samedi 2 septembre 2023

SEMAINE DU 27 AOÛT AU 2 SEPTEMBRE. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 27 AOÛT. Mt 16, 13-20

 

La semaine dernière, on était en pays païen. Jésus est parti après la guérison de la fille de la syro-phénicienne. Il part de là, arrive près de la mer de Galilée, gravit la montagne, guérit les foules, (et ça dure trois jours) puisque à l'a fin du troisième jour, c'est la multiplication des pains. Cette fois-ci ce sont 7 corbeilles pleines. Et Jésus monte dans la barque et arrive dans un territoire je crois non localisé. Au chapitre 16, c'est la demande du signe: ici ce sera le signe de Jonas. Jésus s'en va, (pas trop content) et c'est l'épisode des pains oubliés et la diatribe de Jésus contre les pharisiens et leur levain. Et c'est l'épisode pour ce dimanche.

 

Il faut un temps où j'aurais dit, pour moi, tu es le divin plombier, celui qui nettoie les radaiteurs bouchés par la boue, j'aurais le divin jardinier, celui qui enlève les racines en profondeur ce que je ne sais pas faire, aujourd'hui je ne sais plus trop ce que je dirai. Simplement, Tu es celui qui est, tu es le présent, tu es la Vie et tu me la donne. 

 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

Réponse intéressante: un prophète et non pas un simple guérisseur. Un prophète est un envoyé; mais Jésus en fait bien plus, mais ce n'est pas si mal.

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

C'est une question directe. Et il y a tout ce jeu autour de la parole. La prendre et la reprendre. Avant c'était Jésus, puis c'est Simon-Pierre, puis c'est Jésus à Pierre puis aux disciples. 

 

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux

 

Il y a cette onction qui fait de lui le fils et l'épisode suivant, sera dans le droit fil de cela. C'est le Dieu vivant qui dit de cet homme, qu'il est son fils bien aimé.

 

 Je crois que j'aime cette phrase, parce que ce qui me semble être dit là, c'est que cela ce n'est pas l'intelligence qui peut le dire, mais c'est un cadeau, un cadeau du Père, et si Pierre est heureux, c'est que là, il est comme Jésus, en lien direct avec notre Père, avec son Père.

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 

 

L'église plus forte que la mort et la mort on peut dire que c'est la puissance du mal et cela c'est une sacrée promesse. On parle au futur. Et le pouvoir terrestre donné à Pierre, qui fait presque de lui un Dieu.

 

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

 

De même qu'il demandera aux 3, de ne pas raconter la transfiguration avant qu'Il ne soit ressuscité d'entre les morts.

 

LUNDI 28 AOÛT.  Mt 23, 13 15-22

 

Je suppose que comme tous les ans, je me demande si Jésus dit malheureux (et c'est presque dans notre langage actuel, c'est moi qui suis malheureux, triste de voir ce que vous êtes devenus) ou malheur à vous, parce que ce serait beaucoup plus fort, plus violent et plus réel. Petite vérification faite, que ce soit les bibles protestantes ou la BJ c'est bien malheur à. Et cela évoque deut 28. 

 

 

1 3En ce temps-là, Jésus disait :

 « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer ! 

 

Drôle que ce mot de clé arrive après le texte d'hier (Mat 17) avec Pierre qui a les clés du royaume. Dans quel sens faut il prendre ce mot. Clé de porte ou clé ou comprendre et pouvoir décider d'y accéder? Et j'ai envie du deuxième sens: vous ne leur permettez pas d'entrer dans la compréhension, dans le désir de Dieu, alors vous vous fermez aussi la porte. 

 

15 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! 

 

Il y a là, la question du prosélytisme qui normalement n'existe pas je crois chez les juifs ou peu; et là encore, c'est vous ne lui ouvre rien et avec ce que vous lui enseignez, vos préceptes, vous faites de lui quelqu'un de pire que lorsqu'il était païen, vous le condamnez à la gehenne.

 

16 Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.” 

17 Insensés et aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ? 

 

Vous comprenez tout de travers ou plutôt, vous faites dans le sens qui vous arrange. Et qu'est- ce que c'est tordu.  

 

18 Vous dites encore : “Si l’on fait un serment par l’autel

il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel, on doit s’en acquitter.” 

