samedi 30 janvier 2021

SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 24 JANVIER. Mc 1, 14-20

 

Le filet de l'oiseleur s'est rompu.. Ps 124,7.

 

Après l’arrestation de Jean le Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

 

Je ne suis pas sûre qu'on se convertisse, encore faut-il voir, entendre, saisir et être saisi. C'est le début de l'évangile de Marc. La bonne nouvelle, c'est que le salut est là, il est plus que tout proche, il est arrivé car celui que Dieu a envoyé est là, aujourd'hui. Mais parfois croire à cela, c'est un acte difficile, et la foi est difficile, même si elle s'appuie sur un événement fondateur pour chacun.

Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

Ce qui est étonnant, c'est que là, il n'y a pas de phrase ou de discours. Juste deux phrases, avec une promesse; je vous ferai devenir, ce qui est différent de je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Il y a la promesse d'une transformation, et cela c'est un enjeu magnifique et cela vaut la peine de quitter ses filets. 

 Peut-être que c'est une libération pour eux, d'être comme arrachés à leurs filets. Et pourtant ils vont apprendre à attraper des hommes, mais cette fois pour les sauver, pour les mettre dans le Salut, pour leur faire connaître la vie.

Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

Là, les deux autres sont en train de réparer. Plus tard, ils seront nommés fils du tonnerre, ce qui pour moi est en lien avec la puissance de la parole de Dieu. Et ils vont utiliser leur savoir à réparer, même si dans la suite de l'évangile, ils n'ont pas toujours un beau rôle, puisqu'ils veulent avoir la place à droite de Jésus dans le royaume. 

 

 

LUNDI 25 JANVIER. Mc 16, 15-18

 

J'aime bien revenir en arrière. En lisant le verset 15, j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose, et c'est le cas. Il y a une condensation des versets 14 et 15. On a enlevé le reproche de Jésus, en ce qui concerne leur incrédulité. Et on passe directement à l'ordre. 


14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmespendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.

 

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15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres verset 14, 

et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création

 

Il y a un ordre précis, aller dans le monde entier pour que le Salut soit étendu à toute la création. Et si on prend le mot création, alors on comprend mieux quand Paul parle de la création toute entière qui gémit. Car le Salut est annoncé, mais pas vraiment réalité pour la création et même pour les créatures. 

 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

 

Croire et recevoir le nouveau baptême, le baptême dans l'esprit. 

Il est question de liberté. Mais le refus entraine condamnation. 

 

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

 

Expulser les démons: lutter contre le mal.

 

Parler en langues nouvelles, peut-être à la fois ne plus parler dans sa langue maternelle mais trouver un autre langage pour être compris par tous. Ou trouver une autre manière de parler de Dieu.

Prendre les serpents dans les mains (cf Paul à Malte), boire un poison mortel et ne pas mourir. Peut-être qu'on peut aussi voir sur un plan symbolique: résister aus attaques du malin.

 

Guérir les malades: lutter contre le mal.

 

Importance des mains. Ce n'est pas une religion à distance, mais une relation incarnée. 

 

 

MARDI 26 JANVIER. Lc 10, 1-9. Timothée et Tite.

 

Peut-être que l'insistance sur le "mangez et buvez ce qu'on vous offre" que ce soit dans la maison qui accueille ou dans la ville, indique que l'on peut être reçu dans des endroits où on ne mange pas kascher; et que cela n'a pas d'importance. Il faut manger car c'est un travail que d'annoncer l'évangile, que ce soit dans une maison ou dans une ville, et c'est aussi montrer qu'on est dans la réception, et dans le partage. C'est un témoignage.

 

J'aime l'image de la paix qui est comme un oiseau qui va reposer sur celui qui est déjà dans la non querelle, dans l'écoute.

 

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

Allez ! 

Ce "allez" me fait toujours penser à ces gestes entre une maman et son enfant qui tient debout, mais ne marche pas encore, pour qu'il se lâche et se mette à marcher, même si ce n'est que pour deux ou trois pas. L'ennui, c'est que ce qui vient après, est assez dissuasif…

 

Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

 

N'essayez même pas de vous défendre.. Et suivez votre route sans dévier.

