dimanche 3 février 2019

SEMAINE DU 28 JANVIER AU 3 FÉVRIER: ÉVANGILES


LUNDI 28 JANVIER Mc 3, 22-30

22 En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » 

On a toujours cette surveillance et normalement les scribes, ce sont ceux des pharisiens. Et ils répandent une sorte de rumeur, c'est parce qu'il est allié du Démon, que les esprits lui obéissent. Voilà quand même une sacrée rumeur.. Une disqualification. Avant ils voulaient le mettre à mort, raconter cela, c'est une belle mise à mort de celui que les esprits impurs appellent "fils de Dieu".  

23 Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole: « Comment Satan peut-il expulser Satan ? 
24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. 
25 Si les gens d’une même maison se divisententre eux, ces gens ne pourront pas tenir. 
26 Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. 

 Là, on dirait que Jésus qui ne les rejette pas, qui ne les maudit pas, veut leur faire comprendre combien ils se trompent. Il les appelle et je trouve cela très beau. Et arrive non pas une parabole, du moins au début, mais une explication rationnelle. Si Satan de dresse contre lui-même, c'en est fini de lui. Se dresse au sens d'affronter, détruire. 

27 Personnene peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison

Qui est l'homme fort? Je m'y perds toujours avec ce texte. Je crois que l'idée c'est que le démon pour piller doit avoir enchaîné (lier) par le mal. Et ensuite il prend tout. Alors qu'est ce que Jésus veut leur faire comprendre? Je n'en sais rien.. Pour vaincre le démon, il faut d'abord le ligoter. Mais celui qui pille, normalement c'est le malin. Ou jésus leur dit que le démon n'a pas de prise sur lui, parce qu'il n'est pas lié par lui. 


28 Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. 

29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » 

30 Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »

Je n'y comprends toujours rien.. On verra si quelqu'un a une interprétation. Peut-être que Jésus veut faire entendre que dire qu'il est possédé, c'est de fait s'opposer au Souffle de Dieu, le déformer, c'est se fermer le cœur, les yeux, les oreilles au dessin de Dieu, alors que ceux qui sont là, ont tout ce qu'il faut pour comprendre. C'est une dé conversion si on peut dire, et ça ça fera un péché. Si je prends la suite des textes que j'ai trouvés, ce serait refus de croire que Dieu en Jésus peut guérir et sauver, qu'il n'est pas un Dieu de miséricorde, qui ne vient pas visiter son peuple.

Maintenant, dans une perspective d'annonce après la résurrection, cela veut dire quoi? Ne pas croire en la puissance de Jésus, ne pas croire en la résurrection? Je ne sais toujours pas.
Peut-être que cela renvoie à la polémique avec les pharisiens pour l'aveugle-né: vous dites nous voyons et votre péché demeure.

"Ainsi, le péché contre l’Esprit saint consisterait dans le fait que, contrairement à ce que l’on sait pertinemment, on attribue à Satan une action qui vient de l’Esprit de Dieu. Et ceci est un signe que l’on ne veut pas changer sa vie, et que l’on préfère poursuivre sans vergogne son chemin dans le péché. Le blasphème est donc une insulte à Dieu. C’est le refus de dialoguer avec Dieu. Ce péché est impardonnable parce que, si Dieu voulait me le pardonner, dans la même logique, je dirais encore qu’il me pardonne poussé par le mal.C’est comme un enfant qui dirait à ses parents en train de lui pardonner : "Vous me pardonnez, mais vos intentions sont mauvaises". Dès lors, l’enfant est vraiment incapable d’accueillir le pardon de ses parents.

Si le blasphème contre l’Esprit saint est impardonnable, c’est parce qu’il procède d’une attitude déterminée de l’esprit de l’homme qui se ferme totalementà la lumière qui vient de Dieu. C’est comme si je disais : "Dieu ne peut pas me pardonner". C’est un blasphème profond, une injure à Dieu, dans la mesure où, par ce genre de propos, on nie l’essentiel même de Dieu : son amour et sa miséricorde envers les hommes. L’homme se barricade contre la vérité. La particularité de ce péché, c’est qu’il refuse la repentance, il refuse la conversion. Trouvé dans Croire.com.

