dimanche 3 mars 2019

SEMAINE DU 25 FÉVRIER AU 3 MARS: ÉVANGILES.


LUDI 25 FÉVRIER. Mc 9, 14-29 L'enfant épileptique.

14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. 
15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux? » 


Un peu étonnant cette mise en scène. C'est un peu, comme si après ce moment fort, Jésus et les trois, ne sont pas encore complétement revenus sur terre. Et ils ne s'attendent pas à voir du monde et pas les scribes, les éternels scribes. La foule voit Jésus, comme si elle ne s'attendait pas à le voir. Peut-être que cela évoque un peu Moïse qui descend de la montagne, parce que Dieu lui a dit que le peuple s'était détourné. Et la question qui est un peu la même que celle qu'il posera aux disciples d'Emmaüs: de quoi discutez vous avec eux (et non pas entre vous). Or là il s'agit de la discussion entre les disciples et les scribes; mais on ne sait pas de quoi il s'agit, parce que quelque chose change avec l'arrivée de l'homme.


17 Quelqu’un dans la foulelui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet
18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

Le problème est là, l'incapacité des disciples à délivrer cet enfant malade, enfant qui ne parle pas. Par définition "l'infans "c'est celui qui n'a pas la parole. Mais c'est quand même un esprit redoutable, bien plus que la mutité. C'est un esprit qui prend tout le corps, qui qui fait tomber. L'enfant semble ne pas être là. Dans cette scène, le père parle, Jésus parle et entame le dialogue.

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyantecombien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
 20 On le lui amena. Dès qu’ii vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.

Je pense que le "en écumant" montre à quel point il y a de l'animalité dans cet enfant qui ne tient pas debout. Tel que Marc raconte, il y a un combat: le démon veut montrer qu'il est le plus fort. Ce qui est étonnant, c'est que Jésus laisse faire, il n'intervient pas à ce moment là. Il attend qu'un espace se crée, un espace de parole. Et ça c'est magnifique et ça montre aussi à quel point Jésus est un vrai thérapeute.

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance
22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » 

Comme un bon médecin, Jésus pose des questions et on apprend que c'est depuis toujours et qu'il faut sans cesse veiller sur cet enfant qui se met en danger. Et quelque chose se dégage, une vraie demande, qui doute quand même.

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit.» 
24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois! Viens au secours de mon manque de foi! » 

Dans le verset précédent, l'homme disait,  viens à notre secours par compassion pour nous. Là, il dit viens au secours de mon manque de foi, ce qui est différent. Il passe de la demande de guérison, pour son fils, (et peut-être pour consoler sa femme dont on ne parle pas ici) à lui, qui est certes venu pour que son fils soit guéri, mais qui en a profité pour se disputer avec les disciples incapables de guérir son fils. Il passe de la colère (pas capables) à autre chose. Il n'en veut plus au monde entier, il devient partie prenante et comprend que pour obtenir quelque chose, qui n'est pas un dû, il faut y croire, croire que c'est possible.

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais
» 
26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » 
27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout

Là on a un exorcisme, mais Jésus rajoute sourd, alors que le père avait dit seulement muet. De quelle surdité s'agit-il? Et le démon sort. Et c'est suivi d'une scène de résurrection, car Jésus saisit par la main, le relève, mais c'est l'enfant qui se met debout.

28 Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier: « Pourquoi iest-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » 
29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »


MARDI 26 FÉVRIER. Mc 9, 30-37

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 
31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 
32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. 

Normalement on devrait être sur le retour en Césarée de Philippe et Capharnaüm. Les temps sont à l'imparfait. L'enseignement, une phrase. J'imagine que Jésus ne devait pas passer son temps à marteler la phrase, mais les disciples ne devaient pas aimer et vu ce qui s'était passé avec Simon, n'osaient pas poser de questions. Car la question de la résurrection des morts persiste. 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda: « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

Là, on arrive à un dialogue.. Comme si finalement Jésus marchait plus ou moins seuls et les apôtres et disciples derrière lui, mais sans que ça communique. Le "discutiez vous" est finalement assez fréquent dans l'évangile. On vient de le trouver dans la guérison de l'enfant épileptique; Jésus qui arrive et voit ses disciples et les scribes pose la question: de quoi discutez vous? Mais est ce que Jésus ne sait pas de quoi ils discutent? Lui qui sait voir ce que pensent les scribes (guérison du paralytique à Capharnaüm). Au moins il ne montre pas sa supériorité. 