 

 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.

 9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

La guérison qui est signe du règne.

 

 

MERCREDI 27 JANVIER. Mc 4, 1-20. Parabole du semeur.

 

Encore un texte bien connu, trop connu. Ce matin je trouvais étrange que Jésus parle de moisson à des pêcheurs, mais la moisson ça parle mieux. Je me suis un peu centrée sur le "ecoutez " et "que celui qui a des oreilles entende". Et il s'agit bien d'un ordre. On peut penser qu'on est du côté des disciples, mais pas toujours. Certes Jésus explique, mais on reste un peu sur sa faim. Comme si quelque chose échappait malgré tout. Et j'ai pensé à cette terre qui finalement a des rendements bien différentes; cette terre qui a dû être travaillée. Et je pensais à ce temps de l'hiver, ce temps où il ne se passe rien, ce temps où la terre est en attente du renouveau. Et deux pensées me sont venues, la première, c'est qu'il faut laisser son temps à la terre pour qu'elle se repose, et peut-être que ce temps de Covid, c'est aussi cela, mais peut-être qu'il faut aussi si c'est nécessaire veiller un peu sur elle. Avec les pluies, les cailloux remontent, et des pierres, alors peut-être qu'il faut les enlever pour ne pas casser la charrue quand le temps des semailles sera venu; peut-être qu'il faut laisser les feuilles, pour que cela fasse de l'humus, peut-être faut-il être juste patient en attendant que le printemps arrive. Prendre du temps, laisser reposer.

 

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. 

Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :

 

« Écoutez 

 

Je peux penser, qu'après la finale du chapitre 3, celui qui fait la volonté de mon Père, m'est une mère, un frère, une sœur. Alors il s'adresse à sa famille, la nouvelle et il parle autrement qu'avant. Il parle en parabole comme jadis Salomon ou le prophète Nathan.

 

Voici que le semeur sortit pour semer. 

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Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. 

Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; 

et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.

 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. 

 

Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » 

 

Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

 

C'est juste l'histoire du grain enfin des grains jetés partout. Je faisais aussi un parallèle avec le baptême. Il ya ceux qui ont reçu le baptême et ça s'arrête la. Mais malgré tout, il y a toujours un espoir. Il ya ceux qui se sont arrêtés après la communion privée la profession de foi. Il y a ceux qui ont continué dans le secondaire, mais qui ont arrêté: trop de travail.. et ceux qui ont été touchés après et qui ont produit du fruit, mais différemment.

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10 Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. 

11 Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. 

12 Et ainsi, comme dit le prophète : “Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.” » 

13 Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? 

 

Ce n'est pas un passage facile à lire. Est ce que je comprends les signes des temps, les signes dans ma vie, ces petites paraboles qui sont là pour moi?

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14 Le semeur sème la Parole.

 15Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. 

16 Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; 

17 mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt.

18 Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, 

19 mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 

20Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

 

Une explication. Mais est-ce la seule?

 

 

JEUDI 28 JANVIER Mc 4, 21-25

 

Au moment de l'exode, le sang de l'agneau sur les linteaux a permis au mal de passer, de ne pas entrer. Quand Jésus, décide de donner son sang, c'est bien le sang répandu de la croix sur la terre qui fait que celle-ci est désormais protégée du mal. Le mal pour ceux qui acceptent ce sang, ne peut plus leur faire le même mal. Jésus est bien l'agneau qui donne la vie.

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? 

 

Est ce que Jésus ne dit pas deux choses: qu'il est lui la lumière et que personne ne l'éteindra, mais que les disciples ou ceux qui se disent disciples, sont là pour être lumière. 

22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté. 

 

Celui qui a reçu, ne garde pas pour lui. Il a une manifestation à donner. Venir des ténèbres à la lumière, ça c'est aussi le chemin de tout homme.

 

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 

Même phrase que dans la séquence précédente: se servir de ce qu'on entend, ne pas fermer les oreilles, ne pas fermer son cœur. Ne fermez pas votre cœur, comme vos pères autrefois dans le désert…

 

24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

 

Il me semble que cela renvoie au jugement. Je vois, j'entends et je juge, mais la manière dont je juge, peut parfaitement se retourner contre moi. Mais là, c'est si vous jugez avec amour et compassion, il ne sera de même pour vous, et encore plus. 