Alors le péché contre l'Esprit c'est refuser de croire que Dieu sauve, qu'il est plus fort que la mal… Cela ça me plait plus, sauf que… Sauf que moi, j'ai entendu vu ce que je vis, c'est que Dieu ne peut pas me pardonner, sinon il ne me laisserait pas vivre ce que je vis.. .


MARDI 29 JANVIER: Mc 3, 31-35

On retrouve comme souvent deux groupes. Là, la famille au sens large la famille biologique comme on dit maintenant, et la foule, qui là n'est pas dénommée. Il peut y avoir des disciples, mais pas uniquement. Et la foule en quelque sorte fait aussi une enveloppe, pour Jésus qui assis au milieu de cette foule, qui est en train d'enseigner. Et voilà qu'on l'interrompt. Et la finale, c'est que la foule gagne contre la parentèle, enfin si on peut dire, parce que dans l'évangile de Marc, on n'en entendra plus parler.
31 En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frèresRestant au-dehors, ils le font appeler

Deuxième fois que dans ce chapitre Marc fait mention de la famille de Jésus. Ce qui est quand même curieux, c'est qu'ils ne rentrent pas. Faire appeler quelqu'un, c'est le mettre dans une positon d'infériorité: et toi là-bas, sors, fais l'effort de t'arracher à ce que tu fais pour venir entendre ce que nous attendons de toi. Et cela renvoie un peu à "il est devenu fou". C'est un peu s'adresser à Jésus comme à un enfant: viens.. 

32 Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » 

Oui, ils te cherchent, mais que veulent-ils? Qui cherche trouve.. Jésus est trouvé, mais..

33 Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » 
34 Et parcourant du regardceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. 
35 Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 Que ce regard de Jésus sur ces gens qui étaient là, a dû être important. Un regard ça donne vie et là, la foule devient bien autre chose: de foule elle devient famille, et il s'agit de faire la volonté de Dieu. 

Jésus raconte..

C'est la deuxième fois qu'ils viennent pour m'empêcher de faire ce pourquoi j'ai été envoyé. Je peux imaginer que quand j'ai commenté le livre d'Isaïe dans la synagogue de Nazareth et quand tous les hommes présents ont voulu me cogner, me faire tomber, me faire mourir, après leur avoir faire remarquer que nul n'était prophète dans son pays, et qu'ils refusaient de voir en moi celui qui avait reçu l'onction, ma famille a eu peur. 
Je peux comprendre qu'ils aient peur pour eux, avec les pharisiens qui disent que je suis possédé, qui refusent d'ouvrir leur cœur. 
Mais de là, à dire que je suis fou, que je dois stopper mon ministère, parce que peut-être je leur fais honte, moi qui suis la consolation d'Israël (et cela ma mère l'a bien entendu, puisqu'elle me l'a raconté, au Temple de Jérusalem dans la bouche de Syméon), c'est qu'ils n'ont rien compris. 
Je pense qu'ils ont demandé à ma mère de venir, parce que comme les commandements de notre Dieu qui est mon Père, demandent d'honorer son père et sa mère, ils pensent faire pression sur moi, mais je sais que ma mère, elle qui au jour le jour, fait la volonté de mon père, est là contre sa volonté. 

Alors quand on lui dira que j'ai dit sans bouger, sans me lever pour aller cers eux, que ma famille désormais, ce sont sont qui font la volonté de mon père, elle comprendra bien qu'elle est ma mère, ma mère dans mon cœur, ma mère dans le cœur de mon père, mais les cousins, les autres, ils ne comprennent pas, ils ne comprennent rien, ils sont dans la peur. 

Un jour ils comprendront, mais je crains que pour le moment, ils aient peur que je sois un possédé, ce que répandent à mon sujet les scribes de Jérusalem et le mauvais est entré en eux et les ligotent. Comme je voudrais qu'ils comprennent que je suis là pour libérer, guérir et permettre à tous de comprendre que mon Père les aime. 