 34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand

Finalement si on suit bien le texte, ils sont comme des enfants, ils baisent la tête et ne répondent pas. Ce qui montre bien que Jésus sait de quoi ils ont parlé. Et le plus grand, c'est quel sera celui qui sera capable de le remplacer, puisqu'il doit mourir (et pas revenir à la vie). 
Dans cette optique de silence, ce que fait Jésus est encore plus frappant.

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » 

Une affirmation, qui n'a pas dû être facile. Le plus grand, ce n'est pas celui qui a les qualités, c'est celui qui sait qu'il n'est capable de rien, qu'il est peut-être méprisé, et qui est d'emblée le serviteur, (esclave/enfant) des autres. SI je l'applique à moi cela veut dire; si je veux être chef (mais chef de qui), je dois être au service (bon ça ça va), mais être le dernier, ça c'est autre chose. Peut-être celui qui n'est pas considéré, qui n'a pas d'importance. N'empêche que cette phrase, si connue, elle est très difficile.

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :
 37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Réponse partielle: être comme Jésus, c'est-à-dire comme un enfant. C'est à dire quelqu'un qui sait qu'il est tout petit, qu'il n'a pas de valeur, qu'il doit obéir. Est ce que Jésus est en train de dire, qu'accueillir quelqu'un qui ne paye pas de mine, qui ne sait pas faire grand chose, parce qu'on le fait par amour pour celui-ci, c'est l'accueillir lui, et en même temps le Père. Mais c'est très loin de ce qui s'est passé, quel est le plus grand, quel est celui qui est digne de prendre la suite… 

Et si c'était, moi je suis entre les mains du Père, je fais ce qu'il me demande, je suis certes son Fils, mais d'abord son serviteur. Alors à vous de faire pareil. Mettez vous entre mes mains ou entre ses mains, comme un enfant qui fait confiance, qui obéit, et qui ne se pose pas trop de questions.


MERCREDI 27 FÉVRIER: Mc 9, 38-40

38 En ce temps-là, Jean,l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom; nous l’en avons empêchécar il n’est pas de ceux qui nous suivent.» 

Je pense que ça pose un réel problème: comment regardons-nous ceux qui expulsent les démons ou font des miracles au nom de Jésus et qui n'ont pas la même pratique que la notre(que la mienne). Critique, peur.. Ce qui est étonnant c'est le: " il n'est pas de ceux qui "nous" suivent, alors que de fait c'est, et c'est ce que Jésus met en lumière "qui te suivent". Celui qui suit Jésus, peut même si c'est autrement, accomplir ces miracles qui changent aussi son cœur.

39Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nomne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi;
 40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

On a le dernier verset qui n'est pas tourné comme on s'y attend. Cela évoque le "faites aux autres ce que vous voulez qu'ils fassent pour vous"  et non pas le négatif: ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse". Là jésus élargit le regard, il y a plein de personnes que vous ne connaissez pas, et qui sont "pour nous", pour ce que je fais, pour ce que je dis, pour ce que je suis, mais qui n'ont pas fait le choix de venir derrière moi. Peut-être qu'ils le feront un jour. J'aime l'ouverture. Celui qui est contre Jésus, ou ceux qui, ce serait bien plus les savants et les intelligents, ceux qui ont le savoir. 

JEUDI 28 FÉVRIER: Mc 9, 41-40

Il s'agit de recommandations aux disciples, qui rappellent un peu celles de Matthieu après les béatitudes. Il y a la récompense de ceux qui vous reconnaissent comme disciples. Mais pour cela, il y a un comportement à avoir. 

41 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.

Pas facile. Cela évoque quand même des persécutions. Donner un verre d'eau, à quelqu'un qui est assoiffé. Oui, mais le faire parce que cette personne est en train de mourir de soif, pour une raison inconnue, et le faire parce que celui là est chrétien, pour le moment je ne comprends pas. Il y a le regard de cet autre qui est dehors et qui comprend que ce qui meut le disciple c'est le nom de Jésus. J'avais soif et vous m'avez donné à boire, dira Jésus dans Matthieu 25. Ou alors, c'est parce que je sais que tu es un disciple de cet homme, je te donne à boire, même si toi en tant que personne ne ne t'aime pas. Ou, parce que tu es disciple et différent, je Le vois en toi et je donne ce verre d'eau pou Lui. 

