vendredi 31 mai 2024

SEMAINE DU 26 MAI AU 2 JUIN. ÉVANGILES

DIMANCHE 26 MAI. TRINITÉ. Mt 28, 16-20

 

 

Si on reprend quand même ce dernier chapitre,

 on a l'ange qui parle aux femmes: 06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.

07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »

On a ensuite Jésus qui redit la même chose: 10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Les gardes: le corps a été enlevé par les disciples..

Et la péricope de ce jour. 

 

 

16 Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.

 

Il n'est pas question de montagne dans ce qui est dit mais cela peut évoquer la montagne du don de la nouvelle Loi, la montagne des Béatitudes et cela fait quand même mieux. Jésus est sur les hauteurs désormais. Mais là, il descend de son ciel, pour s'adresser aux siens pour la dernière fois. La montagne, c'est là, où Dieu se manifeste. Donc ce doit être cela que Matthieu veut faire comprendre. Il n'est plus à notre niveau. On monte vers Lui.

 

 17Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. 

 

Très étonnant. En fait c'est une apparition. Ils l'attendent, mais comment imaginent-ils qu'il sera? il apparait, ils ont peur, c'est une divinité qui leur apparait et surtout qui voient-ils? Comment Jésus leur apparaît-il? Peur pour certains, doutes pour d'autres. Cela fait un peu penser à Thomas chez Jean.

 

18 Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. 

 

Jésus s'approche, et cela c'est bon. Il parle et là se positionne comme Dieu, il a tout pouvoir non pas sur la terre, comme les rois ou les empereurs, mais aussi sur le ciel.  Et ce pouvoir, a lui qui est mort comme un malfaiteur, lui a été donné. Il devient autre que le serviteur d'Isaïe qui reste quand même sur terre et dans la dépendance. C'est vraiment l'affirmation de la divinité, de sa divinité. 

 

19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, 

20 apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

 

Il me semble que là, on retrouve le "allez" de l'envoi en mission. Non c'est chez Luc. Chez Matthieu: "Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement." 

 

Par contre ce qui est différent, c'est que désormais c'est le monde entier qui est concerné, tous les hommes, donc on est passé à l'universel. 

 

Certes Jésus semble mettre un impératif à "baptisez les", mais je pense que ce n'est pas cela. C'est témoignez de ce que vous avez vu, entendu, vécu et ceux qui demandent le baptême baptiser les et que la présence du mon Père, que ma présence et que celle de l'Esprit saint soit alors sur eux et en eux. 

 

Il ne suffit pas de baptiser, il faut aussi les enseigner et s'appuyer sur la présence active de Jésus. 

 

Il n'est plus là, mais il est là.

 

 

Nouis. : Toute autorité m’a été donnée

 

En grec, le mot autorité, exousia, signifie étymologiquement à partir de l’être. Jésus parle avec autorité car ce qu’il dit vient de ses profondeurs, il habite sa parole, si nous manquons d’autorité, c’est peut-être que nous ne sommes pas assez authentiques dans notre parole. Quand Jésus parle d’autorité, il parle de la vérité et de l’authenticité de sa parole.

 

Balmary parle de ce mot dans la parabole des talents, c'est ce qui définit le maître qui donne à chacun selon ses capacités.

 

Une autre étymologie du mot autorité se réfère au verbe latin augere qui signifie augmenter, faire grandir. Le but de cette autorité est d’autoriser, de rendre l’autre auteur à son tour, responsable, créateur de sa propre histoire. La parole d’autorité est la parole qui touche celui qui la reçoit dans son intimité et qui le fait grandir.

 

Baptisez-les

 

La marque du disciple est d’être baptisé. Le baptême n’est pas un simple acte rituel, c’est une réalité à vivre tous les jours. Tous les jours, nous devons mourir avec le Christ, mourir à l’orgueil, à l’égoïsme, à l’indifférence, et à l’incrédulité et tous les jours nous devons ressusciter avec le Christ, renaître à l’espérance, à la confiance, au pardon et à l’amour de Dieu.

