samedi 13 janvier 2024

SEMAINE DU 7 AU 13 JANVIER. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 7 JANVIER : EPIPHANIE. Mt 2, 1-12

 

 

1 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem 

2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 

 

Ce matin je pensais à Abraham qui est parti vers le pays de Canaan et qui venait quand même du même endroit. Le chemin à faire. Partir parce qu’une voix vous le suggère ou parce que vous voyez quelque chose dans le ciel, qui pour vous est signe qu’un roi va naître. 

L’étoile à l’orient ?  C’est la direction de l’Est, donc la direction que soleil qui se lève. Il s’agit si j’ai bien lu des pays de l’ancien monde, situés à l’est, par rapport à la partie occidentale qui est à l’ouest de l’Europe. Asie, Afrique du Nord et Égypte. Mais c’est surtout le lever de l’astre . 

 

S’ils sont partis de Mésopotamie ou de Babylone, cela veut dire qu’ils sont partis depuis longtemps, qu’ils ont dû faire de calculs de trajectoire et décidé d’aller à Jérusalem.

 

3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.

 4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. 

5 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : 

6 ‘Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël.’ » 

 

 

On peut penser que le bouleversement d’Hérode n’a rien à voir avec celui de Zacharie ou de Marie. Il y a bien une crainte en lui, mais c’est de la peur, peur d’un intru qui va lui prendre son trône. Par contre pour les scribes, cela peut être différent, mais nulle part il n’est dit qu’ils vont se déplacer. Ils doivent avoir peur d’Hérode. 

 

On connaît donc le lieu. Mais ce qui se passe ensuite est étonnant. 

 

7 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;

 8 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 

 

Pourquoi convoquer dans le secret ? Cela évoque ce qui se passait avec Jérémie, mais même si Jérémie donnait la parole qu’il avait reçue, cette parole n’était pas suivie. Hérode fait tout à fait béni oui-oui. En fait, il n’est pas sûr du tout que les mages trouveront qui que ce soit à Bethléem, donc pas la peine de se déranger pour rien. On les laisse aller, et si jamais il y a une menace, il sera temps d’agir . 

9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. 

10 Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.

 

 

Cela confirme que Bethleem est bien la bonne direction. Que la prophétie se réalise. Et cela c’est un signe pour eux, eux, leur signe reste l’étoile, qui est apparue, qui a dû s’éclipser et qui revient. Pas très facile à comprendre du point de vue de l’astrologie. Mais là encore, à Dieu rien n’est impossible, puisqu’il est le maître des astres ;

 

 

11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 

 

12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

 

On a beaucoup de verbes, qui peuvent aider. Entrer, donc que la porte s’ouvre, voir ce qu’on s’attend (ou pas ) à voir. Or ils ont peut-être été très déçus, ils voient juste un petit enfant, comme tous les enfants. Une maison banale, un couple banal Et pourtant leur foi demeure. Eux, ils tombent à ses pieds. Il faut rechercher où cela se trouve ailleurs : tomber à ses pieds. C’est suivi d’une prosternation et d’une offrande. Ouvrir son propre coffre, donner à l’enfant ce qui est dedans, ce qui nous appartient, nous représente. Là on est dans le symbole, l’or (normal pour un roi), l’encens, (le divin), la myrrhe (comme tous il devra mourir) donc l’humain. 

 

Que se passe-t-il ensuite ? où logent -ils ? Hérode aurait bien pu leur proposer cela. Mais obéissants, ils rentrent. Bethléem devient le centre du monde, puisque c’est là où se trouve le roi. Jérusalem passe en deuxième position . 

 

Penser à ouvrir son trésor… Donner largement, reconnaître en ce petit enfant normal autre chose.

 

 

LUNDI 8 JANVIER. MC 1, 7-11.  Baptême. (Je ne m’y attendais pas, je pensais que ce serait pour dimanche 14 janvier) . 

 

En fait c’est le baptême de Jésus. Je pensais que c’était le dimanche qui suit l’épiphanie, donc je suis un peu étonnée.  Mais demain on a du Marc, donc on est bien dans le temps ordinaire .

