est possible, même si nos yeux de chair ne le voient pas.

 

 

LUNDI 11 SEPTEMBRE. Lc 6, 6-11

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=l%27homme+à+la+main+desséchée texte de Lu. 2020

https://giboulee.blogspot.com/2023/01/mc-3-1-6-guerison-un-jour-de-sabbat-2.html  (texte de Marc).

 

Ce qui me frappe c'est la phrase: "lève-toi;  tiens-toi debout, là, au milieu". Il avait dit au paralytique:" lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison." 

 

Il y a ce lever, qui est presque , remets toi debout malgré ce qui t'arrive, malgré la honte qui est la tienne, ne sois plus courbé, vouté, effacé comme si tu ne voulais pas qu'on te voit, mets-toi en plein milieu. Et cela c'est à l'homme de le faire. Le reste c'est pour Jésus mais il doit encore étendre la main, croire qu'il le peut, et le miracle se fait. Part de l'homme, part de Dieu. 

 

Le sabbat devient complétement secondaire pour Jésus. Ce qui compte c'est que l'homme sorte de lui-même, de cette identité de malade, cette honte, qui se mette en vue et qu'il redevienne déjà vivant.

 

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.

 Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. 

 

Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. 

 

9Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » 

 

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. 

 

11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

 

Et bien sûr, la guérison, cela ne les intéresse pas.  la transgression est importante pour eux. Mais ça, ça peut faire réfléchir aussi. Le légalisme, qui tue l'esprit.

 

 

MARDI 12 SEPTEMBRE. Lc 6, 12-19. Appel des douze

 

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres.

 

Passer la nuit à prier. Demander lesquels, ou de bien discerner si x ou y semble propre à accompagner, à lse laisser instruire, pour renoncer à lui-même, prendre sa croix et suivre cad prendre le même chemin que Jésus. 

 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 

 

Ceux-là ce sont les premiers appelés. Sauf que si on ne connait pas l'évangile de Jean, on ne connait pas Philippe, Thomas, Barthélemy. Simon reçoit donc un autre nom. C'est le seul. 

 

15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 

 

Puis Matthieu dont on a pu lire l'appel. Les autres on ne connait pas, mais il y a l'autre Simon, qui manifestement aurait voulu les armes pour se débarrasser des romains, et ce sera autre chose qui lui sera proposé. 

 

16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

On a donc ce Jude, qui pourrait être l'auteur de la lettre et Judas, qui à ce moment là, est un parmi les 12, mais qui changera au cours du chemin de suite de J2sus. Nous en est prévenu, pas les protagonistes. Est-ce le plus fragile, le plus tourmenté.

 

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

 

Ceux qui viennent veulent l'entendre, se faire guérir, être libérés. Et Jésus les tous., ce qui est affirmé au dernier verset. 

 

Cette force qui guérit et qui sort de lui, on la verra à l'œuvre avec la femme qui perd du sang. Cela fait un peu penser à un des derniers prophètes qui parle de la force de Dieu qui sort de ses mains, c'est un moyen d'affirmer la divinité. Hab 3, 4 Dieu vient de Théman, Le Saint vient de la montagne de Paran... Pause. Sa majesté couvre les cieux, Et sa gloire remplit la terre.C'est comme l'éclat de la lumière; Des rayons partent de sa main; Là réside sa force.

 

 

MERCREDI 13 SEPTEMBRE. Lc 6, 20-26.

 

Je découvre la vie de St Jean Chrysostome: https://fr.aleteia.org/2023/09/12/les-malheurs-de-jean-chrysostome-temoin-intraitable-de-la-verite/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20230913

 

Contrairement à Matthieu, cela ne se passe pas sur une montagne, mais dans la plaine. Et c'est un peu comme si ça disait, Dieu est parmi nous, il descend, il reste avec nous sur notre terre.

 

 

20 En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 

 

Levant les yeux sur ses disciples, que c'est beau. Il ne regarde pas le ciel, il ne regarde pas au loin, non il les regarde eux, il leur parle à eux, et peut-être plus à ceux qu'il voent d'appeler apôtres;

 

21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 

Faim de moi, faim de la présence, faim de justice aussi.

 Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 

Pleurs de tristesses, pleurs de faim, pleurs devant la désolation, pleurs devant l'abandon, mais un jour vous serez comblé de joie et cela vous rendra tellement heureux que le rire sera en vous. 

 

22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

 

Heureux vous qui vous êtes donnés à moi, et qui êtes devenus des exclus, à cause de moi, parce que vous avez fait le bon choix. 

 

 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 

 

Vous n'êtes pas dans le manque, le besoin, parce que vous vous consolez vous-même par le remplissage. 

 

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

 

Vous êtes plein de vous, vous ne voyez pas le malheur autour de vous, un jour  vous verrez et vous serez dans l'angoisse et la tristesse. Vous n'avez pas pu ou pas voulu ouvrir les yeux;

 

26Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

 

Un jour, votre nom sera honni parce que vous ne m'avez pas reconnus.

 

 

JEUDI 14 SEPTEMBRE. EXALTATION DE LA STE CROIX. Jn 3, 13-17

 

13 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. 

 

D'emblée il se situe dans cet évangile comme le Fils de l'homme. Que met-il derrière cette appellation.? L'homme tel qui'il aurait pu être, mais qui a perdu ce cela? Lui est est aussi ce qui va advenir en l'homme, si comme lui, il descend de son piédestal de son orgueil et peut alors renaître d'en haut.

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. 

 

ELEVÉ. Quand on regarde in croix, non de face comme on le fait toujours, mais de coté, on voit bien que le corps du crucifié est litteralement pendu, il ne tient qu'à la force des grace et peut-être à l'appui des pieds. Il y a en principe cette pièce en bois qu'on ne voit pas ou plus, mais qui devait être là, et qui permet peut-être un certain appui; mais c'est une mort affreuse. Le serpent c'était un bout de bronze et le regardé permettait de ne pas mourir. Ce que Jésus semble dire, c'est qu'il sera comme le serpent, élevé sur un mat, et que ceux qui le regarderont et croiront ce que cet homme qui donne sa vie, est Dieu, alors ils seront sauvés de la mort, parce que lui est mort un jour du temps. Et qu'ils auront la vie éternelle.

 

Jean

Jean 3:14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé,

Jean 8:28 Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné.

Jean 12:32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi.

Jean 12:34 La foule lui répondit: Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu: Il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l'homme ?

Actes

Actes 1:9 Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux.

Actes 2:33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez.

Actes 5:31 Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés.

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

 

AMOUR. 

 

 

 

VENDREDI 15 SEPTEMBRE. Jn  19, 25-27

 

Cana : 04 Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »

Qui est ce Cléophas ? Disciple d’Emmaüs ? 

 

Est-ce que c’était fréquent que la famille ou les proches soient présents ? C’est quand même une exécution. 

 

Je vois toujours Marie, avec son fils qu’elle ne peut pas toucher, et qui a du sang plein de visage et les mouches, parce que pour moi elles sont là. Et personne ne peut éponger le visage de Jésus. Il y a les autres qui se moquent de lui. Et elle est là, droite, debout. Elle n’est plus toute jeune Marie, elle peut avoir près de 50 ans. Et 50 ans, c’est peut-être déjà vieux, même si on a Anne dans l’évangile de Luc qui a 84 ans . Mais on ne sait pas à quel âge Marie est partie rejoindre son fils.  Mais quelle souffrance. Je n’arrive pas imaginer qu’elle puisse voir le futur ressuscité dans cet homme de douleur. Mais peut-être que je me trompe. Maintenant il est plus que possible que sa foi, lui permet un certain apaisement. Il a fait comme il le fallait, il est au bout, un peu comme quand on perd quelqu’un mais on sait qu’il a réalisé ce qu’il voulait, qu’il a eu une vie pleine. Je n’imagine pas qu’elle puisse elle en vouloir à Dieu, comme nous, trop souvent, mais quelle épreuve. Notre dame des 7 douleurs on disait autre fois.