 

Baptiser toutes les nations, c’est appeler les hommes et les femmes à vivre de cette réalité du baptême, de telle sorte que la foi chrétienne n’est pas autre chose qu’un baptême quotidien.

 

 

 

LUNDI 27 MAI. Mc 10, 17-28

 

La vie éternelle en héritage. 

 

Qui doit-on tuer pour l'obtenir? Surement pas celui qui donne, mais une partie de soi. 

 

17 En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » 

18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. 

 

Je trouve toujours admirable que Jésus qui va à Jérusalem, se laisse en quelque sorte dérouter par cet homme qui sort de nulle part. Il accepte de se laisser déranger dans ses projets, il l'écoute, même s'il lui rentre un peu dedans, en lui disant de ne pas lui donner un titre qui appartient au Très Haut.

 

19 Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » 

20 L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »

 

Ce qui est intéressant, c'est que Jésus renvoie aux paroles, mais aux 5 dernières et qu'il met le 5° commandement à la dernière place.

 

Manifestement il s'agit d'un homme "pieux". S'agit il d'un pharisien, c'est possible.

 

 

21 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » 

 

Ce qui est certain, c'est qu'à ce moment là quelque chose de passe dans Jésus. Il sent le désir, et il lui demande de le suivre, mais seulement après avoir vendu ses biens et les avoir donnés aux pauvres. Il y a donc pour suivre Jésus, à ce moment-là, une condition, mais aussi le fait que le suivre, c'est ce qui obtient la vie éternelle.

 

22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 

 

Peut-être que le sombre s'oppose au regard de Jésus. 

 

23 Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » 

 

 

24 Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! 

25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

 

26 De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » 

 

27 Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »

 

Là c'est étrange. On se croirait dans Jean 8. Jésus est sur la route, il s'arrête, il parle, l'homme s'en va, et c'est comme si Jésus revenait dans le présent, et il va aussi utiliser ce qui vient de se passer pour éduquer les disciples, en le prenant un peu à rebrousse-poil, surtout 'sil avoir des richesses est déjà signe de bénédiction et de justice.

 

 

Là il y a une ou des scènes magnifiques de vie. On a des disciples sont d'abord stupéfaits, puis déconcertés. 

 

On a Jésus qui regarde autour de lui, qui parle qui assène une sentence, qui la reprend, avec une comparaison qui renvoie à l'impossible. 

 

Mais ils sont tellement estomaqués qu'ils se posent des questions entre eux, ils n'osent pas en poser à Jésus.

 

Et comme souvent c'est lui qui reprend la parole. De fait ce qui est dit, c'est qu'on ne se sauve pas seul, c'est avec la présence de Dieu en soit que c'est possible.

 

 

MARDI 28 MAI. Mc 10, 28-31

 

Les persécutions font partie du lot pour hériter de la vie éternelle, dans le monde à venir.

 

28 Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »

 

Normalement Pierre a entendu ce que Jésus a dit à l'homme.  ce qui est étonnant c'est qu'on a l'impression qu'il manque un bout de phrase. Il dit, alors, nous qui avons tout quitté pour te suivre, qu'est-ce qu'on va y gagner?

 

29 Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre 

30 sans qu’il reçoive,

 en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions,

 et, dans le monde à venir, la vie éternelle. 

 

C'est une réponse qui est presque une sentence, quelque chose de général. Savoir si ce qu'on laisse, qu'on abandonne, c'est vraiment laissé, vraiment abandonné, pour que l'annonce ait la première place, ainsi que la personne de Jésus. En ce qui me concerne, je suis loin d'en être certaine. 

 

31Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »

 

Ceux qui semblent être les mieux placés pour entrer dans le royaume et avoir cette autre vie, seront surement bien déçus. Il ne suffit pas de faire la loi, mais d'aimer et c'est peut-être jsute ça l'important.

 

 

MERCREDI 29 MAI. Mc10, 32-45

 

Les 3 annonces de la Passion chez Marc.

