dimanche 17 février 2019

SEMAINE DU 11 AU 17 FÉVRIER: ÉVANGILES


LUNDI 11 FÉVRIER. Mc 6, 53-56

53 En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.
54 Ils sortirent de la barque, et aussitôt les genreconnurent Jésus


Là, on est à la fin du chapitre 6. Or il y a eu la première multiplication des pains, le renvoi des disciples dans la barque qui sera battue par le vent, Jésus qui marche sur les eaux. Est ce que la multiplication des pains est connue jusque là? Il y a tous ces verbes: aborder, accoster, sortir. Cela c'est ce que font les missionnaires, mais là, avec eux, ils ont Jésus. Et c'est plus facile, car celui qu'ils doivent annoncer est avec eux.

55 ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait. 

 Là, il s'agit des gens. Le bouche à oreille et ce qu'on veut ce sont des guérisons. Ces gens sont comme les portes paroles. Important cela. Venez et voyez, ou venez nous l'avons trouvé celui qui donne la santé.

56 Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places

Cela fait comme un tapis.. On dépose sur les places. Plus tard pour Pierre, ce sera pareil. Ce sera son ombre qui guérira. 

Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.

 On dirait que la manière de faire de la femme qui perdait du sang a fait école. Le toucher, (ces personnes qui touchent des statues dans les églises), ici est étonnant. Comme si Jésus ne pouvait pas imposer les mains (geste normal) donc toucher; ce qui est très beau, c'est qu'il se laisse toucher, il ne repousse personne, et ceux qui arrivent à le toucher, mais peut-être pas tous, cela donne la guérison (ou le salut). 

Par contre pour toucher le manteau ou la frange du manteau, il ne faut pas être grabataire.. Or là, il s'agit de grabataires, alors je ne vois pas du tout la scène. Où alors ils sont pris dans les bras de quelqu'un qui fait toucher. Et cela c'est la foi du porteur, et c'est magnifique. Mais ce doit être un raccourci qu'on retrouve chez Luc: toucher Jésus pour que ce qui est en Lui sauve (guérisse) ou prenne en lui le mauvais, ce qui fait mal, pour qu'on en soit libéré (sauvé). 


MARDI 12 FÉVRIER: Mc 7, 1-13

On ne peut pas dire que ce soit un texte qui j'aime beaucoup. On commence ces polémiques où Jésus remet les pendules à l'heure, mais du coup, il se fait haïr par ceux qui savent et qui vivent aussi de leur savoir, puisque j'ai l'impression qu'il fallait payer pour se faire expliquer la loi. 

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, 
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. 

 On a l'impression qu'il y a un groupe d'hommes qui sont autour de Jésus pour le prendre en défaut, et là, Jésus est avec eux, pas avec les disciples et les disciples mangent parce que la faim est là, sans le rituel du lavage de mains. Et là, Jésus se fait "tancer" par les ceux que l'on appelle parfois les "scrupuleux". 

– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats.

Marc explique, que ces rituels sont liés à l'attachement à la tradition des anciens. Pas de référence à Moïse… 

 Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »

 C'est bien la question de la tradition des anciens qui est la cause de la dispute. Et de l'autorité de Jésus sur ses disciples. 

 Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. 
C’est en vain qu’ils me rendent un culte; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.’ 

SI isaïe a dit ça, tel quel, il a fait fort. Les doctrines ne sont que des préceptes humains, donc Dieu n'est pas présent. La référence que j'ai trouvée serait Isaïe 29, 13: " le Seigneur a dit: parce que ce peuple est près de moi en paroles et me glorifie des lèvres, mais son cœur est loin de moi, et que crainte n'est qu'un commandement humain, une leçon apprise".

Le verset 14 (AELF) est superbe: et moi j'émerveillerai encore ce peuple par des merveilles des merveilles, et la sagesse de leurs sages se perdra et l'intelligence des intelligents disparaître.Alors peut-être que les auditeurs ont dû se demander qui est celui qui leur parle.

Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »

 Voilà le nœud; tradition des hommes et commandement de Dieu. Et là le Rabbi Jésus, prend l'avantage sur les rabbis de Jérusalem et leur fait une belle leçon à propos du commandement sur les parents. 


 Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition.

10 En effet, Moïse a dit : ‘Honore ton père et ta mère.’ Et encore : ‘Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.’ 
11 Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont ‘korbane’, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, 
12 alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; 

13 vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »

Annuler la parole de Dieu, là il y a de quoi réfléchir sur l'actualité de ce texte. 


MERCREDI 13 FEVRIER: Mc 7, 14-23: le pur et l'impur. 

14 En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien

15 Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » 

16[…] 17 Quand il eut quitté la foulepour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.

18 Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur,

19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments

 Plus fort que Moïse, mais ça ça a dû faire grincer les dents de beaucoup. Car du coup, il ne suffit plus de respecter ces interdits alimentaires pour être des bons élèves.. 

20 Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur.
21 Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, 
22 adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. 
23 Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »


Un disciple raconte. 

Ce jour là, on était à la maison, à Capharnaüm, mais maintenant comme le Maître nous avait donné le pouvoir de chasser les démons et de guérir, il y avait tout le temps du monde et manger ce n'était pas facile. En plus, il y avait des religieux venus de Jérusalem. Eux ils ne venaient pour se faire guérir, ils venaient à mon avis pour espionner et chercher  des noises à Jésus.

Comme nous avions faim, car nous nous étions levés tôt, nous avons déjeuné (sur le pouce) sans nous laver les mains. Mais cela ne nous a pas empêché de remercier le Tout Puissant qui nous permettait d'avoir de quoi manger, nous qui étions pris par le désir du royaume. Mais les autres, les observateurs, ils ont juste remarqué que nos mains n'avaient pas été lavées (ils disent purifiées) et aussitôt ils ont attaqué Jésus en lui demandant pourquoi il ne nous obligeait pas à nous laver les mains pour respecter la tradition. 

Alors là, j'ai vu son visage changer de couleur. Le mot "tradition " il ne le supporte pas. Il nous montre comment aimer, comment écouter, comment porter du fruit, mais autrement, pas comme avant. Alors il leur a balancé une phrase du prophète Isaïe, pour leur faire comprendre que Dieu n'aimait pas ceux qui font semblant, ceux qui respectent une tradition, mais qui dans leur cœur ne respectent pas les paroles données par Le Seigneur à Moïse sur la montagne. Et là, si je puis me permettre, ils en ont pris plein la g… Parce qu'il leur a parlé de ce Korban qui fait qu'au lieu d'aider les parents dans le besoin alors que c'est le cinquième des commandements donnés par Moïse, on laisse les parents crever de faim sous prétexte que l'argent est pour le Temple. Et là, il a bien raison notre maître. 

Peut-être qu'ils ont pensé à la phrase du prophète qui suit celle que Jésus leur a citée et qui dit que le 'Tout Puissant va émerveiller le peuple par la merveille des merveilles, que la sagesse de leurs sages se perdra et que l'intelligence de leurs intelligents disparaître'. Et là, s'ils ont pensé à cette phrase, eux qui savent la Tora par cœur, ils ont dû vraiment se demander qui était cet homme qui leur répliquait, mais qui est bien le sage, rempli de la présence de son Père. 

Alors, ils sont partis. Mais, je crois aussi que cette accusation d'impureté parce que nous ne nous étions pas lavé les mains, Jésus ne l'a pas digérée. Alors il a appelé tous ceux qui étaient là pour avoir une de ces phrases dont il a le secret,  une sorte de maxime en fait, qui dit que ce qui rend impur ce n'est pas ce qui vient du dehors et que l'on met en soi, mais que c'est ce qui vient du dedans, qui rend impur.  J'ai bien pensé que cela concernait un peu ces envoyés qui sont remplis de mauvaises pensées, mais je ne savais pas trop. 