MERCREDI 30 JANVIER: Mc 4, 1-20

Quand je lis ce texte, je me dis, et voilà, c'est reparti pour un tour. Et la question comment faire du neuf? Surtout que ces paraboles, nous les connaissons bien. Du coup je me demandais ce qui Jésus pouvait penser quand il choisissait de parler ainsi, surtout qu'il  a l'air de dire que tous ne peuvent pas comprendre, ce qui semble relativement injuste mais qui correspond certainement aux premiers cas de figure donnés pas son histoire. Et même les disciples, qui sont censés être la bonne terre, ne comprennent pas, puisqu'ils demandent des explications. C'est là où on peut penser au travail de l'Esprit Saint, donné en plénitude à la résurrection et qui ouvre le cœur aux paroles qui peuvent alors fructifier.

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, surle rivage. 
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : 

Le cadre est posé. Un enseignement qui en suit d'autres. Le lac, lui assis dans la barque, sur l'eau, et j'aime le fait qu'il ne soit pas en train de haranguer en étant debout. Malgré la distance, c'est beaucoup plus intimiste, comme si ceux qui sont sur le rivage, pouvaient quand même tous entendre, dans leur cœur. Et un choix: enseigner en parabole. Je suppose que pas mal de Maîtres faisaient ainsi dans le temple, mais Jésus n'est pas dans le temple et c'est peut-être cela l'important.  Et il demande d'écouter..

« Écoutez! ouvrez les oreilles, mais lesquelles? 

 Voici que le semeur sortit pour semer.

"Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant". Ps 126. Comme quoi semer n'est pas facile, justement parce qu'il faut préparer la terre. Or là, la terre n'est pas préparée, il sème n'importe où ce semeur. Il espère que tous les lieux vont ou peuvent s'amender.. Mais ça ne marche pas. Le prêtre qui célébrait ce midi, lui parlait de la qualité de semence, des efforts que l'on fait pour que la semence donne le meilleur rendement possible. C'est la semence que l'on travaille et non la terre.. 

Peut-être que l'important c'est le "écoutez". Ecoute Israël, car à minima Jésus prend la place de Moïse, qui donne la parole qui vient de Dieu. Et comme je connais la suite de la parabole, je sais que le semeur n'est pas n'importe qui. Mais ce semeur, c'est aussi celui qui dans la Genèse crée ce qui pousse sur la terre, c'est le troisième jour, et cela n'est sûrement pas neutre, et Dieu vit que cela était bon. Il sème donc du bon.. Et comme dans la suite de la Genèse, les choses se gâtent.

 Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.

Il n'en reste rien, mais les oiseaux qui ne sèment ni ne moissonnent ont le ventre plein..
  
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; 
et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.

Je n'avais pas vu le "il a levé" et le soleil s'est levéet il a tout brulé. Il s'est levé et il a tout détruit, Il a brulé, parce que la plante n'ayant pas de racines ne peut pas pomper de l'eau qui aurait permis de lutter contre ce soleil qui aspire. La terre n'a pas pu empêcher ce massacre. Je ne sais pas si du point de vue botanique, c'est cohérent. Et peut-être que la sécheresse, c'est quelque chose qui existe dans la vie spirituelle, et la notion de s'enraciner profond, le plus profond possible est fondamental, pour ne pas laisser le soleil pomper ses réserves. Il y a aussi une sorte de réponse trop rapide, peut-être sur le ressenti et ça ne dure pas. 

Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.

Peut-être que cela sera repris dans la parabole du blé et de l'ivraie, parce que ça y ressemble un peu, mais là, c'est un autre combat; et là encore on a la Genèse; avec la terre qui devient difficile à labourer. Là on est dans le combat, ne pas se faire étouffer, comment être plus fort? Il faut enlever les ronces, se blesser peut-être, mais aérer, faire de la place; c'est une autre dynamique. 

 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »

 Intéressant la notion de fruit. Si c'est du blé, on ne parle pas de fruit. Là c'est au niveau du rendement, mais peut-être que c'est aussi l'arbre qui porte du bon fruit.. Porter du fruit.. Pour que vous alliez et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Les fruits de l'esprit aussi dans Paul.. 

