samedi 2 janvier 2021

SEMAINE DU 27 DÉCEMBRE AU 2 JANVIER.


 

DIMANCHE 27 DÉCEMBRE. Ste Famille. Lc 2, 22-40.

 

Importance de l'Esprit Saint dans ce texte. On peut dire qu'il pousse les parents à faire ce ou ces rituels, alors que Jésus est déjà consacré par l'onction, mais surtout qu'il agit puissamment en Syméon et en Anne, ce qui montre quand même sa présence efficace et réelle dans le peuple des croyants.

 

22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur

23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ 

24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ 

 

Pour moi, il y a un joyeux méli-mélo des prescriptions. D'une part il y a la purification de Marie, 40 jours après la naissance) avec un sacrifice pour l'holocauste et un sacrifice pour l'expiration, qui permet la réintégration dans les lieux de cultes. Et en théorie c'est là qu'intervient le couple de tourterelles ou des deux petites colombes. 

 

Mais il y a aussi, un mois après la naissance le "rachat" de l'enfant sous forme d'une espèce de dime qui sera reversée aux lévites et aux prêtres.

 

Or Luc, parle bien de Jésus qui est présenté au Seigneur. Et quelques années plus tard, il ira de lui-même dans le temple et appellera Le très-Haut son père.. Par ailleurs,  on sait aussi que L'esprit de Dieu est sur lui, et qu'il l'a consacré par l'onction".

 

Bref, ils obéissent à une Loi qui ne les concerne pas vraiment, parce que Marie n'est pas impure et parce que l'enfant n'a pas besoin d'être racheté, parce qu'il est le Consacré par définition. Mais ils sont là… Ils ne prennent pas d'autres droits ils respectent le chemin. 

 

 

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. 

26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. 

 

27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, 

28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : 

 

Peut-être que Syméon a un rôle spécifique dans le temple, de présenter à Dieu ceux qui sont consacrés et rachetés; mais il n'est pas là tous les jours. Sauf que ce jour là, il y a quelque chose qui le pousse à aller au temple, à mettre les vêtements du service et donc à accueillir dans ses bras ce petit enfant et de le reconnaître, car l'Esprit Saint lui ouvre les yeux et la bouche. Et comme Zacharie, comme Marie, il peut entonner un cantique de remerciements et en même temps parle de cet enfant.


On note que l'Esprit était sur lui, que l'Esprit Saint lui parle et que l'Esprit Saint le pousse. Et que Siméon, est dans la docilité totale. 

 

29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. 

30 Car mes yeux ont vu le salut 

31 que tu préparais à la face des peuples : 

32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » 

33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.

 

Etonnant la réaction des parents. On a l'impression qu'ils sont un peu dépassés, comme s'ils étaient, malgré les anges à Bethléem revenus dans la norme. 

 

34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 

35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » 

 

Je trouve ces paroles assez sibyllines. La chute et le relèvement.. On peut le dire, mais  il est venu pour le salut de tous. Certains ceux qui ne voudront pas ouvrir les yeux. On peut parler de chute. Signe de contradiction, oui parce qu'Il ne donnera jamais un signe venant du ciel. Puis il y a un peu en aparte ce qu'il dit à la jeune femme, et cela reprend avec le dévoilement. 

 

On a: provoquer la chute et le relèvement. On a: il sera signe de contradiction. On a: dévoilement des pensées secrètes. 

 

36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, 

37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. 

 

38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 

 

Là aussi, que faut-il entendre par "délivrance de Jérusalem". On peut parler de messie, mais est-ce cela? Elle aussi ce jour là est poussée par l'esprit et elle reconnaît celui qui est attendu.

 

39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. 

40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

Fin de l'épisode Bethléem, qui permet de faire de Jésus, le descendant de David, donc d'accomplir les écritures, et reprise de la vie de tous les jours. Avec le don de la sagesse (qui va s'exprimer quand il aura 12 ans), et la présence (comme pour sa mère qui est comblée de grâces), de la grâce de Dieu qui est sur lui. On peut parler de l'esprit saint.

Au total, texte bien connu, mais toujours difficile, pour moi. On a l'annonce d'une fonction: il sera le messie, mais aussi l'annonce d'un destin difficile qui va aller vers la mort. 

 

Joseph raconte. 