Et puis, quand on s'est retrouvé seuls avec lui, on lui a dit qu'on n'avait pas trop compris. Comme souvent, il a levé les bras au ciel devant nos têtes qui ne comprenaient pas… Il nous a expliqué que ce qui vient du dehors, ce qui rentre en tous, les aliments, cela ne peut pas nous faire de mal, nous rendre impur, parce que ça ne reste pas en nous, ça transite. Mais que ces pensées qui sont en nous, pensées où nous voulons dominer l'autre, le condamner, oui ces mauvaises pensées, celles là, elles font de nous des impurs. 

Et moi ces pensées oui je les ai, mais je sais qu'avec lui, j'apprendrais à ne pas les laisser me dominer et que petit à petit, lui qui est capable de purifier un lépreux, de guérir une femme qui perd du sang, de toucher un mort et de lui rendre la vie, il saura me purifier. 

JEUDI 14 FEVRIER: Lc 10, 1-9. Envoi en mission.

En ce temps-là, parmiles disciples, le Seigneuren désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

Là, c'est bien le Seigneur qui choisit et qui envoie. Il les envoie en éclaireurs là où lui a projeté de se rendre, ce qui indique qu'il a un projet; il sait ce qu'il fait. 

 Il leurdit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

Trois fois le mot moisson. Et la première chose qui  est demandée, c'est de se tourner vers la maître de la moisson et de le prier, pour que d'autres se lèvent dans ce champ. Ne pas être seul, porter du fruit.

Allez !Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 
Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

Cela fait un long passage, mais j'ai voulu me centrer sur les ordres donnés. 

Aller. C'est allez, partez quittez moi, allez de l'avant. 
Porter: ne pas porter des choses qui encombrent (là même pas de sandales alors que les apôtres eux y avaient droit). 
Saluer: ne pas saluer en chemin. Ne pas regarder à droite et à gauche, rester concentré. 
Dire "la paix", un peu comme un sésame. 
Rester: là encore ne pas se disperser.
Manger: là encore ne pas faire les difficiles. 
Guérir les malades (faire du bien). 
Dire: le règne de Dieu s'est approché. 

Il y a des choses à faire et des choses à ne pas faire. Est ce que Luc s'inspire de Paul? 




Un des choisis par Jésus raconte.


Quand il nous a choisi pour être comme ses témoins, pour être un peu comme les douze qu'il avait envoyé pour être comme ses doubles, nous étions dans la joie. Seulement cette joie, il l'a un peu rognée et mettant comme on dit les points sur i. 

D'abord il nous a dit qu'il nous envoyait comme des brebis au milieu des loups. Alors quand on voit comment les pharisiens sont là à nous surveiller, à nous espionner, à vouloir nous lapider, quand on pense à toutes ces villes et ces villages qui sont habités par des non juifs et bien oui, j'ai peur. 

Ensuite comme pour ses amis, ne rien prendre avec nous, si nos sandales s'abiment, pas de sandales de rechange, pas de pain, juste de l'eau, pas d'argent. Et voilà, il nous a envoyé. Il nous a dit "Allez" et ce "Allez" c'est comme s'il nous donnait la force de partir  comme s'il nous poussait en posant sa main sur nos épaules. Une petite poussée et nous voilà sur le chemin pour l'annoncer. Mais même si nous sommes deux à marcher, j'ai un peu peur.

Il a aussi ajouté qu'on ne devait pas perdre de temps à saluer des amis si on en rencontrait, et finalement de chercher une maison qui pourrait nous accueillir. 

