DIMANCHE 26 MAI. TRINITÉ. Mt 28, 16-20
Si on reprend quand même ce dernier chapitre,
on a l'ange qui parle aux femmes: 06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.
07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »
On a ensuite Jésus qui redit la même chose: 10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
Les gardes: le corps a été enlevé par les disciples..
Et la péricope de ce jour.
16 Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Il n'est pas question de montagne dans ce qui est dit mais cela peut évoquer la montagne du don de la nouvelle Loi, la montagne des Béatitudes et cela fait quand même mieux. Jésus est sur les hauteurs désormais. Mais là, il descend de son ciel, pour s'adresser aux siens pour la dernière fois. La montagne, c'est là, où Dieu se manifeste. Donc ce doit être cela que Matthieu veut faire comprendre. Il n'est plus à notre niveau. On monte vers Lui.
17Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Très étonnant. En fait c'est une apparition. Ils l'attendent, mais comment imaginent-ils qu'il sera? il apparait, ils ont peur, c'est une divinité qui leur apparait et surtout qui voient-ils? Comment Jésus leur apparaît-il? Peur pour certains, doutes pour d'autres. Cela fait un peu penser à Thomas chez Jean.
18 Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Jésus s'approche, et cela c'est bon. Il parle et là se positionne comme Dieu, il a tout pouvoir non pas sur la terre, comme les rois ou les empereurs, mais aussi sur le ciel. Et ce pouvoir, a lui qui est mort comme un malfaiteur, lui a été donné. Il devient autre que le serviteur d'Isaïe qui reste quand même sur terre et dans la dépendance. C'est vraiment l'affirmation de la divinité, de sa divinité.
19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
20 apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Il me semble que là, on retrouve le "allez" de l'envoi en mission. Non c'est chez Luc. Chez Matthieu: "Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement."
Par contre ce qui est différent, c'est que désormais c'est le monde entier qui est concerné, tous les hommes, donc on est passé à l'universel.
Certes Jésus semble mettre un impératif à "baptisez les", mais je pense que ce n'est pas cela. C'est témoignez de ce que vous avez vu, entendu, vécu et ceux qui demandent le baptême baptiser les et que la présence du mon Père, que ma présence et que celle de l'Esprit saint soit alors sur eux et en eux.
Il ne suffit pas de baptiser, il faut aussi les enseigner et s'appuyer sur la présence active de Jésus.
Il n'est plus là, mais il est là.
Nouis. : Toute autorité m’a été donnée
En grec, le mot autorité, exousia, signifie étymologiquement à partir de l’être. Jésus parle avec autorité car ce qu’il dit vient de ses profondeurs, il habite sa parole, si nous manquons d’autorité, c’est peut-être que nous ne sommes pas assez authentiques dans notre parole. Quand Jésus parle d’autorité, il parle de la vérité et de l’authenticité de sa parole.
Balmary parle de ce mot dans la parabole des talents, c'est ce qui définit le maître qui donne à chacun selon ses capacités.
Une autre étymologie du mot autorité se réfère au verbe latin augere qui signifie augmenter, faire grandir. Le but de cette autorité est d’autoriser, de rendre l’autre auteur à son tour, responsable, créateur de sa propre histoire. La parole d’autorité est la parole qui touche celui qui la reçoit dans son intimité et qui le fait grandir.
Baptisez-les
La marque du disciple est d’être baptisé. Le baptême n’est pas un simple acte rituel, c’est une réalité à vivre tous les jours. Tous les jours, nous devons mourir avec le Christ, mourir à l’orgueil, à l’égoïsme, à l’indifférence, et à l’incrédulité et tous les jours nous devons ressusciter avec le Christ, renaître à l’espérance, à la confiance, au pardon et à l’amour de Dieu.
Baptiser toutes les nations, c’est appeler les hommes et les femmes à vivre de cette réalité du baptême, de telle sorte que la foi chrétienne n’est pas autre chose qu’un baptême quotidien.
LUNDI 27 MAI. Mc 10, 17-28
La vie éternelle en héritage.
Qui doit-on tuer pour l'obtenir? Surement pas celui qui donne, mais une partie de soi.
17 En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Je trouve toujours admirable que Jésus qui va à Jérusalem, se laisse en quelque sorte dérouter par cet homme qui sort de nulle part. Il accepte de se laisser déranger dans ses projets, il l'écoute, même s'il lui rentre un peu dedans, en lui disant de ne pas lui donner un titre qui appartient au Très Haut.
19 Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ »
20 L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Ce qui est intéressant, c'est que Jésus renvoie aux paroles, mais aux 5 dernières et qu'il met le 5° commandement à la dernière place.
Manifestement il s'agit d'un homme "pieux". S'agit il d'un pharisien, c'est possible.
21 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Ce qui est certain, c'est qu'à ce moment là quelque chose de passe dans Jésus. Il sent le désir, et il lui demande de le suivre, mais seulement après avoir vendu ses biens et les avoir donnés aux pauvres. Il y a donc pour suivre Jésus, à ce moment-là, une condition, mais aussi le fait que le suivre, c'est ce qui obtient la vie éternelle.