 

Il s'en était passé des choses depuis que ma fiancée, Myriam, m'avait annoncé que l'enfant qu'elle portait avait été conçu par l'Esprit du très Haut. Nous avons dû aller à Bethléem, la ville de mon ancêtre le roi David, le fils de Jessé, le petit fils d'Obed engendré à Booz par Ruth la Moabite, pour être recensés. Chez nous le recensement est interdit et j'espère que cet empereur qui se prend pour Dieu, il ne sera pas béni pour nous avoir imposé un tel déplacement, surtout à ce moment là. En même temps, cela a permis la naissance de notre enfant dans la cité de David.  

 

Nous avions espéré être revenus chez nous pour la délivrance, mais ce n'était pas le plan du très haut. Une femme qui a les douleurs de l'accouchement, ne peut pas rester dans la salle commune de cette grande auberge qui accueille ceux qui viennent se faire recenser. On nous a demandé de quitter la salle commune et d'aller dans la pièce du dessous, là où l'on garde les animaux. La paille était fraîche et malgré tout nous avons eu de l'aide, même si la naissance a été très rapide. Marie l'a enveloppé des langes, et posé dans la mangeoire, car si les moutons rentraient au petit matin il ne fallait pas qu'il soit écrasé par les bêtes. En le voyant dans cette mangeoire, je me demandais s'il serait la manne qui donnerait à tous de connaître Dieu. 

 

Et des bergers sont venus. Ils étaient dans la joie quand ils ont vu notre bébé et ils sont allés raconter à toute la ville que notre bébé, c'était le messie. Mais comme ce sont des bergers on ne les a pas cru.

 

Puis nous avons trouvé une petite maison, et nous y sommes restés jusqu'au moment d'accomplir ce qui est demandé par la loi: la purification de mon épouse et la présentation de mon fils au temple et son rachat, puisque tout premier-né doit être racheté. 

 

Quand nous sommes arrivés dans le Temple, nous avons cherché des vendeurs pour acheter les deux petites colombes demandées, et nous somme entrés. Les colombes ont été offertes, puis un vieil homme est arrivé devant nous. 

 

C'est lui qui devait présenter notre enfant au Très-Haut. Il s'appelait Syméon. Il n'aurait pas dû être là, mais l'Esprit Saint a soufflé en lui et lui a dit de venir ce jour là, et qu'il verrait celui qui serait la lumière, la gloire du peuple. Il l'a pris dans ses bras, et des paroles un  peu étranges ont coulé de ses lèvres. 

 

Il avait l'air à la fois heureux et très ému. Il regardait notre bébé comme s'il le buvait des yeux. Il a béni le Très Haut, il l'a remercié de lui avoir permis de voir en notre enfant le salut pour tous les peuples, la lumière des nations, la gloire de notre peuple. C'était un peu comme si les prophéties d'Isaïe se réalisaient. Je dois dire que nous étions dans l'allégresse. 

 

Seulement juste après il a eu des paroles qui sont plus de désolation. Il a même dit à ma tendre épouse qu'un glaive de douleur traverserait son cœur. Comment peut-on dire cela à une jeune femme qui vient de donner la vie. Je pense qu'il a prophétisé sur notre fils en affirmant qu'il serait comme un signe de contradiction, qu'il provoquerait la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, qu'il mettrait au grand jour les pensées qui viennent au cœur d'un grand nombre. Ces paroles je les ai retenues, mais je ne les ai pas comprises. 

 

Puis est arrivée une femme très âgée, qui me faisait un peu penser à la Sarah d'Abraham. Elle nous a dit qu'elle s'appelait Anne qu'elle était veuve et qu'elle attendait elle aussi celui qui serait porteur de la délivrance. Et elle aussi, elle a été remplie d'une grande joie en voyant notre fils et elle affirmait qu'il serait la délivrance de Jérusalem. Je dois dire que cela me faisait un peu peur. Mon fils serait –il un nouveau Juda Maccabée? Cela me paraissait impensable. 

 

Puis nous avons laissé Jérusalem et son agitation et sommes retournés dans notre ville de Nazareth où mon petit garçon s'est développé comme tous les enfants du monde, cependant il y avait quelque chose de plus en lui, sans que je puisse le définir, comme si l'esprit du très haut était sur lui et lui donnait un autre regard sur la monde.

