samedi 9 décembre 2023

SEMAINE DU 3 AU 9 DÉCEMBRE. ÉVANGILES.

Et si le temps de l’avent, ce n’était pas juste cette centration sur l'avènement mais pour moi une centration dur le  "ad" (que l’on n’entend plus dans le mot avent, mais qui est là quand même). 


Le ad, qui évoque pour le moi le aller vers, se tourner vers ; Je ne sais pas trop qui va vers qui. Car s’il faut veiller c’est que Dieu vient vers. Mais nous aussi nous avons à nous tourner vers. Et il y a ce tournant de l’incarnation. 


Reprendre aussi les textes d'Isaîe pour mieux comprendre les choix de la liturgie;

 

DIMANCHE 3 DÉCEMBRE. Mc 13,33-37

 

La question de ce temps de l’avent est de savoir ce que l’on attend. Peut-être qu’on attend un évènement nouveau, quelque chose qui nous rassure dans ces temps difficiles, dans ces temps d’effondrements, qui dit que ce dieu qui un jour du temps, a pris chair dans le corps d’une toute jeune fille, est là, qu’il est présent, qu’il prend chair encore aujourd’hui, et qu’il agit. 

 

Je me dis aussi mais cela c’est pour les femmes, que l’on sait bien que l’accouchement aura lieu, mais on ne sait pas vraiment quand. Il y a bien ces petits signes qui poussent à faire du propre, à vérifier que tout est prêt, et à agir. Dans ce texte, j’aime le rôle du portier, c’est un rôle qui n’est pas donné à tout le monde ; les autres peuvent dormir, mais le portier veille.

 

Sommes-nous des portiers ? Suis-je un portier ? Il ne s’agit pas de posséder les clés, de les avoir comme on a un trésor, mais comme la nécessité d’écouter, de ne pas dormir, d’être aux aguets pour ouvrir que le maître rentrera chez lui.

 

33 Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. 

 

C’est quand même une vraie mise en garde, mais si on compare le chapitre 13 de Marc, le chapitre 24 de Matthieu et le 21 de Luc, ça se ressemble énormément. Le pb c’est que le fait de ne pas savoir, parfois ça démotive complétement. On n’y croit plus.

 

34 C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller.

 

Là c’est un homme exemplaire et prévoyant. Il donne tout pouvoir à ses serviteurs (c’est le Dieu de la Genèse, qui laisse la terre aux hommes, à charge à eux de la gérer) il a fixé son travail à chacun, donc il connaît ses serviteurs, et parmi ceux-ci il y a le portier, et son rôle est considérable. Savoir qui demande à entrer, ouvrir et fermer pour laisser circuler ; Clés de la maison, mais aussi clés de la ville. Être digne de les tenir.

 

 35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; 

36 s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. 

37Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

 

Le maître peut arriver n’importe quand, mais semble-t-il surtout pendant les heures de sommeil. Et comment ne pas être endormis. Cela évoque aussi ce qui se passera à Gethsémani : vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi. Et

 

BEAU TEXTE D’ISAÏE Is 63

 

16b Pourtant, c’est toi notre père ! 

Abraham ne nous connaît pas, Israël ne nous reconnaît pas. 

C’est toi, Seigneur, notre père ; « Notre-rédempteur-depuis-toujours », tel est ton nom.         

 

17Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Pourquoi laisser nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? 

Reviens, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. 

 

Super les questions posées par le prophète. Pourquoi nous laisses tu faire n’importe quoi ? pourquoi de détourne tu. Mais s’il te plait ne nous laisse pas tomber, pense à ceux qui t’ont servi, à ce peuple choisi ;

 

18 Ton peuple saint n’a pas joui longtemps de ses possessions : nos ennemis ont piétiné ton sanctuaire !

19b Nous sommes comme des gens que tu n’aurais jamais gouvernés, sur lesquels ton nom n’est pas invoqué. Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face, 

 

S’il te plait manifeste toi, sors de ton silence. Fais comprendre au monde que tu es là pour nous, même si nous, nous ne t’invoquons plus assez ;

 

Is 64.

 

01 comme un feu qui enflamme les broussailles, un feu qui fait bouillonner les eaux ! Ainsi tu manifesterais ton nom à tes ennemis, les nations trembleraient devant toi,

 

Cela c’est le désir du prophète ; Et c’est sa demande. 