Réponse : Oui c'est le dimanche qui suit l'épiphanie mais comme c'était samedi, la solennité a été fêtée le dimanche et le baptême est alors fêté le lundi...

 

 

7 En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. 

 

Si je me souviens bien, on a le verset 1 ; évangile de Jésus christ, fils de Dieu. Puis centration sur Jean Baptiste qui parait après la citation d’Isaïe. 

 

8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » 

9 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. 

 

Le projecteur se déplace alors sur le héros, jésus, qui a dû faire quand même un certain chemin de Nazareth pour aller vers Jean. Si c’est l endroit près de la mer morte,  c’est le point le plus bas et cela a surement son importance ; le très Haut qui s’abaisse, qui fait comme s’il était un pêcheur, et qui est au plus bas.

 

10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. 

11 Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

Et voilà le premier aussitôt de l’évangile de Marc. Jésus entre dans l’eau, il est plongé au fond, il peut perdre le souffle et quand il émerge, en reprenant l’air, il se passe quelque chose que je ressens ce matin comme une investiture. Mais cela, c’est pour lui seul. Il voit les cieux se déchirer, donc la communication est comme rétablie par ce qui vient de se passer, depuis le fond des abîmes, jusqu’au plus haut des cieux. Et du ciel ouvert il voit ou il ressent en lui la plénitude de l’esprit. En soit c’est étonnant, car si on prend l’évangile de Luc, l’esprit est lui depuis toujours. L’esprit l’a déjà conduit dans le temple.

 

Là chez Marc, c’est autre chose ; il y a maintenant quelque chose de l’ordre de la plénitude. Quelque chose qui réveille peut-être ce qui était en sommeil et la confirmation explicite de ce que Jésus a toujours pensé et cru, qu’il est totalement le fils bien aimé du Père, et qu’en Lui le Père trouve sa plénitude de Joie. On a là d’emblée quelque chose tu mystère trinitaire. Le fils qui est au plus bas, qui est presque dans la mort, dans le lieu de mort, l’esprit qui lui est donné en plénitude et qui régénère totalement, qui donne la vie, et cet homme qui a tout donné et tout reçu il permet au père de se sentir totalement père. 

 

 

MARDI 9 JANVIER. Mc  1, 21-28

 

   En lisant avec attention l’évangile de Marc, l’évangile du parfait Serviteur, on est frappé de la répétition du mot « aussitôt » - il s'y trouve 42 fois, et non sans raison - la Parole de Dieu est parfaite jusque dans ses moindres détails (Ps. 19 : 7).
            Le parfait Serviteur accomplit ce qu'il y a à faire sans aucun délai, et passe rapidement d'une chose à l'autre dans sa carrière de bénédiction ; car « le temps est court ». Le premier chapitre de cet évangile fournit une introduction convenable à cette activité divine ; le mot « aussitôt » s'y trouve déjà 11 fois. Quel exemple pour nous qui sommes appelés à Le suivre ! Puissions-nous y réfléchir sérieusement.
         

 

Manquent pas mal de versets : la tentation, la première annonce en Galilée, l’appel des 4 premiers disciples. Normalement les disciples n’ont pas dû pêcher un jour de Sabbat, donc entre l’appel et cette entrée dans Capharnaüm, un peu de temps a dû passer. 

 

Est-ce qu’on peut mettre en parallèle cette entrée dans cette ville de Galilée, et l’entrée à Jérusalem ?  

 

En tous les cas, cela commence par un coup d’éclat et montre bien que le vrai combat, il est et il sera contre le mal qui possède l’humain, qui le manipule, qui fait de l’homme par moment une marionnette.

 

 

21 Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. 

Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. 

 

On peut respecter une temporalité. Jésus revient du lieu de tentation, il en est sorti vainqueur. D’emblée il sait qu’il doit former des hommes à sa suite, et il choisit ces quatre-là. On ne sait pas ce qui se passe avec eux, mais peut-être vont-ils ailleurs, et ils apprennent à se connaître. Au bout d’un certain temps, ils retournent à Capharnaüm, et c’est un jour de Sabbat que Jésus, se révèle au public.