Mc 8,31.juste avant la transfiguration

Mc 9, 31.aux disciples. Retour vers Capharnaüm, après transfiguration 

Mc 10, 33-34 sur la route de Jérusalem.

 

 

32 En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver : 

 

Saisis de frayeurs, avant ou après qu'il ait commencé à dire ce qui allait lui arriver? Il y a la frayeur et la crainte. On pourrait dire la trouille. Et ce que Jésus dit aux disciples seuls  ne doit rien arranger. 

 

Il faut dire que juste avant, il a été question des persécutions pour ceux qui veulent vivre à la suite de Jésus.

 

33 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, 

34 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. » 

 

3 annonce de la passion…

 

35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » 

36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » 

37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » 

 

A la fois, ils ont compris que Jésus va vers sa mort, mais aussi qu'ensuite quelque chose de neuf va advenir, qu'il sera bien "roi" et ils prennent les devants par rapport aux autres. Là ce n'est pas Madame Zébédée qui parle, donc dans Matthieu c'est peut-être un ajout.

 

38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »

39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. 

C'est un peu comme s'il parlait à des petits ou à des demeurés. Vous ne comprenez rien de rien. Vous ne pouvez pas imaginer ce que va se passer. Pouvez-vous vous mettre à ma place, boire cette coupe d'amertume et passer dans le baptême de la mort? Ce qui se passe là, reste vrai encore aujourd'hui,  et c'est bien repris par Paul. 

 

40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » 

 

On peut dire, que c'est une fin de non recevoir de la demande faite. Ce n'est pas moi qui décide…Alors faire comme moi, donner votre vie, cela vous arrivera, mais pour la suite, vous verrez bien, mais vous pensez au pouvoir et c'est peut-être différent de tout ce que vous pouvez imaginer.

 

41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.

 

J'imagine que l'indignation, vient autant de ce qu'ils ont été devancés ou qu'ils trouvent cette demande très gonflée. 

 

 42 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.

 43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. 

44 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :45car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Et une fois de plus, Jésus se sert du présent, de ce qui vient d'être vécu, pour en tirer quelque chose. Celui qui aujourd'hui, veut être le premier, se doit d'être l'esclave de tous, à l'image de Jésus qui prend la place du serviteur souffrant. Lui peut donner sa vie pour la multitude, pas nous. 

 

 

 

JEUDI 30 MAI. Mc 10, 45-52

 

Marc 10, 46-52

 

46 Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.

 

Annonce de la passion, être le serviteur, donner sa vie et les voilà en bas, au niveau le plus bas, pour entamer la montée vers Jérusalem, mais aussi pour Jésus sa descente dans la mort;

Au bord du chemin. Cela me fait penser à la parabole du semeur… Au bord du chemin les oiseaux mangent la semence. Il doit y en avoir d'autres sur le bord du chemin. Celui là il a sa place attitrée, il mendie, c'est un aveugle.

 

 47Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » 

48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »

 

Énervant les mendiants qui crient, alors qu'il se taise, qu'il se fasse oublier, lui son handicap. Mais il ne cède pas, c'est un peu un combat pour qu'il se fasse entendre, puisqu'il ne peut pas bouger seui, que personne ne se propose pour le conduire à Jésus. Peut-être qu'il aurait aimé depuis longtemps voir Jésus, lui demander de lui rendre la vue, mais personne ne le lui a proposé et la Galilée ce n'est pas tout près, alors il crie à perdre haleine.

 

49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » 

50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

 

Est-ce que quelqu'un l'a quand même pris par la main? C'est presque un miracle ce qui se passe. Jeter son manteau, son identité, se mettre à nu, pour être plus léger, et se mettre debout d'un bond (et ça, c'est résurrection) et courir, lui qui ne voit pas. Parce que le texte dit que Jésus s'arrête, et le fait appeler. Il n'entend pas Jésus ce qui aurait pu le guider.