19 Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?

 

20 Celui donc qui fait un serment par l’autel 

fait un serment par l’autel et par tout ce qui est posé dessus ; 

21 celui qui fait un serment par 

le Sanctuaire fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l’habite ; 

22 et celui qui fait un serment par le ciel 

fait un serment par le trône de Dieu et par Celui qui siège sur ce trône. »

 

Bon c'est rudement tordu, mais je me demande si nous n'avons pas des choses aussi tordues, ne serait-ce que pour les indulgences…

 

 

MARDI 28 AOÛT. MC 6,  23-30     MARTYR DE J-B, ou la question du mal.

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/02/la-mort-de-jean-le-baptiser-mc-6-14-29.html

https://giboulee.blogspot.com/2022/02/mc-6-14-29-la-jeune-fille-rentra-dans.html

 

On a là un prophète qui est celui qui reprend, qui dénonce. Et ce n'est surement pas facile d'avoir ce rôle là. Le message de Jean était de proclamer un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Ou une phrase: "convertissez vous, car le royaume de Dieu est tout proche", ce qui peut être entendu comme un message d'alerte: Le tout Puissant va se manifester, la fin du monde est proche, pour sauver votre peau convertissez vous. Et Jean a été entendu. Mais passer de là, à s'en prendre au roi, c'est autre chose. Et cela renvoie à ce que dit Paul à Timothée quand il lui demande de reprendre, d'exhorter. 

 

 

Du coup, je me demandais si ce que dit Paul à Tite, Ti 2, 15: dis ces choses, exhorte, reprends, avec une pleine autorité, ne dis pas que le rôle du pasteur est aussi celui-là et c'est un rôle difficile. Les prophètes de l'ancien testament l'ont tous assumé, et en ce sens Jean est bien le dernier des prophètes. Il s'est permis de dire que ce que faisait le roi, c'était mal. Et faire cela c'est prendre des risques et non des moindres.

 

Si on relit l'évangile dans cette perspective (voir le texte d'hier, Mt 23), Jésus est bien aussi un prophète qui dénonce. Donc Jean prend un risque. Sauf que dans un premier temps, Hérode n'ose pas lui faire de mal, il se contente de le mettre dans le noir d'une prison, pour que sa voix ne soit plus entendue. C'est aussi ce qui se passera avec Jésus. Il faut faire taire. En ce sens il est bien un précurseur. 

 

Mais cette arrestation, on peut de demander si ce n'est pas aussi l'œuvre d'Hérodiade. Dans la mesure où Hérode dans ce texte est présenté comme un être faible (il voudrait mettre à mort, mais il n'ose pas, et quand il fait venir Jean, il découvre un homme intelligent, qui lui montre ses fautes, et curieusement, il prend plaisir à l'écouter, ce qui permet de penser que ce qui va se passer ensuite, est à l'opposé de son désir. 

 

Une question qui se pose est aussi la suivant: quand le mal est commis devant soi, comment s'y opposer? Est-ce que Salomé aurait pu s'opposer à sa mère? Est-ce que convives auraient pu dire non, malgré le serment du roi? Cela reste une vraie question qui nous concerne tous. 

 

Le texte.

 

 

17 En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.

18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

 

Jean est dans son rôle de prophète, pas de témoin du Christ. On nous dit qu'il est enchaîné, entravé, lui qui prêchait la libération par la conversion.

 

19 Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas

20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.

 

On peut imaginer qu'elle a essayé de le faire périr dans sa prison, mais que cela a été démasqué et déjoué. Elle fait un peu penser à Jézabel. Pourquoi Hérode a-t-il peur de Jean? Un reste de conscience? Ou peur qu'il ne lui jette une malédiction? Il y aurait aussi la réaction du peuple, de tous ceux qui ont entendu Jean et le considèrent comme le successeur d'Elie. Peut-on tuer un homme de Dieu, qui a prêché la conversion et qui y a réussi?  Est-ce que cela ne va pas provoquer une émeute? 