 

25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. 

 

Donc auprès de Jésus, il y a 3 femmes et un homme. Et les soldats.

 

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »

 

Là il y a ce changement de registre : je pars, mais je ne te laisse pas vide, cet homme je te le donne, qu’il soit un fils pour toi. Tu prendras soin de lui et lui de toi. Il y a le « femme « qui reste curieux mais qu’on a déjà eu à Cana. A Cana c’est l’eau transformé en vin. Là c’est le sang qui devient source de vie, qui devient fleuve de vie. C’est presque le sang qui devient eau, comme le Jourdain. 

 

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Normalement elle aurait du demeurer dans sa famille, que ce soit cette famille représentée par l’autre Marie, mais avec quel statut ? Une pestiférée ? Une maudite. La sortir de ça, cela me semble très important. Et le disciple devient comme un fils qui prend soin de sa mère. Est-ce que cela veut dire que le matin de la résurrection est chez Jean quand Marie Madeleine vient annoncer que le corps a disparu. Et là, je peux imaginer la joie envahissante car pour elle, si le corps n’est plus là, c’est qu’Il est vivant son Fils. Il est le Vivant, il est passé de la mort à la vie.

 

Le vieux Syméon me l’avait bien dit, qu’un glaive de douleur transpercerait mon cœur, mais cela je l’avais mis dans un petit coin de ma mémoire, et j’avais commencé à comprendre que mon Jésus est parti retrouver son cousin sur les bords du Jourdain. Enfin j’avais déjà compris lorsque nous étions montés à Jérusalem avec lui, pour sa première Paque. Il était resté là-bas à parler avec les rabbis qui étaient dans le Temple et nous l’avons cherché trois jours et trois nuits. Et quand je lui ai dit que pour son père et moi, cela avait cause d’une grande souffrance il nous avait répondu qu’il lui fallait être chez son Père. Je n’avais pas trop compris, mais cela m’a bien fait comprendre que ce Fils donné par l’Esprit Saint, il ne m’appartenait pas. Bien sûr je le savais, mais pour une mère ce n’est pas facile, surtout qu’il est mon unique, même s’il y a des cousins et cousines très proches. 

 

Je ne sais pas ce qui s’est passé sur les bords du Jourdain, mais je sais que Jean, quand il l’a vu a dit qu’il n’était pas digne de délier la courroie de sa sandale, et qu’il avait vu l’Esprit descendre sur lui, tel une colombe et y demeurer. Et qu’il était l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.  Je sais qu’il a pris avec lui, André, Simon, Philippe et Nathanaël, et aussi un jeune de Jérusalem avec lequel il avait un lien très fort. 

 

Quand je l’ai revu à Cana, j’ai bien vu qu’il n’était plus le même. Je lui ai fait remarquer que le vin allait manquer, il m’a regardé un peu comme si je le dérangeais, comme si je lui demandais quelque chose d’impossible, mais moi je sais bien qu’il peut faire tellement pour que les hommes ne manquent de rien. Il m’a dit « Femme, que me veux-tu, mon heure n’est encore venue ». je me suis sentie mise à distance et en même temps, je savais bien qu’il m’avait entendue et j’ai dit aux serviteurs que s’il leur demandait de faire quelque chose, qu’ils le fassent. Et le vin n’a pas manqué, il était en abondance. 

 

Aujourd’hui, je suis là. Aujourd’hui, mon cœur se tord en moi. Aujourd’hui ce sont d’autres noces que celles de Cana et je le sais. Aujourd’hui ce sont les noces qui se font avec le sang de mon fils entre tous les hommes et notre Père du ciel, que son nom soit béni ; 

 

Mais moi, je suis là, devant lui qui est torturé sur cette croix. Il y a deux autres femmes avec moi, et Jean, ce petit que mon fils aime tant. Tous les autres sont partis, ils l’ont abandonné. Je ne peux pas le toucher, je ne peux pas chasser les mouches qui rampent sur son visage ensanglanté, je ne peux pas enlever cette horrible couronne qui a été enfoncée sur sa tête par les soldats. Je ne peux comprendre pourquoi ils lui ont fait ça, pourquoi ils peuvent du mal pour faire du mal, je ne comprends pas et mon cœur est dans la tourmente. Oui c’est un glaive qui transperce mon cœur.