 

51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » 

 

Que je retrouve la vue, la vue biologique, en plus de cette autre vue que tu m'as déjà donnée pour me conduite à toi. 

 

52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

 

Et il suivait Jésus, sur le chemin… le chemin qui monte vers la descente..

 

 

 

 

VENDREDI 31 MAI. Lc 1, 39-56

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/06/luc-1-39-56-fete-de-la-visitation-31-mai.html

 

Le psaume

 

 

 

 

 

2Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut. 

 

 

 

3Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. 

01 Ce jour-là, tu diras : Seigneur, je te rends grâce : ta colère pesait sur moi, mais tu reviens de ta fureur et tu me consoles.

 

02 Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.

 

03 Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut.

 

 

4aCe jour-là, vous direz : 

4b« Rendez grâce au Seigneur, 

4c proclamez son nom, 

4d annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! » 

4e Redites-le : « Sublime est son nom ! 

04 Ce jour-là, vous direz : 

« Rendez grâce au Seigneur, 

proclamez son nom, 

annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! » 

Redites-le : « Sublime est son nom ! »

 

 

 

 

05 Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.

 

06 Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

 

 

 

 

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. 

 

Région montagneuse. Donc pas facile. A sa manière, elle monte vers Jérusalem.

 

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 

 

Je suppose qu'elle dit les mots de salutations, la paix. Y a-t-il autre chose? Si Elisabeth est sa cousine, c'est que la mère ou le père de Marie, étaient frères ou sœur avec le père ou la mère d'Elisabeth.  Mais d'après ce que l'on sait, il y a une toute jeune fille Marie, qui est en âge de procréer et une autre qui ne l'est plus. Marie sait qu'Elisabeth est enceinte et qu'elle est peut-être seule. Il y a quelque chose qui la pousse à se mettre en route pour aller vers elle, et j'imagine la servir. Elle doit bien savoir que Zacharie (mais elle ne sais pas qu'il ne peut plus parler), en est incapable;

 

41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, 

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. 

 

Si je suis le texte, tout se passe par la parole. Il y a comme présence du verbe qui est là, qui par le souffle de la voix de Marie, pénètre en Elisabeth et qui la transforme. Cela me fait penser à l'Esprit Saint qui tombe sur les apôtres à la Pentecôte. Et cela agit aussi dans le corps. C'est un baptême dans l'Esprit, comme si Marie, imposait les mains, à a cousine. Et Elisabeth devient prophète, voyante.

 

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? 

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. 

 

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » 

 

Elle comprend qu'en Marie, il y a l'incarnation réalisée et que cela a transformée la jeune fille en porteuse du très haut, et Elisabeth peut se sentir comme indigne, et en même temps elle explicite la joie qui est en elle. Elisabeth comprend aussi que le messager de Zacharie est aussi venu visiter Marie et que celle-ci a accepté . C'est une beatitude;

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, 

47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! 

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 

49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! 

 

Expression de la joie, mais centration sur le très Haut. C'est lui qui fait des merveilles; c'est Lui qui doit être loué.

 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. 

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. 

52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. 

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. 

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, 

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » 

 

Il doit être loué parce qu'il est miséricordieux, parce qu'il chasse les orgueilleux, les puissants et les renverse en élevant les humbles. 

Il combe ceux qui ont soif de lui.

Il n'oublie pas Israël (ce qui est un peu ce que chantera aussi Zacharie). 

 

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

SAMEDI 1° JUIN. Mc 11, 27-33

 

On a fait un grand saut. Jésus est arrivé à Jérusalem, entrée et grand nettoyage de printemps!. Il doit y avoir aussi le figuier desséché. Pas étonnant que les autorités demandent des comptes. 

 

27 En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. 

28 Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? » 

 

 

On peut imaginer que ce qu'a fait Jésus, même si dans Marc c'est très sobre a dû faire du bruit. Sauf que Jésus n'est pas resté. Là il n'enseigne pas, il va et vient, donc le bouche à oreille fonctionne et voilà les autorités qui arrivent. Je pense que la question c'est "t'es qui toi, pour te permettre de faire une telle action. Tu es mandaté par qui? Pour qui tu te prends (cela ce n'est pas dit).

