samedi 16 décembre 2023

SEMAINE DU 10 AU 16 DÉCEMBRE. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 10 DÉCEMBRE. Mc 1, 1-8

 

1 Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. 

 

Commencement comme dans la GenèseMais là c’est presque abrupte, direct. Et c’est lisez et vous comprendrez cette bonne nouvelle apportée au monde entier , par cet homme qui est venu dans le monde et qui était sauveur, oint et fils du très haut, mais dans la plénitude.

 

 Très beau commentaire de Noïs sur ce texte.

 

L’évangile du dimanche 10 décembre

Introduction

2e dimanche de l’avent, premiers versets de l’évangile de Marc.

Chaque évangile a un commencement différent. Matthieu décline la généalogie de Jésus, Luc explique les raisons de son entreprise, Jean fait une déclaration théologique sur l’incarnation, Marc annonce un évangile, une bonne nouvelle qui est celle de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Chaque mot de ce verset mérite une prédication.

Points d’exégèse

Attention sur deux points.

Commencement de la bonne nouvelle de Jésus :

Le premier mot est le même que celui qui ouvre le Premier Testament : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Le mot commencement est temporel : ce qui est au début, mais aussi théologique : ce qui est au principe. Le principe de ce que Marc veut nous transmettre est que le message de Jésus Christ est un évangile, une bonne nouvelle.

Lorsque le message de l’Église n’est pas une bonne nouvelle, ce n’est plus l’évangile de Jésus-Christ.

Ponctuation citation Ésaïe :

Le verset 3 cite le livre d’Ésaïe à propos du Baptiseur : C’est celui qui crie dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Le passage du livre d’Ésaïe propose une ponctuation différente : « Quelqu’un crie : Dans le désert, frayez le chemin du Seigneur ! Aplanissez une route pour notre Dieu dans la plaine aride ! » (Es 40.3). Il n’y a pas de ponctuation en hébreu comme en grec, mais le rythme de la phrase plaide pour la ponctuation d’Ésaïe. Le baptiseur ne crie pas dans le désert (le verset suivant dit avec un peu d’emphase : Toute la Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui), il dit que c’est dans le désert que se prépare le chemin du Seigneur. Cette ouverture a une valeur programmatique : l’Évangile appelle les habitants au désert, il les appelle au changement de comportement.

Pistes d’actualisation

1er thème : La référence à l’exil

La citation d’Ésaïe est l’introduction de la seconde partie du livre qui évoque le retour d’exil. Dans l’histoire du Premier Testament, l’exil a été un temps d’épreuve, mais aussi un temps de reconfiguration spirituelle et théologique puisqu’Israël a été conduit à trouver les chemins de la fidélité alors qu’il avait perdu sa terre et le temple où il célébrait les sacrifices. C’est dans la période de l’exil qu’ont été rédigés et rassemblés les principaux textes qui ont formé une ébauche de canon. Quand on n’a plus de temple pour retrouver Dieu, on se concentre sur le livre et l’étude. En inscrivant la prédication du baptiseur dans le registre de l’exil, l’évangile de Marc évoque son évangile comme un nouvel exil, une nouvelle reconstruction théologique et religieuse.

2e thème : Le changement de comportement.

Jean prêche un baptême de changement radical. Le changement radical, metanoia, signifie le changement (meta) de notre intelligence (noûs). Le mot noûs évoque plus que la faculté de comprendre, il signifie la mentalité, le siège de la volonté et de la réflexion, le lieu de la pensée et du sentiment. La metanoia correspond à un changement du logiciel dans notre façon de voir le monde. Le chemin de conversion est le long chemin qui conduit à voir et comprendre le monde, les gens et les choses, comme le Christ les voit et les comprend. Tous les jours nous avons besoin de reconfigurer notre logiciel en fonction de l’Évangile.

3e thème : Il vient derrière moi.

Si toute la Judée et tous les habitants de Jérusalem vont écouter le Baptiseur, ce dernier pourrait s’attacher ceux qui viennent se faire baptiser. Au lieu de cela, il renvoieà un autre, le Christ.