22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Peut-être que le sombre s'oppose au regard de Jésus.
23 Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
24 Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !
25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
26 De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
27 Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Là c'est étrange. On se croirait dans Jean 8. Jésus est sur la route, il s'arrête, il parle, l'homme s'en va, et c'est comme si Jésus revenait dans le présent, et il va aussi utiliser ce qui vient de se passer pour éduquer les disciples, en le prenant un peu à rebrousse-poil, surtout 'sil avoir des richesses est déjà signe de bénédiction et de justice.
Là il y a une ou des scènes magnifiques de vie. On a des disciples sont d'abord stupéfaits, puis déconcertés.
On a Jésus qui regarde autour de lui, qui parle qui assène une sentence, qui la reprend, avec une comparaison qui renvoie à l'impossible.
Mais ils sont tellement estomaqués qu'ils se posent des questions entre eux, ils n'osent pas en poser à Jésus.
Et comme souvent c'est lui qui reprend la parole. De fait ce qui est dit, c'est qu'on ne se sauve pas seul, c'est avec la présence de Dieu en soit que c'est possible.
MARDI 28 MAI. Mc 10, 28-31
Les persécutions font partie du lot pour hériter de la vie éternelle, dans le monde à venir.
28 Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Normalement Pierre a entendu ce que Jésus a dit à l'homme. ce qui est étonnant c'est qu'on a l'impression qu'il manque un bout de phrase. Il dit, alors, nous qui avons tout quitté pour te suivre, qu'est-ce qu'on va y gagner?
29 Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
30 sans qu’il reçoive,
en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions,
et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
C'est une réponse qui est presque une sentence, quelque chose de général. Savoir si ce qu'on laisse, qu'on abandonne, c'est vraiment laissé, vraiment abandonné, pour que l'annonce ait la première place, ainsi que la personne de Jésus. En ce qui me concerne, je suis loin d'en être certaine.
31Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
Ceux qui semblent être les mieux placés pour entrer dans le royaume et avoir cette autre vie, seront surement bien déçus. Il ne suffit pas de faire la loi, mais d'aimer et c'est peut-être jsute ça l'important.
MERCREDI 29 MAI. Mc10, 32-45
Les 3 annonces de la Passion chez Marc.
Mc 8,31.juste avant la transfiguration
Mc 9, 31.aux disciples. Retour vers Capharnaüm, après transfiguration
Mc 10, 33-34 sur la route de Jérusalem.
32 En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
Saisis de frayeurs, avant ou après qu'il ait commencé à dire ce qui allait lui arriver? Il y a la frayeur et la crainte. On pourrait dire la trouille. Et ce que Jésus dit aux disciples seuls ne doit rien arranger.
Il faut dire que juste avant, il a été question des persécutions pour ceux qui veulent vivre à la suite de Jésus.
33 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
34 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
3 annonce de la passion…
35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
A la fois, ils ont compris que Jésus va vers sa mort, mais aussi qu'ensuite quelque chose de neuf va advenir, qu'il sera bien "roi" et ils prennent les devants par rapport aux autres. Là ce n'est pas Madame Zébédée qui parle, donc dans Matthieu c'est peut-être un ajout.
38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
C'est un peu comme s'il parlait à des petits ou à des demeurés. Vous ne comprenez rien de rien. Vous ne pouvez pas imaginer ce que va se passer. Pouvez-vous vous mettre à ma place, boire cette coupe d'amertume et passer dans le baptême de la mort? Ce qui se passe là, reste vrai encore aujourd'hui, et c'est bien repris par Paul.
40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
On peut dire, que c'est une fin de non recevoir de la demande faite. Ce n'est pas moi qui décide…Alors faire comme moi, donner votre vie, cela vous arrivera, mais pour la suite, vous verrez bien, mais vous pensez au pouvoir et c'est peut-être différent de tout ce que vous pouvez imaginer.
41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
J'imagine que l'indignation, vient autant de ce qu'ils ont été devancés ou qu'ils trouvent cette demande très gonflée.
42 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
44 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :45car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Et une fois de plus, Jésus se sert du présent, de ce qui vient d'être vécu, pour en tirer quelque chose. Celui qui aujourd'hui, veut être le premier, se doit d'être l'esclave de tous, à l'image de Jésus qui prend la place du serviteur souffrant. Lui peut donner sa vie pour la multitude, pas nous.
JEUDI 30 MAI. Mc 10, 45-52
Marc 10, 46-52
46 Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Annonce de la passion, être le serviteur, donner sa vie et les voilà en bas, au niveau le plus bas, pour entamer la montée vers Jérusalem, mais aussi pour Jésus sa descente dans la mort;
Au bord du chemin. Cela me fait penser à la parabole du semeur… Au bord du chemin les oiseaux mangent la semence. Il doit y en avoir d'autres sur le bord du chemin. Celui là il a sa place attitrée, il mendie, c'est un aveugle.
47Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Énervant les mendiants qui crient, alors qu'il se taise, qu'il se fasse oublier, lui son handicap. Mais il ne cède pas, c'est un peu un combat pour qu'il se fasse entendre, puisqu'il ne peut pas bouger seui, que personne ne se propose pour le conduire à Jésus. Peut-être qu'il aurait aimé depuis longtemps voir Jésus, lui demander de lui rendre la vue, mais personne ne le lui a proposé et la Galilée ce n'est pas tout près, alors il crie à perdre haleine.
49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Est-ce que quelqu'un l'a quand même pris par la main? C'est presque un miracle ce qui se passe. Jeter son manteau, son identité, se mettre à nu, pour être plus léger, et se mettre debout d'un bond (et ça, c'est résurrection) et courir, lui qui ne voit pas. Parce que le texte dit que Jésus s'arrête, et le fait appeler. Il n'entend pas Jésus ce qui aurait pu le guider.
51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Que je retrouve la vue, la vue biologique, en plus de cette autre vue que tu m'as déjà donnée pour me conduite à toi.
52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Et il suivait Jésus, sur le chemin… le chemin qui monte vers la descente..
VENDREDI 31 MAI. Lc 1, 39-56
https://giboulee.blogspot.com/2022/06/luc-1-39-56-fete-de-la-visitation-31-mai.html
Le psaume
2Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
3Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. | 01 Ce jour-là, tu diras : Seigneur, je te rends grâce : ta colère pesait sur moi, mais tu reviens de ta fureur et tu me consoles.
02 Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
03 Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. |
4aCe jour-là, vous direz : 4b« Rendez grâce au Seigneur, 4c proclamez son nom, 4d annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! » 4e Redites-le : « Sublime est son nom ! | 04 Ce jour-là, vous direz : « Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! » Redites-le : « Sublime est son nom ! » |
05 Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.
06 Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! |
39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Région montagneuse. Donc pas facile. A sa manière, elle monte vers Jérusalem.
40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Je suppose qu'elle dit les mots de salutations, la paix. Y a-t-il autre chose? Si Elisabeth est sa cousine, c'est que la mère ou le père de Marie, étaient frères ou sœur avec le père ou la mère d'Elisabeth. Mais d'après ce que l'on sait, il y a une toute jeune fille Marie, qui est en âge de procréer et une autre qui ne l'est plus. Marie sait qu'Elisabeth est enceinte et qu'elle est peut-être seule. Il y a quelque chose qui la pousse à se mettre en route pour aller vers elle, et j'imagine la servir. Elle doit bien savoir que Zacharie (mais elle ne sais pas qu'il ne peut plus parler), en est incapable;
41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Si je suis le texte, tout se passe par la parole. Il y a comme présence du verbe qui est là, qui par le souffle de la voix de Marie, pénètre en Elisabeth et qui la transforme. Cela me fait penser à l'Esprit Saint qui tombe sur les apôtres à la Pentecôte. Et cela agit aussi dans le corps. C'est un baptême dans l'Esprit, comme si Marie, imposait les mains, à a cousine. Et Elisabeth devient prophète, voyante.
43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Elle comprend qu'en Marie, il y a l'incarnation réalisée et que cela a transformée la jeune fille en porteuse du très haut, et Elisabeth peut se sentir comme indigne, et en même temps elle explicite la joie qui est en elle. Elisabeth comprend aussi que le messager de Zacharie est aussi venu visiter Marie et que celle-ci a accepté . C'est une beatitude;
46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Expression de la joie, mais centration sur le très Haut. C'est lui qui fait des merveilles; c'est Lui qui doit être loué.
50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Il doit être loué parce qu'il est miséricordieux, parce qu'il chasse les orgueilleux, les puissants et les renverse en élevant les humbles.
Il combe ceux qui ont soif de lui.
Il n'oublie pas Israël (ce qui est un peu ce que chantera aussi Zacharie).
56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.
SAMEDI 1° JUIN. Mc 11, 27-33
On a fait un grand saut. Jésus est arrivé à Jérusalem, entrée et grand nettoyage de printemps!. Il doit y avoir aussi le figuier desséché. Pas étonnant que les autorités demandent des comptes.
27 En ce temps-là, Jésus et ses disciples revinrent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
28 Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
On peut imaginer que ce qu'a fait Jésus, même si dans Marc c'est très sobre a dû faire du bruit. Sauf que Jésus n'est pas resté. Là il n'enseigne pas, il va et vient, donc le bouche à oreille fonctionne et voilà les autorités qui arrivent. Je pense que la question c'est "t'es qui toi, pour te permettre de faire une telle action. Tu es mandaté par qui? Pour qui tu te prends (cela ce n'est pas dit).
29Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
30 Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
Et c'est un peu la question piège, qui montre qu'il est capable de faire du raffut, mais qu'il a quelque chose dans la tête et qu'il est capable de mettre à mal les prêtres présents ce matin là.
31 Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
32 Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Raisonnement. Et la peur de la foule. Jean est un prophète et celui-là qui est-il?
33 Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »
Fin de l'épisode, mais…