 

29Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. 

30 Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » 

 

Et c'est un peu la question piège, qui montre qu'il est capable de faire du raffut, mais qu'il a quelque chose dans la tête et qu'il est capable de mettre à mal les prêtres présents ce matin là.

 

31 Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” 

32 Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. 

 

Raisonnement. Et la peur de la foule. Jean est un prophète et celui-là qui est-il? 

 

33 Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »

 

Fin de l'épisode, mais…

samedi 25 mai 2024

SEMAINE DU 19 AU 25 MAI. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 19 MAI. Jn 15, 26-27 et Jn 16, 12-15

 

Deux titres, Défenseur et Esprit de Vérité.

 

15,26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. 27Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. 

 

Après la parabole de la vigne et des sarments, du rappel de la loi d'amour, jésus prépare à la suite, à savoir la haine qu'ils vont vivre de la part du monde. Jésus annonce l'existence de quelque chose, de quelqu'un qui rendra témoignage. Mais s'il faut deux personnes pour qu'un témoignage soit reçu, Jésus a alors besoin du témoignage de ses disciples, rendu possible par la présence de ce Défenseur. La force de l'Esprit sera donc contrairement à ce qui se passe le soir du jeudi saint, de ne plus prendre la fuite, mais d'attester que Jésus est le Fils de Dieu? 

 

16,12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. 

13Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il  aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. 

14 Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. 

15Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

 

Le début du chapitre est très explicite que ce que vont vivre les disciples après la mort de Jésus. Il annonce aussi que sa mort permettra l'envoi du Défenseur. Ce défenseur qiu est esprit de vérité, les conduira dans la vérité toute entière (on passe au total, à la connaissance), car cet esprit ce qu'il dira (donc il parlera), répètera ce qu'il aura entendu, et il fera connaître ce qui va advenir. Jn 16, 13.

Il a aussi pour fonction de glorifier le Fils (comme le Fils a glorifié le Père) 

 

Union du fils et de l'esprit. L'esprit reçoit quelque chose de Jésus, un don et ce don il ne la garde pas pour Lui, il le fait connaitre aux disciples.

 

L'image qui me vient, c'est qu'il aurait pu y avoir quelque chose de fermé entre les trois, mais que le don reçu est aussi partagé avec d'autres, et que c'est un peu cela les langues de feu. C'est la Gloire qui nous est donnée, partagée pour qu'à notre tour, nous la transmettions et que le Fils et le Père soient glorifiés, et que cela nous permette aussi de vivre dans l'amour, amour reçu et amour donné.

 

 

Gal 5: le fruit de l'esprit, c'est la charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la fidélité, la bénignité, la tempérance.

 

Les dons de l'esprit: sagesse, intelligence, conseil, force, connaissance, piété et force.

 

Les charismes 1 Cor 12. 

04 Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit.

05 Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur.

06 Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.

 

07 À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien.

 

08 À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; 

à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;

09 un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; 

un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ;

10 à un autre est donné d’opérer des miracles,

 à un autre de prophétiser

à un autre de discerner les inspirations ;

à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; 

 

 

LUNDI 20 MAI. Jn 19, 20-25

 

25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

Le narrateur, ne parle que des femmes, il y a la famille (on apprend que Mariam a une sœur- et marie de Magdala (pas de Béthanie).

 

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » 

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. 

 

Ce n'est qu'à ce moment-là, que le lecteur comprend que les apôtres sont tous absents et qu'il y a juste le rédacteur, (enfin c'est ce que l'on peut penser), qui est ce disciple que Jésus aimait et qui était présent au lavement des pieds. 

 

Pour moi, il se passe quelque chose, c'est un peu comme dans les synoptiques, cette autre famille (celui qui fait la volonté de mon père est pour moi, un frère une sœur, une mère. 