On pense au retable d’Issenheim où le Baptiseur désigne le crucifié avec un index disproportionné. Le vrai disciple est celui qui désigne par sa vie et ses paroles un autre que lui-même. La plus belle phrase du Baptiseur se trouve dans le quatrième évangile : Il faut que lui croisse et que, moi, je diminue (Jn 3.30).

Une illustration

À propos du changement de comportement, un commentaire rabbinique raconte qu’avant la création, Dieu, comme un bon architecte, a commencé par dessiner le plan du monde qu’il se proposait de créer afin de vérifier s’il était viable. Mais aucun des plans qu’il faisait ne tenait debout, tous les mondes qu’il dessinait s’écroulaient sur eux-mêmes. Au bout de vingt-six essais infructueux, Dieu a eu l’idée de créer le changement de comportement, et enfin le monde qu’il a dessiné ne s’est pas effondré. Selon cette interprétation, c’est le changement de comportement qui fait que le monde tient debout. Sans la repentance – qui est cette capacité de s’arrêter, de regarder le chemin parcouru, de s’apercevoir qu’on a fait fausse route, de faire demi-tour et de repartir – le monde explose.

 

 

2 Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. 

3 Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. 

 

La fonction de Jean ; préparer mais préparer le chemin de qui ? Là ce ne peut -être que le chemin de Dieu, de Dieu Roi, qui vient pour entrer dans sa ville. Et pour cela, il faut préparer un chemin qu’il puisse emprunter. 

 

4 Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. 

5 Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. 

 

Ce qui me semble intéressant c’est que cela se passe en Judée, et que pour Jésus, il y aura d’abord le ministère en Galilée. Il ne restera pas en Judée. Et on a la caractérisque de Jean, il est celui qui baptise et qui permet d’accéder au pardon des péchés à condition  qu’il y ait reconnaissance devant les autres. 

 

6 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 

 

Une autre caractérisque, son physique. Il est comme Elie, et il se nourrit avec ce qu’il trouve autour de lui. Ecolo avant l’heure. 

 

Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. 

 

8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

 

 La troisième c’est d’annoncer . Il n’est pas le messie, mais il l’annonce et celui là, il est tellement saint que même toucher la courroie de sa sandale ce n’est pas possible, (je crois que délier cette courroie, c’est un travail d’esclave).  Et celui qui doit venir c’est dans l’Esprit (la connaissance recouvrira tout le pays comme la mer. Is 11, 9

 

 

Qui suis-je ?  texte venu tout seul ou presque ;

 

Je suis le fils d’Elisabeth et de Zacharie, le fils de leur vieillesse, celui qu’ils n’attendaient plus. Ils avaient prié pour avoir une descendance, mais ils ne l’avaient pas eue et ma pauvre mère était montrée du doigt, elle la femme d’un prêtre de la tribu d’Aaron, et on la nommait la stérile. Elle s’était renfermée sur elle-même et n’osait plus sortir ce chez elle. Elle aurait dû être honorée pour son âge, mais au lieu de cela on se moquait d’elle. 

 

Jésus est mon cousin, mais je ne le connais pas. Je veux dire qu’après sa naissance à Bethléem il a dû fuir en Égypte pour échapper à la colère du roi Hérode qui voulait le tuer, lui et ses parents, et quand ils sont revenus, moi j’avais déjà été conduit par l’Esprit dans un lieu qu’il avait choisi pour moi et où j’ai appris à écouter, et à me remplir de la parole du Très Haut. 

 

Un jour, la phrase du prophète Isaïe a pris racine en moi, j’ai compris que j’étais la voix qui annonce la venue du Très Haut, que les temps étaient accomplis et que les cœurs devaient changer pour se préparer à cette venue, à cet avènement. La phrase était : Dans le désert préparez un chemin pour notre Dieu. Dieu qui vient dans le désert, n’est ce pas son lieu de prédilection, lui qui a dit Israël : je te conduirai au désert, je te fiancerai avec moi ? 