 

Très ambivalent Hérode là. Il a peur de Jean, et pourtant de sa prison en théorie Jean ne peut rien faire, sauf que les disciples viendront poser des questions à Jésus. Donc il a ses disciples qui prennent soin de lui. Hérode a peur de la parole de Jean. Et en même temps, il ne rompt pas le dialogue. Peut-être veut-il lui faire comprendre le pourquoi de son choix, et on peut se demander si ce n'est pas le choix d'Hérodiade, qui s'est imposée à lui, par arrivisme personnel.

 

21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.

22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »

 

C'est un plan bien élaboré. Hérodiade attend qu'il soit bien enviné, bien gris, donc qu'il perde son contrôle. C'est alors qu'elle lui envoie une danseuse bien particulière, sa propre fille, un fille de roi. Et elle sait bien que cela va lui faire encore plus tourner la tête..

Qu'elle plaise à Hérode, oui. A ses convives, on peut le penser, mais les convives ne peuvent pas penser autrement que ce Roi, dont ils dépendent. 

 

23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »

24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »

 

Et effectivement, il voit la jeune fille, veut la conquérir en lui donnant ce qu'elle veut (l'acheter), et ensuite se la faire… ce qui ne se fait pas, car c'est sa nièce. Mais bon… la mère et la fille, pourquoi pas. Sauf que ce qui est demandé dépasse ce qu'il pouvait prévoir, mais il ne peut se dédire, comme Jephté autrefois.

 

25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »

26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

 

Est-ce que les convives auraient pu s'y opposer? Ils ont surement peur pour leur tête, mais en soi, je peux quand même l'imaginer.

 

27 Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.

28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.

 

Pauvre  fille manipulée par sa mère et qui ne sait pas s'opposer à elle, parce que ça, elle aurait peu le faire aussi.

 

Que le roi soit dessaoulé d'un coup, et contrarié, ça on veut bien le comprendre. Cela passe de la fête à l'horreur, de la vie à la mort. Et c'est la mort du prophète. 

 

29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Quelles armes Jésus nous a-t-il donné pour lutter contre le mal? 

 

 

 

Hérode raconte.

 

Comment a-t-elle pu me faire ça? Elle, c'est Hérodiade, la femme de mon frère Philippe qui est devenue mienne. Enfin je ne sais plus trop si c'est mon choix, parce que je la trouvais trop bien pour mon frère, ou si c'est elle, qui trouve plus avantageux d'être avec moi, parce qu'avec le territoire que j'administre, je suis bien plus près du pouvoir romain que mon frère. 

 

Elle m'a déjà poussée à faire emprisonner Jean le prophète, celui qui baptise sur les bords du Jourdain. Il faut dire qu'il vitupérait contre moi en disant que je n'avais pas le droit de faire ce que j'ai fait. Mais il peut dire ce qu'il veut, je ne changerai pas, car Hérodiade m'est précieuse. 

 

Je l'ai donc fait emprisonner et enchaîné dans ma prison. Mais comme je la connais, ma femme, il y a mes gardes qui veillent, car je ne veux pas qu'il soit tué par elle. Cela monterait tout le peuple contre moi, qui me détesterait encore plus et Jean est homme juste, je dois dire que certes j'aimerai bien qu'il disparaisse, mais je prends plaisir à l'écouter quand je le fais sortir de sa prison de temps en temps. 

 

Il a des disciples qui viennent le voir, cela je ne peux pas l'empêcher. Du temps a passé, il me semblait qu'Hérodiade qui ne me parlait plus de Jean, avait pris son parti. J'aurai dû me méfier, elle ne lâche rien et tout ce qui s'oppose à elle, elle le supprime d'une manière ou d'une autre. 

 

Est arrivé le jour de mon anniversaire. Comme chaque année, je reçois tous les dignitaires, les chefs de mon armée et les notables de Galilée. Il parait qu'en Galilée il y a un jeune prophète, qui commence à faire parler de lui. Il faudra que je fasse enquêter davantage sur lui. Je sais que lui et les pharisiens ce n'est pas le grand amour et que beaucoup voient en lui, comme un fils spirituel de Jean.

 

Comme tous les ans, le vin a coulé à flot et nous avons tous bu à ma santé. 