 

Je pense aussi que c'est un moyen de sauver marie du déshonneur. Que lui serait il arrivé si elle était rentrée à Nazareth avec un fils vaurien? L'honneur du village en prenait un coup et la vie aurait été affreuse pour elle. Donc création d'une autre famille qui n'est plus la famille biologique, clanique.

 

28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » 

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. 

30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. 

 

Il y a ces deux mots autour de l'accomplissement, le avant qui oblige Jésus à demande rà boire de ce vin aigre, avec le mot soif qui renvoie aussi à la samaritaine, lui, la source, il demande à boire, il a soif, et il est quand même abandonné, les onze ne sont pas là, ceux qu'il appelle ses amis et même si c'était prévu, annoncé par lui, cela peut rester infiniment douloureux. 

 

Remettre l'esprit (d'autres trad parlent je crois du souffle qui est répandu et qui est présence de l'esprit sur le monde qui se donne à ce moment là.

 

31Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. 3

32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. 

33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, 

34mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

 

Je n'aime pas la fin de cette péricope. Mais il y a le côté ouvert, le sang qui montre bien que Jésus est un homme qui meurt là ou qui est mort là, mais aussi le symbolisme du sang et de l'eau.

 

MARDI 21 MAI. Mc 9, 30-37

 

On reprend Marc. Il y a eu la transfiguration, pas d'annonce de la passion, enfin l'annonce de sa résurrection quand même, la question sur Elie, la guérison de l'enfant épileptique, et c'est après que se passe la péricope de ce jour. 

 

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. 

 

Retour à Capharnaüm, mais si la transfiguration a eu lieu sur le mont Hermon, cela fait une certaine distance, donc Jésus peut trouver des endroits pas fréquentés, et prendre son temps pour les enseigner, sauf que là, l'enseignement semble concerner uniquement le plan de Dieu: livré aux mains des hommes, tué, et ressuscité trois jours après la mortDonc pas top du tout, donc non compréhension, et peur de poser des questions. Effectivement, quand mauvaise nouvelle, on se bouche les yeux et les oreilles.  

 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » 

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 

 

On peut penser que le reste du chemin qui a dû être bien long, est en silence, du moins Jésus se tait, eux c'est différent, ils restent entre eux. Je vois bien la distance entre jésus et ce petit groupe de "pèlerins".

Ils arrivent enfin chez eux, là aussi je peux imaginer des retrouvailles, et puis la question de Jésus, et là, mal dans leur peau. Ben euh… On voulait savoir celui d'entre nous qui était le plus grand (qui prendrait ta place pour diriger après ta mort). 

Peut-être que cela se passe, dès le retour, presque comme si Jésus les retrouvaient;

 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 

 

Là, ça devient solennel, il s'assied, comme un maître, un rabbi. Et la sentence, celui qui veut être le chef, qu'il se mette au service des autres, qu'il ne se fasse pas servir. Maintenant lui, est ce qu'il ne se fait quand même pas servir? Mais cela c'est ce qu'on voit. Ce qu'on ne voit pas, c'est qu'il est venu pour servir, non pas ceux-là, mais les hommes en général, que c'est bien plus vaste, bien plus grand. La place qu'il prend, c'est accepter de mourir pour le service de l'humanité, pour que le lien rompu, lien que la loi, semble insuffisant à réparer, soit rétabli, comme si le câble était réparé ou le cordon ombilical remis en place.

 

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : 

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

 

Puis après la sentence, non pas l'explication, mais quelque chose pour leur faire comprendre ce qu'il veut dire. 

D'abord, prendre un enfant et du temps de Jésus, les enfants sont des bouches à nourrir, ils ne sont pas utiles, et d'après ce qu'on dit, on a plutôt tendance à les chasser (ce que les disciples font d'ailleurs, mais peut-être dans un autre évangile).

 

Donc Jésus prend un enfant et l'embrasse (pas dégouté, si je comprends bien) et il parle de la place de ceux que l'on considère comme ce moins que rien. Il se considère lui comme ce petit enfant mal propre, il est ce petit. Et si on l'accepte tel qu'il est, ou tel qu'il se voit, on accueille aussi son Père. 