 42  « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.

Si vous vous voulez disciples, alors ne soyez pas cause de chute pour ceux qui croient en moi, tous ceux qui viennent pour se faire guérir, parce qu'ils croient en moi. 

Là, si on se projette dans notre actualité, oui certains sont des occasions de chute pour les petits qui ont eu confiance en eux.  Mieux vaudrait qu'ils ne soient peut-être pas nés, mais ils sont là, et il faut faire avec. Combat puissance/ faiblesse. Qui gagne à la fin des temps?  Comment aider ceux qui ont chuté…

 43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. 

Qu'est ce qui meut la main? Les pensées qui sortent du cœur.
44[…]

 45Si ton piedest pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
 46[…] 

Qu'est ce qui meut le pied…

47 Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,

Qu'est ce qui meut… 

Il vaut mieux renoncer à certaines choses, et ça c'est le "bon sens" chrétien. Pas pour échapper à la Gehenne, mais pour être dans la vie du royaume.

Toucher, frapper, regarder. L'œil en tant que tel n'est qu'un organe, mais s'il se fixe sur telle ou telle image, alors ça change. Cela reprend les préceptes de Matthieu,  celui qui regarde avec convoitise est déjà coupable d'adultère;

Alors peut-être que Jésus dit la même chose, mais autrement. La main, renvoie à la rapine, au désir de voler, le pied à la violence, au désir de piétiner, et l'œil qui est plus subtile, est quand même la source de tout cela. Purifier son regard, c'est ça le plus important.


 48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. 

Là c'est une description de la géhenne, mais ensuite on a géhenne/feu. Feu/sel. Et sel qui renvoie encore à Matthieu. 

49 Chacun sera salé au feu. 
50  C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? 

Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »

Cela c'est peut-être le plus important. Sel de l'hospitalité, sel du gout de Dieu, et vivre en paix entre vous (ne pas scandaliser qui que ce soit).

VENDREDI 1° MARS. Mc 1, 1-10 

Dans Luc, il y a: il prit avec courage la route de Jérusalem. Et là, dans Marc, c'est la Judée, donc le départ de la Galilée. Et la montée vers la ville sainte. 

 1En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.

La parole c'est quand même la première fonction de Jésus. Guérir oui, expulser les démons, mais ce n'est pas cela l'important. L'important c'est l'écouter parler du royaume, de ce que nous sommes appelés à être. 

 2 Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » 
Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » 
Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » 

On a vraiment l'impression qu'ils ne savent faire que ça, essayer de mettre en défaut, voir s'il est vraiment un Rabbi. Et Jésus les renvoie à leur savoir sur la Tora. Mais cela les concerne: est ce que dieu peut les renvoyer? Eux qui pour le moment renvoient Jésus. Est ce qu'ils ne sont pas en train de signer leur acte? Sauf que la réponse de Jésus sera que cette alliance ne peut être rompue. Il y aura peut-être une nouvelle alliance, mais pas sure qu'elle remplace ou détruise l'ancienne.

Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle.

Une règle n'est pas un commandement , mais elle peut être modifiée.

 Mais ,au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 
À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, 
il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair
Donc, ce que Dieua uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

 Et voilà, ils en ont pour leur argent.. Pas de séparation pour quelque motif que ce soit. Ce qui va chambouler les disciples.

10 De retour à la maison, les disciplel’interrogeaient de nouveau sur cette question. 
11 Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle
12 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

C'est complétement symétrique entre l'homme et la femme; enfin l'homme devient adultère envers elle. La femme devient adultère tout court. Mais j'ai lu que cela concerne de fait les femmes romaines, qui elles pouvaient répudier leur mari, ce qui n'est pas le cas en Israël. Donc là, c'est Marc (Pierre) qui étend la loi et qui montre qu'elle concerne tout le monde.



SAMEDI 2 MARS. Mc 10, 13-16

13 En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 
14 Voyant cela, Jésus se fâchait leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent

On voit bien la scène; il y a des gens (je dirai des parents) qui sont là et qui se disent que ça ne fera pas de mal à leur enfant si celui çi est touché par Jésus, cet homme qui a un réel pouvoir. Cela fait un peu penser à certains baptêmes d'enfants: assurance tout risques. Sauf que les disciples, les enfants ça les gonfle, et ils écartent, comme ils ont écarté la syro-phénicienne. Ils font un peu la garde.. Ils veillent eux. Et jésus au lieu de leur dire merci, les envoie bouler. Ne faite pas obstacles à ces petits, (cela envoie un peu à ce qui a pu être dit sur le scandale), car c'est à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le royaume de Dieu. 