 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende! » 

 Entendre/ obeir/   Entendre/ écouter..
Phrase qui sera reprise au verset 25. Un peu l'impression que Jésus se positionne comme un Rabbi. 

10 Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles
11 Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.

 Il me semble que Salomon parlait sous forme d'énigmes. Est ce que Jésus fait allusions là, à ceux qui n'appartiennent pas au peuple juif et qui ne peuvent comprendre les paroles qui s'appuient sur la tradition et l'enseignement des prophètes, ces extérieurs qui adorent des idoles? 

12 Et ainsi, comme dit le prophète: “Ils auront beau regarderde tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.”» 

On a le groupe de ceux qui "restent" avec Jésus en plus des douze, un peu comme si la foule avait pris la fuite, parce qu'elle n'avait pas compris ou entendu. Ce groupe là, parce que Jésus est avec lui, pourra comprendre le mystère, mais il s'agit bien d'un mystère. Peut-être que la clé, c'est se reconnaître pécheur pour pouvoir recevoir le pardon et entrer dans le royaume? Mais la phase est quand même très rude? Pourquoi est-ce aussi sélectif? Cela peut vouloir dire qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe en soi? 

La référence, c'est Is 44, 18. Et c'est tout un raisonnement sur les idoles, sur l'homme qui croit en elles, alors que c'est lui l'homme qui les a fabriquées. Et tout le chapitre est à la Gloire du Seigneur qui a choisi son peuple, qui le reconnait comme le seul Dieu. "Pas un qui ne rentre en lui-même, pas un n'a la connaissance et l'intelligence de se dire: j'en ai brulé la moitié dans du feu, j'ai cuit du pain sur ses braises..     Et je me prosterne devant un bout de bois". Mais du coup la fin, est de Jésus, pas d'Isaïe.  

Si ceux du dehors, sont les non-juifs, cela se comprend mieux.

13 Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? 

14 Le semeur sème la Parole
15 Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. 

 Donc le grain c'est la parole, qui met aussi Satan en alerte.. Et il vient voler.
Mais s'il est question de persécutions, c'est que peut-être Jésus voit déjà le après. 

16 Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux: ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie;
17 mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. 

On pourrait dire, cela ils sont tout feu tout flamme, mais c'est un feu qui s'éteint.

18 Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces: ceux-ci entendent la Parole, 
19 mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.

Soucis du monde, richesse, convoitises à nouveau on retrouve le Satan.

 20 Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit :trente, soixante, cent, pour un. »

 C'est un peu rassurant quand même cette finale.. Entendre, accueillir (mais à mon avis, enlever les pierres, couper les ronces, travailler la terre) et ça rend plus ou moins, mais ça rend. Ce n'est plus du zéro.

Un des disciples.. 

Pas facile de le suivre le Rabbi. 

Je ne suis pas un de ceux qui vivent tous les jours avec lui, qui le suivent, je veux dire qui ont tout laissé pour le suivre (et il bouge beaucoup), mais chaque fois qu'il vient à Capharnaüm, alors je vais l'écouter, car j'aime quand il parle, même si je ne comprends pas tout. La toute première fois, ça se passait à la synagogue. J'ai aimé ce qu'il disait, mais plus que cela, il y a sa présence, il y a son regard, un regard qui quand il se pose sur vous est une rencontre, un regard qui émeut, un regard qui vous rend vivant. Ce regard a changé ma vie. Alors je continue ma vie avec mon métier, ma famille, mes enfants, mais quand il est là, je laisse tout en plan pour être avec lui. 
Aujourd'hui, pour la première fois, il s'est mis à parler en parabole et je n'ai pas trop aimé. Les paraboles pour moi, cela me fait penser à ces rabbis de Jérusalem qui discutaillent, qui racontent des histoires qui sont tirées de traditions que je ne connais pas, mais qui les inventent aussi. Je sais que Salomon proposait des paraboles et des énigmes à la reine de Saba, et moi je ne suis pas très intelligent et je trouve cela bien énigmatique. On dit que les paraboles elles ont une pointe, un sens caché. Je ne dois pas être très doué. Heureusement quand il a terminé, j'ai pu rester près de lui, aller dans la maison de Pierre et l'entendre expliquer cette histoire de semeur et de graines.  
C'est drôle qu'il parle de la terre alors qu'il est dans une barque, mais il est comme ça. Alors il a raconté l'histoire d'un semeur, un drôle de semeur, qui sème n'importe où. Qu'est ce qu'il cherche ce semeur? Surement pas la rentabilité.. Quand on sème, on travaille la terre, et c'est sur la terre labourée que l'on sème. Celui là, non, il sème sur toutes sortes de terrains, mais il sème, comme s'il espérait que quelque chose allait quand même pousser. 