25 Car celui qui a, on luidonnera ; celui qui n’a pas, on luienlèvera même ce qu’il a. »

 

Pas facile cette phrase. Je pensais ce matin que la lampe c'est la lumière, mais aussi la vie. Si on reçoit cette nouvelle vie, elle augmentera de plus en plus. Par contre si on est rempli par soi, par d'autres idoles, on croit être riche, mais on n'a rien et un jour, tout sera enlevé.

 

"La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire..." (Mc 4, 21-25)

Méditation Père François Lestang 

Chaque matin et chaque soir, le peuple d’Israël prononce ces mots : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique ». Ecoute ! C’est à la fois un impératif pour soi, mais aussi pour l’autre. Chaque Juif se reconnaît appelé à écouter ; mais en le proclamant il rappelle aussi à qui l’entend que cet appel est pour tous : écoutez ! 

 

Cette écoute, elle débouche d’abord sur une proclamation, celle de l’unicité de Dieu, et puis elle se prolonge en un engagement, celui d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. J’écoute, et je peux parler ; j’écoute, et je m’engage à aimer. 

 

Mais que se passe-t-il si je n’écoute pas, ou plutôt si je ne suis pas attentif dans mon écoute, que ce soit l’écoute de Dieu ou celle de mon prochain ? 

 

Alors les mots qui me sont pourtant adressés glissent sans me faire résonner ; j’ai beau les avoir entendus, je ne les ai pas écoutés, et au fond je les ai perdus

 

Comme le dit Jésus, celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a ; les paroles que j’aurais pu écouter, et qui peut-être auraient ouvert en moi un espace de réponse, en parole ou en actes, elles ne sont plus en ma possession, elles me sont enlevés. 

 

Que le Seigneur me donne aujourd’hui la grâce d’une oreille ouverte à la rencontre, à ce trésor de lumière que peut m’apporter l’écoute de Dieu dans le silence d’un moment de prière, ou l’écoute des personnes que je rencontrerai aujourd’hui, pour qu’ayant écouté, je puisse moi aussi parler et agir, et bénir Dieu notre Père, le Dieu unique.    

 

VENDREDI 29 JANVIER. Mc 4, 26- 34

 

Je crie de joie à l'ombre de tes ailes. Il y a l'oiseau, qui ne sème ni ne moissonne mais qui est nourri. Il y a l'ombre qui évoque la présence du tout puissant (le très haut te prendra sous son ombre), et il y a ce qui si si petit, que ce soit le grain de blé ou la graine de moutarde. Je pense que c'est cette référence à l'ombre qui a été importante pour moi, et ce qui est dit dans la Bible sur ces arbres à l'ombre desquels les oiseaux du ciel viennent se mettre à l'abri et/ou faire leur nid.

 

26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules: « Il en est du règne de Dieucomme d’un hommequi jette en terre la semence :

27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, 

la semence germe et grandit, 

il ne sait comment. 

28 D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 

29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » 

 

Il faut être actif, cad semer, et avoir préparé la terre, puis passif, prendre le temps que la terre travaille et soit travaillée, et redevenir actif: mettre la faucille. Laisser du temps au temps, faire confiance. 

 

Ce qui est frappant, c'est que c'est du tout petit. La semence prend son temps. Et elle a son temps. Nécessité d'attendre mais de ne pas rester inactif, quand même. C'est un texte aussi poétique. Jésus peut aussi enseigner un Dieu Providence, qui pourvoit, qui agit envers et contre tout, mais pour cela soit possible, il faut de la terre, et la terre c'est nous. Alors Dieu a aussi besoin des hommes pour que la parole prenne corps.