 

Alors , est entrée Salomé, la fille d'Hérodiade. Qu'elle est belle avec sa jeunesse, sa naïveté, sa candeur. Elle s'est mise à danser et tous nous n'avions d'yeux que pour elle. J'étais comblé et quand la danse s'est arrêtée, j'ai fait le serment de lui donner tout ce qu'elle me demanderait, même la moitié de mon royaume. Enfin, je ne sais plus trop ce que j'avais promis, parce que malgré tout, j'avais le cerveau bien embrumé.

 

Elle est alors sortie pour demander à se mère ce qu'elle allait me soutirer; là j'aurais dû me méfier, pourquoi demander à sa mère. Une jeune fille, cela aime les bijoux, les pierres précieuses, les vêtements, de nouveaux esclaves. Elle n'a pas besoin de consulter sa mère pour cela. 

 

Elle est revenue et m'a dit qu'elle voulait la tête de Jean, sur un plat. Alors un silence de mort s'est abattu sur la salle. Seulement je m'étais engagé par serment et un serment est un serment. Ne raconte-t-on pas l'histoire de Jephté qui s'était engagé par serment à offrir à Dieu pour le remercier de sa victoire, le premier être vivant (animal ou homme) qui passerait le seuil de sa porte. Il ne pouvait pas imaginer que ce serait sa propre fille, et il a dû pour ne pas rompre son serment la donner au Seigneur. Si encore les hommes qui étaient là, avaient osé réagir, peut-être que j'aurai pu, mais je suis assez lâche et je n'ai pas osé et j'ai envoyé un garde trancher la tête de Jean et la donner ensuite à la jeune fille. Je n'osai pas la regarder. Comment avait-elle pu me demander cela? Et nous avons passé un certain temps tous silencieux. 

 

Le garde est revenu avec la tête de Jean. Quelle horreur et comment une jeune fille peut-elle regarde cela. Elle est sorti eavec la tête, et moi je n'ai plus jamais voulu la voir; et je lui ai fait savoir. 

 

Je sais que les disciples de Jean, sont venu prendre son corps pour lui donner une sépulture. Est-ce que la tête leur a été rendue? Je le souhaite. 

 

Mais l'amertume est en moi. J'ai fait le mal, pour une fois à mon corps défendant. 

J'espère que le prophète de Galilée ne va pas s'y mettre lui aussi, qu'il ne va pas remplacer Jean le baptiseur. Il est virulent contre les pharisiens qui lui en veulent pour son succès auprès des exclus. Mais moi, le roi, ne suis-je pas aussi un exclu?  Bon, me voilà à m'apitoyer sur moi-même. Peut-être qu'il faudrait que je le rencontre. 

 

Hérodiade a tout combiné, tout arrangé. Peut-être qu'elle a fait œuvre utile, mais me manipuler, moi le roi, ça je ne lui pardonnerai jamais. 

 

 

MERCREDI 30 AOÛT. Mt 23, 27-32

 

 

Les versets non lus (fête martyr JB).

 

23 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, 

parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste.

24 Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau !

25 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !

26 Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur.

 

 

27En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, 

parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. 

28 C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. 

 

C'est la question qui reste difficile et inquiétante entre le paraître et l'être, et cela me questionne pratiquement tous les jours. On peut faire des choses, (au moins je ne les fais pas pour le regard des autres, cela, ce n'est pas mon pb), mais c'est plus la crainte que les autres me voient bien meilleure que je ne suis, parce que faire la volonté du Seigneur et pas la sienne, c'est loin d'être facile.

 

29 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,

30 et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” 

31 Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. 

32 Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

 

Et là, c'est autre chose. Ce serait dire, nous, on aurait fait mieux que nos pères (or là, ils sont à deux doigts de tuer Jésus) mais ils sont aveugles et souvent je pense que je n'aurais pas fait mieux que ce qui m'ont précédée. Alors déjà ne pas juger ceux de mon passé, et me reconnaître aussi aveugle. 

Ce qui venait ce matin, dans min temps de prière "rituel", mais avec lequel j'ai tant de mal c'est que ce que je désire c'est une sorte de forage, peut-être qu'il s'agit de briser aussi quelque chose, mais cela, seul l'esprit peut le faire. Déjà, s'il fait des trous, il pourra pénétrer et ne pas rester en surface, et s'infiltrer au fond de moi. 