Ce semeur, il lance la semence sur de la terre bien tassée, bien sèche.. Et c'est sûr que ça ne peut pas rentrer et que ce sont les oiseaux qui vont se régaler. 
Il sème là où il y a des sols pierreux, pas travaillés et du coup, et d'après lui, la graine pousse vite, mais dès que le soleil se met à donner, quelques semaines après, comme les racines ne sont pas dans la profondeur, alors ça brûle, ça se dessèche et on est triste de voir ça. Je dois dire que cela me faisait penser au désert de Judée. Parfois quand il pleut, plein de fleurs sortent d'un coup, mais dès que le soleil donne, ça se dessèche. Peut-être d'ailleurs que les judéens ils sont un peu comme ça.. 
Puis il sème dans une terre pas bien préparée, alors des ronces se mettent à pousser en même temps. Du coup, moi je voyais comme un combat entre les tiges qui voulaient sortir et les ronces qui veulent tout étouffer, et les ronces qui gagnent, ce qui me rend à nouveau malheureux. Et moi je pensais à ces terres en friche à côté des villes, ces villes où il va souvent et où il y a des gens qui l'écoutent, mais qui ne restent pas.
Et puis enfin le semeur trouve la terre qui est prête, sauf que le rendement peut être variable. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être suivant la qualité de la terre ou de la semence. Mais là, le semeur doit être content, il a une belle moisson.
Je me disais que quand le roi David a voulu construire une maison pour le Seigneur, le prophète Nathan lui a dit que notre Dieu était un Dieu qui chemine. Et je pensais que ce semeur, il est comme notre Dieu, il va partout, il ne se cantonne pas à un endroit. Et Jésus, lui aussi il se déplace, il va dans les villes, dans les villages et peut-être qu'il nous dit que dans les villes, sa parole à Lui, elle ne prend pas, elle n'est pas accueillie et que c'est chez les gens simples que ce qu'il dit prend sens. Parce que lui, il s'adresse à tous ceux qui sont méprisés, qui n'ont pas de place, qui sont malades, mais ceux là, ils parlent de lui, et ils sont transformés.  

Quand il a fini avec cette histoire, il a dit une drôle de phrase: que ceux qui ont des oreilles entendent.. Je sais bien qu'on a tous des oreilles, mais des fois on peut être sourd. Puis tout le monde est parti, lui il est descendu de la barque et il est allé chez Pierre. Moi j'ai suivi et là, j'étais content, parce que son histoire, il l'a expliquée. Je crois que j'avais déjà un peu compris que la terre sèche, c'était ceux qui écoutent en passant, mais qu'ils ne sont pas intéressés. Pour la terre qui n'est pas assez profonde, là, je n'avais compris. Lui, il dit que ce sont ceux qui s'emballent mais ça fait comme un feu de paille. Et les ronces, il dit que ce sont des gens de bonne volonté, mais qui se laissent détourner à cause des soucis de la vie de tous les jours.