 

22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. 

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : 

 

Il y a toujours la question de parler et crier. Est-ce que le tourment de l’homme commence à ce moment- là, ou est- ce que c’est quelque chose de récurent, qui peut évoquer un peu le roi Saul qui est tourmenté par un esprit mauvais, qui fait de lui un grand parano (enfin il a de bonnes raisons d’avoir peur de perdre sa royauté et de se méfier de David). On peut opter pour ce deuxième cas. C’est un homme qui a des pensées mauvaises, obsédantes. Mais qui vient quand même pour le Sabbat faire son devoir religieux. C’est intéressant. 

 

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » 

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » 

 

Arrive ce curieux dialogue. D’un côté une question générale, du style est ce qu’est bien toi celui qui va nous prendre notre terrain de chasse ? Nous ne pourrons plus jouer à posséder ces humains, tu vas les réparer ? et une autre, qui est presque puisque je sais qui tu es, j’ai un pouvoir sur toi, et en même temps, je révèle ce qui ne doit pas être dit. Je ne respecte pas les règles et je fais exprès.

 

L’exemple pour nous, c’est que Jésus ne prend pas le temps d’ergoter, il agit directement et il lui intime de se taire, et de sortir (arrêter de séduire les autres en mentant ) et délivrer l’homme.

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. 

 

Est-ce un combat d’arrière- garde ? le faire entrer en convulsion ? Puis un cri de colère, on ne résiste pas à Jésus ? Il faut partir. Et on peut presque imaginer une sorte de râle . 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » 

 

Ce qui est étonnant, c’est qu’on ne sait rien sur ce que fait l’homme délivré. Pas de gratitude exprimée, rien. Par contre ceux qui sont là, mais qui ne posent pas de questions à Jésus . Ils sont interloqués, choqués, ils n’ont jamais vu cela.

 

28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 

Et là c’est le « bouche à oreille » qui se met en marche. On raconte qu’il y a quelqu’un qui fait des choses étonnantes. Il est exorciste. Il est enseignant. 

 

 

MERCREDI 10 JANVIER. Mc 1, 29-39.

 

29 En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. 

 

J’ai l’impression que là, Jésus décide de squatter avec ses disciples (et il peut y en avoir plus que simplement jacques et jean). En fait c’est comme si ces derniers lui avaient dit : on peut aller dans la maison d’André et de Simon.  Toi tu n’as pas de lieu où aller. Chez eux qui sont nos amis et que tu as appelé à te suivre, on peut aller pour trouver l’hospitalité. 

 

Ceci dit on peut aussi imaginer que la famille de Simon a fait une drôle de tête en voyant débarquer un certain nombre d’hommes qui accompagnent Jésus. 

 

30  Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. 

31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

 

Normalement Jésus aurait dû dire « Paix à cette maison », peut-être le dit-il. Il n’a pas le temps de se poser qu’on le sollicite : c’est tout de suite. Il y a une malade et d’emblée Jésus qui dans cet évangile ne dit rien, la saisit (et je trouve que c’est un verbe très fort), il l’arrache en quelque sorte à la maladie et la fièvre s’en va et elle retrouve son rôle de maîtresse de maison.

 

 

Guérison belle-mère de Pierre. Mt8,14 Mc1,29 Lc4,38

 

 

Mt 8, 14

Mc 1, 29

Lc 4,38

13 Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 

36 Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »

37 Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

38

 

14 Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.

 

 

 

 

 

 

 

15 Il lui toucha la main, 

 

 

 

 

et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.

 

 

29 Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.

30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.

 

 

31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. 

 

 

 

La fièvre la quitta, et elle les servait.

 

38 Jésus quitta la synagogue et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.

 

 

 

39 Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.

 

 

 À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.

 

16 Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit,

1

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.

 

 

33 La ville entière se pressait à la porte.

 

 

40 Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait.

 

 

 

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. 

33 La ville entière se pressait à la porte. 

34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 

 

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait

 

36 Simon et ceux qui étaient avec lui, partirent à sa recherche. 

3 7Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » 

 

38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » 

 

Il est sorti d’où ? de Nazareth, de Capharnaüm, du sein de son Père ?