 

 

 

LUNDI 28 DÉCEMBRE. Sts Innocents. Mt 2, 13-18

 

13 Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » 

14 Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, 

15 où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur, prononcée par le prophète : ‘D’Égypte, j’ai appelé mon fils.’

 

Toujours l'Ange qui apparaît en songe, qui donne des ordres précis, et Joseph qui obéit sans poser de questions. Il y a la citation pour faire comprendre le pourquoi de l'Egypte. De quel prophète s'agit-il?  Je suppose que c'est Osée 11,1Quand Israël était jeune, je l'aimais, Et j'appelai mon fils hors d'Egypte. 2Mais ils se sont éloignés de ceux qui les appelaient; Ils ont sacrifié aux Baals, Et offert de l'encens aux idoles.

 

 

16 Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. 

17 Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : 

18 ‘Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus.’

 

On ne peut pas commenter ce texte. Il y a quand même le psaume 136  qui s'explique mieux puisqu'il s'agit de souhaits de morts contre l'agresseur: 

08 O Babylone misérable, + heureux qui te revaudra les maux que tu nous valus ; *

09 heureux qui saisira tes enfants, pour les briser contre le roc.

 

Mais l'image m'a toujours terriblement choquée. Est-ce qu'Hérode a vraiment fait cela? Ou est-ce la justification de la citation: il fallait aussi que le messie, le fils, vienne d'Egypte? C'est possible et vu la manière dont Hérode pour préserver son pouvoir a agi dans sa propre famille, on peut bien lui prêter ce massacre. 

Dire que ces enfants sont des témoins, c'est ce que dit l'église, mais j'ai du mal. Ils ont été mis )à mort à cause de la peur d'un tyran qui craint pour sa couronne. Mais témoins? 

 

MARDI 29 DECEMBRE. Lc 2, 22-35.

 

22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 

23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ 

24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ 

 

Marie a t elle besoin d'être purifiée? Jésus a t il besoin d'être "consacré" ou racheté? Mais c'est la Loi, et c'est important de la respecter, de la faire sienne. 

 

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. 

26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. 

27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, 

28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : 

 

 

Siméon: Dieu a entendu. Qu'entend-on par l'esprit était sur Lui, car dans ces versets, l'Esprit Saint est omni présent. On peut penser que cet homme était considéré comme un prophète, un peu une figure de Moïse. Il y a la docilité qui répond à celle du couple. On peut presque dire qu'ils sont de la même famille. Il y a aussi d'après ce que j'ai lu, une attente très forte du messie en ces temps là. 

 

Si Syméon reçoit l'enfant dans les bras, c'est qu'il se passe quelque chose que nous ne connaissons pas. Peut-être que c'est son rôle de présenter l'enfant au Très-Haut. C'est un prêtre qui présente, pas les parents. Et cela me plairait bien. Maintenant, il y a la reconnaissance, peut-être que l'Esprit lui a donné un signe de reconnaissance.  Ce qui est certain, c'est que ce jour là, il reconnaît l'enfant parmi tous les enfants et il sait que celui-là sera le Messie, le Consolateur d'israêl, qu'Israël deviendra un grand peuple et ce qui suit montre la dimension universelle (mais Luc n'est pas pour rien le compagnon de Paul).

29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. 

 

Pourquoi ce Maitre Souverain évoque pour moi le livre d'Esther.. Oh mon souverain toi, me voici seule et tremblante devant toi. Est ce que ce terme "Maitre souverain" est fréquent dans la bible?  Il affirme que ses yeux ont vu (il ne s'agit plus d'entendre, mais de voir).

 

30 Car mes yeux ont vu le salut 

31 que tu préparais à la face des peuples : 

32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » 

 

 Projet de Dieu qui a pris consistance, qui est là, tangible. Et le salut est présenté au monde, la lumière qui se révèle, c'est la fonction d'Israël.

 

33Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.

 

Le "s'étonner", on va le retrouvez dit un peu autrement quand Jésus sera retrouvé dans le Temple 12 ans plus tard. Les parents sont frappés d'étonnement, sauf que là, le cœur de Marie a déjà dû être transpercé d'un glaive. Et ils pourront aussi s'étonner de le voir discuter avec les rabbis qui sont saisi par la justesse de ses réponses, ce qui fait de lui une sorte de nouveau Salomon.

 

34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 35– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

 

Provoquer la chute et le relèvement.

Etre un signe de contradiction. 