 

Je me suis établi sur les bords du jourdain et j’ai proposé à tous ceux qui entendaient ce message, de conversion. Mais je n’y allais pas par quatre chemins, je leur disais que la cognée du Seigneur allait s’abattre, que ce qui est mauvais serait passé par le feu. Beaucoup entendaient et changeaient de vie, des gens de partout, des publicains, des soldats, des pharisiens et des sadducéeens. Mais les grands -prêtres de Jérusalem ne sont jamais venus. 

 

Un jour, j’ai compris qu’un homme demanderait comme tous les autres cette immersion, mais que lui n’aurait pas besoin de conversion, mais qu’il ferait cela comme tous les autres. Je savais aussi que ce jour là, je verrai l’Esprit Saint descendre sur lui sous la forme d’une colombe et y demeurer, et que cet homme ce serait lui qui donnerait cet Esprit à notre peuple, que la connaissance de Dieu emplirait enfin le pays. Je savais aussi que cet homme était un homme de notre peuple, mais je ne le connaissais pas. Je savais qu’il viendrait, et que je n’étais pas digne de délier la courroie de ses sandales, il était ce buisson ardent, empli du feu de la Présence . 

 

Un jour, j’ai vu la colombe se poser, j’ai vu les cieux s’ouvrir, mais l’homme, croyez- le ou non je n’ai fait que l’entrevoir. Il a disparu. Et j’attends son retour pour attester qu’il est la Lumière venue dans le monde. 

 

Je l’attendais comme le fiancé attend sa fiancée. Ce sont des envoyés du autorités du Temple qui sont venues, me demander qui j’étais. Ils s’imaginaient que je pouvais être soit Elie, ce prophète qui annonce la fin des temps et qui doit revenir, soit ce prophète dont parle notre père Moïse, soit un des prophètes ; je leur ai dit que je n’étais pas un de ceux- là. 

 

Ils m’ont alors demandé de quel droit je baptisais, de quel droit j’appelais à conversion. Je leur ai répondu que moi je baptisais dans l’eau pour le pardon des péchés, mais que mon rôle était de préparer la venue de celui qui allait baptiser dans l’Esprit. Que cet homme il était là, au milieu de nous, mais qu’il ne s’était pas encore manifesté. Ils sont partis. C’est peut-être parce que je porte le même vêtement que celui d’Elie et que je me nourris de miel sauvage et de sauterelles qu’ils ont imaginé cela. Allez savoir avec eux, ils ont une manière d’interpréter assez particulière d’interpréter les écritures. Tout ce que j’ai pu leur dire c’est que j’étais la voix de celui qui crie : dans le désert redressez les voies et que quelqu’un allait venir, et que je n’étais pas digne, tout prophète que je sois, de délier la courroie de sa sandale. Et ils m’ont laissé tranquille, mais je sais qu’ils se moquent de moi, parce que je ne suis pas comme eux, dans le Temple et que ma manière de vivre les choque. 

 

Quelque temps après celui que j’avais baptisé est venu près de moi, je l’ai bien reconnu, et j’ai dit à mes disciples que c’était lui l’agneau de Dieu, lui l’agneau pascal, l’agneau dont le sang sauve le peuple et lui donne le salut. Deux d’entre eux l’ont suivi, grande a été ma joie de lui faire ce cadeau.  

 

Peu de temps après j’ai été mis en prison par Hérode, parce que je proclamais haut et fort que vivre avec Hérodiade la femme de son frère Philippe c’était mal. Je ne sais pas combien de temps il me laissera la vie sauve. Mes disciples, m’ont dit que Jésus de Nazareth proclame, lui aussi qu’il faut se convertir, que le règne de Dieu est tout proche, et qu’il faut croire à la bonne nouvelle. 

 

Comment va -t-il se faire entendre ? Comment sera-t-il entendu ? Comment sera-t-il suivi ?