 

Ceci dit, même si ce verset semble limpide, il ne l'est pas du tout. Parce que d'un côté, du temps de Jésus, jésus est celui qui est invité, celui que l'on accueille. Et après, il devient celui qui n'a pas de place, pas de nom. La crucifixion fait de lui un rejeté, et du coup accueillir un rejeté, c'est l'accueillir lui.

 

MERCREDI 22 MAI. Mc 9, 38-40

 

Un peu comme un cheveu sur la soupe ce texte. On leur a dit d'accueillir certes un enfant, mais cela peut aller plus loin et il y a vraiment eu querelle, enfin peut-être que ce fut seulement verbal, ce qui en soi c'est déjà pas mal.

 

38 En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 

 

On a vu, on a entendu et on ne comprend pas pour qui il se prend ce type là. Il expulse en ton nom, et nous on ne le connait pas. Un jour Jésus dira: vous dites que vous avez expulsé des démons, en mon nom, mais je ne vous connais pas.. 

 

39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; 

40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

 

Peut-être que Jésus ici, veut montrer que si le miracle se réalise, c'est qu'il y a en la personne un désir de faire cette bonne chose pour un autre et comme il a compris que le nom de Jésus est puissant, il utilise ce nom, peut-être un peu comme un gri-gri, mais le fait que le miracle se soit réalisé lui prouve cette puissance et en lui, il ne peut qu'adhérer. Important pour un esprit d'unité entre les différentes églises charismatiques.

 

 

JEUDI 23 MAI. Mc 9, 41-50.

  1. Comme tous les ans, je bute sur le salé pal le feu, mais je laisse tomber. Un peu l'impression que c'est une phrase d'accroche, puis que ça embraye, comme chez Matthieu, sur le sel. Sinon c'est Matthieu qui a piqué cela à Marc et qui l'a mis dans le discours des Béatitudes. 
  2. L'idée de la pérennité et de la transformation : Le sel est un agent de préservation, et le feu est un agent de transformation. Être "salé de feu" pourrait suggérer une transformation spirituelle durable que les croyants doivent subir.
  3.  

 

 

 

41 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. 

 

Donner à boire à un de ces petits qui est à moi, qui accueille en mon nom.. et là, verre d'eau. Quelque part, vous allez devenir comme ces enfants, des rejetés, donc celui qui vous donnera quand même un verre d'eau, qui transgressera quelque chose pour vous, parce que vous êtes à moi, celui là aura sa récompense. Vous qui voulez être le plus grand, ne vous trompez pas, la vie ne sera pas facile.

 

Puis importance, en tant que membre de cette fraternité, de ne pas être obstacle et de s'analyser. 

 

42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. 

 

43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. 

 

44[…] 

 

45Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. 

 

46[…] 

 

47Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, 

48là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. 

 

49 Chacun sera salé au feu. 

 

50 C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »

 

Cela se termine par une belle règle communautaire. Mais c'est comme si Jésus, anticipait des disputes possibles.

 

 

VENDREDI 24 MAI. Mc 10, 1-12

 

Et voilà Jésus en route doucement vers Jérusalem. Il quitte donc la Galilée et se trouve en Judée et là, première attaque ou controverse avec les pharisiens.

 

1 En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.

 

 2 Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » 

 

Certainement question classique et qui a sa réponse dans le deutéronome. Tel que c'est posé, c'est le pouvoir de l'homme sur la femme. A-t-il le droit de répudier sa femme, si ça lui chante, sans aucune raison. 

 

3 Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » 

4 Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

 

Or là, il y a comme un trou. Est-ce que rédiger un acte, est quelque chose de positif pour la femme répudiée? Les motifs sont pourtant évoqués dans le deutéronome, mais très vagues, et très au bon vouloir de l'homme. Dt 24,1-3.