 

 

JEUDI 31 AOÛT. Mt 24, 42- 51

 

 

On laisse le chapitre 23, qui est là plus que violent, et où Jésus emploie bien le ton des prophètes, le début du chapitre 24 qui est très centré sur ce qui se passera comme catastrophe pour annoncer la fin des temps et le Retour.

 

42 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

 

On s'attendrait à un futur et on a un présent. Étonnant. En tous les cas, une consigne: veillez, et quelque chose d'inconnu, et pourtant qui va se réaliser: il vient, mais on ne sait pas  quand. Qui est ce Seigneur dont Jésus parle? 

 

43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 

Mais il semble que le maître de maison ne se sache pas. Alors qui est-il?  Si on connait le jour et l'heure, il y a juste à veiller un jour, mais là, ce qui est dit c'est qu'il faut veiller chaque jour et ce sera la thématique du chapitre suivant.

 

44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. 

 

Là, c'est le futur et la nécessité de se tenir prêt. L'heure n'est pas connue. L'évènement l'est.

 

45 Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? 

46 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! 

47 Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens

 

Serviteur sensé, celui que le maître établi sur ses biens et qui fait passer les autres avant son propre confort

 

48 Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, 

49 et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,

 

Serviteur non pas insensé, mais mauvais. Qui est un peu comme dans les proverbes. Le méchant. Là, il se détourne de ses frères et leur fait du mal.

 

 50 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, 

51 il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

 

Hypocrites, ceux qui font semblant. Les pharisiens ont eu ce qualificatif. Peut-être devaient ils eux aussi attendre le retour de maître, veiller sur leurs compagnons, et ne pas faire le mal. Pleurs et grincements de dents. Cette petite phrase m'a toujours étonnée. Qu'est ce qui fait grincer les dents? Il me semble que les pleurs et les grincements de dents, c'est plus de la rare que du remords ou du désespoir, c'est la jalousie, la fureur. 

 

 

VENDREDI 1° SEPTEMBRE. Mt 25, 1-13

 

De fait, je reste toujours sur ma faim. Ce matin je pensais curieusement à une histoire de vide, je veux dire que les prévoyantes, elles se confient quelque part à leur Seigneur, elles ne comptent que sur lui, parce que lui seul est l'huile, la lumière. Les autres, elles comptent sur leurs forces, sur les autres, mais pas sur Lui. Et du coup, c'est parce que c'est cela qui leur manque, qu'elles ne peuvent pas entrer du premier coup. Elles n'étaient pas loin mais elles ne lui faisaient pas confiance; on peut aussi se demander finalement pourquoi elles vont chez le marchand. On ne sait pas quand il va arriver, alors si on comptait sur lui? Bref c'est toujours aussi confus, même bien entendu si la réflexion sur les mots est intéressante.

 

Une recherche. Chez Mt 2 fois,  celui qui dira insensé à son frère mérite d'être condamné au feu de la Géhenne et en 7, 26 celui qui bâtit sur le sable. .  

Et chez Luc, l'homme qui croit en ses richesses. Cette nuit même on te redemandera ton âme. 

 

Quelque part, il y a aussi du vide chez les sottes, mais ce vide qui le remplit. Les autres en sont conscientes, mais elles portent le récipient avec elle, elles sont dans un certain agir.

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. 

 

Cela c'est un futur. Et ce qui n'est pas dit, c'est de savoir qui entrera dans ce royaume. Manifestement que la moitié. Il va falloir comprendre pour certains rentrent et pourquoi d'autres en sont exclues.

 

Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : 

 

Ce type d'adjectif me fait toujours penser soit aux proverbes, il y a celui qui est avisé et il y a le sot.  Ou certains adjectifs des évangiles, insensé est assez fréquent, avisé l'est moins.

 

les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, 

tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. 

 

Elles prennent une partie de ce qui est nécessaire, peut-être ce qui se voir le plus, mais elles oublient qu'il faut quelque chose pour que ca fonctionne. Et cela c'est la différence avec les autres.

 

Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.

 

Tout le monde dort, et cela c'est normal. On a le droit.

 

Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” 

 

Qui crie?  Etonnant ce cri, un peu comme une sonnerie de réveil..

 

Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.

 Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.”

 Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” 

 

Triste constat chez cinq d'entre elles: leurs lampes s'éteignent, elles sont dans le noir. Et les autres ne leur donnent pas de leur combustible. Drôle ce combustible que l'on peut acheter chez un marchand ; Le marchand serait-il l'église? Mais hélas c'est un peu tard.

 

10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

 

Finalement ce qui est étonnant, c'est que si dans un premier temps les jeunes filles se mettent en route, maintenant, elles sont statiques et c'est l'époux qui arrive et c'est avec lui qu'elles entrent dans la salle des noces, donc dans le royaume. Celui qui permet d'entrer, qui tient les clé c'est donc Jésus. Sans lui, on ne peut pas entrer. On entre avec lui. Quel est le sens de l'huile? De quelle lumière, de quelle onction? On parlait autrefois de l'esprit saint, mais c'est peut-être le poids de ce qui a été fait qui éclaire et qui permet d'attendre et d'entrer. 

 

 11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 

12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

Elles n'entrent pas, mais elles ne sont pas jetées dehors. Peut-être qu'elles entreront…

 

 

SAMEDI 2 SEPTEMBRE. Mt 25, 14-30  les talents. 

 

 

14 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 

15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.

 

S'il remet selon les capacités c'est que normalement celui qui reçoit un talent, a ce qu'il faut en lui, pour faire fructifier; ce qui est étonnant, c'est qu'il confie, mais ne dit rien, ce qui laisse parfaitement libre, sauf qu'à son retour il va demander des comptes.

 

 Aussitôt,16celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. 

17 De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. 

18 Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. 

 

Il y a le "aussitôt". Parce qu'en pensant à ce texte ce matin, je me disais que je n'y connais rien à ce qu'il faut faire pour augmenter son capital, mais il d'agit de le placer d'une certaine manière, pour qu'il rapporte et que cela ne se fait pas tout de suite, il faut parfois des années. Mais les deux premiers ne restent pas les bras croisés à contempler leur or, ils réfléchissent à comment faire pour qu'il ne dorme pas. Ils sont créatifs et ils veulent faire quelque chose. 

Le troisième, ne veut même plus le voir cet or, sauf qu'en l'enterrant dans un champ, il prend le risque que quelqu'un le trouve et s'en empare.

 

19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. 

 

Donc l'argent ce n'était pas si gratuit que cela. Il avait donc choisi ces trois personnes en sachant ce qu'il faisait et en pensant qu'elles étaient les mieux placées pour que ça rapporte.Il y a malgré tout la confiance du maître, confiance qui est trompée, comme s'il s'était lui trompé en choisissant ce serviteur.

 

20 Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” 

21 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”

22 Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” 

23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

 

Entre dans la joie du maître qui n'a pas été déçu, qui avait bien choisi et que est heureux, à tel point qu'il se contente de ce qu'il entend. L'argent ne lui est pas rendu. Il y a quelque chose à partager, la joie.

 

24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. 

25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”

26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. 

27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. 

28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. 

29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. 

 

Là, ça se gâte. Non seulement l'argent n'a pas été placé, mais il est resté comme mort. Il a été enterré… l'homme a comme volé le potentiel qui était là, il l'a annulé et sa justification est étonnante. Lui a peur, les autres ont pris des risques. On peut penser que même s'il avait tout perdu, le maitre l'aurait compris. Mais là c'est autre chose. C'est la fausse idée, la peur.

Avoir en abondance, il y a quelque chose comme cela c'est Luc: verser dans le tablier une mesure abondante et bien tassée. 

 

30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

 

Qui rejoint-il? Peut-être que l'important c'est la confiance; Il 'ma donné cela, et moi, je peux en faire quelque chose et cela permet aussi de prendre confiance en soi. Sauf que parfois, on se sent tellement vide, tellement démuni, qu'on ne sait plus si on a eu quelque chose à faire fructifier et que l'on est passé à côté. Je te bénis mon créateur pour la merveille que je suis, tous ces trésors au fond de moi que tu as mis sans faire de bruit. Un ami parlait des fruits de l'Esprit en disant qu'ils permettaient de devenir comme Jésus parce que lui, il est tout cela, et que le premier fruit de l'esprit c'est l'amour. Seigneur donne moi aujourd'hui, d'aimer un tout petit peu comme toi.

 

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