 

2b quand tu ferais des prodiges terrifiants que nous n’espérons plus. Voici que tu es descendu : les montagnes furent ébranlées devant ta face.

 Jamais on n’a entendu, jamais on n’a ouï dire, nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi agir ainsi pour celui qui l’attend. 

 

Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. 

Tu étais irrité, mais nous avons encore péché, et nous nous sommes égarés. 

 

Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous nos actes justes n’étaient que linges souillés. Tous, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient. 

 

Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi. Car tu nous as caché ton visage, tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes. 

 

Il y a la reconnaissance de ce qui n’a pas été fait, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi.  Et ce désir d’un Dieu qui puisse accepter cela et se manifester quand même pour que le monde le reconnaisse.

 

Et ce Dieu malgré tout, vient à la rencontre de celui qui pratique avec joie la justice.

 

 

Mais maintenant, Seigneur, c’est toi notre père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de ta main.

 

Et le rappel. L’argile accepte d’être façonnée, et elle redevient l’ouvrage des mains dr Dieu et Dieu qui aime cette obéissance se tourne à nouveau vers son peuple.

 

 

 

LUNDI 4 DÉCEMBRE. MT 8, 5-13

 

UNIVERSALITÉ DU SALUT

 

Cet épisode vient après le discours sur la montagne et la guérison du lépreux. Si tu le veux tu peux. Et la consigne de ne pas en parler mais de se présenter aux prêtres .

 

 5 En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : 

6 « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » 

7 Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » 

 

Presque étonnante la réponse de Jésus. Qui d’autre que lui peut aller le guérir ? Là contrairement à Luc, c’est le centurion qui rencontre directement Jésus et qui demande quelque chose. Mais de fait il expose une situation, il ne demande rien. Peut-être qu’il s’attend à ce que Jésus propose quelque chose, mais pas de venir chez lui. 

 

8 Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

 

La réaction du centurion est étonnante. Jésus dit bien qu’il va aller le guérir. Et là il se passe quelque chose. Et le quelque chose c’est l’affirmation qu’il reconnait en Jésus la puissance de la parole. 

 

. 9 Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » 

 

10 À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. 

11 Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux,

 

Belle histoire qui finit bien et surtout avec l’annonce de l’universalité. Cet homme ne pensait pas qu’il était digne de me recevoir, et en cela il est différent de beaucoup d’entre vous, et il a une confiance totale en la puissance de ma parole. 

 

12 mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

13 Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.

 

 

 

MARDI 5 DÉCEMBRE. Lc 10, 21-24

 

Un peu étonnée par le choix de cet évangile pour le texte d’Isaïe ; il est question du rameau qui sort de la souche de Jessé, sur qui repose l’esprit du Seigneur, avec esprit de sagesse et de discernement, de connaissance et de crainte, de conseil et de force. Description d’un futur idyllique et de la connaissance de Dieu qui remplit tout le pays. 

 

21 À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 

 

Et j’ai en tête une autre phrase : je voyais satan tomber comme l’ éclair. Le combat enfin gagné, et ce grâce à ceux qui sont dans la confiance en Jésus ; qui voient en lui, bien plus que les yeux ne peuvent voir. 

 

22 Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » 

 

Peut-être un peu de mal parce qu’il ya ou il y aurait la question de l’élection. Et parfois je peste après mon Seigneur, qui ne se manifeste pas assez à mon gré envers certaines personnes qui semblent pourtant le chercher. 

i

23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! 

24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

J’aime cette bénédiction, béatitude. Mais apprendre à voir l’au-delà, pas facile. 

 

 

Il parait que Pascal Dimanche à dit que Macron allait venir avec des conseillers financier sà Tigery. Donc comment l’accueillir. Il fait le parallèle avec Jésus, comment l’accueillir, lui le roi des rois ; sauf que lorsqu’on a eu ses enfants au moment de Noël, on ne voit pas tout à fait les choses comme cela. Il s’agit d’accueillir, mais donner le jour et la vie, et de faire la place toute la place, et d’apprendre à répondre aux besoins de ce tout petit qui arrive. Bien sûr il y l’avènement, mais j’ai envie de rester avec mon ad ventus, ce vers qui est tout un programme. Mais double, il vient vers nous, autrement, et nous venons aussi à sa rencontre.