Si Jésus a pu dire que jusqu'à jean, ce sont les violents qui se sont emparés du royaume de Dieu, là on a une approche complètement différente. Ressembler à un enfant, permet d'entrer dans le royaume. L'image qui me vient, est celle d'un enfant sur les épaules de son père, c'est le père qui marche, mais l'enfant arrive au somment de la montagne. Il est au somment. Et c'est Jésus qui porte, parce que l'enfant n'a pas la force. 

15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 

Accueillir le royaume. Le prêtre qui commentait, disait: sans juger les autres (un enfant a le cœur ouvert, un enfant fait confiance, et … j'ai oublié..
J'ai retrouvé, l'humilité. 

16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

 Ils ont ces petits, la bénédiction du Père.. 


DIMANCHE 3 MARS: Lc 6, 39-45

On a donc là, plusieurs petites histoires qui sont là pour faire réfléchir. Et c'est la fin du chapitre des Béatitudes et des "conseils". Je me demande si ces histoires ne sont pas des mises en garde contre les pharisiens, contre ceux qui sont les sages, mais qui se trompent.

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole: « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou

Dans l'évangile de Matthieu, il y a deux guérisons de deux aveugles. La seconde se passe à Jéricho et est très semblable à celle rapportée dans les autres évangiles. Par contre la première, en Mt 9, 27- 30 fait état de deux aveugles, qui crient et qui le suivent jusqu'à la maison, ce qui m'a toujours étonnée. Comment ont-ils fait? Si on revient au texte d'aujourd'hui, qui est plus symbolique, il est évident qu'ils ont dû être guidés par un voyant. Pour suivre Jésus, si on se reconnaît aveugle, on a besoin d'un autre, un qui n'a qu'une paille dans son œil, et non une poutre, pour nous conduire jusqu'à lui. 

40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.

 Je pense que ce qui est noté à, c'est que le disciple ne prend pas la place du maître, il n'est pas enseigné pour le détrôner, mais étant devenu "comme", il peut annoncer et former à son tour. Mais le maître reste le maître.

 41 Qu’as-tuà regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,  tu ne la remarques pas ? 
42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-mêmene vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de tonfrère. » 

Beaucoup de "tu" dans ce texte tellement bien connu. Et pas logique. LA poutre, ce n'est peut-être pas ce que l'on croit, je veux dire le truc qui bouche. Non, c'est la question du discernement. Je suis capable de voir ce qui ne va pas chez l'autre, parce que je juge, mais je ne suis pas capable de tourner le même jugement sur moi, et du coup je ne me convertis pas. Maintenant, il y a la notion du frère. Et c'est lui qui doit m'aider à voir cette poutre, et ça ce n'est pas facile du tout. 

43 Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit
44 Chaque arbre, en effet, se reconnaîtà son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces

Une image agricole. Mais pour qu'un arbre ne pourrisse pas, il faut le traiter, le soigner. S'il est vraiment malade et si on est cultivateur, il faut le couper. Ne pas cueillir de figues sur des épines, et la figue est un fruit de la sagesse. Le raisin, c'est le fruit de la vigne et la vigne c'est le peuple. Or il y a des reproches dans les psaumes; la vigne que tu avais entourée d'un mur, voilà qu'elle est la proie des ronces, elle est détruite. Est ce que Jésus est en train de dire que le peuple Israël va mal et qu'il ne pourra pas donner le vin? Pareil pour les épines, sa sagesse ne pourra pas être transmise. 

45L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais: car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.

 Si cela clôt presque le chapitre 6, on est face à une mise en garde importante. Demander à l'Esprit Saint d'ouvrir les yeux, le cœur, et qu'il vienne moissonner du bon. Qu'il transforme le cœur. Et qu'il coupe ce qui est à couper.

Peut-être qu'il y a autre chose. La figue c'est la sagesse. Le raisin c'est la vigne. Or Jésus c'est la figue qui sera couronnée d"épines, il sera aussi le raisin qui donne son vin.  Il y aura bien une vendange. Et la suite du texte, faire ce que Lui dit, ma maison bâtie sur le roc, c'est montrer qu'il y a désormais moyen d'être sauvé, par Lui.

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