Que nous soyons des chanceux d'être avec lui c'est sur. Mais il a eu une phrase qui m'a étonné. Il a dit: "Et ainsi, comme dit le prophète: 'Ils auront beau regarderde tous leurs yeux, ils ne verrontpas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles,ils ne comprendront pas; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.' ". Alors là je n'ai pas compris. Le prophète c'est Isaïe et il parle à ceux qui normalement ne sont pas de notre peuple et qui fabriquent des idoles à partir de bouts de bois, comme si le bois était une divinité. Alors oui, ceux-là, ils ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, mais ils sont des sots. Mais pourquoi ne doivent-ils pas se convertir et recevoir le pardon? Est ce que le royaume dont il parle, il est juste pour nous? Est-ce que le salut n'est pas pour tous les hommes? Il faudra que je le lui demande, mais en attendant je veux moi que mes yeux et mes oreilles s'ouvrent, toujours plus, car avec lui, je suis un peu comme la graine qui un jour porte son fruit et puis je crois qu'en tout être, il y a toujours un tout petit peu de bonne terre, qui peut produire du fruit, et qu'avec le vent, cette nouvelle graine qui sera arrivée à maturité, elle se répandra sur tous ces terrains secs, pierreux, mal entretenus et qu'ils finiront bien par porter du fruit.



JEUDI 31 JANVIER. Mc 4, 21-25

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule: « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire

Est ce que Jésus parle de lui qui est la lumière du monde, ou de nous qui essayons de transmettre la lumière qu'il met en nous?  

22 Car rien n’est cachésinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir àl a clarté

 Dans la même problématique, il est caché dans un corps, il sera manifesté comme Dieu. Il a été dans l'obscurité du tombeau, il reviendra dans la lumière.

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 C'est la même phrase que dans le texte d'hier. Les oreilles il faut peut-être les déboucher.. Et écouter, et entendre. Les idoles elles, elles ont des oreilles et elles n'entendent pas.. Si on se tourne vers les idoles, on n'entend plus. 

24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesureque vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

Là, il ne s'agit pas de faire attention à comment on entend, mais à ce qu'on entend. A qui prête-t-on l'oreille? Aux scribes qui disent que Jésus est un possédé ou à Jésus? Ou à la manière dont j'écoute, mais écouter ou entendre ce n'est pas pareil, soit la parole de Dieu, soit la parole des autres. D'après ça, si je me ferme, je ne recevrais pas.. Si je m'ouvre, je recevrais encore plus, parce que la parole travaillera en moi. 
25 Car celui qui a, on lui donneracelui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

J'ai l'impression qu'il y a un désir de l'auteur de faire retenir des maximes ou des conseils, alors, il y a des mots sur lesquels d'autres s'accrochent. Il y a entendre avec oreilles. Puis il y a faire attention à ce j'entends. Puis il y a  "donné" qui s'accroche avec on lui donnera. Celui qui a, qui s'ouvre, il aura plus, parce qu'il est comme une terre qui accepte le grain nouveau. Celui qui n'a pas, il s'imagine avoir, mais il se trompe, il se fait confiance, mais il se trompe. c'est aussi la finale de la parabole des talents, où celui qui n'a pas fait fructifier, son talent est donné à celui qui a multiplié par 10.

Bref, séquence difficile pour la vie de tous les jours.

VENDREDI 1 FÉVRIER: Mc 4, 26-34
26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence
27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. 
28 D’elle-même la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 
29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »

Il y a à nouveau le thème du semeur, mais là, c'est quelque chose qui est de l'ordre de la confiance, et le semeur est bien un homme. Il fait ce qu'il sait faire, il sème. Et effectivement la graine mise en terre (il faut qu'il y ait une graine, il faut qu'il y ait de la terre), elle pousse quoiqu'il arrive. Et il faut du temps, il peut y avoir de mauvaises récoltes, mais le temps de la moisson arrive. Il faut du temps.

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu? Par quelle parabole pouvons-nous lreprésenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 
32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 

Là, c'est peut-être ne pas juger de la graine sur sa taille. Et là Jésus annonce peut-être que sa parole qui va permettre le règne de Dieu, c'est comme une graine presque méprisable, mais qui une fois semée (parce que c'est ça l'important) va se développer. Et pour les auditeurs ou lecteurs de Marc, c'est bien ce qu'ils voient avec l'annonce de la bonne nouvelle de Paul.