MERCREDI 6 DÉCEMBRE . 

 

 

2° multiplication des pains avec en // Isaïe 25, les viandes savoureuses.

 

MT 15, 29-36

 

29 En ce temps-là, Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. 

30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. 

31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. 

 

C’est une représentation de Jésus, de Jésus qui guérit que j’aime. Il y a la confiance de ceux qui conduisent les malades, et il y les guérisons et on peut imaginer la joie de celui qui est guéri mais la joie de ceux qui voient cela, et qui rendent gloire ; Jésus assis sur la montagne, et par le quel monte la louange.

 

Ce qui est étonnant aussi, c’est le lieu qui évoque tout à fait les béatitudes. Gravir la montagne, s’asseoir. Sauf que s’il avait voulu ouvrir la bouche, il en est comme empêché. Les foules sont là et réclament autre chose de celui qui est vraiment celui qui guérit. Et Jésus se laisse faire ; Il guérit à tour de bras, parce que cela permet à la foule de rendre gloire à Dieu. 

 

32 Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » 

 

Ce qui est étonnant c’est la suite ; parce qu’on apprend que cela fait trois jours que cela dure et le troisième jour, a toujours une signification. Jésus ne parle pas de lui, de sa propre faim. Il pense aux autres, il est saisi de compassion . Il y a le « rester près de moi » et cela va au-dela de demander un miracle. La foule reste là, et elle est comme scotchée à Jésus, elle ne peut plus partir, elle reste pour être avec lui, je dirai presque que la foule est comme amoureuse de lui. Et à nouveau la compassion. Jésus sait qu’il doit quitter ce lieu, mais il ne veut pas les laisser reprendre la route, à jeun. 

 

33 Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » 

34 Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »

 

On retrouve ce qui s’est passé pour la première multiplication ? La question posée, la réponse un peu excédée des disciples la nouvelle question de Jésus. E tlà il s’agit de leurs propres provisions. 

 

35 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 

36 Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. 

Puis le miracle, et les disciples qui y sont associés .

 

37 Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

 

Et comme pour les guérisons, la notion d’abondance. Et de restes.

 

J’ai beaucoup aimé écouter ce texte. 

 

 

JEUDI 7 DÉCEMBRE . Mt 7, 21-16 

 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. 

 

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.

25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. 

26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. 

27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

 

Is 26, 1 :  Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour sauvegarde muraille et avant-mur.  Et 4 Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel.

 

 

VENDREDI 8 DÉCEMBRE. Lc 1, 26-38 on aura le même pour le 4° dimanche de l’avent.

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

 

 

Intéressant de comparer les deux annonces. Voir ce qui se passe. Luc plante le tableau et parlant des personnages. On sait que Zacharie est un juste devant le Seigneur, mais que malgré cela son couple est resté stérile, ce qui se comprend, puisqu’il fallait attendre que la petite cousine d’Elisabeth soit elle en âge de procréer et d’être accordée à ce Joseph qui est descendant de David. Donc c’est très bien ficelé si je puis dire. On est dans le temps de Dieu qui n’est pas le temps de l’homme. 

 

On apprend ensuite que Zacharie est à Jérusalem dans le Temple, et qu’il offre l’encens au Très Haut. On peut penser qu’il est dans une sorte de fumée très épaisse, un peu comme la nuée et que c’est dans cet environnement que l’ange lui apparait. Et personne ne sait comment l’ange se manifeste. Personnage lumineux, un peu masqué par la fumée ? il est debout, donc imposant, à droite de l’autel des parfums. Et Zacharie est bouleversé et il y a de quoi.  Et lui est saisi par la crainte. Il faut dire que ce type d’apparition dans le Temple, doit remplir de cette crainte révérentielle quand on est découvre quelque chose de l’ordre du divin.

 

Marie, est bouleversée, mais elle a eu, elle une phrase étonnante. Elle est saluée comme celle qui est comblée de grâces. Et pour moi ces mots, sont comme la caractéristique de cette jeune fille, un peu comme dans le livre d’Isaïe ou Jérusalem devient l’épousée. C’est le même chose qui s’était passée avec Gédéon : Salut à toi « vaillant guerrier ». Marie découvre qui elle est, la signature de Dieu en elle. Elle est comblée de grâces, elle est déjà le réceptacle. Il y a n elle quelque chose de l’abondance.  Je ne suis pas sûre que Marie soit remplie de crainte, contrairement à Zacharie, même si l’ange emploie la même phrase. 