Là, il a dit quelque chose qui pour moi est important, car c'est donner ce que nous avons reçu de Lui. Dire "Shalom" à la maison qui veut bien nous accueillir, c'est donner la Paix qui est en nous, la Paix qui vient du Très Haut, mais aussi la Paix qu'il a mise en moi quand j'ai décidé d'essayer de la suivre. Maintenant que la Paix, revienne sur moi s'il n'y a personne pour la recevoir, je n'y crois pas trop. Il y a toujours quelqu'un sur lequel la paix peut se reposer, et demeurer, un peu comme un oiseau qui a trouvé un perchoir, un abri, un refuge et qui s'y trouve bien. Peu importe si mes yeux ne sont pas capables de voir, mais la Paix donnée, elle est donnée et elle trouve bien un lieu de repos.

Jésus nous a dit d'accepter avec simplicité ce qu'on nous offrirait à manger. Cela m'effraie un peu, parce que nous serons peut-être accueillis par des personnes qui ne respectent pas les prescriptions de Moïse, mais Jésus nous a déjà fait comprendre que les prescriptions c'est une chose, l'amour c'est autre chose, alors on verra bien et c'est vrai que si les personnes qui nous offrent l'hospitalité ne mangent pas comme nous, c'est déjà bien beau qu'elles partagent avec nous. 

Il nous a demandé de guérir les malades et de dire que la règne de Dieu s'était approché. C'est sur qu'une guérison cela permet de comprendre que du bon est en train d'arriver, et que ce bon c'est Dieu seul qui le donne. Nous ne sommes que des instruments. Mais je crois que ce qui nous avons à dire, et c'est quand même ce qui nous fait jubiler de joie, c'est que si nous sommes sur les route, c'est parce que nous avons rencontré celui sur lequel repose l'Esprit de Dieu, qui fait des choses magnifiques, qui dit des choses qui nous transportent, même si on ne comprend pas toujours, et que c'est lui, qui va venir dans cette ville et qui va l'ouvrir à la présence du Tout Puissant. Oui c'est cela que je veux dire et même si la peur est un peu là, je sais que nous y arriverons. Et si on se fait jeter dehors, on ira ailleurs et on trouvera bien un lieu où nous pourrons révéler le nom de notre maître; Dieu Sauve, Dieu sauve aujourd'hui.



VENDREDI 15 FÉVRIER Mc 7, 31-37

Ce verset, je l'ai reçu il y a très longtemps. Il y avait une session Jericho à Tigery, les jeunes recevaient un verset, moi j'ai reçu celui-là qui sur le coup ne m'a pas fait plaisir. Il est certain que se reconnaître sourd et muet, c'est difficile et même s'ouvrir, ou se laisser ouvrir, il faut du temps.

31 En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole

 Il rentre chez lui, après avoir guéri la petite fille cananéenne. Et donc ouvert la présence du Dieu aux "païens". La décapole, dix cités d'origine grecques qui se sont regroupées. 

32 Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. 

 Je pense que c'est poser la main, pour guérir. On ne parle pas de démon là. Simplement de poser la main. Maintenant qu'il ait des difficultés à parler, si c'est un sourd profond, un sourd de naissance, oui c'est évident. Et en lui, il n'y a pas de mots, pour décrire, pas de mots pour traduire ce qu'il sent. La surdité est vraiment une infirmité qui enferme, qui coupe et qui joue sur l'intelligence abstraite. Logiquement si on est en territoire grec, Jésus aurait pu parler le grec de cette contrée.

33 Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue

 Il fait bien plus que ce qu'on lui a demandé. Il touche les organes malades, qui ne fonctionnent pas ou mal, puisqu'il parle quand même un peu.

34 Puis, les yeux levés au ciel, ilsoupira et lui dit: « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » 

 C'est magnifique.. C'est comme s'il disait à l'homme qui est là, non pas retrouve l'audition et la parole, mais que tout ton être qui était coupé du monde, s'ouvre à nouveau au monde, s'ouvrir au lieu de se fermer. Pourquoi Jésus soupire-t-il, ça je ne sais pas. Certains disent qu'il soupire, parce qu'il voit la misère du monde qui coupe et qui enferme et que ce serait de la tristesse.  

