samedi 18 janvier 2025

SEMAINE DU 12 AU 18 JANVIER. ÉVANGILES

 DIMANCHE 12 JANVIER: BAPTÊME.

 

Is 40,1-5.9-11.

 

1Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – 

2parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. 

 

3 Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu

4 Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissée ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! 

5 Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » 

 

06 Une voix dit : « Proclame ! » Et je dis : « Que vais-je proclamer ? » Toute chair est comme l’herbe, toute sa grâce, comme la fleur des champs :

07 l’herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe sur elle le souffle du Seigneur. Oui, le peuple est comme l’herbe :

8 l’herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours.

 

 

9Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » 

10 Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. 

11Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

 

 

 

Tite 2,11-14.3,4-7.

 

11Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. 

12 Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, 

13 attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. 

14Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. 

 

15 Mais lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes, 5il nous a sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais par sa miséricorde. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint

 

16Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur, 

17 afin que, rendus justes par sa grâce

, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle.

 

 

            Commentaire de Nouïs sur les trois temps de la grâce.

 

Le passage proposé à notre lecture évoque les trois temps du salut.

 

     Le passé : Elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de notre salut.  Le verbe qui évoque la venue du Christ est conjugué l’aoriste, un temps qui évoque un acte accompli. À partir du Christ, la grâce n’est pas un sentiment ou un attribut, mais un acte qui a été posé. Même Dieu ne peut défaire ce qui a été fait, il ne peut revenir sur sa manifestation sous forme de grâce. Depuis Jésus-Christ, nous pouvons dire que la grâce appartient à son être.

 

     Le présent : Elle nous apprend… à vivre dans le temps présent d’une manière pondérée, juste et pieuse. Cet enchaînement est typique de la théologie paulinienne : Je ne suis pas appelé à la justice pour que Dieu me soit favorable, mais parce que Dieu est grâce. La vie juste est une conséquence de la grâce. 

 

     L’avenir : En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ. Le salut est venu jusqu’à nous en attendant qu’il se manifeste pleinement au monde entier. Nous sommes totalement sauvés et nous sommes dans l’attente de sa pleine réalisation.

 

 

 

Luc 3,15-16.21-22.

 

 

15 En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. 

16 Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. 

 

C'est une annonce prophétique. Ce que sera ce baptême qui donnera l'Esprit Saint et donc réalisera la prophétie de Joël et je pense de Jérémie,  qui est annoncé comme proche, et qui sera donné par un homme sont Jean dit ne pas être digne de dénouer la courroie de sa sandale.

 

17 Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »

18 Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

19 Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, avait reçu des reproches de Jean au sujet d’Hérodiade, la femme de son frère, et au sujet de tous les méfaits qu’il avait commis.20 À tout cela il ajouta encore ceci : il fit enfermer Jean dans une prison.

 

 

L'incise qui manque ici, est quand même curieuse, parce qu'on peut penser que c'est quelque chose qui est arrivé un peu plus tard, après le baptême de Jésus. Mais ce n'est pas ce que pense Nouïs. C'est la naissance spirituelle de Jésus. Pour atténuer ce message, (rivalité) Luc place le récit du baptême après l’arrestation du baptiseur pour bien montrer que le ministère de Jésus suit celui de Jean et qu’il l’accomplit. .C’est dans cette même veine que nous lisons le verset dans lequel le baptiseur dit que Jésus est plus grand que lui et qu’il n’est pas digne de délier la lanière de ses sandales.

 

21 Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit

22 L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, 

et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

1 Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert

02 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.

 

 

Si on suit le texte, Jésus est baptisé et il ne passe rien d'extraordinaire, il est un parmi d'autres. Mais c'est quand il prie après que quelque chose de passe, mais qui voit cela? On apprend que le ciel s'est ouvert (ah si les cieux s'ouvraient, dit Isaïe), et qu'il y a eu une vision et une parole. L'identité de Jésus est révélée ou c'est redondant par rapport à l'annonciation. Il sera le fils du très Haut. 

 

Si j'ai relié, le début du chapitre 4, au baptême, c'est que l'esprit saint est désormais aux commandes. Jésus est rempli d'Esprit Saint, comme le seront les apôtres lors de la Pentecôte, et c'est sous l'impulsion de l'Esprit qu'il quitte l'endroit où il se trouve, pour aller dans le désert. 