Dévoiler les pensées du viennent du dedans (intelligence).  Mettre au jour.

 

Il dit: cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israêl.. Ceux qui croiront et ceux qui ne croiront pas. 

Il sera un signe de contradiction… Je ne suis pas venu mettre la paix, mais la guerre. Dans une famille, le fils sera contre le père et le père contre le fils… Mais semer la contradiction, être signe de contradiction c'est autre chose. Il sera le signe que du neuf est là, que le passé peut évoluer. Ëtre le signe.

C'est parce que Jésus ne sera pas "aimé" que le cœur de sa maman sera transpercé d'une souffrance énorme. Mais il sera aussi un révélateur, ceux qui aiment le Père, en Esprit et en Vérité. Luc dit aussi que Jésus, sait ce que pensent les hommes, c'est ce qui se passe au moment de la guérison du paralytique. Et la mise au jour, qui peut être une naissance, c'est bien ce que fera Jésus. 

 

MERCREDI 30 DÉCEMBRE. Lc 2, 36-40

36 En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, 

37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. 

 

Des femmes prophètes, ça ne court pas les rues dans la Bible… Le temple comme lieu de la présence de Dieu. Jésus comme lieu de la présence du Père. Finalement ce qui se passe à Jérusalem dans le Temple, c'est un peu un duplicata de la visitation. On a un autre couple, Syméon et Anne, qui attendent la venue. Et quand ils trouvent, ils sont encore plus remplis d'Esprit Saint. 

 

Délivrance de Jérusalem et non pas délivrance d'Israël. Délivrer Jérusalem de quoi et surtout de qui. Et on aura Jésus qui va pleurer sur Jérusalem… 

 

38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 

 

Du coup, je me demande comment on entendait les paroles de cette femme âgée… Elle délire, elle raconte n'importe quoi, ou elle est une voyante, elle voit en cet enfant ce que nous ne voyons pas. Et Marie, qu'entend-elle? Et Joseph qu'entend-il? 

 

39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. 

40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

 Si on croit le Père Philippe Mercier, insister sur Jésus qui est enveloppé de langes, alors que ce mot est employé seulement une fois, à propos de Salomon, c'est dire que Jésus est le nouveau Salomon, celui qui a demandé la Sagesse. Et si jésus est rempli de Sagesse dès l'origine, cela montre bien qui il est. La grâce de dieu était sur lui, c'est la phrase un peu modifiée de l'Ange Gabriel. Tu est comblée de graces.. 

 

 

JEUDI 31 DÉCEMBRE. Jn 1, 1-18

 

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.

 Il était au commencement auprès de Dieu.

 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 

 

En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 

la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. 

 

 

Qu'Présence du Verbe, mais aussi lumière. Lumière qui permet la vie, et qui ne le laisse pas arrêter par les ténèbres, ce qui renvoie au combat permanent entre le bien e tle mal, le mal qui veut étouffer le fon, qui semble y arriver.

 

Parfois je me dis que les tempêtes ou les catastrophes naturelles, elles mettent à terre ce qui était déjà entrain de mourir, le reste résiste. Je ne parle pas des guerres, parce qu'elles viennent des hommes et qu'elles déshumanisent de plus en plus. Mais parfois du mal peut sortir du bien. Quelque chose de nouveau peut naître.

 

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 

Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 

Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 

 

Peut-être que cela, c'est le témoignage de tous ceux qui ont reconnu en jésus la Lumière, il est à la fois porteur mais aussi source.

 

Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 

10I l était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 

11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.

 13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. 

 

C'est un peu paradoxal, mais c'est le même combat, il y a le monde qui est aveugle, mais pas tout le monde, puisque certains reconnaissent qui il est. Donner le pouvoir.. C'est un peu fou quand on y pense. Quel pouvoir avons-nous? Ouvrir les yeux, mais pouvons-nous les ouvrir de nous mêmes? Image du nouveau né, qui ouvre ses yeux sur un autre monde que le monde souterrain du ventre maternel, et qui en ouvrant les yeux, s'éveille aussi à la relation.

Être né de Dieu. C'est ce qui est affirmé là. 

 

14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 

 

Ouvrir les yeux, voir, voir la Gloire reçue, donc le lien permanent. 