 

J’étais là, il y avait aussi les soldats qui avaient partagé ses vêtements et moi je pensais au corps de mon petit garçon, de mon premier-né, de mon beau petit garçon. Dans quel il est. Il a dit qu’il devait passer par toutes ces horreurs et qu’il reviendrait à la vie le troisième jour, et de cela je suis convaincue, lui qui a transformé de l’eau en vin, lui qui demeure dans le Père, lui qui est la lumière, que les ténèbres de la mort ne pourront pas le retenir, mais je suis là, douloureuse de sa douleur à lui.

 

Il m’a regardé, il a regardé Jean. Son regard était comme noyé par la douleur et la souffrance. Comment a-t-il trouvé la force de parler alors que chaque souffle était une victoire sur la mort ? Il m’a dit femme voici ton fils. A lui il a dit Voici ta mère. Et c’était comme si la vie continuait, il me donnait quelqu’un à aimer, quelqu’un avec qui je serai comme une mère. Et lui, il a dit oui de la tête, et il m’a prise comme sa propre mère. 

 

Je dois reconnaître que retourner à Nazareth dans ma famille, moi qui n’ai plus de mari, moi dont le fils vient d’être condamné à mort comme un malfaiteur par les romains, ne me souriait guère. Quelle vie m’attendait là-bas. J’aurais eu une vie dans la solitude, et surtout dans la honte. Là je vais rester avec lui dans cette famille qu’il a créée autour de lui , la famille de ceux qui ont écouté sa parole et qui l’ont mise en pratique. Et avec eux, j’attendrai qu’il revienne à la vie, car de cela je suis certaine, mais que mon aujourd’hui est dur pour mon cœur. Que le très haut dont je suis la servante se souvienne de moi  et vienne à mon secours et au secours de son Fils. 

 

Jean n’a pas voulu que je reste jusqu’au bout, je n’ai pas pu résister. Marie de Magdala elle, est restée, elle a vu qu’il inclinait la tête, qu’il rendait l’Esprit, qu’un soldat en fin de journée lui avait transpercé le cœur et qu’il en était sorti du sang et de l’eau. Elle était là quand Joseph d’Arimathie et Nicodème l’ont enveloppé dans un linceul et mis dans une tombe neuve dans ce jardin qui est tout près du lieu de son exécution, et je suis chez Jean, et j’attends, comme la femme du cantique des cantiques qui attend que son bien-aimé vienne la chercher. Q

 

SAMEDI 16 SEPTEMBRE. Lc 6, 43-49

 

43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. 

44 Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. 

 

Comme le fait remarquer N. Fabre, il y a des arbres qui donnent de bons fruits et de mauvais fruits, voir J. Vanier et certainement d’autres ; et c’est bien compliqué de discerner. Les figues c’est la sagesse mais aussi peut-être Israël. Le vin, la vigne, pareil. Cela me fait un peu penser aux prophètes qui reprochent bien à Israël de ne plus donner du bon fruit. Mais c’est vraiment le discernement.

 

45 L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœurqui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. 

 

Cela c’est une thématique de Jésus. Ce n’est pas l’extérieur qui est pur ou impur, mais ce qui sort du cœur de l’homme. Les mots traduisent l’état du cœur. 

 

46 Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ?

 

47 Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. 

 

Cela me fait penser au psaume premier. 01 Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, + qui ne suit pas le chemin des pécheurs, * ne siège pas avec ceux qui ricanent,

02 mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit !

03 Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, + qui donne du fruit en son temps, * et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu'il entreprend réussira

 

Mais pour Jésus, c’est une autre comparaison. C’est la maison qui tient parce qu’elle est construite sur du durable, ses paroles, ou la maison qui ne tient pas quand vient la tempête, parce que construite sans fondations.

 

48 Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. 

 

49 Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

 

  

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