35 Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langues e délia, et il parlait correctement.

 S'accomplit ce qui a été demandé, mais je crois que cela va plus loin. Il y a ouverture et ouverture. Ouverture que le monde extérieur, mais aussi sur un autre monde.

36 Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient

Proclamer c'est autre chose que raconter; c'est ce que font les hérauts, proclamer une bonne nouvelle. C'est quand même une sorte de conversion. Ils se servent de leur langue pour proclamer qu'il y a un homme qui fait ce qu'aucun autre n'a fait. Et ce sont des païens, des grecs.. Et un jour Paul ira chez eux. 

37 Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses: il fait entendre les sourds et parler les muets. »

 Il y a une généralisation qui est certainement important. Nous sommes tous des sourds, nous sommes tous des muets, et il nous ouvre les oreilles et il délie notre langue. 

Celui qui fait bien toutes choses c'est Dieu, donc là, il y a bien reconnaissance de sa divinité, avec une citation d'Isaïe très certainement. En tous les cas, je ne la trouve pas telle quelle. 


SAMEDI 16 FÉVRIER. Mc 8, 10. Deuxième multiplication des pains

En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
 « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » 

 Etat des lieux: une grande foule, venue de loin, qui a écouté et qui doit avoir faim. Trois jours (Moïse, se purifier 3 jours avant la rencontre avec le Tout Puissant). Jésus ne veut pas qu'ils défaillent en chemin. C'est beau ce verbe.

Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans ledésert ? » 5Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept.» 

 D'emblée comment les rassasier? Cela aussi évoque l'exode. Où ça râle en permanence. Là, les disciples par contre ont ce qu'il faut pour eux, mais pas de notion de partage.

Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent; et ils les distribuèrent à la foule. 

Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer

 Beaucoup de verbes. Ordonner, s'asseoir, prendre, rendre grâce, rompre, donner, distribuer, et encore bénir et distribuer. 

Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. 

 Ils mangeront et seront rassasiées. Bon reste toujours la question de l'eau, mais cela ne rentre pas en ligne de compte. Ce verset évoque toujours pour moi le psaume 33. 

Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. 
10 Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.


Là, il va en barque avec les disciples, ce qui est différent de la première multiplication. J'ai vu que cette ville qui avait disparu a été retrouvé et qu'on y a trouvé aussi une barque de pêcheur.



Marc 6, 34-44
Marc 8, 1-10
34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.











35 Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
36 Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
37 Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »


38 Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
39 Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte.
40 Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.




42 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
43 Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons.

44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.

01 En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :

02 « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.
03 Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. 



04 Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? »











05 Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. »

06 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 


Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
07 Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer.




08 Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles.


09 Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.


10 Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.




Autre chose, à propos de la première lecture….

Commentaire très impertinent sur Genèse 3.

C'était le texte prévu par la liturgie hier.

Premier point, c'est quand même le Seigneur Dieu qui a crée ce serpent qui est le plus rusé des animaux des champs. Les champs sont au dehors du jardin et le serpent peut très bien se sentir exclu. Alors la jalousie qui est un sentiment très humain fait qu'il va trouver un truc pour que personne ne profite de ce jardin, et c'est ce qu'il fait. Soit il s'agit d'une tentation, sauf que le couple n'est pas armé pour cela et que le Seigneur Dieu qui a déjà crée un serpent rusé (comme le sera plus tard Jacob), n'a pas prévu l'attaque et n'a pas armé le couple en conséquence. Malgré tout il est un peu, pour ne pas dire beaucoup, responsable de ce qui se passe.