 

J’ai été la voix, j’ai été celui qui a vu l’Esprit, j’ai été celui qui a été choisi dès le ventre de sa mère, j’ai été. Et maintenant, lui, il est. Il est celui qui était auprès de Dieu, il était la Lumière et il donnera à tout homme de devenir enfant de Dieu, pleinement, totalement.

 

 

 

LUNDI 11 DÉCEMBRE. Lc 5,17-26

 

Je peux retenir ‘Isaïe, soit la gloire de Dieu,  On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. , soit les guérisons :  5Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. 6Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. 

 

 

17 Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons

 

Il enseigne, il est dans une maison, pas une synagogue ; et on cherche déjà à le piéger ; c’est ce que l’on devine. Marc parle aussi de guérisons. Il y aurait peut-être les deux. Deux facettes de la puissance. Mais c’est là Jésus comme simple réceptacle. 

 

18 Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. 

19 Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. 

20 Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » 

 

Et c’est là que ça commence. L’homme tombe du ciel . Pas de demande explicite, mais elle n’est pas nécessaire. Et il tombe en plein milieu, (pas n’importe où) devant Jésus. Et c’est la bombe : tes péchés sont pardonnés. Qui pouvait s’attendre à ça ? 

 

21 Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?» 

22 Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? 

De fait jean avait déjà parlé du pardon des péchés, là ce n’est plus se reconnaître pécheur, et se plonger (ce que le paralytique n’aurait pas pu faire), mais un acte gratuit, comme si la parole de Jésus était un bain qui rend pur. Ce que le malade ressent là, nous n’en savons rien. Mais je pense quelque chose. 

 

23 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? 

 

24 Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » 

 

Et c’est la suite du récit. Elle prouve l’autorité du fils de l’homme sur la terre comme la phrase précédente a prouvé son autorité dans le ciel . Et c’est la phrase pour moi de résurrection. Lève -toi, prends ta civière (ne la laisse pas trainer même si tu n’en n’as plus besoin, elle peut te rappeler quelque chose d’important dans ta vie) et rentre dans ta maison, reprends la vie  peut-être autrement.

 

25 À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu. 

 

On a deux fois le « rendre gloire à Dieu’ ». 

 

C’est plus que de dire merci. Il aurait pu se prosterner, non il obéit à l’ordre. Mais il rend gloire, car il est sorti de sa nuit.

 

26 Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »

 

Le rendre gloire à Dieu me semble un des maîtres mots de cet évangile. Gloire est présent, mais rendre gloire à D, il y a le lépreux. Il me semblait que dans l’entrée à Jérusalem c’était aussi présent.

 

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MARDI 12 DÉCEMBRE. Mt 18, 12-14. 

 

Is 40, 11 : Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux,
il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

 

 

12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? 

 

13 Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. 

 

14 Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

 

On pourrait presque dire que cette petite parabole sert d’introduction à ce qui va suivre, à savoir comment ramener le frère qui s’est égaré ou perdu. Jésus s’adresse à des disciples, et je doute fort que beaucoup d’entre eux possèdent 100 brebis. Mais laisser les 99 pour chercher la perdue, cela se comprend. Et c’est bien ce qui est demandé pour que le troupeau garde sa cohésion. Là ce que j’aime bien, c’est qu’il n’est pas question d’exclusion, mais au contraire de joie. Par contre les pas égarées un peu comme le fils ainé peuvent trouver que ce n’est pas très juste..  Mais le Père est le père, puisqu’il s’agit de lui, et il ouvre grand les bras au fils qui sent mauvais, qui est en haillon, mais qui revient vers lui de son plein gré, même si c’est juste pour ne plus avoir faim.

 

 

MERCREDI 13 DÉCEMBRE. Mt 11, 28-30

 

 29Il rend des forces à l’homme fatigué, il augmente la vigueur de celui qui est faible. 30Les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher, 31mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer.

 

 

 

28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

 

Là, c’est une superbe promesse. Quand on ploie sous le fardeau, trouver quelqu’un qui vous permette de ne plus sentir la fatigue, ou l’inquiétude, ou la peur. Maintenant procurez est étonnant. C’est comme si le repos était une chose comme la nourriture, et que Jésus peut nous l’offrir, nous le procurer. Ce qui veut dire, ce que cela c’est en lui et qu’il peut nous le donner. C’est son cadeau. 