 

 01 Lorsqu’un homme prend une femme et l’épouse, et qu’elle cesse de trouver grâce à ses yeux, parce qu’il découvre en elle une tare, il lui écrira une lettre de répudiation et la lui remettra en la renvoyant de sa maison.

 

02 Si cette femme, après avoir quitté la maison, épouse un autre homme, 03 si ce deuxième homme se met lui aussi à la détester, lui écrit une lettre de répudiation, la lui remet et la renvoie de sa maison – ou encore si ce deuxième homme vient à mourir – 04 son premier mari ne peut la reprendre pour femme, du fait qu’elle aura été rendue impure. Car elle serait une abomination devant le Seigneur. Tu n’entraîneras pas dans le péché le pays que le Seigneur ton Dieu te donne en héritage.

 

5 Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. 

 

6 Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme.

 7 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,

8 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair

.9 Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

 

10 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. 

11 Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre ,devient adultère envers elle. 

 

Cela c'est très différent de ce que Moïse a écrit. Le fait d'épouser un autre, rend l'homme adultère envers la femme. 

Ici, ce n'est pas celle qui est renvoyée et qui a été épousée par un autre qui devient adultère, (aurait trompé le premier), mais celui qui répudie et qui prend une autre femme. Cela revient à dire que le lien ne peut être rompu, que le lien perdure, à l'image de ce qui a été fait au commencement.

 

12 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

 

Il y a bien une symétrie, mais elle n'est pas réaliste. On dit que c'est dit par Marc, parce qu'il écrit à des romains chez lesquels la femme a une place beaucoup plus importante.

 

Ce qui est intéressant, c'est que les pharisiens n'ont pas le dernier mot avec Jésus et que ce qu'il dit ensuite aux disciples montre bien qu'il se passe quelque chose avec les préceptes de la loi (à défaut des commandements). Là, c'est injuste envers la femme (deut 22), mais Jésus change la donne complétement, et c'est très beau. Du coup, compte tenu de la date de rédaction du deutéronome, on peut se demander si cela a jamais été suivi, parce que finalement (je sais que point de vue date, ça ne va pas), mais David a pris Mikal comme femme, celle-ci lui a été reprise par Saul et donnée à un général. Il n'y a pas eu et pour cause d'acte de répudiation, mais quand David revient, il n'aurait pas du la prendre pour femme… Bref bien compliqué tout ça.

 

 

 

SAMEDI 25 MAI. Mc 10, 13-16

 

On est toujours en Judée, les gens découvrent Jésus. Il y a donc des parents qui veulent un peit plus de ce saint homme pour leurs enfants, ce qui déplait aux disciples qui finalement savent mieux que Jésus ce qui est bien pour lui, et qui les chassent (je crois que c'est ce verbe là qu'on avait autrefois, et qui est plus fort qu'écarter vivement.

 

13 En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 

 

On est toujours en Judée, les gens découvrent Jésus. Il y a donc des parents qui veulent un peit plus de ce saint homme pour leurs enfants, ce qui déplait aux disciples qui finalement savent mieux que Jésus ce qui est bien pour lui, et qui les chassent (je crois que c'est ce verbe là qu'on avait autrefois, et qui est plus fort qu'écarter vivement.

 

 

14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 

15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 

 

La réaction de Jésus est vive et immédiate: il se fâche et il proteste. Mais là, ce qui est donné à voir est un peu différent. Ce ne sont plus des gens, mais les enfants qui se pressent contre Jésus, et Jésus qui accueille et les regarde avec amour. Avec la phrase très forte: le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemble. Il me semble que ce qui est là, c'est surtout la confiance. Ils vont vers cet homme dont on a dû leur dire qu'il était bon et gentil ils lui font confiance, peut-être qu'ils sourient et embrassent eux aussi, en premier. Spontanéité. Difficile à dire;

 

Donc confiance, et certainement simplicité. Si le royaume est là, ne pas faire comme les pharisiens qui coupent en permanence les cheveux en quatre, mais simplement prendre ce qui est donné. Jésus est là, alors on l'accueille tel qu'il est.

 

16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.