 

 

LUNDI 13 JANVIER. Mc 1,14-20:Jésus fait son marché au bord du lac. Les pêcheurs pêchés..

 

 

En lisant ce petit texte, avec jésus qui est au bord du lac, j'ai vraiment l'impression que Jésus est parti pour pêcher ceux qui deviendront des pêcheurs d'hommes, mais bien plus tard. En quelque sorte il fait son marché. Il les sort de leur environnement, de leur métier et il va leur donner une autre formation, sortir d'autres hommes de leur lieu de mort, si on fait de la mer un lieu de présence de la mort et du mal. 

 

Il y a deux ""aussitôt.

 

Le premier concerne Simon et André, qui aussitôt laissant là leurs filets le suivent.

Le second qui concerne Jésus. C'est un peu comme si, parce que ça avait "marché avec les deux premiers", il pouvait en appeler d'autres. 

 

Ainsi ils sont cinq, et Jésus devient le berger de ces 4 premiers, et peut continuer autrement sa prédication. Très différent d'être seul ou en groupe. Les cinq doigts de la main.

 

 

14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; 

15 il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » 1

 

16 Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. 

17 Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » 

18 Aussitôtlaissant leurs filets, ils le suivirent. 

 

Ont-ils laissé les filets à la dérive? Un peu difficile à croire. On peut imaginer qu'ils n'étaient pas trop loin du bord, mais pas si facile d'imaginer la scène. Ou alors ils jettent les filets pour les laver. Ils sont sur le retour de leur nuit de pêche.

 

19 Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. 

20 Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

 

Eux, ils sont à terre, ils réparent les filets. Peut-être que cela a aussi importance. 

 

Les uns jettent les filets, les autres les réparent. 

La même action: laissant leur filet et laissant dans la barque . Les uns laissant une chose, les autres des personnes. 

 

 

MARDI 14 JANVIER. Mc 1, 21-28

 

 

21 Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait

22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. 

 

Qu'est ce qu'il a pu raconter ce jour là? Il y a surement des textes lus et à commenter, et je suppose que ce sont ces textes et son commentaire qui permet de dire qu'il n'enseigne pas comme les scribes, qu'il ne se contente pas de lire, et de faire une explication de texte. 

 

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » 

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » 

 

Étonnant, le crier. On a l'impression qu'il est possédé par une force qui effectivement parle à sa place. Dans le cri il y a une plainte. En même temps, dire de Jésus qu'il est le Saint de Dieu, ce serait dévoiler trop tôt une identité, mais dans la Bible, qui est le Saint de Dieu? Pas forcément le Fils. 

 

C'est presque comme si l'esprit menaçait Jésus," si tu continues a vouloir "changer" les hommes qui sont notre propriété, nous, nous allons dire à tout le monde qui tu es, et ça va te compliquer la vie". Cela me donne un peu en cet homme, l'impression d'une tempête, comme celle qu'on trouvera peu de temps après sur le lac, avec un ordre à peu près identique:" Silence,  tais toi", Mc 4, 39. 

 

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. 

 

Il y a bien un combat. Le démon est vaincu, mais on ne sait pas du tout ce que l'homme a vécu dans son corps. Dans d'autres textes, le démon sort sans lui faire de mal, mais chez Marc, on ne sait pas. Cela évoque les "guérisons" chez les évangéliques, où le corps est très présent quand le mal s'en va. 

 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » 

 

De l'homme on ne parle plus, mais de Jésus oui. Enseignement nouveau, autorité, puissance sur les esprits impurs (ceux qui rendent l'homme impur, qui mettent en lui du partage, comme le fait remarque N. Fabre).

 

28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 

 

MERCREDI 15 JANVIER. Mc 1, 29-39

 

 

29 En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. 

30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. 

 

Le deuxième aussitôt de ce texte est un peu étonnant. Comme s'il fallait parler de la maladie de la belle-mère, toute affaire cessante, mais peut-être aussi que si cette femme est malade, plus rien ne fonctionne dans la maison. Il "faut" qu'elle soit debout, alors aussitôt; dès que Jésus met un pied dans la maison, on en parle à Jésus. 