 

39Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

On reprend presque le début : enseigner autrement avec autorité et expulser les démons. Les malades c’est un peu annexe.

 

 

JEUDI 11 Mc 1, 40-45.

 

Petit travail sur les mots : il étendit la main. On a trouvé cela avec Moïse dans l’exode. Etendre la main sur, c’est intéressant.

 

 

40 En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 

 

 Un peu gonflé quand même ce monsieur. Il sait qu’il n’a pas le droit, mais il s’approche quand même, il commence par supplier et il joint le geste à la parole, il se met à genou en posture de suppliant et il a une phrase étonnante, ce n’est pas guéris moi, c’est si tu le veux, tu peux. Est-ce que cela peut s’entendre comme : je sais que tu peux me guérir, mais je suis un lépreux, alors j’espère que tu veux bien faire cela pour moi, qui suis tellement indigne. Ce n’est pas dit, mais cela peut s’entendre. ; 

 

41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 

42À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. 

 

 C’est peut-être cela qui pousse Jésus à le faire, mais il n’avait pas besoin de toucher et c’est comme s’il disait, tu ne me fais pas peur, je peux poser la main sur toi, je peux te toucher et c’est déjà te rendre ta dignité. 

 

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 

44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » 

 

Là, ce qui se passe nous parait étrange. Il impose quelque chose à cet homme, de fait il en fait son témoin auprès des prêtres.  Tu es guéri, mais ça ne se voit pas vraiment sous tes vêtements. Alors fais ce que tu dois faire en ce cas là, va te montrer et offre ce qui est prévu..  Sous entendu, je ne veux pas de cadeau, je ne veux pas de publicité, c’est encore trop tôt. Encore que d’après ce qu’on a lu, la notoriété de jésus s’étend dans toute la Galilée. Obéis à la Loi. 

 

Ce qui me parait intéressant, c’est que Jésus, obéit lui aussi à la Loi. il a touché donc il ne peut plus entrer dans les villes. Ce n’est pas permis. Il faut attendre un certain temps, le temps d’une possible contagion ;

 

Être témoin en respectant la loi. C’est surement une épreuve qui ici a été échouée et qui du coup a des fruits négatifs. Si Jésus a touché le lépreux, il est impur donc ne peut plus être en contact avec les habitants. Mais du coup, cela fait un déplacement, ce sont les gens qui viennent à lui, un peu comme les gens venaient à Jean.  

 

45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

 

 Si l’homme n’a pas respecté la loi, que Jésus lui a rappelée, lui, il la respecte. Il ne veut pas être un scandale.

 

 

VENDREDI 12 JANVIER . Mc 2, 1-12. 

 

En lisant la première lecture ce matin, la demande d’un roi, dans un premier temps il m’est venu la comparaison entre ceux qui furent les premiers rois d’Israël, Saül (et la manière un peu rocambolesque de son choix, aller vers Samuel parce que les vaches se sont égarées, penser qu’un prophète sait ce genre de choses, recevoir l’onction, puis le don de l’esprit et ensuite être choisi par un tirage au sort, c’est quand même assez drôle). Il y a ces rois qui sont soit grands (Saul) soit beau (David), soit intelligent (Salomon), et Jésus, le roi des juifs, le roi à la couronne d’épines, le roi au cœur ouvert d’où sort l’église, le roi maltraité, humilié. Et c’est ce roi là, qui aujourd’hui montre sa compassion envers le groupe des cinq, qui guérit, qui rétablit, qui restaure. 

 

1Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.

 

2Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.

 

On est dans le cadre d’un enseignement. 

 

Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 

Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. 

Iil y aura comme un trouble-fête, l’arrivée de ce groupe, qui comme le dit la commentatrice, passent par le toit (à si les cieux se déchiraient), et qui n’ont que leur foi pour espérer l’impossible.   Jésus ne peut plus enseigner. Ce qui montre aussi que tous les moyens sont bons pour se faire entendre de lui.