Le second point, c'est comme je l'ai déjà écrit que lorsque Eve mange du fruit, il ne se passe rien pour elle. Et ce n'est que lorsque Adam consomme que leurs yeux à tous les deux s'ouvrent. En d'autres termes si Adam avait dit "non", il ne se serait rien passé. Car Eve qui avait testé et qui n'était pas morte, pouvait en toute confiance présenter le fruit de l'arbre.

Le troisième point, c'est au niveau du temps.

On peut avec une certaine logique, imaginer que le serpent opère dans la journée. Donc ce jour là, les deux se découvrent nu, et peut-être qu'ils se trouvent beaux, avec leurs pagnes en feuilles de figuier (symbole quand même de la sagesse). Et la nudité renvoie me semble t il a la sexualité. Quand Cham voit la nudité de son père, cela peut-être interprété comme avoir coucher avec sa mère, puisque son père, ivre était incapable de faire quoique ce soit, et donc prendre la place de son père.  Car sinon, on comprend mal la malédiction de Noé, concernant son plus jeune fils, même si cela concerne le petit fils Canaan.. 

Ce que je veux dire, c'est que comme ce n'est qu'au petit matin que Dieu qui se promène à la brise du jour, c'est à dire après avoir fait l'expérience que la nudité mène à la sexualité et que cela est une belle chose, mais que comme des adolescents, ils ont fait cela en cachette, alors oui, ils se cachent, et comme tout adolescent, Adam raconte une salade pour expliquer pourquoi il s'est caché. Ce n'est pas tant à cause de la nudité, de la découverte de la différence des sexes que de l'attirance qui jusque là semblait ne pas exister. On ne peut pas dire que Adam soit fou amoureux de sa compagne, qui reçoit un nom qui n'en n'est pas un, alors que si Adam lui donne le nom de Eve, la mère des vivants c'est vraiment que ses yeux, se sont ouverts.

Maintenant que dans ce texte, qui veut expliquer pourquoi la vie de l'homme est si rude, l'auteur sacré privilégie la désobéissance, on est dans le normal, puisque si le peuple a perdu son honneur en état emmené en exil, s'il a perdu sa terre, s'il est "nu" c'est bien parce qu'il n'a pas écouté ce que disait son Seigneur par la voix des prophètes.

Mais peut-être faudrait-il sortir du lien entre ouverture des yeux et nudité et y voir au contraire la révélation d'une relation (certes difficile entre l'homme et la femme), mais d'une relation qui crée de l'unité. Mais ce qui est étonnant ce sont les phrases prononcées par Dieu, concernant justement ce qu'il en est de la relation Homme/femme, comme s'il disait que si le couple avait été plus patient, les choses ne se seraient pas passées comme cela..

DIMANCHE 17 FÉVRIER .Lc 6, 17, 20-26. Les béatitudes.

Dans ce chapitre, il y a eu les épis arrachés et une guérison un jour de Sabbat, et ça se passe mal pour Jésus. Puis il part prier dans la montagne et choisit ses apôtres et là il redescend et il est accueilli par cette foule, qui veut l'entendre, qui veut être guérie des maladies et des possessions, et qui cherche à la toucher..  Parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous. Dommage que ce petit morceau ait été enlevé.

17 Jésus descendit de la montagneavec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses discipleset une grande multitude de gensvenus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

Il y a les apôtres, les disciples, et les gens (venus d'un peu partout).

20 Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 
21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 
22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 
23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

Il s'adresse donc aux disciples. Il ne lève pas les yeux vers le ciel, mais sur ceux qui se sont mis en route, en marche. Et il inverse complétement les choses. Du temps de Jésus, les riches, les nantis, étaient quand même, ceux qui faisant la volonté de Dieu, étaient (psaume 1) comme des arbres plantés au bord de l'eau. Mais il ne faut pas se fier aux apparences et les riches, est ce qu'il ne s'agit pas d'une description de certains pharisiens? 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 
25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 
26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »


« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 

21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 

Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.


22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes
24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! 

Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! 





C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes

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