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 
34 Il ne leur disait riens ans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

L'ennui c'est que finalement on ne sait pas comment Jésus explique "tout" à ses disciples. C'est comme les disciples d'Emmaüs, il explique tout ce qui le concernait, et parfois j'aimerai bien qu'il m'explique…

SAMEDI 2 FÉVRIER: PURIFICATION. Lc 2, 22-40

22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loide Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
 23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ 
24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ 

 Finalement beaucoup de chose. Il y a l'idée que tout premier né appartient à Dieu. Donc peut-être acte de consécration (comme le fit Anne pour Samuel), et la purification. D'après le livre du Lévitique, chapitre 12, la mère est impure et ne peut entrer dans le sanctuaire pendant 40 jours pour un garçon et 55 pour une fille. Elle doit offrir un sacrifice pour sa faute.. Le prêtre doit accomplir sur elle le rite de la purification (peut-être avec le sang des bestioles).. 

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. 
26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. 
27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait

28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : 

 Bénédiction du Très haut, et donc action de grâce et prophétie. Le Salut qui donne gloire à israël.

29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
 30 Car mes yeux ont vu le salut
 31 que tu préparais à la face des peuples : 
32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » 

 Bénédiction des parents.

33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. 
34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 
35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœurd’un grand nombre. »

Prophétie concernant et l'enfant et la mère. Mais pour joseph, il est spectateur.

 36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, 
37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. 
38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem

 On a vu que Syméon attendait la Consolation  et pour moi, la Consolation, c'est retrouver sa dignité perdue, (donc cela concerne autant l'individu sali par le péché, qu'il soit individuel ou collectif) que la Nation entière. Et donc Jésus est celui qui va rendre son honneur à la nation et aux individus. Les sortir de la honte, leur redonner leur identité, qui est celle de fils de Dieu, comme lui-même est fils du Très Haut.

Anne, elle attend la délivrance de Jérusalem. Le mot délivrance peut aussi renvoyer à la notion d'accouchement. Alors Jésus est celui qui sort, l'enfant qui vient au monde, qui qui va donner à Jérusalem une autre identité (mais peut-être aussi délivrer de la présence des romains, sauf que ça, ça ne marchera pas). 

39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth
40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.


Dieu parle..

Qu'est ce qu'il est beau mon fils. J'ai vraiment bien choisi ceux qui allaient l'élever. Ils sont là ce matin dans mon temple et ils obéissent à la Loi. Ils doivent me consacrer leur fils, comme s'il ne m'était pas déjà consacré, mais ça ils ne peuvent pas le savoir. Il est totalement à moi et en moi depuis toute éternité. 
Ils doivent aussi en quelque sorte célébrer la réintégration de Marie dans la vie sociale, mais bon c'est du légalisme. Comme si une femme qui vient de donner naissance pouvait être impure. Mais Moïse a cru bien faire, mais moi, je trouve qu'il a inventé en croyant bien faire, plein de préceptes que je n'avais pas donnés. Mais ce sont les humains. Ils pensent avoir besoin de ça pour établir des règles, mais cette impureté de la femme qui vient de donner la vie, c'est un peu bizarre.  Mais c'est Moïse et les prêtres ont de quoi faire, mais aussi de quoi manger..
Je leur ai envoyé deux de mes serviteurs, enfin un serviteur et une servante qui sont remplis de ma présence, ils passent du temps à m'écouter, à connaître mes volontés. L'homme c'est Syméon, et il est une sorte de voyant. Il sait que ce petit sera la Consolation de mon peuple, que grâce à lui, tous seront mes fils. Ils retrouveront leur véritable identité, celle d'être mes enfants. Mais Il va pouvoir dire à Marie que ça ne sera pas facile pour elle et qu'elle vivra le pire qu'une mère puisse vivre: voir son fils accusé injustement et mis à mort comme un malfaiteur.
La femme, elle est très âgée, et c'est une veuve, comme Marie le sera un jour. L'une et l'autre, elles savent que cet enfant donnera la vraie liberté.

Mais si j'ai voulu que ces deux là, viennent aujourd'hui, c'est parce qu'un jour, dans le futur, mon fils sera en train de mourir, et il y aura avec lui, un homme et une femme et que ces deux là, sa mère et un disciple à Lui, seront là, pour lui faire comprendre que Je ne l'abandonne pas, qu'il est bien la Gloire de mon peuple, qu'il a bien donné la délivrance et que la mort sera vaincue.