 

Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 

Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : 

« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » 

 

Je suis touchée par ce « mon enfant ». Il y aura aussi ma fille pour la femme hémorroïsse. Et cela évoque aussi la parabole du fils dans Luc 15. Il y aussi dans Luc le relèvement de l’a fille de Jaïre. Et Abraham qui quand il parle au riche, lui dit mon enfant. 

 

Il est vrai que par certains côtés, cet homme devenu totalement dépendant, est comme un enfant. Peut-être est-il parlé par les autres, peut-être qu’il ne parle plus. On ne sait pas. Mais là il y a à la fois de l’affection et le positionnement de Jésus, comme puissant. Et comme c’est <Dieu seul qui pardonne les péchés, il se fait Dieu, et c’est bien ce qui ne passe pas.

 

 

Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? 

Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? 

10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – 

11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »

 

Il y a tous ces liens peut-être trop faciles entre péché qui paralyse, et la paralysie somatique de cet homme. Jésus attaque de front, mais il montre aussi, qu’il est venu pour sauver le peuple de son péché. C’est peut-être de cela dont il était en train de parler. Désormais on peut être sauvé du péché qui est comme une sorte d’entité qui vous possède ; Donc de fait c’est d’abord un exorcisme. Puis une guérison qui a valeur de témoignage ;

 

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. 

Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

 

De cet péricope, le personnage de Jésus prend du poids et de l’ampleur. Il s’agit de rendre gloire à Dieu d’avoir envoyé un tel homme, une telle bonne nouvelle. Oui, le salut est possible, la guérison est là pour tous.

 

SAMEDI 13 JANVIER. Mc 2, 13-17

 

13 En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 

 

Il était sorti le long de la mer et il avait pêché les quatre, qui vivaient de la pêche. Les a-t-il sortis du mal si on suppose que le lac (et l’eau) est un lieu où réside le mauvais ?  En tous les cas, il y a du monde. Il enseigne. Pas de miracle.

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

 

Là, on ne sait pas du tout quand ça se passe. On peut supposer qu’il a renvoyé la foule, qui rentre dans la maison de Simon et qu’en passant il voit ce Lévi, (pas de prénom), mais une filiation avec un prénom. Il travaille, il est à son poste. Là, il n’est pas question de regard ou de quoique ce soit de cet ordre,  il appelle et l’homme (on reste toujours dans une sorte de flou par rapport à cet homme), se lève et le suit. 

 

Le prénom du père est intéressant : Alphée est un prénom masculin provenant du grec Ἁλφαίος « alphaios ». Sa racine proprement dite est néanmoins araméenne, en l’occurrence « alpay » se traduisant par « celui qui conduira le troupeau ». En hébreu, « alph » signifie apprendre, enseigner.

Lévi : accompagnateur.

 

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 

 

On reste toujours dans cette distance, maison de Lévi. Mais d’emblée, cet homme devient témoin que quelque chose peut changer. Et Jésus est là, il y a donc dans un premier, beaucoup de pécheurs (et c’est quand même assez vague) et des disciples. Là, on a un détail, jésus se fait des disciples. Des hommes qui le suivent, qui marchent derrière lui. 

 

 

16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 

 

Amusant la phrase, on voit bien qu’elle a été entendue telle quelle. Parce que ça donne : Non mais, c’est quoi votre Rabbi ? Vous vous rendez compte, il mange avec les collabos et ceux que nous savons être des pécheurs ; Sauf que là, c’est très vague.

 

17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

J’aime toujours quand Jésus répond à la place des disciples qui sont peut-être bien ennuyés et qui pensent la même chose. Et ce qu’il répond, c’est aussi ce que fait Dieu quand il s’occupe des brebis qui sont égarées, perdues, malades (je crois chez Ézéchiel). Intéressant le parallèle :         bien portants et justes

Malades et pécheurs

Celui qui est bien portant c’est celui qui s’ajuste déjà à la volonté du Père. Je pense qu’il a quand même besoin du médecin , parce qu’on fait si peu. Et pour le deuxième membre de phrase, le péché ne se montre pas par une maladie somatique, mais est décrit comme tel. On peut être malade de jalousie.  


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