 

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 

32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 

 

Dans le livre d'Ezéchiel et de Jérémie, il est question d'un rameau de cèdre du Liban que Dieu prend, et à l'ombre duquel, viennent s'abriter les oiseaux et les bêtes des champs. Il est aussi question d'arbres majestueux qui sont détruits. Et là, c'est à partir d'une graine minuscule, qui ne doit pas être emportée par le vent, qu'un arbre sort de terre et permet aux oiseaux de se sentir à l'abri. Et j'aime cette image qu'un Dieu tout petit, qui permet la croissance de la toute petite graine. Est ce que Jésus est la graine de moutarde, jetée par Dieu sur notre terre qui qui nous donne un abri. Est ce que Jésus est ce grain de blé, jeté en terre qui devient nourriture? Et c'est ainsi que le règne du Père se fait sur cette terre, et aussi en nous?

 

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 

34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

 

 

SAMEDI 30 JANVIER. Mc 4, 35-41

 

Ps 106, 1 28 Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse,
29 réduisant la tempête au silence,
faisant taire les vagues.
30 Ils se réjouissent de les voir s'apaiser,
d'être conduits au port qu'ils désiraient.

 

 

35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » 

 

On peut penser que pour Jésus, c'est clair. Il vient de parler du règne de Dieu, et ce règne un peu comme Jonas, il va semer la graine ailleurs, chez les païens, les non juifs, les Géraséniens. Nous le savons, mais pas les disciples. Il faut juste passer sur l'autre rive. Non pas "aller" mais "passer". Dans passer, il y a "pas", faire un pas, un pas qui provoque tout le déplacement de la personne". On dit que quand quelqu'un meurt, il "passe". Alors il y a bien une rupture qui est annoncée.  Et si on lit, il semble que pour Jésus il y ait urgence, car ils partent aussitôt, sans que jésus ait le temps de se changer.  En même temps, on sait que quand on va annoncer la parole, on ne prend pas une tunique de rechange, ou des sandales. On va comme on est.

 

36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 

 

Il y a bien séparation (un peu comme pour l'ascension). On quitte la foule qui enveloppe et on emmène Jésus. Cela fait un peu curieux comme scène. Ce qui est nouveau pour moi, ce sont ces autres barques qui accompagnent et qui logiquement seront prises dans la même tempête.

 

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37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 

38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. 

 

Il y a dans le vocabulaire, la description d'une tempête qui se veut meurtrière, des forces qui veulent empêcher Jésus de traverser. La barque se remplit ce qui veut dire que les disciples sont impuissants, que la barque va se remplir et qu'ils vont couler et être la proie des mauvais esprits. Et ils n'auront pas su protéger leur maître. Et lui, dort, il fait confiance à son Père, il fait confiance à ses hommes.

 

Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 

39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 

 

J'aime bien cette scène. Jésus semble dormir comme un bienheureux. Ils se résolvent à le réveiller, en lui donnant une explication: la première, c'est nous sommes perdus, et la seconde c'est quand même un reproche. Comment fais tu pour dormir, pour ne pas te rendre compte de ce qui se passe. Et là Jésus, est "brave". Il sort de son sommeil (comme un jour il sortir victorieux du sommeil de la mort),  il menace et le calme est là. Le calme qui était en lui, pendant qu'il dormait, se communique à la nature. 

 

40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

 

Certes ils ont reçu pouvoir sur les esprits mauvais, mais là c'est autre chose. C'est leur vie qui est en danger. Et ce que leur dit Jésus, c'est vous avez en vous, parce que je vous l'ai donné, le pouvoir de ne pas vous laisser enfermer dans la peur de la mort. 

C'est un reproche qui répond au reproche des disciples. Tu te fous de nous... Tu dors. // Vous n'avez pas encore compris, il vous en faut du temps..  Parce que la foi, ils l'auront avec la Pentecôte. On a l'impression que ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. Jésus leur parle d'eux, et dans le verset qui suit, eux parlent de lui.

 

41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

Il y a les versets du psaume 106, et il est évident que celui-là qui commande au vent est Dieu, et je trouve que cela évoque ce qui se passe chez Luc, pour la pêche miraculeuse: "éloigne-toi de moi, car je suis un homme pêcheur". Comment se sent-on devant quelqu'un qui a un pareil pouvoir et qui vous dit que finalement vous aussi vous avez le même? 

 

Et ensuite c'est l'arrivée et la rencontre avec l'homme possédé. 

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