DIMANCHE 3 FÉVRIER. Lc 4, 21-30

21 En ce temps-là, dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
 22Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » 

 Etonnant, au lieu de se réjouir, ils rabaissent. Il n'est que le fils de Joseph, il raconte n'importe quoi, il se la pète.. Et pourtant ils savent ce qu'il a fait ailleurs.

23 Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton: “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” » 
24 Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophètene trouve un accueil favorable dans son pays

 Le verset 24 fait la transition, mais on sent bien que le ton monte. Quant au proverbe, se guérir soi-même, on aura le pendant quand il sera sur la croix. S'il est le fils de Dieu, qu'il descende de sa croix. En même temps, le médecin il est là pour les autres. Mais de quo Jésus devrait il être guéri? Que lui reproche t on? Car on lui reproche quelque chose, peut-être de son passé..

25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; 
26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. 

 Comme je le dis souvent, Elie qui avait quand même provoqué cette famine, n'était pas bien vu en Israël. Valait mieux qu'il prenne la fuite. Simplement c'est dans la ville de la reine Jézabel qu'il s'installe et ce n'est pas neutre du tout. Même là, la puissance de Dieu, en territoire ennemi se manifeste.

27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »

Mais là, on a la reconnaissance par Naaman que le seul Dieu, c'est le Dieu d'Israël. 

 28À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
29 Ils se levèrentpoussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas
30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

A croire qu'il y a un esprit impur qui s'empare d'eux. Ils se lèvent, mais là, ce n'est pas une résurrection. Ils le poussent en dehors de la ville, ce qui je crois évoque les actes des apôtres où Etienne est poussé hors de la ville, comme si les mises à mort ne devaient pas souiller la ville elle-même. Et il y a ce Jésus qui passe au milieu d'eux, comme un jour il semblera passer par les murs du cénacle pour continuer son chemin qui est le chemin choisi pour lui pa son Père.


Marie parle (même si elle n'avait pas sa place dans la synagogue).Ou alors il faut faire parler un disciples, Pierre par exemple, mais lui, il n'a aucune raison d'être fier de Jésus. Seule une mère peut ressentir ce sentiment.

 Mais quelle mouche les a piqués les uns et les autres. Il était arrivé à la synagogue, tout se passait très bien et c'est à croire qu'il y a eu un esprit impur qui est tombé sur eux, pour que d'un coup, ils refusent de l'écouter, qu'ils se ferment, qu'ils n'arrivent plus à voir en lui que le fils de Joseph, donc quelqu'un de quelconque, qui est frappé de folie. Ils lui ont même reproché de ne pas avoir fait de guérisons, de ne pas avoir fait de miracles, comme si Capharnaüm valait mieux qu'eux. J'ai eu l'impression qu'ils lui en voulaient de ne pas avoir commencé sa nouvelle vie, là, à Nazareth. 

Seulement lui, il ne s'est pas laissé faire;  il a cité la Tora, pour leur rappeler que les prophètes du temps de jadis, les miracles, ils ne les ont pas accomplis en Israël. Que le prophète Elie, ce grand prophète qui est monté vivant auprès du Seigneur, c'est en terre étrangère, qu'il a permis à une veuve et à son fils d'avoir de quoi manger tous les jours en période de famine. Que le prophète Elisée, c'est un étranger, un Syrien, un homme doublement impur finalement, qu'il a guéri de sa lèpre. 

Alors, ça les a rendus encore plus furieux. J'ai vu le moment où ils allaient le tuer en le bousculant et en lui marchant sur le corps. Mais là, il a été le plus fort. Je ne sais pas comment il a réalisé cela, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait une sorte de couloir qui s'ouvrait dans cette masse de gens en colère, un peu comme le couloir dans la mer rouge du temps de Moïse, et qu'il était passé au milieu d'eux, et même s'il a quitté la ville de son enfance, j'étais rassurée.. Il poursuivra sa mission et je suis fière de lui.

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