 

Maintenant se pose pour moi la question de la maladie de cette femme. J'ai parfois pensé que le comportement de Pierre, (on peut supposer qu'il est le mari de sa fille) est loin de lui plaire et que ça la rend malade; Se faire du mauvais sang. Et que ce Jésus, elle ne l'aime pas trop.

 

31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. 

 

Jésus semble ne rien dire. Il n'a pas peur, il s'approche, il la saisit, comme s'il l'arrache à quelque chose, il la met debout , et là c'est presque une scène de résurrection. Elle était couchée, dans la mort, elle est debout dans la vie. Le mal s'en va et elle les sert. Là, elle fait ce qu'on attendait d'elle. 

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. 

33 La ville entière se pressait à la porte. 

34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 

 

On passe maintenant aux guérisons multiples et à la disponibilité de Jésus. Mais ça a dû être une sacrée soirée. 

 

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait

 

J'aime ce verset. 

 

. 36 Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. 

37 Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »

 38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » 

 

39 Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

Le chemin de Jésus, aller annoncer la bonne nouvelle.

 

 

JEUDI 16 JANVIER. Mc 1, 40-45

 

Avant on a Jésus seul qui prie après avoir guéri et expulsé et qui parcourt la Galilée, le texte d'aujourd'hui, et ensuite la guérison du paralytique qui passe par le toit. 

 

Je me demande si c'est la première fois que Jésus est confronté à la lèpre? 

 

40 En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »

 

On a dont un homme qui arrive, qui supplie (mais que dit-il), qui tombe à ses genoux (ne se prosterne pas comme chez Luc), et qui dit la même phrase: si tu le veux, tu peux me purifier. Il reconnait que Jésus a certainement ce pouvoir, mais purification interne ou purification externe, visible, avec la guérison?

Comme le disait Ruth hier, qui est mon lépreux, ou de qui suis-je le lépreux? J'ai bien aimé. 

 

41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 42À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. 

 

Jésus reprend la phrase, mais elle évoque aussi ce qui se passe au jardin des oliviers, chez Luc, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Étendre la main, comme Moïse du la mer, 

 

(31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait). 

) Jésus étendit la main, le toucha..                                      La lèpre le quitta et il fut purifié

 

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 

44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne,

 mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »

 

Jésus donne un ordre. D'abord, il le renvoie, et lui interdit de raconter, mais de se montrer au  prêtre et normalement de donner ce qui doit être donné. Là, l'idée, je suppose c'est que cette guérison est œuvre de Dieu, donc que le royaume de Dieu est proche. Mais est ce que l'homme se convertit? Est-ce que la lèpre, symbole du péché, serait cette incapacité à se soumettre? Il prend, mais ne donne pas. C'est peut-être pour cela que Jésus dans la séquence suivante, commencera par remettre les péchés, la purification intérieure. 

 

45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

 

Que proclame t il? Justement ce que Jésus interdit aux démons de proclamer, qu'il est le Fils de Dieu, le Messie, ou juste que Jésus, en posant la main sur lui, l'a guéri?

 

Ce qui est certain c'est que Jésus se doit de partir, mais est ce à cause de la contagion ou est-ce parce que l'homme a proclamé? Je ne sais pas. Mais peu importe, de partout on vient à lui. 

 

 

VENDREDI 16 JANVIER. Mc 2, 1-12

 

Je me suis demandée si ce qui s'est passé avec le lépreux, n'est pas ce qui pousse Jésus à guérir le dedans avant de guérir de dehors. 

 

On passe du mode récit, au passé simple, au mode de l'action, présent. 

Je me demande qu'il ne faudrait pas réfléchir aux aussitôt. Dans certain cas c'est immédiatement, tout de suite, comme là, pour le paralytique qui répond à l'ordre, mais pas toujours.  Y a t  il des mots en grecs qui sont un peu différents, 

 

Quelques jours après, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. 

 

On peut supposer que Jésus a peut-être dû attendre un certain temps pour revenir ouvertement dans les villes, mais le revoilà. Pas à la synagogue, à la maison.

 

2 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. 

 

Rôle de la foule. Il y a quelque chose qui est lié au trop, à l'entassement, au blocage. Mais on le saura ensuite, dans cette foule, il y a de tout, y compris des scribes et des pharisiens.