 

En ce qui concerne Zacharie, c’est l’annonce que sa prière a été exaucée, sauf que cette prière elle date et qu’à mon avis, il ne prie plus pour cela et ce n’est sûr que cela lui fasse tellement plaisir, même si c’est une bonne nouvelle. C’est la première bonne nouvelle rapportée par Luc. Mais Zacharie est loin d’en comprendre la portée.

 

Pour Marie, c’est différent. L’ange confirme ce choix de Dieu sur Marie, mais surtout peut-être la prière de cette jeune fille : trouver grâce auprès de Dieu. Maintenant que peut-on mettre derrière ce mot grâce ? Une jeune fille qui trouve grâce devant son seigneur, est alors choisie par lui pour devenir son épouse, est c’est ce qui est dit là. Quel était le souhait de Marie ? Peut-être que cela évoque bien le désir de virginité pour être toute entière au Dieu d’Israël ? 

 

 

 

 

 

 

 

Luc 1,5-13 

Lc 1, 26-30

 

 

 

 

 

 

05 Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth.

06 Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.

07 Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.

 

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

 

 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

 

11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

 

12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.

 

 

13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : 

 

ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, 

 

car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

 

 

 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; ltu lui donneras le nom de Jésus. 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. 


Un commentaire que j'ai lu, dit que Zacharie dit à l'ange: à, quoi connaîtrai-je ceci (ou reconnaîtrai-je) ça je suis vieux et avancé en âge. Et Marie emploie le même mot. Mais d'après le commentaire pas dans le même sens. pour Zacharie, c'est le connaître bon sens. Pour Marie, c'est une autre connaissance, celle de la relation. c'est ou ce serait au-delà d'Adam qui connaît sa femme, ou qui reconnaît qu'il est nu.

 

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 


le Signe, avec la phrase qui je crois est le déclencheur pour Marie, ce à qui Zacharie n'a pas pu croire. Mais peut-être parce que le poids du péché ou de son humanité ne lui permet pas de croire, alors que Marie, dans sa souplesse, dans sa confiance, c'est possible. 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.


Servante ou esclave. En tous les cas, ce qui est dit là, c'est je fais confiance, confiance totalement, corps et âme. 

 


 

 

SAMEDI 9 DÉCEMBRE. Mt 9, 35-38. 10, 1-8

 

Avec Isaïe 30 : 19Ainsi parle le Seigneur, le Dieu saint d'Israël : Peuple de Sion, toi qui habites Jérusalem, tu ne pleureras jamais plus. À l’appel de ton cri, le Seigneur te fera grâce. Dès qu’il t’aura entendu, il te répondra. 

 

35 En ce temps-là, Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. 

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. 

 

Dans l’évangile de mercredi, au chapitre 15, Jésus est aussi rempli de compassion et il donne du pain à ceux qui sont là depuis trois jours. Là il va donner de nouveaux bergers qui comme lui annonceront le royaume, guériront les malades et expulseront les mauvais esprits.

 

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. 

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » 

 

C’est presque étonnant, parce qu’on peut aussi penser que c’est là que Jésus découvre qu’il ne peut suffire à la tâche, qu’il doit se faire aider et qu’il comprend qu’il doit comme déléguer une partie de ce qu’il est : le pouvoir d’expulser les  démons et de guérir, pour que le royaume avance, pour que le grain s’enfouisse dans la terre. Il me semble qu’ailleurs, l’appel des apôtres est précédé d’une nuit de prière.

 

10,1Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. 

 

Manque les noms des apôtres et l’instruction de ne pas prendre le chemin qui mène vers les nations païennes et les villes des samaritains. Est-ce que Jésus se les réserve ? 

 

5a Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : 

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. 

Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. »

 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

 

C’est l’évangile de Matthieu, donc très centré sur la maison d’Israël, Dieu étant le berger de ce peuple là. Et les autres, avec leurs croyances peuvent être dangereux . 

 

Le pouvoir a été donné, alors qu’ils ne l’avaient pas demandé, c’est un don. Donc comme tout don, il doit être redonné, et ici aux autres. Et bien entendu sans aucune contrepartie.

 

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