 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

 

Là deux choses. Prendre son joug cad peut-être accepter d’être jumelé à lui, pour que la charge soit moins difficile à porter. Être deux. Mais il y a le « car » qui est étonnant. Le cœur normalement ce n’est pas l’affectif, c’est plus la raison, les capacités. Donc là, Jésus donne une description de lui. Il est doux et il est humble de cœur. Dans les psaumes il y a les doux : qui possèderont la terre.

Est-ce que Jésus est doux ? Est-ce qu’il est humble ? Humble oui, parce qu’il s’est fait homme avec les hommes, qu’il a choisi de vivre comme nous, alors qu’il est le vivant dans cet ailleurs que nous appelons ciel. Il s’est fait petit, il s’est nous. 

Peut-être que doux, s’oppose à violent. 

Trouver le repos pour son âme, c’est encore autre chose. C’est sortir de la crainte, de la peur, de l’angoisse ; 

 

Si on compare avec la première lecture, c’est une autre représentation qui est donnée là. Ce n’est pas la toute-puissance, mais quelque chose de radicalement différent. 

Proverbes

Proverbes 12:9 Mieux vaut être d'une condition humble et avoir un serviteur Que de faire le glorieux et de manquer de pain.

Proverbes 16:19 Mieux vaut être humble avec les humbles Que de partager le butin avec les orgueilleux.

Proverbes 29:23 L'orgueil d'un homme l'abaisse, Mais celui qui est humble d'esprit obtient la gloire.

 

Job

Job 5:11 Il relève les humbles, Et délivre les affligés ;

Psaumes

Psaumes 25:9 Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles sa voie.

Psaumes 138:6 L'Éternel est élevé: il voit les humbles, Et il reconnaît de loin les orgueilleux.

Proverbes

Proverbes 3:34 Il se moque des moqueurs, Mais il fait grâce aux humbles ;

Proverbes 11:2 Quand vient l'orgueil, vient aussi l'ignominie ; Mais la sagesse est avec les humbles.

Proverbes 16:19 Mieux vaut être humble avec les humbles Que de partager le butin avec les orgueilleux.

 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

Peut-être pas si léger, mais rien à voir avec le poids du rituel.

 

 

 

 

JEUDI 14 DÉCEMBRE. Mt 11, 11—15. Début des textes qui valorisent jean le précurseur.

 

 

13C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. »14Ne crains pas, Jacob, pauvre vermisseau, Israël, pauvre mortel. Je viens à ton aide – oracle du Seigneur ; ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël. 15J’ai fait de toi un traîneau à battre le grain, tout neuf, à double rang de pointes : tu vas briser les montagnes, les broyer ; tu réduiras les collines en menue paille ; 16tu les vanneras, un souffle les emportera, un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ; dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange. 

 

 

 

11 En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. 

 

Se lever. Cela fait penser à ce qu’il dit de la reine de Saba qui se lèvera, ou aux habitants de Tyr et de Sidon. Peut-être que c’est de cela qu’il s’agit. A la fin, lui se lèvera et il sera plus grand que les rois et les autres puissants de ce monde. Qu’est ce qui fait de le plus grand ? Sa sobriété, son humilité ? peut-être. Mais pourquoi le plus petit,  est-il plus grand que lui ? Parce que ce petit, mise toute sa vie, comme enracinée en Jésus ? bref je ne sais pas. 

 

12 Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer.

 

Encore difficile. Est-ce qu’il s’agit des pharisiens ? c’est possible. Et dans ce cas, on a une querelle de disciples, il y a les disciples de pharisiens, les disciples de Jean, qui veulent entrer de force dans le royaume, et ceux de Jésus qui y entreront par la douceur et par l’humilité, comme leur maître. 

 

13 Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. 

14 Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. 

 

Ce qui voudrait dire que le temps des prophéties est terminé. Il est le dernier de la lignée des prophètes qui annonçaient la venue de jésus. Désormais Jésus est là, donc les prophéties peuvent cesser.