 

Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 

4 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

 

On passe au présent. Au mode de l'action.  Mais c'est aussi l'ouverture, le ciel et la terre qui communiquent. Et ce paralytique qui a dû avoir la trouille de sa vie. Est-ce qu'il a encore la foi à ce moment? N'est-il pas comme un enfant qui a peur, qui ne sait plus où il en est, qui se demande aussi si ça en valait la peine. Peut-être qu'il ne veut à ces amis qui l'ont amené là. 

 

 5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 

 

Si c'est cette hypothèse là, la foi du paralysé, elle est toutes petite, alors que la foi des porteurs, qui ont réussi à aller au bout de leur mission, doit être grande. 

 

La pasteure N. Fabre, dit qu'en grec c'est juste "enfant". Qu'est ce que Jésus voit dans cet homme? j'ai presque envie de dire, sous l'enveloppe corporelle, d'un gros monsieur, 4porteurs (ou alors c'est 2 fois 2, parce qu'il ne faut pas louper que Jésus parte ailleurs et qu'on est pressé de voir ce guérisseur, il y a un enfant qui a peur. Et la phrase est déconcertante. Mais il y a bien un lien entre maladie et péché. Si le péché est remis, alors la maladie n'a plus sa raison d'être, et je pense que cela l'homme le croit, et c'est ce qui lui permet d'obéir par la suite.

 

6 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : 

7 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » 

8 Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? 

9Q qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? 

10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…

 – Jésus s’adressa au paralysé – 

11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »

 

Toujours étonnant, Jésus qui lit à cœur ouvert. On dit que c'est un charisme donné à certains saints. Et là Jésus pour la première fois confirme ce que les esprits disent de lui, il est le Fils de Lhomme, et voilà son identité. 

 

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

 

Importance de remercier, de s'extasier, mais je doute fort que les scribes, soient capables de rendre gloire à Dieu, (comme les anges, chez Luc).

 

 

SAMEDI 18 JANVIER. APPEL DE MATTHIEU. Mc 2, 13-17

 

Jésus continue sa pêche au bord du lac, il remplit son filet; Il y a u phrase d'un psaume: tu remplis mon carquois de flèches

 

Ps 127 1Cantique des degrés. De Salomon. Si l'Eternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si l'Eternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain.

2En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, Et mangez-vous le pain de douleur; Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.

3Voici, des fils sont un héritage de l'Eternel, Le fruit des entrailles est une récompense.

4Comme les flèches dans la main d'un guerrier, Ainsi sont les fils de la jeunesse.

5Heureux l'homme qui en a rempli son carquois! Ils ne seront pas confus, Quand ils parleront avec des ennemis à la porte.

 

VOIR https://giboulee.blogspot.com/2022/03/luc-5-21-27-lappel-de-levi.html

 

13 En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 

 

On peut supposer qu'il a finit d'enseigner. Mais il s'en passe des choses au long de la mer. 

 

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. 

 

Et voilà le cinquième qui est appelé. C'est d'une sobriété étonnante. Il se lève (comme le paralyse, il sort de sa paralysie, de son inertie) et il se met à le suivre. Manifesement il l'invite chez lui.

 

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 

 

16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 

 

"Non mais, regardez un peu qui est ce mec qui vous appelez Rabbi et que vous suivez. Il mange avec les publicains et les pécheurs. Comment pouvez -vous le suivre? "

 

17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

Pour moi, Jésus à la fois vient à la rescousse des disciples, mais il affirme aussi quelque chose de lui, et cela évoque Ézéchiel, qui dit que Dieu s'occupe des brebis malades, de celles sont les scribes et prêtres refusent de s'occuper, ces brebis dispersées. Au moins là, elles sont déjà toutes rassemblées autour d'un même pasteur, et la confiance est revenu; Que les autres disent ce qu'ils veulent, eux, ils sont là, et tout est à nouveau possible, et cela reprend aussi l'annonce de Jean. Dieu entend, Dieu écoute, Dieu pardonne. Le monde nouveau est là.

 

Et aussi, des pécheurs; pas tous, ceux qui veulent bien sortir comme Lévy de leur paralysie, de se rendre compte qu'un avenir est possible. Après tout, il aurait pu rester assis et continuer sa petite vie, malgré le regard de certains autres. Il ne l'a pas fait. Sois loué Seigneur. 

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