 

15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » 

 

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 

18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

 

Qu'y a t il derrière ces mots: grâce et vérité, qui sont autres que Loi. Il y a une comparaison entre Jésus et Moïse, mais ce qui est apporté est différent. Et il y a le connaissance du Père apporté au monde.

 

 

VENDREDI 1°JANVIER. Lc 2, 16-21

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/01/temps-apres-noella-circoncison-lc-2-21.html

 

16 En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. 

 

On leur a annoncé un signe; un nouveau-né couché dans une mangeoire, ce qui ne doit pas être fréquent. Le signe, c'est que l'Ange du Seigneur leur est bien apparu et et que cet enfant est bien le messie, le germe. 

 

17 Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. 

18 Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. 

 

Peut-être importance de ce verbe "s'étonner". Il me semble qu'il est fréquent. Les Bergers deviennent témoins, ils ne gardent pas pour eux, ils racontent, mais on dirait que ceux qui écoutent ont du mal à croire. Mais ce n'est pas un refus. C'est possible.

 

19 Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. 

 

Petit coup de projecteur sur Marie. 

 

20 Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. 

 

Les Bergers ont fait ce qu'ils avaient à faire et ils retrouvent leur vie, mais ils sont surement changés. Ils sont tournés vers Dieu. 

 

21 Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

 

Si on en croit Luc, les bergers, c'est le jour de la naissance ou le lendemain. On ne sait pas ce qui se passe après sauf que comme tous les enfants mâles, Jésus reçoit et la circoncision (signe de l'alliance) et son nom.

 

SAMEDI 2 JANVIER. Jn 1, 19-28

 

19 Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » 

20 Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » 

 

Ce sont des prêtres et des lévites qui viennent et qui posent une question: qui es-tu? Si on pense que cette époque était une époque où l'on attendait non pas le retour, mais la venue de Messie, la réponse se Jean se comprend. Non je ne suis pas celui qui doit venir, je ne suis pas celui qui est l'Oint.  

 

21 Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. »

 22 Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » 

23 Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »

 

Arrive ensuite une autre série de questions, qui correspondent aux annonces des prophètes. La première concerne Elie, donc la prophétie de Malachie.  La seconde concerne Moïse, qui a parlé d'un prophète qui viendrait après lui. Mais du coup, on passe de Messie à Prophète. 

 

Puis une question directe: tu n'es le messie, ni le prophète attendu, alors qui es-tu? Il est la voix , mais la voix de qui?  La référence est au chapitre 40 d'Isaïe. C'est le début du chapitre. Il est bien question d'une voix, mais on ne sait pas à qui elle appartient qui crie dans le désert.

 

03 Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu.

04 Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !

05 Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »

 

Il faut redresser le chemin du Seigneur, pour que sa Gloire soit manifestée au monde. 

 

Alors que dit Jean? On m'a chargé d'être cette voix qui demande à cor et à cri de changer, de faire un travail au cœur, pour que celui qui doit venir trouve un chemin prêt pour lui. Il est celui, qui prépare, mais qui a un gros travail à faire. Il définit son appel. Dire à temps et à contretemps que le Seigneur est proche, mais que pour le voir, le reconnaître, le changement du cœur est indispensable.

 

24 Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. 

25 Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » 

 

Si Jean précise que cette délégation a été envoyée par les pharisiens, ce n'est pas pour rien. Les pharisiens, sont ceux, dans cet évangile, qui restent dans l'aveuglement. Eux refusent certainement de reconnaître que ce geste demandé par Jean, ce geste qui engage le corps et l'âme et qui se fait devant des témoins, qu'il se passe quelque chose. Et  s'ils le refusent, c'est que pour eux, ce geste en quelque sorte n'est pas légal. Seuls le Messie, Elie, ou le prophète qui est le nouveau Moïse, ont autorité pour le faire. Ils dénient donc toute autorité à Jean, c'est une disqualification, au nom du savoir. Et le savoir, n'est mais la connaissance.

 

26 Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; 

27 c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » 

 

Jean reprend sa place, il est celui qui prépare la venue de celui qui va venir, mais qui ne sera pas reconnu.

 

28 Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

 

Pourquoi cette nécessité de parler d'un lieu? Lieu qui n'est pas celui de la résurrection de Lazare? Peut-être parce que curieusement ce lieu qui est désertique, est aussi un lieu où la vie est donnée. 

 

Jean ne donne pas la vie, mais il prépare le chemin de celui qui est le chemin, la vérité et la vie. 

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