Prophétie du prophète Malachie, je crois. Jean est bien le dernier, et aussi signe du retour de la présence du prophète Elie. 

 

15 Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende.

 

Je crois que c’est ce que Jésus dit à la fin de la première parabole celle du semeur. 

 

Bref, comme tous les ans, texte qui reste très sibyllin pour moi. Commentaire de St Jérôme, sur Jean qui est né d’une femme et d’un homme et de Jésus qui lui est né d’une vierge .

 

 

Un commentaire ; le changement qui se produit avec Jésus. L’ancien s’en est allé, le nouveau est déjà à. 

 

Le texte de l’évangile vient après la visite des disciples de Jean-Baptiste. A la suite de cela, Jésus a rendu témoignage au Précurseur. Les gens ne sont pas allés voir un roseau agité par le vent. Ils ne sont pas allés voir un personnage mondain comme ceux qui sont dans les palais. Jésus dit à ses auditeurs qu’ils ont raison de le considérer comme un prophète. Il est même plus qu’un prophète. Il est le messager envoyé pour préparer la route devant celui qui apporte le Royaume de Dieu, et ce messager n’est pas un roseau: il n’est pas faible et il restera fidèle dans l’épreuve. (Mal.3,1) Sa grandeur est donc d’être à la charnière entre l’Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance.

Mais avec la venue du Royaume les critères humains sont renversés et ce sont les petits, les humbles, qui sont privilégiés: le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.

 

 

Mais ce qui est certain, c’est que j’aurai oublié en décembre 2024. Si je suis là… 

 

 

 

VENDREDI 15 DÉCEMBRE. Mt 11, 16-19 

 

Is 48,17-19. 

17Ainsi parle le Seigneur, ton rédempteur, Saint d’Israël : Je suis le Seigneur ton Dieu, je te donne un enseignement utileje te guide sur le chemin où tu marches. 

18Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements, ta paix serait comme un fleuve, ta justice, comme les flots de la mer. 

19Ta postérité serait comme le sable, comme les grains de sable, ta descendance ; son nom ne serait ni retranché ni effacé devant moi.

 

 

16 En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : 

17 “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” 

 

 

Est-ce que Jésus les traite de sales gosses ? Chants de joie ou appel à se réjouir, chants de tristesse ou appel à se convertir.  Il y a une surdité. Chacun reste sur ses positions. Ne pas écouter, ne pas entendre. 

 

18 Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” 

19 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”

 

C’est étonnant cette manière de voir les choses, mais il s’agit certainement des pharisiens qui ont refusé le baptême de Jean, ceux sui savent. 

Jean appelle au repentir, Jésus appelle à la joie, mais eux se détournent. Mais les petits eux, écoutent.

 

 Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

 

Phrase un peu sybiline. 

 

 

 

SAMEDI 16 DÉCEMBRE. Mt 17, 10-13. Après la transfiguration. Passage unique dans les synoptiques.

 

Commentaire de l’ecclésiastique sur Elie. Bof… Ramener le cœur des pères vers leurs fils et de rétablir les tribus d’Israël. 

 

 

10 Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » 

 

Comme jésus leur a interdit de parler de ce qu’ils ont vu, peut-être qu’ils essayent quand même d’en savoir un peu plus et posant une question dur Elie, puisqu’il est dans le prophète Malachie celui qui doit remettre de l’ordre. Est-ce que c’est ce que ça fait Jean ? Oui et Non ; 

 

11 Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place.

12 Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » 

 

Finalement, on peut penser que ce qui est dit là, confirme bien ce qui leur a été dit : ne parlez à personne avant que le fils de l’homme ne soit ressuscité d’entre les morts. Et là il est bien question de souffrir par eux, voire d’être tué par eux. 

 

13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

 

Le commentaire de RCF me semble insister sur la notion de disciple. Si Jésus passe parr la mort, pour redevenir vivant, c’est aussi ce que doit accepter le disciple.  

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